16/10/2013
Me Richard Malka, un portrait
...dans Libération ce matin :
Luc Le Vaillant le croque en une page : ami de Philippe Val qui est l'ami du microcosme, Me Malka est entre autres l'avocat de Charlie Hebdo, Caroline Fourest, Dominique Strauss-Kahn et autres humanistes. Il « n'en finira jamais avec l'angoisse mange-doigts » car il a diverses raisons de s'angoisser, sachant quels sont les dangers en 2013 : « la volonté du créationnisme de s'inscrire dans les programmes scolaires », et « l'hypocrisie » des « féministes » qui incriminent Strauss-Kahn. Il a refusé de voter Royal parce qu'il « ne supporte pas la pudibonderie charentaise ». En revanche, nous dit Le Vaillant, Me Malka – « Européen convaincu » – « n'est pas tourmenté par le libéralisme économique »... Il aurait aimé par ailleurs « être journaliste », et il « scénarise des bandes dessinées SF ». Surtout ne changez rien, maître. C'est parfait.
10:06 Publié dans Social | Lien permanent | Commentaires (16)
Commentaires
FOUREST ET LES DINOSAURES
> Caroline Fourest a droit à un avocat, Patrice de Plunkett. Et à se déplacer sans gardes du corps quand elle se déplace pour prendre la parole dans un débat (ce qui est le droit de tout le monde dans ce pays, même des féministes), sans se faire huer par des Torquemada de sous préfecture.
Quant au créationnisme dans les programmes scolaires…nous pouvons tous nous réjouir de vivre dans une République qui pour cela (et bien d'autres choses) a conservé sa colonne vertébrale.
Haglund
( PP à H. - Caroline Fourest est au débat de société ce que le créationnisme est au débat d'idées : une illusion d'optique. ]
réponse au commentaire
Écrit par : Haglund / | 16/10/2013
@ Haglund.
> D'accord, sauf sur un point important: qu'en est-il de la colonne vertébrale de la République ? Elle semble souffrir de nombreux points d'arthroses et de hernies discales bien douloureuses...
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Écrit par : Pierre Huet / | 16/10/2013
"Torquemada de sous-préfecture."
> L'expression est heureuse comme dirait Jean Parédès dans 'Fanfan la Tulipe' (de Christian-Jacques) et elle titille mes zygomatiques mais ce qu'elle désigne est aussi fantasmatique que son illusion est répandue chez les personnes "en résistance depuis le 21 avril" et les gens "concernés" depuis leur loft.
Ensuite, tu le sais bien, la république rêvée en 1848 ou encore celle dont rêvait un Joseph Pagnol n'est pas du tout celle que nous connaissons aujourd'hui puisque celle-ci ne se préoccupe pas du bien commun mais de légaliser les désirs individuels.
Pour être res publica, la république ne PEUT PAS être libérale, aucun Etat ne le peut, la politique, art de gouverner la cité, cesse d'être de la politique dès qu'elle n'organise plus le bien commun mais la création de privilèges.
L'Ancien régime s'est effondré pour cela, la république d'aujourd'hui suit le même chemin.
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Écrit par : E Levavasseur / | 16/10/2013
CREATIONNISME
> D'ailleurs "la volonté du créationnisme de s'inscrire dans les programmes scolaires", il a vu jouer ça où, Malka ?
grzyb
[ PP à grzyb :
- Aux USA.
- A ceci près que :
a) ce problème de créationnisme n'existe pas en France ;
b) aux USA les universités sont privées, et financées par des lobbies, ce qui légitime d'avance toutes les orientations idéologiques quelles qu'elles soient ;
c) ultralibéral tendance DSK, Richard Malka ne peut rien trouver à redire au système de financement de ces universités US ;
c) il devrait donc ne rien trouver à redire aux libres orientations idéologiques de ces libres universités, nées de la libre entreprise ! ]
réponse au commentaire
Écrit par : grzyb / | 16/10/2013
à Levavasseur :
> le début a l'air tout à fait gentil, mais je ne comprends pas tout. Trop d'implicite.
Pour ce qui est de légaliser des désirs individuels : dans tes rêves ! Les désirs individuels, c'est le nom qu'on donne aux aspirations quand on veut les discréditer.
Pour la réponse de Plunkett à grzyb : oui, très juste.
Mais je m'étonne que qu'en archiviste sourcilleux, il ne nous ait pas encore rappelé à
l'ordre : nous parlons de quoi, en fait, sur ce fil ?
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Écrit par : Haglund / | 16/10/2013
ASPIRATION ET DESIR
> une aspiration personnelle n'exclut pas les autres et elle vient de soi mais inspirée de l'extérieur par les autres.
rien à voir avec un désir individuel : je veux pour moi.
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Écrit par : E Levavasseur / | 16/10/2013
MALKA ET "LES PUTES"
> Allez, je suis belle joueuse, et je reconnais que vous avez parfois du nez…
"Votre" (!) Richard Malka a signé…ceci :
http://bigbrowser.blog.lemonde.fr/2013/10/30/tarife-343-salauds-reclament-leur-droit-a-la-pute/
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Écrit par : Haglund / | 30/10/2013
@ Haglund
> 343 salauds… je ne leur dénierai pas ce titre. Et l’on peut s’interroger en pensant au précédent historique dont ils se réclament, en nous souvenant de la responsabilité morale des « 343 salopes » vis-à-vis des enfants assassinés dans le sein maternel, en France, depuis quarante ans. Que prétendent donc assumer nos – si sémillants et sympathiques – « 343 salauds » ? Que revendiquent-ils ? L’esclavage des prostituées soumises à leur mac et/ou à un réseau mafieux ? L’esclavage du corps marchandisé, interdit d’amour, du véritable amour qui ne se conçoit que dans l’ouverture à la vie et le respect mutuel ? Il est vrai, chère Haglund, que les « 343 salopes », dans l’ordre du mépris de l’être humain, ont montré le chemin…
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Écrit par : Denis / | 31/10/2013
LES 343
> Vous devinerez que le "chère Haglund" ne sera pas de nature à éviter l'explosion…
Laissons ces 343 connards, ils ne valent pas une seconde de notre attention.
"les « 343 salopes », dans l’ordre du mépris de l’être humain, ont montré le chemin…" :
ces 343 femmes se sont mises en danger, puisqu'à l'époque, dire qu'on avait avorté trainait devant les tribunaux. Et pourquoi l'ont elles fait ? Pour que le mot de "salope" rentre dans la gorge de ceux qui l'employait (vous en avez le souvenir comme moi, non? Ou bien êtes vous si jeune ?). Succès complet : même quand ce mot monte aux lèvres (la lâcheté retient généralement aujourd'hui), c'est celui qui le prononce qui est regardé comme un monstre. J'appelle ça un progrès de la conscience humaine.
"en nous souvenant de la responsabilité morale des « 343 salopes » vis-à-vis des enfants assassinés dans le sein maternel, en France, depuis quarante ans. "
Où l'on apprend que l'avortement a fait irruption en France avec la loi Veil…
Un long débat nous a réuni sur le blog de Koztoujours il y a quelques semaines.
http://www.koztoujours.fr/la-vie-a-la-carte#comment-72629
La question portait sur le fait de savoir comment diminuer des avortements dont le nombre était resté stable. Stable ! La loi Veil est intervenue dans une France où se pratiquaient 200 000 à 300 000 avortements par an ( je vous renvoie à tout le fil, même si c'est long). Mais comme les femmes se faisaient alors traiter de salopes, y perdaient la fécondité, la santé, la vie — ça ne gênait pas grand monde, et avec un nombre égal d'avortements, personne ne parlait de culture de mort.
Un extrait d'un document de l'INED :
"La légalisation de l’avortement, en France comme dans d’autres pays, a considérablement amélioré les conditions sanitaires de sa prise en charge, entraînant ainsi une réduction spectaculaire des complications graves
et des décès : on compte aujourd’hui moins d’un décès par an lié à la pratique d’un avortement en France (0,3 décès pour 100 000 IVG) [8].
Précisons aussi que la légalisation de l’avortement
n’a pas eu d’impact démographique. La fécondité
française a fortement baissé de 1964 à 1976. Mais depuis 30 ans, le nombre d’enfants souhaité est resté inchangé et les femmes ont toujours autant d’enfants."
Voici le document tout entier :
http://www.ined.fr/fichier/t_telechargement/36878/telechargement_fichier_fr_pop.et.soc.francais.407.pdf
Les femmes ne sont plus suppliciées, il y en a à qui ça manque…
Tiens, un souvenir de supplice : quand une femme échouait à l'hôpital, il y a cinquante ans, après un avortement qui avait mal tourné, il était fréquent que le médecin pratique le curetage sans anesthésie, "pour lui apprendre"…Aujourd'hui, une grande conscience de ce genre pourrait dire adieu à son métier, et passerait quelques années en prison avec obligation de soins psychiatriques à la clé. Autre progrès de la conscience humaine.
On le doit à des femmes qui ont eu le courage de ramasser l'insulte que leur faisait les bien-pensants pour la brandir et la faire disparaître. Vous n'allez pas me croire, mais à la même époque, on ne disait pas "personne homosexuelle" mais "inverti", et eux aussi allaient en prison. Non, bien sûr, je blague…
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Écrit par : Haglund / | 31/10/2013
@ Haglund
> Les « 343 salopes », je vous l’accorde, avaient au moins le mérite de ne pas être mues par l’esprit de dérision et d’avoir ce « courage de ramasser l’insulte » que vous soulignez.
Il n’empêche qu’elles ont contribué à banaliser l’exception que devrait toujours être un avortement, comme les « 343 salauds » banalisent le fait de la prostitution dans leur revendication « d’aller aux putes » en toute tranquillité.
Aux unes, qui avortent, ce mensonge devenu banalité : « le droit de disposer de son corps », donc au mépris de l’être, corps et âme, en gestation ; aux autres, le « droit » tellement banal de disposer d’une « pute », comme si recourir aux services sexuels tarifés disait la vérité sur ce qui fonde la dignité de l’homme et de la femme.
Dans tout mensonge, il y a un mot « qui tue », et les salauds comme les salopes usent et abusent de ces mots, sans avoir toujours conscience de ce qu’ils font.
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Écrit par : Denis / | 31/10/2013
ELLES
1) elles usent et abusent d'un droit, enfin acquis, et insupportable apparemment : celui de ne pas voir le monde en catholiques, si elles ne le sont pas.
2) en ce jour de fête religieuse, Denis, permettez moi de vous poser une question : comment osez vous présumer que JE n'ai jamais avorté ?
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Écrit par : Haglund / | 01/11/2013
> Pas sûr que c'est une question de "voir le monde en catholique". Je ne me sens pas "catholique" (être embrigadée) mais je ne dis pas pour autant que l'avortement n'est pas un problème.
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Écrit par : emmeline / | 01/11/2013
DEPASSIONNONS
> Je ne présume rien, Haglund, je connais des femmes qui ont avorté. Dieu nous fait miséricorde en faisant en sorte que devenions des proches ou des amis. Je pense à cette amie, en particulier, qui fait aujourd’hui le bonheur de sa paroisse en animant les chants à la messe dominicale.
Au reste, dépassionnons le débat. Nous mourrons un jour ou l’autre, vous comme moi, et ça ne nous ôte pas le droit de parler de la mort. Même chose pour l’avortement. La femme qui a connu le drame de l’avortement, tout autant que celles et ceux qui l’ont vécu dans leur entourage ou en ont seulement entendu parler, ont le droit de s’interroger sur sa malheureuse banalisation.
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Écrit par : Denis / | 01/11/2013
> Elle est de bonne composition, votre amie…plus que moi. Et un peu trop.
Mais vous êtes un brave homme.
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Écrit par : Haglund | 01/11/2013
@ Haglund
> « Brave homme »… c’est gentil. Et vous me faites beaucoup d’honneur !
Mais je dois vous confesser une chose touchant cet « honneur », et vous allez me trouver lourdingue (vous aurez raison). A l’instar, j’imagine, de nombre d’habitués de chez PP, j’aspire, principalement (car j’ai plein de rêves) à un titre bien solide, bien concret, balise et ancre dans ma vie de foi : celui de « pécheur pardonné ».
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Écrit par : Denis / | 02/11/2013
ASSASSINAT
> Proprement jubilatoire ! Je vous recommande l'assassinat ci dessous :
http://tempsreel.nouvelobs.com/societe/20131107.OBS4592/revelation-elisabeth-levy-vire-soixante-huitarde.html
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Écrit par : Haglund / | 08/11/2013
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