12/02/2014
Honte française à Washington
Obama menace les entreprises françaises de leur ''tomber dessus'' si elles persistent à vouloir commercer avec l'Iran... dont General Motors veut faire sa chasse gardée. Pendant ce temps, Gattaz lave le linge sale parisien en présence de la presse US, et Hollande bredouille qu'il veut ''aller très vite'' sur le pacte de libre-échange euro-américain :
Ce qui vient de se passer à Washington est honteux.
M. Hollande s'est répandu en mièvreries et docilités, annonçant son intention d'aller ''très vite'' pour faire basculer la France et l'Europe dans le Pacte transatlantique : stade suprême du colonialisme économique américain. [ Ce blog : note d'hier ].
Pierre Gattaz a profité de la présence des médias US pour ridiculiser l'Elysée, expliquant qu'il n'y aurait aucune contrepartie sociale aux cadeaux de Hollande (suppression des cotisations familiales patronales, etc). Laver son linge sale à l'étranger est une habitude française récente : inaugurée par Sarkozy, elle s'aggrave sous Hollande.
Reçu par Obama dans le salon ovale, Hollande l'a entendu lui annoncer que les entreprises ''étrangères'' (donc françaises) qui prospectent en Iran le font ''à leurs risques et périls, parce que nous allons leur tomber dessus''. Et qu'a riposté Hollande ? Rien : « Le président Hollande est du même avis'', a dit Obama à la presse. Hollande a profité de la menace économique d'Obama pour se venger de Gattaz en déclarant aux journalistes : ''le président de la République n'est pas le président de l'organisation patronale'' (le Medef). Autrement dit : Gattaz peut se faire ''tomber dessus'' par Obama, ça ne me fait ni chaud ni froid. Le lavage de linge sale continuait...
Mais pour comprendre en quoi la situation est littéralement obscène, il faut savoir que les multinationales américaines sont à l'oeuvre en Iran depuis plus de six mois [*] pour évincer la concurrence française : notamment dans le secteur automobile qui était son point fort ! Peugeot, qui se débat dans les difficultés (et fait partie de la délégation accompagnant Hollande) a dû apprécier. Ainsi que Total et Lafarge, membres eux aussi de la délégation...
Des indécences de Gattaz aux soumissions de Hollande, la France peut avoir honte.
Ça donne envie de faire la révolution.
[*] Le 31/10/2013, notre blog écrivait :
<< Laurent Fabius avait pris la pose inconditionnellement américaine : plus anti-Téhéran que le Quai d'Orsay, c'était impossible ! Résultat : en prévision de l'ouverture du marché iranien, un décret d'Obama autorise le secrétaire américain au Trésor à « prendre des sanctions » (au nom de quoi ?) contre toute société étrangère « fournissant ou ayant fourni des biens et services au secteur automobile de l'Iran : fabrication ou assemblage en Iran de véhicules légers et lourds, ainsi que fabrication d'équipements d'origine relative à ces véhicules ». Affichée sur le site web de la Maison Blanche où l'a trouvée le Canard enchaîné, cette mesure vise à évincer PSA, qui exportait vers l'Iran (son marché étranger n° 2) des voitures en pièces détachées à monter sur place. Mais Obama n'interdit à General Motors ni à ses annexes, comme Daewoo, de livrer à l'Iran des voitures déjà montées.
« Simple hasard, ajoute le Canard, General Motors vient d'adresser une directive à tous les équipementiers leur interdisant de fournir des pièces à l'Iran, sous peine de perdre leurs marchés avec les filiales du groupe. »
Devenu « l'allié » (!) de PSA dont il détient 7 % depuis 2012, General Motors lui ordonne de fermer une nouvelle usine en France (après celle d'Aulnay). Et l'empêche de s'implanter au Brésil.
Je ne fais pas l'apologie du tout-bagnole à la française ; je suggère simplement aux laudateurs du futur traité de libre échange euro-américain de bien vouloir regarder le monde réel. >>
10:38 Publié dans Economie- financegestion, Proche-Orient, USA | Lien permanent | Commentaires (37) | Tags : hollande, obama, gattaz, libre-échange
Commentaires
ET SUR LES ÉCOUTES
> "Nous voulons respecter la vie privée des citoyens du monde", a pour sa part déclaré Obama. "La confiance mutuelle a été restaurée", a conclu François Hollande.
Il n'est pas exigeant.
Obama n'a parlé que des conversations privées.
ce qui veut dire en clair : nous continuerons à espionner vos conversations politiques.
______
Écrit par : churubusco / | 12/02/2014
> Charles, reviens, ils sont devenus fous !
______
Écrit par : gdecock / | 12/02/2014
@ gdecock
> Commentaire typique de l'impasse où se fourre le "bon Français" : le recours à l'homme providentiel, qui plus est, un homme du passé.
C'est en quittant la nostalgie que vous entrerez dans l'Espérance.
Et l'Espérance ça fait agir.
Agir avec nos frères et sœurs, nos prochains autour de nous.
Le recours de la France il est dans la France elle-même : le peuple français.
La France est ce qu'on en fait, "la France" c'est donc un programme d'actions, une construction, ce n'est pas un passéisme, un conservatisme, le retour à la France de telle époque (ou plutôt telle qu'on s'imagine qu'elle était à telle époque).
C'est la France d'aujourd'hui qui doit aujourd'hui prendre les moyens dont elle dispose aujourd'hui avec l'aide que Dieu lui donne aujourd'hui selon ce qu'elle est aujourd'hui.
La France n'est pas une chose abstraite mais au contraire très concrète : les gens autour de nous, la culture, la rue, la langue, la façon de penser... la France ce sont les Français.
Pas un général mort.
"l'Europe, l'Europe,l'Europe !"
"le général, le général, le général !"
En réagissant ainsi, on ne montre qu'un amour du passé - fantasmé en plus-, un amour d'une France qui va bien.
Eh bien justement elle va mal alors il faut d'autant plus l'aimer c'est-à-dire vouloir agir pour son bien.
L'avenir de la France c'est le retour de l'amour du prochain, pas le gaullisme, c'est bien plus élevé que ça.
Un zigoto m'a écrit pour me dire qu'on relèvera la France en rétablissant l'aristocratie car l'esprit chevaleresque était chrétien gna-gna-gna. C'est la même illusion.
Non, il faut taper au plus haut, tout de suite.
Quand on a du champagne, on ne perd pas son temps à boire du mousseux chinois.
______
Écrit par : E Levavasseur / | 12/02/2014
BIEN COMMUN
> Eric vous avez bien raison de le souligner, il n'y a jamais eu d'age d'or du christianisme au sens etatique. Il n'y a eu que des hommes de pouvoir usant le cas echeant d'une onction pour asseoir leur autorite plus ou moins bien inspiree sur tous.
On attend aujourd'hui encore de tels hommes verses dans l'interet general pour federer les bonnes volontes alors que ce sont toutes les petites choses de chacun qui feront la difference. Le regime, une religion d'Etat ou un atheisme forcene, n'ont rien a voir avec le bien commun si ce n'est de l'agir desinteresse.
______
Écrit par : christophe b / | 12/02/2014
PLUS DIGNE
> Il me semble que l'amour du prochain étant hasardeux à instaurer, on pourrait souhaiter en attendant une politique extérieure plus digne et plus ferme — qu'on a connue…
______
Écrit par : Haglund / | 12/02/2014
LE PRIX
> Mais la différence entre le champagne et le mousseux chinois, c'est le prix. Il n'est pas donné à tout le monde de boire du champagne voire même de temps en temps !
______
Écrit par : Antoine / | 12/02/2014
LES DEUX
> Je crois que E. Levavasseur voulait dire : si vous avez les deux breuvages devant vous, à votre disposition.
______
Écrit par : Barbara / | 12/02/2014
Cher M Levavasseur,
> Ne confondez pas une réaction d'humeur écrite sur le vif avec une réflexion de grande volée stratégique.
De plus si vous connaissiez mon âge, vous comprendriez que ma nostalgie, si j'en ai (ce qui n'est pas dit) a des références postérieures.
Si je peux me permettre, prenons garde aux jugements hâtifs.
Si je peux me permettre encore : ola mon gars, t'emballes pas !
Promis, la prochaine fois, j'écrirai des choses très intelligentes.
Sinon, sur le fond, vous n'avez pas tort.
Très amicalement et sans rancune.
______
Écrit par : gdecock / | 12/02/2014
MÉDIOCRE
> J'avoue que François Hollande me rend fou par sa médiocrité : on aimerait juste une bonne surprise de sa part de temps à autres, ou simplement passer un mois sans qu'il nous inflige une humiliation par son comportement et son programme politique complétement délirant, à l'extrême opposé des intérêts du pays qu'il est sensé servir. Il est juste incroyable...
Il n'est pas dit que les Français restent calmes éternellement : pour le moment, les réactions se limitent à des manifestations et à la montée du vote FN. Mais ça pourrait déborder.
______
Écrit par : Gilles Texier / | 12/02/2014
ATLANTIC HOLLANDE
> Normal, il est promu pour cela. J'ai déja évoqué la French American Fondation, mais c'est le moment d'un petit rappel par ce bon article:
http://www.atlantico.fr/decryptage/gouvernement-hollande-formation-plus-atlantiste-qu-on-pourrait-croire-benjamin-dormann-366638.html
______
Écrit par : Pierre Huet / | 12/02/2014
CE QUI LES HANTE
> "Ça donne envie de faire la révolution", concluez-vous, Patrice ? Souhaitons, sans trop y croire, qu'elle soit pacifique et efficace.
J'attire votre attention sur cet article paru dans Mediapart le mois dernier, je le cite in extenso pour ceux d'entre nous qui n'y sont pas abonnés (vous couperez -ou non-); si Oxfam et si Davos l'envisagent non comme une fiction ni comme un scénario extrême, alors cessons d'expulser des mètres-cubes de soupirs et humons l'air nouveau:
lien http://www.mediapart.fr/journal/international/200114/le-forum-de-davos-decouvre-les-inegalites
« Les inégalités représentent un risque pour la stabilité économique. » Le message vient d’un endroit inattendu : de Davos. À la veille de la réunion annuelle du forum économique mondial, de nombreux participants ont été interrogés sur les risques qui les inquiétaient le plus dans les mois à venir. Réponse : ce n'est plus la crise financière mais les inégalités entre les riches et les pauvres qui viennent en tête de leurs préoccupations !
Sans attendre, le Fonds monétaire international a repris le sujet, insistant sur la menace que faisaient peser les inégalités croissantes de revenu sur l’économie mondiale. « Les responsables économiques et politiques au forum économique mondial doivent se rappeler que dans de trop nombreux pays, les gains de la croissance n’ont bénéficié qu’à trop peu de personnes. Cette situation n’est pas un gage de stabilité », déclare Christine Lagarde dans le Financial Times.
Si le thème des inégalités émerge à Davos, c’est que les responsables sentent bien qu’il y a danger. Leur rapport est loin des accents de triomphe d’avant la crise financière, vantant les mérites et les bienfaits d’une mondialisation heureuse. Là, il n’y est question que de risques, de menaces : menaces climatiques, dangers des cyberattaques, craintes de soulèvements sociaux, voire de conflits civils. Le malaise et la peur sont palpables : les responsables de Davos redoutent d’assister à un phénomène massif de rejet de leurs politiques et à des mouvements de démondialisation.
Ce rejet, les rapporteurs le reconnaissent, s’enracinent dans une réalité indéniable : plus rien ne marche comme avant. La reprise, tant attendue après la plus grave crise économique de l’après-guerre, n’est toujours pas au rendez-vous. Les banques centrales ont déversé des centaines de milliards pour tenter de réparer le système financier. Mais l’essentiel de cet argent a été capté par le monde financier lui-même, et est allé aux plus riches par le biais d’une augmentation spectaculaire des actions et des actifs en tout genre. (Voir 2013, année faste pour les 1 % les plus riches.)
Invitée à participer au forum de Davos, l’ONG Oxfam publie ce lundi un rapport sur ces inégalités. L’accumulation des richesses aux mains d’un petit nombre est sans précédent. « 1 % des familles détiennent désormais près de la moitié (46 %) des richesses du monde », note le rapport. « Aux États-Unis, les 1 % les plus riches ont confisqué 95 % de la croissance post-crise financière entre 2009 et 2012, tandis que les 90 % inférieurs se sont appauvris. La grande récession n'a pas infléchi la tendance à la concentration des revenus : la part du produit national des États-Unis allant au décile supérieur atteint 50,4 %, son niveau le plus haut depuis la Première Guerre mondiale », poursuit-il.
La suite du rapport est tout aussi accablante : « Alors que les actions et les profits des entreprises atteignent des niveaux vertigineux, les salaires stagnent en pourcentage du PIB. Pour illustrer l’ampleur de la concentration des richesses, la fortune combinée des 10 personnes les plus riches d’Europe dépasse le coût total des mesures de relance mises en œuvre dans l’Union européenne entre 2008 et 2010 (217 milliards d’euros contre 200 milliards d’euros). Qui plus est, les politiques d’austérité mises en place après la crise pèsent lourdement sur les personnes pauvres, alors qu’elles permettent aux riches de s’enrichir toujours plus. L’austérité a aussi un impact sans précédent sur les classes moyennes. »
Une partie de ces chiffres était connue de longue date. Mais qu’ils fassent leur entrée dans l’enceinte de Davos montre l’ampleur du problème. Longtemps encouragées, voire programmées, les inégalités commencent à être considérées comme une menace pour l’ensemble du système. Car pendant que les milliardaires accumulent les milliards, les classes moyennes disparaissent, les pauvres sombrent. Il n’y a plus d’adhésion large des sociétés civiles. Et l’économie réelle ne repart toujours pas.
Dans toutes les économies avancées, la consommation stagne ou baisse, tandis que la production, par manque de débouchés, n’investit plus et fait du surplace. Les menaces de déflation pointent en Europe. Surtout, le chômage atteint des niveaux catastrophiques. Même aux États-Unis, censés être sortis de la crise, la situation de l’emploi est loin d’être revenue à un niveau normal. Officiellement, le taux de chômage est de 7,5 %. Mais les nouvelles embauches sont essentiellement dans le secteur des services – des emplois précaires chez McDo ou autres – tandis que les emplois manufacturiers ou dans les services à valeur ajoutée ne cessent de baisser. Plus grave : une partie de la population américaine semble avoir renoncé à rechercher tout emploi et est sortie des statistiques : alors que la situation de l’emploi est censée augmenter, les bénéficiaires de foodstamps – programme d’aide alimentaire pour les plus pauvres payé par le système fédéral – ne cessent d’augmenter.
Confiscation politique
Cette situation de chômage chronique, d’emplois précaires et sous-payés, qui avait été acceptée et encouragée depuis des années, devient une source de risque. Les rapporteurs de Davos en arrivent à s’inquiéter du chômage des jeunes et de l’émergence d’une génération perdue.
Cliquer pour agrandir.Cliquer pour agrandir.
« Les jeunes entrant sur le marché du travail aujourd’hui sont exposés au chômage et au travail précaire. Les taux de chômage des jeunes ont explosé depuis la crise financière. La situation est particulièrement préoccupante au Moyen-Orient et dans les économies avancées, notamment dans certains pays d’Europe comme l’Espagne ou la Grèce », soulignent-ils, relevant la paupérisation constante des jeunes, endettés jusqu’au cou pour faire des études sans trouver d’emploi par la suite. Une situation qui, selon eux, risque d’amener de plus en plus de jeunes à renoncer aux études, celles-ci devenant réservées aux classes les plus aisées.
Soulignant les risques que font peser la montée des pauvres et l’effondrement des classes moyennes sur le modèle démocratique américain, Barack Obama s’est déjà prononcé pour une augmentation des salaires minimaux. Le premier ministre japonais, Shinzo Abe, encourage aussi les entreprises japonaises à augmenter les salaires. Le gouvernement britannique a aussi pris position pour une hausse du salaire minimum, alors que la perte du pouvoir d’achat pour les salariés s’élève à plus de 10 % au cours de ces dernières années. En coulisses, les pressions se multiplient sur l’Europe pour l’amener à renoncer à sa politique d’austérité, les uns et les autres lui reprochant d’entraîner l’économie mondiale par le fond.
Mais le problème va bien au-delà d’une hausse du salaire minimum, comme le pointe le rapport d’Oxfam. Les dérèglements actuels sont le résultat de la grande compression, ces trente années de politique économique menée dans toutes les économies avancées et copiée par les pays émergents, en Chine notamment, visant à un partage des richesses systématiquement au profit des plus riches. La théorie du ruissellement – les fortunes accumulées par les plus riches retomberaient forcément sur l’ensemble –, qui sous-tendait cette politique, ne s’est pas vérifiée. Au-delà de l’accumulation sans précédent des richesses par 1 % de la population, l’ensemble du système économique mais aussi politique s’est dégradé. « Les riches ont confisqué les institutions et les représentations politiques à leur profit », accuse Oxfam.
Depuis les années 1970, « les riches lobbies ont usé de leur puissance financière pour influencer le législateur et le grand public afin de minimiser la pression fiscale sur les plus hauts salaires et les gains en capital, ainsi que pour créer des échappatoires fiscales pour les entreprises », relève Oxfam. « Depuis les années 1980, les secteurs financiers et bancaires ont dépensé des millions de dollars pour démanteler les réglementations mises en place après l’effondrement de la Bourse et la Grande Dépression des années 1930 », poursuit le rapport avant de conclure : « Il y a une corrélation directe entre dérégulation financière et inégalités économiques aux États-Unis. »
La critique est tout aussi sévère pour l’Europe. « Sous l’énorme pression des marchés financiers, des programmes d’austérité ont été mis en œuvre dans toute l’Europe, malgré une opposition publique d’envergure. S’appuyant sur des impôts régressifs et des coupes sévères dans les dépenses (en particulier pour les services publics comme l’éducation, les soins de santé, la sécurité sociale), ces mesures ont sonné le début du démantèlement des mécanismes destinés à réduire les inégalités et à permettre une croissance équitable », poursuivent les rapporteurs. « Même si cela est venu trop tard, les principaux partisans de l’austérité comme le FMI commencent à reconnaître que les mesures d’austérité n’ont pas donné les résultats escomptés en termes de croissance et de relèvement mais ont en fait compromis les perspectives de croissance et d’égalité », ajoutent-ils.
Alors que la Chine marche dans les pas de l’Occident, le Brésil, au contraire, a mis en place depuis plusieurs années une politique de réduction des inégalités et tenté de combler l’immense fossé qui existe entre les plus pauvres et les plus riches dans ce pays. Résultat ? L’émergence d’une classe moyenne éduquée et solide, des pauvres un peu mieux traités, et une croissance économique qui se poursuit, malgré la crise mondiale.
L’ONG tire des conclusions dramatiques de cette confiscation politique par les plus riches : « Les niveaux inédits d’inégalité économique que l’on observe désormais sonnent comme un avertissement : en l’absence de contrôle, les institutions représentatives continueront de s’effriter et le déséquilibre du pouvoir entre les nantis et les pauvres pourrait devenir chronique et immuable. » Pour Oxfam, c’est la démocratie même qui est désormais en jeu. Elle rappelle la mise en garde de Louis Brandeis, juge à la cour suprême des États-Unis : « Nous pouvons ou bien avoir la démocratie ou bien avoir de grandes richesses concentrées dans les mains de quelques-uns mais pas les deux à la fois. »
Les responsables de Davos mesurent l’étendue des dangers : la mainmise sur les institutions politiques et représentatives par les plus riches est devenue trop voyante pour qu’elle n’amène pas des contestations de plus en plus fortes du système. Il y a eu les Indignés, ce qui ne les dérangeait pas trop. Mais ce qu’ils observent aujourd’hui les inquiète beaucoup plus : « Alors que la cohésion sociale s’affaiblit et que les citoyens cherchent à s’arracher du contrôle d’institutions distantes et apparemment sans responsabilité, il y a un soutien de plus en plus visible pour les partis extrémistes, défendant des thèses nationalistes, protectionnistes et xénophobes », soulignent-ils.
L’évolution de la Grèce, notamment, hante les responsables de Davos. L’étonnant est qu’ils soient surpris de la montée du nazisme à Athènes après le programme d’austérité qui a été infligé au pays. Ils avaient pourtant à disposition la référence historique de l’Allemagne après la politique déflationniste menée en 1932.
L’apparition de contestations sociales violentes, de soulèvements politiques voire de luttes civiles leur apparaît comme un risque majeur pour l’avenir. D’autant, s’inquiètent-ils, que les institutions politiques ont perdu la confiance des citoyens.
______
Écrit par : Aventin / | 12/02/2014
CONTRERÉVOLUTION ?
> Bon, moi aussi il y a des jours où l'envie me prend de faire la révolution. Puis j'essaie de maîtriser mes envies : où une révolution nous mènerait-elle ?
Ne faudrait-il pas plutôt envisager une "contre-révolution" (au sens de J. de Maistre, si je ne m'abuse), qui pourrait être non la restauration de quelque ordre mythique (ni le retour d'un de Gaulle occulté), mais un mouvement animé par exemple par ce qu'évoque plus haut le commentaire de M. Levavasseur ? Sans moments épiques ou violents, mais avec patience et espérance ?
______
Écrit par : Sven Laval / | 12/02/2014
ILS IGNORENT LE PEUPLE
> Obama comme Hollande ignorent une dimension essentielle, la seule à vrai dire qui soit foncièrement, opiniâtrement réelle, le peuple de France.
Comment Jean-Paul II a-t-il fait tomber l'utopie soviétique? Elle était par définition irréelle et an-historique. Ce qu'on a reproché pendant longtemps à Wojtyla, sa "polinitude", voilà ce qui en a fait un Pape incarné, et c'est depuis cette incarnation qu'il a réveillé l'âme des peuples. Le libéralisme, qui est l'autre version de l'utopie an-historique, ( plus précisément en rejet de toute idée d'histoire, puisqu'elle est le lieu du Salut) n'a pas plus de racine en nous que le soviétisme ou le nazisme. Sa force est toute de surface, les profondeurs de l'âme ne sont pas atteintes. Nos peuples sont comme Angèle Lieby, cette femme cloîtrés dans un corps immobile comme un tronc d'arbre, et que la médecine déclare morte: la sève continue d'y circuler, et déjà je vois couler les larmes qui annoncent le réveil progressif des membres.
______
Écrit par : Anne Josnin / | 12/02/2014
ZOMBI
> Pour couronner ce tableau de la honte française à Washington, vous ne manquerez pas d'ajouter l'équipe média accompagnatrice de Hollande ; en particulier, le sémillant envoyé spécial du Quotidien-Français-de-Référence, le fabuleux, l'incroyable Thomas Wieder, qui entend bien suivre son présidentiel modèle sur tous les terrains, y compris celui de "meme" décliné à l'envi sur la Twittosphère en moins de vingt-quatre heures.
(et dans le déroulé globalement plaisant du tag #ThomasWiederTour, j'ai découvert, horrifié, la "mode" des "selfies avec SDF" : http://selfieswithhomelesspeople.tumblr.com/)
______
Écrit par : Albert Christophe / | 13/02/2014
PIGÉ
> merci Christophe
au moins un qui a pigé !
@ Haglund,
> merci pour tes conseils envoie-les au Christ, apparemment il n'avait rien compris quand il a dit :
" Cherchez d'abord le règne de Dieu et sa justice, le reste vous sera donné par surcroît."
Une société imprégnée de l'amour du prochain se donne les institutions qui vont avec.
Tu me fais penser aux royalistes qui disent que le problème c'est la forme républicaine et que TOUT ira mieux si on rétablit la monarchie.
@ antoine
> donc justement quand on en a ...
Et l'Evangile c'est gratuit.
______
Écrit par : E Levavasseur / | 13/02/2014
GAVÉS DE TÉLÉ
> honte française bis : l'attitude des journalistes.
Nourris de films américains, ils sont surexcités d'être à la Maison Blanche et se prennent en photos comme des gamins, faisant perdre du temps à tout le monde.
______
Écrit par : E Levavasseur / | 13/02/2014
@ Haglund
> cela dit je te remercie d'avoir parlé de dignité, la démagogie répugnante, la recherche du "cool" révèle la puérilité générale de la politique et du coup on ne respecte plus ceux qui nous gouvernent :
Ainsi je pensais lancer une pétition pour demander à Vincent Peillon d'appliquer les ABCD de l'égalité en portant une jupe de temps à autres**.
Mais voilà : à prendre au mot (et c'est le cas !), on appuie le ridicule.
**ou lui demander s'il faisait la cuisine et la vaisselle et à Najat V-B si elle s'effaçait pour laisser passer les hommes, cédait son siège aux hommes dans le métro -qu'elle ne prend jamais-, etc.
EL
[ PP à EL :
Mais le citoyen Peillon portera nécessairement une robe, avec un bibi à plumes (et dessinés par le peintre David) quand il présidera la fête de l'Être suprême !
"Père de l'Univers
Suprême Intelligence !"
etc.
Ça vaudra le coup d'oeil. ]
réponse au commentaire
Écrit par : E Levavasseur / | 13/02/2014
AU MOINS DEUX SYMPTÔMES
> Une pantalonnade, un scandale, un "honte française" en effet...
cela traduit au moins deux symptômes :
- La ruine de la notion de bien commun : ce voyou de Gattaz refuse de s'engager dans une responsabilité partagée, d'annoncer au minimum des objectifs, de dire ce que les entreprises comptent faire de cet argent en matière d'emploi. C'est "prends l'oseille et tire-toi" ou "take the money and run" comme ont dit à la City...
- Le naufrage de l'autorité politique : Gattaz saborde le pacte de responsabilité à Washington alors qu'il y est arrivé dans les bagages d'Hollande.
Pendant ce temps, je croisais un jeune diplômé samedi soir qui cherche son premier job depuis 8 mois... Et il y a ces jeunes sans qualification qui pourraient être formés dans des pépinières professionnelles expresses en 6 mois s'il y avait encore ces emplois industriels qu'on a vendus contre une pseudo société de cols blancs. Ben voyons... 80 % au bac, tous dans le tertiaire, l'industrie c'est bon pour la Chine et l'Inde. Ben voyons... Que de mensonges... voilà qui donne envie de faire la révolution, ça oui... Car il s'agit de nos enfants : où sont-ils leurs emplois ? Pas de problème, tant qu'on les aide à définir leur identité sexuelle et à "kiffer la vie" n'est-ce pas ?
______
Écrit par : Guillaume de Prémare / | 13/02/2014
FABIUS
> l'amour du prochain ou le bien commun sont différents de l'intérêt général. Ce dernier ne rechigne pas à en sacrifier qq au bord de la route. Mais a force d'en sacrifer qq uns à chaque fois, les routes finissent par être sacrément boueuses...
Je ne dis pas qu'on peut toujours emmener tous le monde mais au moins qu'au départ on n'ait pas déjà fait le choix d'en sacrifier.
Quant à Fabius il "m'amuse" : pour se refaire une virginité, avant de pouvoir revenir sous les ors du pouvoir, il avait fait un virage pour se situer proche de l'aile gauche du PS, et maintenant le voilà qui salue le sans-faute de Hollande aux USA... Il y a dû y avoir qq passages qu'il a loupés. (Effet d'abus de champagne ou de mousseux chinois, je ne sais point, mais le résultat est le même.)
______
Écrit par : franz | 13/02/2014
@ Levavasseur :
> Donc, un homme ça ne fait pas la cuisine et la vaisselle ?
"Une société imprégnée de l'amour du prochain se donne les institutions qui vont avec".
Tu as, naturellement, de nombreux exemples à me donner ? Et un évangile apocryphe où le Christ aurait laissé une Constitution?
Et ravie d'apprendre que je te fais penser aux royalistes; quoique surprise, j'y vois une preuve d'affection.
Ne cherchons pas toujours des explications immenses : la politique est faite ici avec un amateurisme sidérant; et nous pouvons espérer mieux sans attendre l'avènement du Royaume ou de la République idéale.
______
Écrit par : Haglund / | 13/02/2014
@ Haglund
> la vaisselle : en l'écrivant j'étais sûr de ta réaction. Justement, c'est pas moi qui le dit, m'dame !
ce qui est chouette avec toi, c'est ton humour.
"Tu as, naturellement, de nombreux exemples à me donner " : eh voilà !
tu vois ? toi aussi tu regardes dans le passé !
qui t'as dit que les choses n'étaient pas à construire ?
arrêtez de chercher les solutions dans le passé.
@ gdecock
> tant mieux et prenons un pot !
si vous aviez mon activité, vous recevriez sans cesse des mails invoquant le passé, le regret d'une aisance passée...
@ PP
> ce jour là , vous m'offririez un sauternes ?
(ou un Ste croix du Mont, c'est quasiment pareil & c'est moins cher parce que c'est seulement de l'autre côté de la Garonne)
alors on la sort cette pétition ?
EL
[ PP à EL - question Ste croix du Mont : "permettez à un vieux chevalier de Saint Louis...", etc. ]
______
Écrit par : E Levavasseur / | 13/02/2014
@ Haglund,
pour sourire dans ces tristes temps.
> Bien sûr que les hommes font la cuisine! ils aiment cela et la majorité des chefs des restaurants étoilés sont des hommes, quant à la vaisselle, j'en connais plein qui aident leur douce et tendre, quand elle accepte d'avoir quelqu'un qui l'encombre alors qu'elle s'active! Que croyez vous? sortez des clichés sexistes s'il vous plaît.
______
Écrit par : Pierre Huet / | 13/02/2014
@ monsieur Peillon,
sauveur de la République éternelle,
auguste bouclier contre les apostats de la liberté
www.dailymotion.com/video/xn43iu_hymne-a-la-republique-les-maries-de-l-an-ii_music
pour Haglund qui doit être scandalisée d'un tel sacrilège : oui, je me moque
______
Écrit par : E Levavasseur / | 13/02/2014
@ Anne
(je me permets de "remonter" un commentaire posté sous une note précédente…et qui "rebondit" sue ce que tu viens d'écrire)
> Quand je regarde autour de moi (et pas que dans la cathosphère, loin, très loin s'en faut), je vois des gens qui désespèrent, qui se demandent où la déliquescence - qui relève le plus souvent du non-dit- du Politique va les mener.
Mais des gens qui en veulent, qui se donnent à fond dans leur travail, qui veulent bien faire les choses dans des conditions pas évidentes.
Des cadres de la fonction publique qui sont obligés de bosser jusqu'à 20-21 h très régulièrement, en raison des réductions d'effectifs drastiques que connaît le secteur public, j'en connais beaucoup… Alors qu'ils savent (enfin je l'espère) que, pour faire court, l'alpha et l'oméga de l'action publique actuelle, c'est l'adaptation de l'ensemble de la société à l'ordre marchand (les thématiques "conduite du changement" et "pilotage de la performance" sont à ce titre très porteuses...).
Il faudrait peu de choses, à mon sens, pour que le peuple se réveille. Pour le meilleur ou pour le pire ("furia francese" n'est pas un vain mot).
Mais, pour la première fois depuis des mois (voire des années ? ) je me dis que le pire n'est pas certain, que tout cela ne se terminera pas nécessairement dans un bain de sang :
http://www.libertepolitique.com/Actualite/Decryptage/Et-si-le-piege-de-l-immigration-se-retournait
http://www.henrihude.fr
Qui sait ? Peut-être dira-t-on, un jour, que c'est à cette occasion que les populations musulmanes sont entrées dans l'Histoire de France, dans le Roman national. Par la grande porte. Plus qu'en se faisant trouer la paillasse dans les tranchées de la Grande Guerre ou qu'en débarquant en Provence. Ce sont elles qui ont emporté la décision, qui ont fait reculer le gouvernement, en rappelant à la France sa vocation profonde : la défense de l'Universel, envers et contre tout.
Certains diront que cette "reculade " de FH est inquiétante…un peu comme si ce dernier, implicitement, avait désigné les musulmans comme les futurs maîtres du pays.
Mais je crois qu'il faut espérer et…évangéliser.
Quoiqu'il en soit, cette "union sacrée" de 2014 est riche de promesses. Paradoxale, inattendue…comme l'écrit H. Hude, elle rend la démarche de contestation adoptée par l'extrême-droite "vieillotte". En plus, elle n'entre pas dans le "logiciel" des milieux dirigeants ; cette idée d'une défense des valeurs fondatrices de la société au-delà des appartenances religieuses, c'est plutôt traditionnellement FM non ?
______
Écrit par : Feld / | 13/02/2014
@ Feld
> je suis actuellement en pourparler avec des musulmans pour que des supplications musulmanes soient faites pour la France dans les mosquées le 31 mai prochain pendant Le temps que les cathos qui le veulent marcheront en pèlerinage de Chinon à L'Ile Bouchard pour la France.
"supplications " et non prière car la "prière" dans l'Islam est codifiée, on ne crée pas de prière, on la récite.
Si c'est pour quelque chose de particulier, alors on parle de "supplication".
bref, une belle preuve que le pèlerinage pour la France est vraiment une asso de fachos xénophobes promouvant le national-catholicisme.
________
Écrit par : E Levavasseur / | 14/02/2014
'DÉCROISSANCE' ETC
@ Pierre Huet :
vous prêchez une convaincue ! Cherchez plutôt à convaincre Levavasseur, c'est lui qui a mis ça sur le tapis. Ceci dit, c'est peut-être ce qu'il veut dire; ces temps ci, il me faut un décodeur, avec lui.
@ Levavasseur :
> si ça n'a jamais existé, comment sais tu qu'une société où règne l'amour du prochain se donne les institutions idoines ? Quel rapport entre l'amour du prochain et les institutions ?
Arrête de parler des fachos pour ton pélé, on va finir par ouvrir un oeil méfiant…
Enfin, je ne demande pas mieux que d'être choquée, j'adore ça, et si en plus ça te fait plaisir…Mais en quoi ta vidéo peut-elle me choquer ? On doit déjà être entré en résistance, parce que tout me fait l'effet d'être crypté, pour tromper l'ennemi, sans doute…
enfin @ PP :
> faire la Révolution , ça suppose se demander AVEC QUI on va la faire. Et je crois que pour les catholiques décroissants, la réponse est encore plus complexe que pour tout autre.
H.
[ PP à H. :
- Plus c'est complexe, plus c'est vivant. Et moins c'est facile.
- Le mot "décroissance" ne doit pas devenir un fétiche. Ce qui est intéressant, c'est ce qu'il veut dire. ]
réponse au commentaire
Écrit par : Haglund / | 14/02/2014
@ Guillaume de Prémare :
> entièrement d'accord avec vous pour le diagnostic sur le saccage de la politique industrielle. Mais comment concilier cette critique et l'exigence de décroissance ?
______
Écrit par : Haglund / | 14/02/2014
PAR
> Avec le recul de plus de deux siècles d'industrialisation en occident, tant sur le plan spirituel, humain qu'environnemental, faut plus s'interroger aujourd'hui sur le saccage de la politique industrielle que sur le saccage PAR la politique industrielle ?
______
Écrit par : Serge Lellouche / | 14/02/2014
@ Haglund
> Question difficile ! Je ne pense pas tout de même que l'hypothèse décroissante implique de supprimer l'industrie et s'oppose à la relocalisation d'activités industrielles. Peut-être que Serge pourrait nous en dire un peu plus sur cette question (cf. son commentaire).
Pour ma part, je ne sais pas si je suis décroissant, je me méfie des étiquettes et des systèmes. Par ailleurs je ne connais pas assez bien le sujet.
Ce que j'apprécie, c'est cette philosophie de bon sens qui consiste à dire que les arbres ne montent pas jusqu'au ciel, qu'il est sain de préserver l'environnement et que l'homme n'est pas une machine à consommer toujours plus. Donc, l'idée d'une plus grande sobriété dans les modes de vie est saine et favoriserait l'intériorité, la relation, la solidarité, la mutualisation etc. Maintenant, je crois que les modes de vie ne se décrètent pas par l'instauration d'un système mais ne peuvent être le fruit que d'une évolution de la culture et des mœurs.
Mais je ne sais pas comment lier tout cela avec le fait qu'il y ait suffisamment de prospérité et de travail pour tous.
Voilà où j'en suis de mon évolution personnelle sur le sujet.
______
Écrit par : Guillaume de Prémare / | 14/02/2014
L'ILE BOUCHARD
@ eric: tres bonne idee le pélé de l'Ile Bouchard. Mais pourquoi au depart de Chinon ?
______
Écrit par : christophe b / | 14/02/2014
@ Guillaume de Prémare :
> ma foi, c'est point pour point ma position sur le sujet.
______
Écrit par : Haglund / | 15/02/2014
@ E. Levavasseur
> Prière pour la France…Dans le style qui est le leur, les chrétiens évangéliques ne sont pas en reste :
http://www.loireengloire.org
http://www.alleluia-france.com
______
Écrit par : Feld / | 16/02/2014
@ E. Levavasseur
http://www.loireengloire.org/
"Tabernacle de louange et d'intercession prophétique pour le pays" : yo, ça déchire (lol) !
______
Écrit par : Feld / | 17/02/2014
@ E. Levavasseur
> De Symphorose Chopin (1924-1983), homologue francilienne de Marthe Robin, sur la nécessité de ne pas "regarder dans le rétroviseur" dans les moments d'incertitude politique…
Au comte de Paris, qui l'interrogeait sur son avenir politique, elle aurait répondu :
"Jamais vous ne régnerez, ni aucun de vos descendants. Dieu a sur la France d'autres desseins, car s'il n'oublie pas le passé, il ne veut pas que nous en soyons esclaves pour construire l'avenir."
______
Écrit par : Feld / | 17/02/2014
@ feld,
> Pour info : au pélé nous avons pour principe de ne pas parler des révélations privées & au minimum des apparitions (reconnues).
La foi et la raison suffisent pour dire :
-avec le catéchisme de l'Eglise catholique, "L'amour et le service de la patrie relèvent du devoir de reconnaissance et de l'ordre de la charité.
Le devoir des citoyens est de contribuer avec les pouvoirs civils au bien de la société dans un esprit de vérité, de justice, de solidarité et de liberté." (Catéchisme de l'Eglise Catholique, article 2239)
-"la foi est intrinsèquement sociale"
-il n'est pa sbon que l'homme vive seul
-honore ton père et ta mère
- que ton règne vienne... ta volonté ...sur la terre comme au ciel
-tu aimeras ton prochain...
etc etc
@ Christophe
> il fallait bien un point de départ & c'est facile d'accès et c'est connu, c'est joli, le chemin le long de la Vienne est ravissant, le curé nous accueille, sa paroisse est socialement mélangée, de plus Jeanne d'Arc est venue à Chinon (à L'Ile Bouchard aussi).
Au départ je voulais partir de Candes St Martin au confluent de la Vienne et de la Loire où est mort St Martin, l'apôtre des Gaules.
le pélé aurait alors été en deux jours mais c'est accessible par petite route seulement, pas de gare, pas de bus, bref plus difficile.
à Chinon, vous pouvez arriver la veille.
mais je ne renonce pas à faire le pélé en 2 jours depuis Candes, le chemin de halage est un enchantement, la création porte vers le Créateur :
si tu cherches Dieu, regarde autour de toi (pour paraphraser)
"Tu trouveras bien plus dans les forêts que dans les livres"
etc
______
Écrit par : E Levavasseur / | 17/02/2014
CHINON
> Le choix de Chinon me semble particulièrement judicieux. Pour y avoir fait un parcours avec mon mari, il y a bien des années, je peux dire, qu'après des expertises méticuleuses et fiables, entre le saumur, le bourgueil et le chinon, c'est encore le chinon que je préfère (sans, bien sûr, mépriser les autres). Un bon point de départ pour le pélé serait la grotte polychrome qui, si mes souvenirs ne me trompent pas, peut être visitée au coeur de la vieille ville. Aucune apparition…mais le grand Rabelais dit y avoir bu "force verres de vin frais". Et au milieu des belles maximes citées par toi, Levavasseur, pourra prendre place sans difficulté cette phrase merveilleuse, qui pourrait être, partout, remède ou prévention de tant de souffrances :
"Pour ce que rire est le propre de l'homme."
______
Écrit par : Haglund / | 17/02/2014
OBAMA CONTRE LES ENTREPRISES FRANÇAISES
> Le coup de gueule américain à propos de Peugeot et l'Iran était astucieusement prémédité, en prévision de la fin des sanctions:
http://www.lefigaro.fr/societes/2014/05/03/20005-20140503ARTFIG00030-les-entreprises-americaines-accelerent-leur-retour-en-iran.php
______
Écrit par : Pierre Huet / | 04/05/2014
Les commentaires sont fermés.