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24/01/2014

Hollande chez le pape : tout est possible à Dieu...

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...mais pas à Hollande :

 


La visite de François Hollande au pape soulève beaucoup de commentaires, du point de vue de Hollande plus que de celui du pape. On apprend ainsi que Hollande ''n'avait pas le choix du moment'' :  avant, il y avait la mise en place  d'une loi  incompatible avec la conception chrétienne  de la vie ; après, il y aura celle d'une autre loi incompatible... Autrement dit, le président de la République  a choisi le seul instant où Paris n'était pas en train de voter des réformes catholiquement inacceptables ! De quoi relativiser ce que les médias nous ont raconté sur cette rencontre ''dédiée à l'apaisement''... Un apaisement  réservé aux  municipales et aux européennes. On verra dans les urnes si les images de la poignée de mains entre les deux François – et le sourire final du pape au président – ont produit l'effet souhaité.

Cela dit, François (le président) a eu la main heureuse dans la composition de sa délégation. Emmener chez le pape le P. Georges Vandenbeusch et le président du Secours catholique François Soulage [1], c'était ajouter une ambiance de cordialité fraternelle qui sans eux aurait manqué à cette rencontre. Puis-je le dire sans choquer ? J'aime mieux voir dans une délégation présidentielle Soulage et le P. Vandenbeusch que Jean-Marie Bigard, personnage que Nicolas Sarkozy avait imposé à Benoît XVI lors de sa première visite d'Etat au Vatican ! Lequel Bigard, cinq ans après (et Sarkozy ayant quitté l'Elysée), allait déclarer que Benoît XVI lui avait paru sénile... Agression bovine dont probablement aucun des membres de la délégation Hollande ne se rendra coupable à son tour, ni aujourd'hui ni dans cinq ans.

Attention, je ne suis pas en train de dire que la composition d'une délégation efface les réformes sociétales de Hollande ! Je lui donne juste acte d'une subtilité : performance à laquelle il ne nous avait pas habitués. Y en aura-t-il d'autres ?

Pour le savoir il faudra attendre le lendemain des européennes... D'ici là l'Elysée essaiera de jeter des passerelles par dessus le gouffre qu'il a ouvert entre lui et l'opinion catholique française.

L'expression ''qu'il a ouvert'' ne désigne même pas le contenu de la réforme du mariage : Hollande et son clan auraient pu la faire voter sans y ajouter les procédés dont ils ont usé envers l'Eglise catholique, dont les représentants furent traités avec un mépris absurde lors des auditions à l'Assemblée nationale... Pour ne rien dire de l'affaire du timbre-poste à l'effigie de la chef ukrainienne des Femen, timbre qui fut présenté à la presse par Hollande lui-même (comme si c'était le métier d'un président de la République). Aujourd'hui Hollande déclare réprouver  celle qu'il présentait hier comme un symbole de la République... Une incohérence de plus, de la part d'un régime qui les accumule.

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(capture d'écran)

Mais nul ne saura tout ce qu'a dit le pape à Hollande, en ce vendredi qui était le jour de la saint François. Jorge Bergoglio a une telle habitude des face à face difficiles, et un tel charisme pour retourner les situations, qu'il a peut-être semé dans l'âme de son invité un doute qui germera plus tard ! Rien n'est impossible à Dieu.

 

ps - François Hollande a cité tout à l'heure un propos que venait de lui adresser le pape : "Dieu pardonne toujours, les hommes parfois, et la nature jamais quand on ne prend pas soin d'elle." Commentaire du président français : "Retenons au moins la dernière partie de la formule car elle est juste."  Le pape a prononcé cette phrase à propos de la conférence sur le réchauffement climatique prévue à Paris en décembre 2015 (on sait Jorge Bergoglio très ferme - comme Benoît XVI et Jean-Paul II - sur l'urgence de lutter contre le réchauffement, le gaz de schiste, la mainmise de l'argent sur l'accès à l'eau, etc). Hollande feint de partager cette fermeté [2]. Mais il devrait lire La joie de l'évangile, où le pape ajoute à la défense de l'environnement celle de la vie humaine, menacée par la culture de mort  liée à un capitalisme prédateur. Il y avait un protecteur des faibles ce matin au Vatican, et ce n'était pas Hollande.

 

____________

[1] Je ne mentionne pas l'avocat d'affaires Jean-Pierre Mignard, ''catholique revendiqué''... en désaccord avec le pape sur à peu près tout. (Spécialement sur le rôle de l'argent).

[2]  Il n'en est rien dans les faits : voir Notre-Dame-des-Landes, le feu vert aux pesticides aériens, etc. 

 

 

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        (Yahoo Actualités)

 

Commentaires

CARAVANSERAIL

> Très juste pour la composition de la délégation. On peut se demander rétrospectivement ce qui était passé par la tête de Sarkozy. A part ça :

1) Les lois ne sont incompatible avec rien. Il n'est pas inutile de rappeler que les chrétiens ont tout loisir de vivre selon la conception de la vie qu'implique leur foi, comme selon tout autre commandement de leur Eglise. Ce n'est la faute de personne si souvent ils n'abusent pas de la permission. Et les lois de la République permettent seulement à ceux qui ne voient pas le monde comme eux de vivre, eux aussi, selon leurs convictions (nettement plus structurées que le bon plaisir évoqué si souvent).

2) Je pense que l'Elysée n'attend rien d'électoral. Les catholiques votent à droite, massivement (75% de vote Sarkozy à la dernière présidentielle…ça ne se retourne pas comme un gant !). Vous le savez, vous avez vous même donné le chiffre récemment (7 sur 10).

3) Je fais la part de l'humour, bien sûr…mais pour la conversion de Hollande, cela donne toujours l'impression accablante que le catholique est incapable d'avoir un projet pour autrui qui ne soit pas de le rendre pareil à lui-même. Pour le cas présent, Hollande ferait un piètre Conventionnel, bien peu digne de bénir Mgr Bienvenu. Mais on sent que de toute façon, la vérité ne peut cheminer que dans un seul sens. Cette vision des choses peut amener, dans le monde moderne, à un grand isolement.

Mais le dessin est vraiment génial !

H.


[ PP à H. - Chaque conversion est une aventure totalement personnelle et un processus de changement sans fin, non une mise en conformité. Je peux en témoigner.
L'idée d'une Eglise-caserne-refuge est une déviance catastrophique, née au XIXe chez des polytraumatisés qui n'arrivaient pas à se remettre de 1793.
Comme disait le regretté Bruckberger : la vraie nature de l'Eglise est d'être un grand caravansérail. ]

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Écrit par : Haglund / | 24/01/2014

"EXTRÉMISME D'ETAT"

> Pour ma part, j'ai retenu le visage du Pape, présenté comme concentré. J'avais plutot le sentiment d'un regard "noir"... Normal, me semble-t-il, quand une bombe vient d'exploser près d'une église dont la France a la charge à Rome. N'en déplaise à Manuel Valls, il est plus probable que ce soit l'avertissement de gauchistes qui jusque là s'étaient pensés enfin vainqueurs contre ce Mal fantasmé que le catholicisme est à leurs yeux, plutot qu'un hasard du calendrier et de la géographie urbaine romaine.
Des fois que François Hollande y serait allé juste pour de l'à-plat-ventrisme... Ca j'y crois pas.

Ensuite j'ai retenu ce qui semble un détail: le Pape est officiellement invité, à une date qui reste à sa seule convenance.
Il m'apparait plus qu'improbable que François attende 2015 et la climatologie politique pour nous rendre visite.
Le Président ne craint plus une défaite électorale aux municipales et aux européennes; sa fébrilité diplomatique ressemble plutot à la crainte d'une véritable raclée, qui signifiera une saignée budgétaire très importante pour le PS et ses légions de sbires (perte des "surcotisations" acquittées par les élus titulaires de mandats indemnisés; et le PS peut ainsi en perdre plusieurs milliers, donc plusieurs millions d'euros).
Il me semble en outre que le Président et le Pape ont privilégié un agenda officiellement fixé par le Pape pour ne pas donner excessivement à penser qu'il reluque les voix des catholiques, et que par conséquent, quant à sa venue, "ça urge".

Je crois qu'effectivement ça urge si j'en reviens à cet attentat à Rome et au regard "noir" du Pape. L'extremisme d'Etat propagé par les discours et les actes de certains dont Valls et Taubira, au moins autant que les silences apparemment approbateurs, du Président ont encouragé une intolérance relgieuse à l'encontre du catholicisme qui pourrait engendrer les réactions d'une rare finesse dont on sait les gauchistes capables. Eux ils ne discutent ni ne défilent; ils explosent, ils ventilent façon puzzle.

François Hollande ne devra pas sous-estimer ce point je pense, et par conséquent il doit se demander désormais non plus "si" mais "quand" il va se séparer des principaux instigateurs de cette politique d'intolérance d'Etat, ces révolutionnaires anachroniques.
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Écrit par : christophe b / | 24/01/2014

@ Christophe b. :

> Revenez sur terre…ce délire d'années de plomb anti-catholiques ferait ruer un cheval de bois !
C'est juste une idée moins humiliante que de constater qu'on ne pèse plus, même dans l'attention de ses contemporains.
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Écrit par : Haglund / | 24/01/2014

ET LA CONFIANCE ?

> Partant du principe que Jésus est aussi entré chez les pharisiens, je suis revenue de ma première idée (qui était de refuser de recevoir F. Hollande au Vatican dans les conditions actuelles), mais je pense que le discours qui lui a été tenu aurait dû être beaucoup plus ferme, et beaucoup plus explicite (le communiqué officiel est très "terne").
Jésus n'a pas mâché Ses mots face aux pharisiens.
François Hollande aurait dû lui aussi être reçu sobrement, sans échange de cadeaux, et avec un discours vigoureux (qui lui aurait peut-être passé l'envie de revenir sur le moment (comme les pharisiens ont cessé d'inviter Jésus à leur table après qu'Il ait condamné leurs mauvaises actions), mais qui lui aurait donné une bonne leçon sur les valeurs fondamentales qu'il conspue à tours de bras depuis son élection...
Certes, ce n'aurait pas été très diplomatique...
Mais l'Invisible est plus puissant que le Visible... Et qui sait ce que Lui, alors, aurait réveillé ?

Hélène

[ PP à Hélène
- Le pape sait ce qu'il fait. Son expérience des interlocuteurs politiques (et des situations de conflit) est très grande. Et le charisme de discernement lié à la fonction papale existe !
- Nous sommes beaucoup moins bien placés que lui pour juger d'une situation comme celle de ce matin.
- Jean-Paul II n'a pas conseillé aux ouvriers de Gdansk de prendre les armes et de faire des barricades ; ceux qui lui ont reproché ce "manque de courage" étaient... des trotskistes.
- Qui sommes-nous pour prétendre enseigner son métier au pape ? Les catholiques français devraient découvrir que le catholicisme implique la confiance en l'Eglise : elle sait collectivement où elle va, depuis deux mille ans.
- Je vous suggère de lire le livre d'Evangelina Himitian : 'François, un pape surprenant' (Presses de la Renaissance). ]

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Écrit par : Hélène / | 24/01/2014

FENÊTRE DE TIR

> 'Hollande "n'avait pas le choix du moment"' : assurément.
La saint François de Sales n'est que le 24 janvier !
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Écrit par : JF / | 24/01/2014

LE COMMUNIQUÉ DE LA SALLE DE PRESSE DU VATICAN

> http://press.vatican.va/content/salastampa/it/bollettino/pubblico/2014/01/24/0057/00115.html
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Écrit par : sala stampa / | 24/01/2014

@ Hélène

> le communiqué est diplomatique.
Confiance, patience, prudence.
Ne jamais chercher à s'affirmer au risque de braquer mais faciliter le rapprochement.
Tout le monde sait ce que pense le pape.
Une chancellerie ne travaille pas comme Charlie Hebdo ( je caricature pour faire comprendre l'idée)
Ne faites pas au pape François le coup qu'on fait dans un autre domaine à Pie XII : il ne dit rien, il ne fait rien.
Ni vous ni moi n'étions à l'entretien ; quand il était dans ce beau pays que j'aime, l'Argentine, il ne mâchait pas ses mots avec les Kirchner.
ce n'est pas Pépère Ier qui va lui faire peur.
Maintenant imaginons les conséquences d'une absence d'honneurs :
- à travers lui c'est la France qui est reçue. Donc les médias auraient dit "la rupture est consommée", "le pape cède aux pressions des ultras", "Vatican, la perte d'influence française"...
bref on aurait perdu de vue l'essentiel : le contenu des entretiens, et on aurait été injuste envers tout un peuple.
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Écrit par : E Levavasseur / | 24/01/2014

Haglund,

> vous etes de gauche et c'est un fait autant qu'un droit. Ca ne doit pas pour autant égarer votre discernement; il y a bien eu une année 2013 politiquement minable ou l'anticléricalisme revenait au galop. Charger des poussettes matraque au clair, ce n'était pas qu'une vue de l'esprit.
Concernant la perte d'influence elle est sans doute moins forte que ce qu'on peut penser. ;-) Mais l'influence n'étant pas synonyme d'hégémonie, ça n'est pas une honte, ni un problème; tandis que d'autres, au lieu de s'esclaffer sur le caractère maçonnique de telle ou telle loi française, feront aussi bien d'assumer la leur et d'accepter la discussion publique de sujets sociétaux à venir.
Encore une fois, je salue les prétentions du GM Keller en ce sens. Ca veut dire qu'il y a acceptation non pas seulement du débat sur tel ou tel sujet, mais au premier chef qu'il y a acceptation d'un fait: il y a des divergences qui traversent nos concitoyens malgré les velléités d'imposer la théorie du mandat impératif. (et ces divergences transcendent les croyances ou les incroyances, donc le schéma électoral un peu réducteur auquel vous faites allusion, celui des croyants catholiques pratiquants)
On va en tout cas peut-etre arriver à s'attaquer aux vrais soucis des Français d'une part, et à débattre plus sereinement d'autre part sur ces fameux sujets sociétaux en gestation. (excusez-moi pour ce petit jeu de mot ^^)
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Écrit par : christophe b / | 24/01/2014

LE MÉPRIS

> Pour renchérir sur votre titre, on pourrait dire : "Misère de Hollande sans Dieu"... Le post-scriptum me semble aller dans ce sens, du reste. Mais il n'est pas interdit d'espérer - avec patience, dans ce cas.
Quant au caractère électoraliste d'une visite au Pape (que ce soit de la part de Sarkozy naguère ou de celle de Hollande aujourd'hui), le supposer reviendrait à penser que les présidents prennent les électeurs (en particulier les catholiques) pour des benêts qui se paieront d'un tel "gage". Un tel calcul n'est malheureusement pas impossible.

Sven Laval


[ PP à SL - Non seulement possible, mais avéré ! Mépris insondable des politiciens envers toute conviction... Un député de ma connaissance parlait de ses électeurs en les appelant "mes connards". ]

réponse au commentaire

Écrit par : Sven Laval / | 24/01/2014

EXCELLENT MOMENT

> Plunkett et Levavasseur font des efforts méritoires pour rappeler les scénaristes papistes à plus de sagesse. Je leur conseille un truc de plus : appeler au sens du ridicule.
Parce que moi, sur les rêves de conversion de Hollande par le pape, je commence à passer un excellent moment !
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Écrit par : Haglund / | 24/01/2014

> "Son Excellence Monsieur François Hollande..."
Le protocole a de ces ironies parfois !
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Écrit par : Albert Christophe / | 24/01/2014

@ PP...

> «Chaque conversion est une aventure totalement personnelle et un processus de changement sans fin, non une mise en conformité. Je peux en témoigner.»

...et @ Haglund,

> «mais pour la conversion de Hollande, cela donne toujours l'impression accablante que le catholique est incapable d'avoir un projet pour autrui qui ne soit pas de le rendre pareil à lui-même.»
Mais non Haglund! Dans cette phrase, vous identifiez l'évangélisation à la normalisation, la conversion à l'homogénéisation, l'immense désir de conversion que l'on a pour autrui à une volonté de se l'approprier, de le faire rentrer dans des cases afin qu'il devienne un bon catho (presque) aussi vertueux que nous, poli et bien élevé.
Je vous le dis sans polémiquer, mais votre erreur est profonde. Et je vous jette d'autant moins la pierre que cette erreur fut mienne. Et cette confusion, que vous faites et que j'ai faite, est avant tout nourrie par le spectacle affligeant qu'offrent au monde entier des païens déguisés en catholiques parfaits et en tout point irréprochables, qui donnent des leçons de morale familiale à la terre entière et qui n'ont évidemment rien à apprendre de quiconque, surtout pas des homosexuels, des musulmans ou des écologistes.
Je partage avec vous ce dégoût pour cet entre-soi catholique gerbant et d'une mesquinerie sans fond.
Mais de grâce, ne le confondez pas avec ce qu'il masque!
La conversion implique l'exact contraire d'un passe-droit dont on deviendrait digne qu'il nous soit accordé afin de devenir membre élu d'un clan soudé face à l'adversité paiënne.
La conversion est l'amorce de la rencontre la plus bouleversante qu'il nous soit donné de vivre, celle avec la personne de Jésus-Christ.

En cela, dans sa réponse à votre commentaire, la formulation de PP est tout simplement parfaite. La conversion est le contraire d'une mise en conformité: elle est, par la seule personne du Christ, un coup d'épée qui nous est asséné au cœur avec une telle justesse qu'il est d'une douceur et d'une délicatesse infinie, qu'aucun mot ne pourra jamais traduire.
L'exact contraire d'une mise aux normes, la conversion commence de nous révéler pleinement et profondément à nous même, non pas comme personne isolée et séparée des autres, mais porteuse d'une vocation irréductiblement une au sein du grands Corps unissant par l'Eglise du Christ tous les hommes et tous les vivants.
Ce grand Corps universel a pour nom la catholicité, au sein de laquelle chaque pute et chaque pédé sont nos maîtres à nous autres catholiques immensément savants et vertueux.
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Écrit par : Serge Lellouche / | 24/01/2014

@ Haglund

> " le catholique est incapable d'avoir un projet pour autrui qui ne soit pas de le rendre pareil à lui-même"
Je pense que vous voyez les catholique à travers un prisme qui vous est particulier ! Un catholique sait que les voies du Seigneur sont impénétrables. disant cela vous désignez tout catholique comme un "parfait pharisien". Chacun sait qu'il n'est pas la Vérité, qui n'appartient qu'un Dieu. Voyez par exemple la parabole de la prière du pharisien et du publicain. Et personne n'est enfermé dans un rôle (peut passer tour à tour de l'un à l'autre). Cependant il est vrai que les évangiles sont de bonne balises sur le Chemin, mais il peut exister d'autres chemins. Le catholique se sait pêcheur et ne peut donc se prétendre le modèle à imiter.

Enfin n'enfermez pas non plus les catholiques dans leur foi. Le Pape l'a rappelé à notre Président, la position de l'Eglise sur le mariage va bien au delà de la seule foi, elle s'appuie sur des préceptes universels. J'ai dans ma famille des "bouffeurs de curés" qui pourtant partageaient l'opinion dite de l'Eglise sur [contre] le mariage pour tous.

franz


[ PP à F. - Simone Veil, personnalité (de grande envergure) notoirement anticléricale, a été photographiée dans la Manif pour tous avec le petit drapeau LMPT à la main. ]

réponse au commentaire

Écrit par : franz / | 24/01/2014

@ Christophe

> En ce qui concerne les élections, le gouvernement a déjà mis en place un édredon face une éventuelle dégringolade : Le vote blanc sera reconnu ... mais seulement à partir de européennes : en effet le vote blanc permettra de canaliser certains votes protestataires, mais pour les municipales, il préfère que celui-ci reste sur les "extrêmes", cela permettra de limiter la casse par le biais d'un plus grand nombre de triangulaires qui seront favorable au PS , cet utilité disparaît complétement dans le cas d'un scrutin de liste à un tour (européennes).
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Écrit par : franz / | 24/01/2014

HOLLANDE L'A-T-IL SEULEMENT LU ?

> Le cadeau de Hollande : un livre sur François de Sales (dont c'était la fête aujourd'hui) :
Dans le genre manque d'originalité, je me rabats sur le saint du jour, on ne fait guère mieux.
L'a-t-il seulement lu ? Sait-il qu'il était un grand prêcheur à succès en terre "hostile" ? Faut-il lier cela à son invitation à venir en France ?
[PS: "terre hostile" : à l'époque ! Que nos frères protestants me pardonnent - nous sommes en pleine semaine de l'unité, nous prions ensemble].
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Écrit par : franz / | 24/01/2014

2014 : LE CHANGEMENT ?

> Ce qui est certain c'est que les choses peuvent aller dans le bon sens puisque Francois Hollande souhaite maintenir un dialogue fructueux, et garantir le respect pour tous dans ses croyances, et ses opinions , ceci dans l'acception d'une societe plus differenciee que les integrismes de tous bords (evoques par Mgr Podvin) peuvent le laisser croire.
Reste a le faire integrer aux discours de certaines personnalites.
Il va rester au President a ressusciter la vitalite des processus democratiques et decisionnels, et a reveiller l'autorite desdites decisions afin de contenir les velleites de morcellement communautariste ainsi que les pretentions autoritaires.
2014, annee du changement ?
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Écrit par : christophe b / | 24/01/2014

DUPLICITÉ DE HOLLANDE

> On a pu voir que les communiqués de presse diffèrent fortement ...
On pouvait s'y attendre : Hollande sur le mode nous sommes d'accord ou du moins nous avons des points d'accord.
Le Pape, rappelle que des fondamentaux les séparent. Pour qui suit un minimum les faits ,"tout cela est finalement normal dans le sens prévisible".
Par contre je m'insurge contre la duplicité de Hollande quand il déclare qu'ils sont d'accord sur la dignité. Dans le contexte de loi sur l'euthanasie basée sur "mourir dans la dignité", c'est complétement fallacieux (à moins que Hollande demande à son camp de faire marche arrière sur le sujet).
Sa duplicité est intolérable car sur ce point il va bien au delà du fait de choisir des points qui l'arrange. Il engage la parole du Pape. Certes hors de ce contexte on pourrait faire une lecture différente de ce passage, mais là je dis non et trop c'est trop.
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Écrit par : franz / | 24/01/2014

@ Haglund

> A l'école, j'étais super-bon. Aucun mérite à ça. Au contraire, mes parents avaient raison de craindre que je ne devienne un peu paresseux. Mais pourquoi me serais-je foulé: même sans en faire beaucoup, j'étais premier dans toutes les matières, sauf en sport et en dessin. Évidemment, ça suscitait des jalousies. Pas chez mes camarades de classe, à vrai dire. Je ne la ramenais pas et puis, ils étaient plutôt fiers que dans leur école de campagne, il y ait un élève qui gagnait des prix de math au niveau national (et puis surtout, ce qui comptait réellement dans la hiérarchie adolescente, c'était la capacité à tomber des filles et là, à mon grand regret, j'étais beaucoup moins bon).
Non, curieusement, l'aigreur je la trouvais chez certains profs (peu nombreux heureusement ). Vous voyez, le genre à faire des réflexions pour m'humilier parce que forcément, dans leur petit esprit, je me croyais mieux que les autres (alors que moi, j'étais complexé par mon manque de succès avec les filles).

Pourquoi je vous raconte ça? Vous avez un peu deviné, j'imagine: parce que votre manière d'intervenir ici me fait régulièrement repenser à ces profs. Allez, entre nous. Vous prenez souvent le prétexte de nous réprimander pour nous aider à comprendre pourquoi nos églises se vident. Comme si qui que ce soit ici pouvait croire, ne fut-ce qu'une seconde, que vous vous souciez le moins du monde de renflouer nos effectifs.

Autant les profs dont je parlais étaient à côté de la plaque en prétendant rabaisser ma fierté (mais je crois qu'eux-mêmes n'étaient pas dupes de leurs vrais motifs), autant il n'y a guère que vous pour imaginer que quiconque ici se croit plus ci ou plus ça que les autres. Nous défendons un point de vue, c'est tout et la meilleure manière de répondre, c'est d'argumenter.
J'en conviens, ce n'est pas votre fort. L'essentiel de vos tentatives en la matière se résumant à deux techniques: 1- la culpabilisation (sur le mode déjà cité de "tu te crois mieux que les autres" ou sur celui, plus direct de "vous devriez avoir honte, comment osez-vous, heureusement que la loi est là pour vous faire taire etc ...") 2- de grandes affirmations à l'emporte-pièce, bricolées pour les besoins de votre cause et en général assez faciles à réfuter.

C'est dommage, parce que vous avez mieux à apporter. Vraiment. Comme tout endroit de réflexion, ce blog a besoin d'un peu de contradiction et votre point de vue a de l'intérêt (une fois déblayées les facilités).

Sans rancune,

Luc
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Écrit par : luc2 / | 25/01/2014

POUR DES IMBÉCILES ?

> Hollande, mélange de Tartuffe et de Machiavel, ose prétendre un complet accord avec le Pape sur la défense de la dignité humaine, quelques jours après avoir fait de l'avortement un droit, et avoir lancé un processus pour l'euthanasie. Hypocrisie? Manipulation des mots? Enfumage? Hollande prend-il les catholiques pour des imbéciles?
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Écrit par : elkana / | 25/01/2014

LA DIGNITÉ

> Comme George Orwell l'écrivait : « Tous les animaux sont égaux mais certains sont plus égaux que d'autres. » Voilà sans doute la conception que le président de la République se fait de la dignité.
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Écrit par : Blaise / | 25/01/2014

DES IMBECILES ?

@ Elkana - Bien sûr que le président nous prend des imbéciles, et depuis le début ! S'il a vraiment fait preuve d'autant de tartuffo-machiavélisme devant le pape, il a dû lui fatiguer les oreilles !
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Écrit par : Aurélien Million / | 25/01/2014

EN ROUTE

> En tout cas, une chose est sûre, la propagande est en route pour persuader les Français qu'un être humain n'a plus de dignité une fois diminué ou malade.
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Écrit par : Barbara / | 25/01/2014

@ Luc2

> Merci Luc pour votre témoignage rafraîchissant. Loin me semble-t-il du moralisme commissaire politique d'Haglund.
Pour ma part je me suis converti à l'âge de 22 ans à une messe à laquelle m'avait amené, mon "binôme" d'école d'ingénieur... Cette messe a été le point d'inflexion de ma vie... Je me considère vraiment de la génération JPII et j'aime nos papes avec leurs charismes propres.
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Écrit par : epsilon / | 25/01/2014

> Et pourquoi seulement "Son excellence Monsieur Hollande" ? et non pas "Son Excellence Monseigneur Hollande" ? Puisqu'il est chanoine en titre de la basilique de Saint Jean de Latran.
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Écrit par : Antoine / | 25/01/2014

MISERERE ET ALLELUIA

> Pourquoi fait-on à M. Hollande (et son gouvernement) des reproches que l’on ne faisait pas à M. Sarkozy (et son gouvernement) ?
Pourquoi les catholiques votaient-ils (ou vote-t-il encore ?) majoritairement à droite et s’associaient-ils plutôt confortablement avec le libéralisme économique et un peu moins confortablement mais en se voilant la face avec le libéralisme des mœurs ?
Je ne suis pas en mesure d’analyser ici complètement le phénomène mais j’aimerais que l’on prenne en compte une forme de réveil des consciences (et en particulier de la conscience politique des chrétiens français).
Ne prônait-on pas « l’enfouissement » il y a de cela 40 ans… Je pense que le vote à droite procédait, par je ne sais quel mécanisme psychologique, d’un vote qui fuyait l’idéologie et la prise de position politique (peut être que la diabolisation du Front National a, par effet de contraste, rendu insipide, incolore et inodore le corpus idéologique des partis de la droite parlementaire classique).
A contrario, la gauche, qui ne cache jamais ses racines anticléricales, a toujours inquiété une grande majorité de catholiques, et ce d’autant plus que le ralliement à l’économie du tout-marché et aux valeurs du libéralisme a gommé certaines des différences d’approches des problèmes sociaux et sociétaux entre gauche et droite.
Il y a donc eu très récemment encore un réveil des consciences et nos évèques aussi se sont réveillés (ou ont été réveillés par nos deux derniers papes)…
La léthargie a été longue et profonde sur le bord du chemin. C’est pas facile de reprendre le bâton du pèlerin surtout quand on se demande par où prendre la route ?
Le Pape François déclarait en octobre 2013 : « Nous pouvons faire un christianisme un peu plus humain, sans Croix, sans Jésus, sans dépouillement, et nous deviendrons des chrétiens de pâtisserie, une belle tarte, quelque chose de très doux, mais pas de vrais chrétiens ! Mais de quoi l'Église doit-elle se dépouiller ? D'un danger très grave qui menace toute personne dans l’Église : le péril de la mondanité. Elle nous porte à la vanité, au sentiment de supériorité, à l'orgueil. C'est une idole. Ce n'est pas Dieu… L'idolâtrie est le péché le plus fort (…). Il est tellement triste de trouver des chrétiens mondains, certains de leur sécurité, qui n'est pas puisée dans la foi mais dans la sécurité du monde. L'Évangile est l'Évangile. Il est ridicule qu'un vrai chrétien veuille aller sur la voie de la mondanité, qui est une attitude homicide. La mondanité spirituelle tue l'âme, tue les personnes, tue l'Église. (…) Prions le Seigneur pour qu'il nous donne le courage de nous dépouiller, pas tant de nos vêtements que de l'esprit du monde, qui est l'ennemi de Jésus.(…) l'Église ne grandit pas avec le prosélytisme, mais grâce à l'attrait du témoignage ».

Nous n’avons pas pu (ou voulu) porter ce témoignage lors de la présidence Sarkozy. Ce n’est pas un quitus qui lui a été donné (et je crois bien qu’en observateur attentif et habile de la vie politique M. Sarkozy comprend bien que ce qui est dénoncé aujourd’hui ne le sera probablement pas moins demain…).
Ce n’est pas une raison, sous la présidence Hollande, de ne pas témoigner de notre foi, de ne pas rendre compte de l’espérance qui est en nous tout autant que de nos oppositions fermes aux projets de société qui ne nous semblent pas aller dans le sens de la recherche d’un bien commun et du respect de la dignité humaine.

Peut être nos discours ne sont-ils pas encore pleinement authentifiés par notre témoignage de vie chrétienne, peut être est-il pour l’heure encore plus facile de parler que d’agir en chrétien et surtout de vivre de l’Évangile en toute circonstance mais conscient de notre imperfection, nous ne pouvons pas nous taire… Pour progresser spirituellement, j’ai décidé de ne plus donner une raison de me plaindre (un « miserere ») sans avoir trouvé également une raison de me réjouir (un « alleluia »). Alors, mon miserere c’est la proposition de loi venant de sénateurs UMP visant à restreindre très fortement la scolarisation à domicile (http://www.senat.fr/leg/ppl13-245.html) et le regard sur la famille que porte des élus, et mon alleluia c’est la loi sur le non-cumul de certains mandats.
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Écrit par : J.-L. Leroy-Bury / | 25/01/2014

DÉBAT

> Houlà ! Cette fois, vous n'êtes pas contents ! Et je n'aurai pas l'outrecuidance de croire que c'est ma petite personne qui vous énerve (surtout que vous commencez à être bien habitués à moi).
Non, je crois que je sers (de bien bon coeur, je m'amuse beaucoup) de défouloir à une mauvaise humeur palpable à propos de cette entrevue.
Voilà un président ouvertement agnostique, non marié, qui surtout s'est permis de résister sans désemparer (lui qui n'est pas un foudre de guerre) à un mouvement approuvé et encadré par l'Eglise de France, ne reculera pas d'un pouce sur les réformes sociétales qu'il prévoit — et qui ne reçoit pas la plus petite sanction, la plus petite avanie… on est obligé de se contenter d'un "regard noir"…
Il est sûr que cette entrevue renvoie désagréablement à la complète défaite de LMPT. Dites, ce n'est pas ma faute si le protocole vatican continue à tourner !

Et puis il y a ce pape…dérangeant et têtu…je crois que la supplique est une forme d'insurrection de ceux que vous appelez les "athées pieux", qui n'ont pas envie d'arrêter de parler matin et soir d'avortement, ni de se retrouver avec une HLM près de chez eux (parce qu'avec ce pontife, on y va tout droit !).

Mais il y a aussi pour tous (y compris vous qui êtes sincèrement ravis du message socio-économique) le refus obstiné qu'il oppose à tout phantasme du "petit nombre d'élus" (ça console d'être en petit nombre) représentant un fanal dans le désert de la culture de mort.
Oui, il parle au monde, ce pape, et oui, il dit que ce monde, pas si nul, a raison de vous faire des reproches — et il vous fait les mêmes.
Oui, il parle avec Hollande, qui n'a pas versé le sang, n'a pas de complicité avec la torture et l'extermination de son opposition, s'occupe des plus pauvres toujours plus qu'un gouvernement de droite (ce n'est pas dur !); rêver de le voir métamorphosé par le pape quand les pires canailles ont défilé chez lui sans que les cathos y trouvent à redire…

A part ça, oui, je ris beaucoup; et je ne suis pas la seule ! Vous vous plaignez qu'on vous moque : alors, j'ai envie de dire, conduisez vous en adultes, et arrêtez de rêver que Hollande tombe aux genoux du pape — c'est à dire aux vôtres ! Ou alors, mettez vous en colère contre moi, je tiendrai le coup !

H.


[ PP à H. - Essayez d'être juste, Haglund : on ne rêve pas que Hollande "tombe aux genoux du pape", ce serait effectivement un rêve risible. Ce qui est en jeu dans une rencontre entre deux hommes comme ceux-là - et vous ne pouvez pas le nier -, c'est (permettez-moi de me citer) que Bergoglio peut très bien avoir " semé dans l'âme de son invité un doute qui germera plus tard". Et pas forcément à partir des sujets qui fâchent...
Ne faites donc pas semblant de mépriser les autres. Ni de mépriser le spirituel.
ps - Relisez les messages qui vous prennent à partie : je n'ai pas l'impression que le vrai sujet soit l'entrevue d'hier. Ni que cette entrevue déplaise à la plupart de nos auteurs de commentaires ! ]
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Écrit par : Haglund / | 25/01/2014

PAS SEULS

> Il faut espérer le meilleur: le meilleur de chacun, le meilleur du Président, le meilleur de moi-meme, le meilleur de Haglund ou d'Eric, ou encore de Luc,... Mais pas espérer le meilleur de chacun "seul". L'etre humain est un animal social donc bon gré mal gré il faut avancer ensemble; décider ensemble, proposer, contre-proposer, voter, financer...
J'attends beaucoup de François Hollande pour recrédibiliser la fonction d'élu (de tout élu), recrédibiliser les process démocratiques qui régissent la vie en société...
J'ai beaucoup gueulé (on peut le dire sans fard) après Sarko; Je n'ai jamais voté pour lui, et ça n'arrivera pas plus en 2017...
Je pourrais gueuler aussi après Hollande; je garde une dent contre Valls et Taubira parce qu'ils ont fait de 2013 et de l'action politique un monde de gros boeufs de service. Ils ont nourri ce qui au fond de moi me révulse le plus: l'intolérance.
C'est sans doute qu'à 40 ans désormais je commence à gagner en sagesse, comme les vieux saumons, et que cherchant à "rentrer à la maison", j'ai enfin trouvé le chemin, ma place; elle est ici, ici-bas, pas ailleurs, pas dans une cité céleste fantasmée par les intégristes de tous bords (croyants ou révolutionnaires), pas dans une société uniforme.
Ma Maison s'inscrit seulement et heureusement dans tout ce qui fait nos diversités; qui fait fi de nos contradictions propres et de nos désaccords pour finalement arriver à trouver aussi la lumière qui émane de chacun.
Cette maison se bâtit sur l'action collective, la confiance, la dignité, et espère malgré tout tirer le meilleur parti finalement meme de nos pires errements, de nos faiblesses.

ca vaut le coup (sans discussion possible) de prier pour François Hollande; avec un changement aussi marquant de pontife, je crois sincèrement qu'un élan rénovateur peut nous porter vers des réformes et une mobilisation constructive en faveur du bien commun et dans une société pacifiée.
Ca ne date pas de François Hollande ce profond malaise; ce n'est pas propre à la France non plus, et la montée de dangereux intégrismes religieux se revendiquant d'Allah ne sont pas autre chose qu'un échec d'une vision du monde; la vision d'un homme béni de Dieu donc prospère quelle que soit la "manière" et le pharisaisme; un homme qui ne comprend pas son prochain, ne le prend pas là ou il en est et considère soit Dieu, soit le monde comme auteurs de toutes bénédictions pour les uns, méritants, donc dignes de respect, et les autres comme non méritants, maudits, indignes de respect.

L'Occident et ses succès économiques, techniques, scientifiques, porté par les valeurs judéo-chrétiennes a cessé de faire rever le Monde pour faire cauchemarder les plus pauvres (classés Tiers-Monde, Pays les moins avancés, Pays en voie de développement), ceux qui n'avaient pasles memes convictions et pratiques sociales, religieuses.
Confronté à des défis majeurs sur le plan intérieur autant qu'extérieur, François Hollande a la perspective historique de relancer notre communauté de reve, et en tant que fille ainée de l'Eglise de redonner l'envie de rever au monde.

C'est sur notre base judéo-chrétienne mais surtout catholique qu'il doit s'appuyer, qu'il doit POUVOIR s'appuyer. Ce qui n'implique pas la conviction béate, mais l'engagement de tous et la vigilance. Ce qui n'implique pas non plus la logique orgueilleuse de croire en la conversion complète du monde, mais la foi en la résurrection d'un vivre-ensemble facteur de paix et de développement.
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Écrit par : christophe b / | 25/01/2014

@ Luc

> Merci et bravo à Luc. Désolé pour H mais ce que dit Luc "sonne" juste.

Signé: un prof
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Écrit par : C.J. / | 25/01/2014

@ PP :

> je ne vois pas bien ce que le mépris vient faire là…et s'il ne s'agit pas de l'entrevue d'hier, alors de quoi ? C'est bien de cela qu'il s'agit depuis trois jours, je crois ? Et le doute dans l'esprit de Hollande… mais à propos de quoi ? De la nécessité d'être de gauche ? J'aimerais bien, mais là, il y aurait miracle ! Sinon…quoi ? Encore une fois, en quoi est ce mépriser le spirituel que de demander que vous accordiez le droit d'être définitivement agnostique ?
J'ai l'impression que le pape, avec Scalfari, y est arrivé assez bien.

@ J.-L. Leroy-Bury :

que se passe t-il pour la scolarisation à domicile ? Le lien ne fonctionne pas.

H.


[ PP à H. :
- En quoi souhaiter éventuellement quelque chose à quelqu'un (un bien) serait-il lui nier quoi que ce soit ? Ni lui imposer quoi que ce soit ? Si vous vouliez empêcher des gens de rêver, vous tomberiez dans le flicage mental. Purement rhétorique il est vrai ; donc pas plus dangereux que le rêve des cathos...
- S'acharner à donner tort aux rêves est une activité très superflue.
- Hollande ? de gauche ? allez expliquer ça à Mélenchon.
- Et pourquoi le pape souhaiterait-il qu'on cessât d'être de gauche, lui qui dit : "je ne suis pas de droite"' ?
- Sur Scalfari : ce n'est malheureusement plus une référence, depuis qu'il a avoué avoir brodé. ]

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Écrit par : Haglund / | 25/01/2014

@ PP :

> je ne veux rien empêcher, mais encore une fois…pourquoi ces rêves surgissent-ils pour un chef d'Etat décevant, certes, mais sûrement moins infâme que bien d'autres ? Poutine, on l'a vu, fait moins rêver de la sorte…

Relisez moi : vous verrez que je veux dire que le pape pourrait tout à fait donner des leçons de progressisme à Hollande. Vaines.

Ouille ! Il me semblait bien que ça patinait ! Si même sur ce blog Scalfari prend l'eau…
le temps commence à se mettre à un beau froid (Voltaire) !

Allez ! Vous êtes grognons. Je vais dîner. A demain !

H.


[ PP à H. - Scalfari : c'est pas qu'il prenne l'eau, c'est qu'il a dit lui-même que ce qu'il avait retranscrit n'avait pas été vraiment dit ! Je n'y peux rien, ça vient de lui. Et ce qu'il faisait dire au pape (dans l' "entretien", pas dans le titre ultérieur sur le péché) n'avait rien de choquant sur le plan de la théologie fondamentale. L'entretien n'a d'ailleurs été retiré su site du Vatican qu'après l'aveu de Scalfari, qui enlevait sa crédibilité journalistique au texte en tant qu'interview... ]

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Écrit par : Haglund / | 25/01/2014

NEGATIONNISME

> Théorème fondamental du GIEC :
L'accroissement(évident) du taux de CO2 dans l'atmosphère implique l'accroissement de température du globe.
OR depuis 1997 cette température est quasi constante...

Lindzen


[ PP à Lindzen :
- Etes-vous glaciologue, océanologue, climatologue ?
Sinon informez-vous... (ailleurs que sur les sites négationnistes).
- Le GIEC n'est pas un complot des Illuminati contre l'Occident chrétien.
- Il n'a pas non plus de théorèmes : il prend acte des constatations pluridisciplinaires de spécialistes internationaux.
- Le rapport de la NASA vient de sortir (navré qu'il déplaise à vos amis) :

"La NASA vient tout juste de rendre son dernier verdict concernant l’analyse des températures planétaires. Résultat : l’année 2013 se classe en 7e position des 10 années les plus chaudes depuis que ces données ont été mesurées pour la première fois, en 1880.
Rappelons qu’en raison des changements climatiques, les 10 années les plus chaudes se sont toutes produites depuis l’an 2000.
Ce nouveau constat nous est amené par le Goddard institute for space studies (GISS) et confirme la tendance : les températures globales mesurées dans les dernières années sont plus élevées que celles des décennies précédentes. La température moyenne de 2013 a été de 14,6 ˚C, soit 0,6 ˚C de plus que les données moyennes du XXe siècle.

Depuis 1880, la terre aurait ainsi gagné 0,8 ˚C. Le taux de dioxyde de carbone (CO2) dans l’air à cette époque était de 285 parties par million en 1880. Il a atteint l’année dernière les 400 parties par million. De quoi confirmer les inquiétudes des scientifiques.

Les experts du GISS mettent toutefois en garde : les moyennes vont encore fluctuer d’année en année et certaines périodes seront plus froides. Il n’est pas question d’une augmentation de la température d’année en année, mais bien d’une décennie à l’autre.

Tous les pays n’auront pas subi cette hausse de la même façon : 2013 aura vu l’Australie vivre son été le plus caniculaire, tandis qu’aux États-Unis, 2013 se classe à la 42e place du classement des années les plus chaudes.

En tout, c’est plus de 1000 stations réparties autour du globe, plusieurs satellites d’observations de la température des océans ainsi que des stations de recherches basées en Antarctique qui fournissent leurs données à la GISS. Les situations particulières à chaque source et les phénomènes comme les îlots de chaleur sont également pris en compte, assurant des calculs les plus près possibles de la réalité.

Plus que jamais, il importe de prendre des mesures concrètes pour ralentir le réchauffement global du climat. "

Source:
NASA (en anglais) : http://www.nasa.gov/press/2014/january/nasa-finds-2013-sustained-long-term-climate-warming-trend/#.Ut_8fLRxy70
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]

réponse au commentaire

Écrit par : Lindzen / | 25/01/2014

BEAUCOUP POUR UN SEUL HOMME

> Haglund, vous faites un faux procès en disant que nous approuvions Sarkozy. Simplement à l'époque, nous râlions chacun dans notre coin et cela n'allait pas bien loin. Mais quand les choses ont empiré avec Hollande, avec cette attaque de la famille, l'électrochoc a mis en marche des gens capables de fédérer et d'organiser, et cela nous a redonné courage.

Quant à prier pour ceux qui ont des responsabilités, c'est le devoir de tout chrétien. Parce que les décisions prises ont un impact sur le bien commun. Il est donc normal de prier, entre autres, pour les chefs d'entreprise et les élus de tous niveaux. Je vous rappelle, chère Haglund, qu'à chaque messe nous prions pour "le pape, nos évêques et ceux qui les assistent".
Donc prier pour le président Hollande n'a rien d'une démarche d'exception, mais se révèle d'autant plus vital qu'il est loin d'assumer dignement une fonction, qui reconnaissons-le, n'est pas facile.
Oeuvrer au bien des Français sans se laisser empêcher par les puissants et la finance, se préoccuper avec prédilection des plus faibles (enfants à naître, personnes âgées, chômeurs, SDF), galvaniser les forces vives de la nation (absolument indispensable en période de crise), incarner la grandeur de la France par un comportement irréprochable... C'est beaucoup pour un seul homme.
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Écrit par : Barbara / | 26/01/2014

Barbara,

> qui ça, "nous" ? Les gens de ce blog ? Evidemment. Les catholiques de France ? Ils ont voté Sarkozy à plus de 70 %, vous le savez. Il faut être honnête : ce qu'ils reprochent aujourd'hui à Hollande, c'est d'être de gauche (même à peine !). Un Jospin, grand homme d'Etat aux moeurs irréprochables, ne les hérissait pas moins.

Et cette "attaque de la famille". J'ignore votre âge et votre situation, mais je suppose que la vôtre doit pas mal ressembler à la mienne pour l'atmosphère et les valeurs, prière du soir en plus, peut-être, et adoption en moins (et encore, je n'en sais rien) pour vous; mais je mettrais ma tête à couper que pour vous ça ne fait pas de différence.
Je vous dis ça parce que nous avons trouvé pour pas cher un vrai piano d'étude, que mon garçon reconstitue de tête (jusqu'à la nausée) la lettre à Elise, et que je lévite quasiment de fierté. La grande attend l'ordi pour finir sa production de texte en anglais. Bref, une famille !
Comme celle de ces deux femmes que je connais, avec leurs deux enfants, conçus comme il ne faut pas, et qui à cette heure, en sont sans doute aux devoirs et à la musique. L'une d'elles est catholique pratiquante. Ce qu'elle a subi pendant les dix mois "d'électrochoc", dans sa famille, en particulier, n'a pas de nom.
Il y a des moments où je me demande si vous savez vraiment, pendant ces dix mois, ce que coûtait à vos semblables votre "reprise de courage". Leur famille ne vole rien à nos familles, Barbara, et la loi qui les sécurise et les reconnait n'est pas une atteinte à LA famille. Au contraire.
Ces deux femmes viennent de se marier. La procédure d'adoption est en cours, et elles revivent, avec la sécurité et la reconnaissance que leur donnent la nouvelle loi, et qui sont les éléments décisifs, elles le savent, pour que leurs gosses se construisent psychiquement. Il faut que je pense à leur donner l'adresse de mon magasin de musique.

Pour ce qui est de prier…ma foi, ne vous privez pas ! Le problème, c'est de le faire savoir, pour qui, et à quel moment. Instrumentaliser la prière, ce n'est pas beau. Je pense à l'horrible Boutin (rien à voir, pour le coup, avec vous tous, je suis bien placée pour le savoir), qui se vante de prier pour des gens parce que ça les emmerde…sic ! Pouvez vous nier que dans la prière ostentatoire (et exceptionnelle) pour Hollande, il n'y avait pas surtout de ça ? Et pire, même, emmerder le pape ?

Allez, bonne fin de dimanche !
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Écrit par : Haglund / | 26/01/2014

@ PP :

> attention, quand même. Le réchauffement climatique ne fait de doute pour personne de sérieux, même pas pour les billes en climatologie comme moi. Mais ne galvaudez pas le mot de "négationnisme". Il ne faut pas ajouter à l'abominable pagaille qui se répand actuellement dans les esprits.

H.


[ PP à H. - Je vous accorde qu'il y a un problème. Mais en l'espèce, "négationniste" (climatique) est la transposition en français du terme forgé par les scientifiques américains ("denier") pour désigner la campagne pseudoscientifique de "négation" ("deny") de l'industrie pétrolière. Je l'emploie faute de mieux, en espérant qu'un mot moins connoté (en France) sera trouvé. ]

réponse au commentaire

Écrit par : Haglund / | 26/01/2014

@ H

> votre expression "hollande à genoux ..." ne vient que de vous. C'est typiquement de la déformation de propos qui vous sert d'argumentation ensuite. Cela veut dire qu'en fait vous argumentez contre votre vision fantasmée d'autres.

@Lindzen

> Renseignez-vous un peu mieux :
Ce que vous dites sur le réchauffement de la température globale n'est pas faux mais expliqué par le fait que POUR L'INSTANT le réchauffement entraînant une fonte des glaces, il y a un refroidissement de certaines zones des océans qui impactent la température moyenne du globe. Ce phénomène les scientifiques reconnaissent l'avoir sous-estimé. Ceci tempère le réchauffement, mais la fonte à cette vitesse ne pourra durer éternellement (au plus loin jusqu'à ce qu'il n'y ait plus de glace) et ce phénomène de pondération atteindra sa limite. Les glaciers fondent, les banquises fondent; ce sont des faits que même un aveugle ne saurait nier. Jusqu'à preuve du contraire, la glace ne peut fondre que si elle est réchauffée.
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Écrit par : franz / | 27/01/2014

BLAGUE

> L'expression "Hollande à genoux" ne vient en effet que de moi. Comique de situation mâtiné d'hyperbole. En d'autres termes, une blague. Je ne demande à personne de la trouver drôle, mais il me semble qu'elle était aisée à repérer comme telle.
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Écrit par : Haglund / | 27/01/2014

ABUSIFS

> http://www.senat.fr/leg/ppl13-245.html

"PROPOSITION DE LOI visant à limiter la possibilité d'instruction obligatoire donnée par la famille à domicile aux seuls cas d'incapacité"

« À titre exceptionnel, l'instruction obligatoire peut être donnée dans les familles par les parents, ou l'un d'entre eux, ou toute personne de leur choix, lorsque l'enfant est dans l'impossibilité, pour des raisons liées à son incapacité physique ou mentale, de pouvoir suivre régulièrement une formation dans un établissement d'enseignement. Cette incapacité est constatée et attestée, dans chaque département, par un médecin agréé par le directeur académique des services de l'éducation nationale (DASEN). Celui-ci notifie à la famille l'autorisation d'éduquer l'enfant à leur domicile. Cette autorisation est accordée pour un an et doit être renouvelée, suivant la même procédure, chaque année jusqu'au terme de la scolarité de l'enfant. À cette occasion le directeur académique des services de l'éducation nationale fait vérifier que l'instruction dispensée est conforme au droit de l'enfant à l'instruction tel que défini au présent article.

« Le directeur académique des services de l'éducation nationale informe le maire de la commune de résidence de la famille de sa décision. »

Commentaire : manifestement, pour certains élus, l'enfant appartient à l'Etat, et ce dernier tend à concéder de plus en plus rarement aux parents le droit de s'occuper de leurs propres enfants. A quand les internats obligatoires, pour éviter que les parents n'inculquent à leurs enfants des valeurs rétrogrades ?
Il faut dire qu'on ne sait plus très bien qui est le parent de qui (est-ce le parent "biologique", "adoptif", "porteur", "tiers associé", ... ?)
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Écrit par : Pema / | 27/01/2014

Haglund,

> vos deux femmes vivant ensemble ne sont pas une famille. Une famille c'est un père, une mère et des enfants. S'il y a des enfants auprès des femmes dont vous parlez, c'est parce que l'une d'entre elles (ou les deux) a choisi d'être mère en éliminant le père, en privant son enfant d'un père.
Quant à prétendre que l'une d'elle est catholique... Je veux bien croire qu'elle est issue d'une famille catholique, peut-être se proclame-t-elle catholique, mais il faut cesser de déformer le sens des mots : est catholique celui ou celle qui suit la doctrine de l'Eglise catholique.
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Écrit par : Barbara / | 28/01/2014

"CATHOLIQUE"

> oui Barbara, "catholique" n'est pas une ethnie.
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Écrit par : zrak / | 28/01/2014

@ Barbara :

> pour ce qu'a entendu cette amie pendant dix mois, je vous remercie de nous fournir un échantillon.
Pour la famille, le discours ne me surprend pas. Disons que vous ne vous étonnerez pas que beaucoup cherchent ailleurs qu'auprès de catholiques (ou simplement d'hommes et de femmes) comme vous la reconnaissance dont il ont besoin. Et je peux vous dire qu'ils la trouvent.

Paradoxalement, c'est le paragraphe suivant qui me fait le plus grimper aux murs. Moi, je n'ai pas la prétention de m'y connaître, mais je peux vous dire, qu'elle est croyante, et pratiquante. Ses qualités humaines sont celles qu'on aimerait trouver dans tout chrétien. Mais peu importe…j'ai envie de vous demander : qui êtes vous, pour dire qui est catholique et qui ne l'est pas ? Même le pape ne le fait pas.
Qui peut avoir envie de se rapprocher de vous avec des mots pareils ?
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Écrit par : Haglund / | 28/01/2014

MERCI, HAGLUND

> « Pour ce qu'a entendu cette amie pendant dix mois, je vous remercie de nous fournir un échantillon. » Chacun entend et comprend ce qu’il veut bien entendre et comprendre. Dans le relativisme ambiant, puisqu'on ne croit plus à l’existence même de la Vérité en dehors de toute subjectivité (chacun sa Vérité et les moutons – de Panurge – seront bien gardés), puisqu’on disqualifie toute tentative même de recherche de la Vérité, puisque la satisfaction des désirs tient lieu de légitimation (au sens moral) de tout comportement, il n’y a rien d’étonnant que des personnes prennent comme une agression personnelle tout jugement porté, non pas sur elles-mêmes, mais sur leurs actes et leurs choix clairement manifestés.
Il n’y a qu’à voir comment se définissent les personnes concernées par des comportements, des choix et des attitudes qui nous interpellent ou qui nous interrogent très légitimement : quand une personne se qualifie personnellement d’homosexuelle, elle reprend une catégorie de comportement ou d’inclination à son propre compte, disqualifiant de la sorte tout jugement moral par l’interdit de juger la personne…
On ne peut pas se laisser prendre à un tel jeu.
La Charité dans la Vérité !
Dans un livre sur l’Evangélisation (édition du Lion de Judas), on propose la « méthode du kérygme » en rappelant que le kérygme n’a en fait strictement qu’un seul contenu : « Jésus Christ », et qu’un seul but : « Amener à la rencontre personnelle de l’évangélisé avec le Christ ». Cette méthode propose d’envisager l’évangélisation en six temps selon six thèmes successifs, un thème amenant ou provoquant l’autre :
- l’amour de Dieu pour les hommes (pour l’évangélisé en particulier),
- le péché des hommes (savoir se reconnaître pécheur),
- la solution de Dieu : Jésus Sauveur (c.a.d. la Bonne Nouvelle, l’Evangile),
- la foi et la conversion (réponse personnelle et nécessaire à l’amour de Jésus pour que son salut soit réellement et actuellement efficace pour l’évangélisé),
- le don de l’Esprit-Saint (qui scelle l’Alliance avec Dieu et l’authentifie, et fait naître à la vie nouvelle dans le Christ),
- la communauté chrétienne (comme lieu où la vie nouvelle se maintient, s’agrandit dans la charité fraternelle).
Ne pas « catholiciser » avant de « christianiser ».
Bien sûr que nous devons montrer beaucoup de sollicitude et avoir un cœur miséricordieux avec celles et ceux confrontés aux difficultés et aux souffrances de l’existence mais il faut permettre à chacun de se reconnaître pécheur (par notre témoignage de vie qui n’est pas parfaite mais qui cherche sincèrement à « s’ajuster » à Dieu en faisant fructifier la Grâce reçue).

« Pour la famille, le discours ne me surprend pas. Disons que vous ne vous étonnerez pas que beaucoup cherchent ailleurs qu'auprès de catholiques (ou simplement d'hommes et de femmes) comme vous la reconnaissance dont il ont besoin. Et je peux vous dire qu'ils la trouvent. »
Oui, le besoin de reconnaissance pour répondre à la question urgente et récurrente de la réussite personnelle… Mais fondamentalement, on ne doit pas attendre d’une communauté chrétienne (même catholique) autre chose que « l’amour du prochain » comme manifestation tangible de l’amour de Dieu pour tous les Hommes (voir le point numéro 1 ci-dessus)… La recherche de reconnaissance personnelle c’est l’une des formes de mondanité dénoncés par le Pape François.

« Ses qualités humaines sont celles qu'on aimerait trouver dans tout chrétien ».
Qui ira vous dire le contraire ? être chrétien c’est une responsabilité et une exigence mais nullement un état de perfection en humanité
De plus vous nous dites que cette personne est « croyante et pratiquante » (sans avoir la prétention de vous y connaître)… C’est également ce que professent ceux que Mgr Daucourt a dénommé les « athées pieux », non ? Confesser le catholicisme n’est pas seulement une affaire de déclaration et de discours, ni même une fréquentation plus ou moins assidue des assemblées dominicales pour y chercher son hostie hebdomadaire. J’aime assez une formule (qui ne prétend pas contenir à elle seule toute la lumière sur un débat théologique qui divise parfois les églises chrétiennes) : c’est par la Grâce de Dieu que nous sommes sauvés et c’est par nos œuvres que nous le manifestons pour sa plus grande gloire ». L’Église catholique, par ses enseignements et la transmission de la Parole de Dieu, propose très explicitement une manière de regarder sa vie, de se déterminer sur ses choix de vie et sur ceux que l’on impose à d’autres… Libre à chacun d’agir selon sa conscience plus ou moins éclairée, mais surtout ne pas prétendre qu’on peut agir comme on l’entend et d’y trouver toujours une belle justification (le même salaire pour les ouvriers de la dernière heure que pour les autres mais attention à ne pas louper la dernière heure pour embaucher !)…Et qu’en est-il de la « pratique » du sacrement de réconciliation et de ce que cela suppose comme ajustement (moi aussi je ne te condamne pas… va et ne pèche plus).

« Qui êtes vous, pour dire qui est catholique et qui ne l'est pas ? Même le pape ne le fait pas. »
Tiens donc ! Première nouvelle. Ce n’est pas ce que je crois comprendre des nombreuses interventions du Pape François, notamment en matière économique. Bien au contraire, nous sommes plus qu’invités à clarifier notre situation. Le pape n’arrête pas de nous dire qui est catholique et qui ne l’est pas… Seulement, comme il ne désigne personne nommément (une expression de sa miséricorde sans doute), certains font semblant de ne pas avoir entendu !
Voilà ce que peut notamment dire un catholique «  Mon Dieu, je te demande pardon pour mes péchés. Je regrette de t'avoir fait de la peine. Aide-moi, je ne veux plus recommencer »…. Ne plus vouloir recommencer c’est faire en sorte que la situation qui m’a conduit au péché cesse pour ne pas « entrer en tentation » et présumer de ses forces… C’est également croire en l’Église, capable de nous apporter soutien et réconfort pour nous aider à sortir d’une situation dans laquelle on n’entrevoit aucune issue, à surmonter ce qui nous semble insurmontable…
Merci Haglund pour nous avoir fourni un bel échantillon de « disqualification «  du chrétien au motif « d’insuffisance compassionnelle et intolérance dogmatique ».
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Écrit par : J.-L. Leroy-Bury / | 28/01/2014

@ Haglund

> Je ne connais que deux choses de Jacques Maritain. D'abord son amitié pour Julien Green. Amitié dont tout le journal de Green témoigne de combien elle lui fut précieuse. Jacques et Raissa! Amitié indéfectible et touchante entre le quasi-cardinal et l'homosexuel tourmenté que fut Green dans son long chemin vers la sérénité. Rien que pour cette amitié, Maritain me fut tout de suite sympathique.

Et puis une citation, ma préférée, celle que je prendrais comme devise si je devais n'en retenir qu'une: "Il faut avoir l'esprit dur et le cœur tendre". Citation extraite d'une lettre à Cocteau, mais c'est tout le passage qui mérite d'être lu:

"J'ai dû commencer par la controverse, elle m'ennuie de plus en plus. Je sais les erreurs qui ravagent le monde moderne, et qu'il n'a de grand que sa douleur, mais je respecte cette douleur ; je vois partout des vérités captives, quel ordre de la Merci se lèvera pour les racheter ? Notre affaire est de chercher le positif en toutes choses, d'user du vrai moins pour frapper que pour guérir. Il y a si peu d'amour dans le monde, les cœurs sont si froids, si gelés, même chez ceux qui ont raison, les seuls qui pourraient aider les autres. Il faut avoir l'esprit dur et le cœur doux. Sans compter les esprits mous au cœur sec, le monde n'est presque fait que d'esprits durs au cœur sec et de cœurs doux à l'esprit mou."

Au passage, chercher le positif en TOUTES choses. Eh oui ... Ça demande un très gros effort. Certains auront beaucoup de mal à le trouver chez les homos ou les musulmans ou les antifas. Et d'autres (si si, j'en connais et même ici :) chez les militants de LMPT ou les adeptes du libéralisme ... Comme si les rejets dédaigneux n'étaient pas symétriques (et entendons-nous bien: chercher le positif ne veut pas dire donner raison).

Tout ça pour dire quoi? Je ne crois pas une seconde que Maritain ait jamais menti à Green sur ce qu'à la suite de l'Eglise, il croyait être vrai. Que du contraire: c'eût été du paternalisme méprisant. Et l'essentiel n'était pas là: comme Dieu le fait avec nous tous, il s'agissait de patiemment rester présent et aimant. Disponible même face au rejet. Et dans la mesure de nos faibles moyens, d'accompagner l'action de la Grâce. Que votre amie trouve un Maritain sur sa route, c'est tout le mal que je lui souhaite.

PS: Souffrir longtemps est parfois le seul moyen d'approcher un peu la vérité. Mais je conçois fort bien que, sans la foi, on trouve plus rationnel et sensé de se replier vers une satisfaction plus immédiate de ses désirs. On n'a qu'une vie, n'est-ce pas? Cet inévitable repli est, à mes yeux, le drame du monde contemporain. Il est des sentiers rocailleux et pleins de ronces qu'on n'empruntera jamais sans une confiance absolue dans le guide qui nous y invite et qui nous promet de nous emmener plus haut. Je suis catholique parce que ce guide ne m'a jamais déçu.
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Écrit par : luc2 / | 29/01/2014

@ Pema (et aux autres)

> Ce qui est remarquable pour qui s'intéresse à la "politique politicienne", c'est qu'il émane de sénateurs....UMP.
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Écrit par : Pierre Huet / | 29/01/2014

Haglund,

> quand on ne donne pas la même définition aux mots, il est impossible de se comprendre. Si une table, je l'appelle tabouret et vous armoire, comment voulez-vous qu'on s'y retrouve ?
Je vous donne une définition "de dictionnaire" pourrait-on dire, et cela vous fait grimper aux murs ? Où ai-je dit que votre amie n'avait pas de qualités humaines ?
Elle croit en Dieu, cela n'en fait pas une catholique pour autant : les protestants, les anglicans, les musulmans, les mormons, les juifs croient en Dieu. Gandhi aussi y croyait. Il l'appelait Rama. Je veux bien admettre qu'elle partage une partie de la foi des catholiques.

Pour le pape, vous avez mal compris. Il dit qu'il ne peut pas juger les personnes. Si elles font de mauvais choix, il y a probablement des raisons que Dieu Seul connaît. Cela ne rend pas les actes bons pour autant.

Votre amie ne fait pas confiance à l'Eglise catholique, puisqu'elle ne fait pas confiance à son enseignement mais décide par elle-même de ce qu'elle croit bon. Il y a sans doute énormément de souffrance derrière tout ça. Reste qu'elle prive son enfant d'un père, ce qui aura un retentissement grave sur son développement psychique. Et vous ne me ferez jamais dire que c'est une bonne chose.
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Écrit par : Barbara / | 29/01/2014

"famille"

> Les compositions homo reconnaissent elles-même la nécessité pour l'enfant d'avoir un référent de l'autre sexe ... et compte pour cela sur la présence des familles "classiques".
En bref ce vous appelez famille [homo] ne peut être vu comme cellule de base la société puisque avant et pendant, elle a besoin d'un autre modèle.
(Attention, je ne dis pas que des adultes ne puissent trouver avec une personne de même sexe un équilibre qu'ils n'arrivent pas à trouver ailleurs [quoique les raisons resteraient à éclaircir] : je dis simplement qu'on ne peut en faire un modèle au même titre qu'un couple "naturel" et qu'il s'agit de qq chose de différent [à nommer donc différemment], et que je suis partisan de ceux qui disent que "mal nommer les choses c'est participer au malheur du monde" ).
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Écrit par : franz / | 29/01/2014

L'ESPÉRANCE

> « Ils pourront bien regarder de tous leurs yeux, mais ils ne verront pas ; ils pourront bien écouter de toutes leurs oreilles, mais ils ne comprendront pas ; sinon ils se convertiraient et recevraient le pardon. »
C’est dans l’évangile du jour. Et ça me fait penser à H.
à H., le chef. Et, bien sûr, à H., la cheftaine, qui sévit sur ce fil. A leurs coups de hache contre l’Eglise.
Le cœur de l’Eglise est dans cet Amour qui pardonne. H. le chef en rigole. Ainsi a-t-il commenté son récent dialogue avec le pape :
« (Le pape François) a lui-même utilisé une formule, je la lui laisse, qui est que Dieu pardonne toujours, les hommes parfois et la Nature jamais quand on ne prend pas soin d’elle. »
Et H. le chef de commenter : « Retenons au moins la dernière partie de la formule car elle est juste. »
Message implicite : « Moi, H. le chef, je ne crois pas au pardon de Dieu ».
Pour H. la cheftaine, la « coruscante » comme dirait PP, et usante pourfendeuse de catholiques que nous connaissons, je ne suis pas inquiet. A force de ferrailler avec les uns et les autres, elle finira par tomber à genoux, pour rendre grâce à Dieu (je le lui dis : je prie pour elle, et je ne suis certainement pas le seul).
Pour H. le chef, le péril semble plus grand. Mais je conserve l’espérance qu’il ne persistera pas jusqu’au bout dans ce péché contre l’Esprit, qu’il acceptera un jour la Miséricorde de Dieu. Je prie pour lui (dans ma « dizaine » quotidienne pour la France).
Il reste que le manque de foi de H. le chef n’a rien d’original. Il reflète la mentalité de ces foules innombrables d’incroyants et de baptisés néo-païens qui pensent que leurs fautes ne seront pas pardonnées.
Mais si, Dieu pardonne. Il nous aime et ne pense qu’à ça : nous relever, nous guérir, nous pardonner. Encore faut-il que nous Lui demandions : « Pardon, Seigneur, j’ai péché contre Toi… »

Denis


[ PP à Denis :

"...ces foules innombrables d’incroyants et de baptisés néo-païens qui pensent que leurs fautes ne seront pas pardonnées"... Pardon, mais combien de membres des "foules innombrables" croient qu'il existe des fautes ?
et des fautes selon quelles références ?
Depuis la déferlante ultralibérale que fut (naguère) la culture psy post68, la seule faute consiste à "culpabiliser" ou "se culpabiliser" ;
la notion de "pardon" n'existe donc plus, sinon dans l'inconscient. Ce n'est plus une notion mais un manque, invisible sinon indolore.
D'où la délicate difficulté de la "nouvelle évangélisation", qui passe par un tête à tête et un cheminement commun entre le croyant et le sujet postmoderne.
Combien de croyants sont conscients de ça, et disposés à essayer : donc - d'abord - à se laisser former (et dans quels centres de formation ?) à l'art du respect et de la délicatesse ?

Dans l'émission de 7 h 35 sur RND vendredi dernier, j'ai aimé la réflexion du P. Madelin sur le danger de fourvoiement qui guette aujourd'hui les catholiques français engagés dans la protestation permanente. Celle-ci est légitime, mais cesserait de l'être si elle évinçait toutes les autres tâches du catholique qui sont diverses, nombreuses, et dont la première (l'unique nécessaire peut-être) est le témoignage de vie évangélique dont tout le reste n'est (ou ne devrait être) que surcroît. C'est ce que dit l'Eglise. Il y a urgence à l'écouter loyalement, à cesser de donner des leçons au pape, à ne plus confondre christianisme et national-catholicisme, et à rééquilibrer la vision des choses ! ]

réponse au commentaire

Écrit par : Denis / | 29/01/2014

A votre question, cher PP.

> Dans les rangs des très nombreux chrétiens et catholiques qui disent avoir perdu la foi – laquelle était certainement chez eux encore fragile, immature –, il y a souvent le refus de regarder en face telle ou telle faute, tel ou tel péché. Si bien que le pécheur en vient, en refusant de reconnaître son péché, à refuser de reconnaître Dieu et sa Miséricorde toujours offerte. J’oublie mon péché, et donc en toute logique, j’oublie de me poser la question de Dieu. C’est primaire, infantile, tout ce que vous voulez. Mais c’est, me semble-t-il, une réalité. Celle que je voulais souligner concernant les deux baptisés désignés dans mon commentaire (H. et H.).
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Écrit par : Denis / | 29/01/2014

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