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24/09/2013

Fièvre du samedi soir

Banlieue ouest de Paris, le 21 septembre :

 


France Inter y faisait écho ce matin : samedi 21 septembre au soir dans la région de Saint-Cloud (Hauts-de-Seine), des lycéens se sont donné rendez-vous sur Facebook pour une soirée "Projet X" , formule consistant à envahir un lieu privé. (On dit : le "squatter", expression détournée abusivement par cette jeunesse aisée).  Cette fois les jeunes ont fixé leur choix sur une propriété située rue de Suresnes à Vaucresson. Plus d'une centaine de fêtards envahissent les lieux vers 22 h 30 ; une cinquantaine d'entre eux débordent dans la rue où leur comportement alarme les voisins, qui téléphonent alors au commissariat de Saint-Cloud. Les policiers de la BAC arrivent. Les jeunes, alcoolisés et surexcités, leur lancent des projectiles. Les policiers les dispersent en lançant des grenades lacrymogènes, qui embrument pendant quelques minutes plusieurs rues du quartier. Un groupe de fuyards atteint la gare de Garches, où la police les rattrape  pour verbaliser ; une adolescente de 17 ans, hors d'elle, insulte les hommes de la BAC et clame que son père est "magistrat au tribunal de Nanterre" : "je vous ferai muter à la circulation !". Les policiers auraient l'intention  de déposer plainte pour outrage.




12:57 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (11) | Tags : moeurs

Commentaires

PAS VRAIMENT

> pas vraiment "des racailles de cité".
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Écrit par : Amicie T. / | 24/09/2013

> Ce qu'on appelle des "fils d'archevêque".
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Écrit par : JG / | 24/09/2013

> sympa, la France bien élevée.
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Écrit par : marisa / | 24/09/2013

SYMPTOMATIQUE

> Symptomatique de gens à l'existence trop confortable.
Ils font n'importe quoi pour donner du piquant à une vie sans surprise où les années s'écoulent toutes pareilles, l'avenir est lisse, les conversations d'une pauvreté effarante et toutes semblables
pas d'idéal = pas de tension= énergie gâchée.
Quand j'avais cet âge, je ne comprenais déjà pas qu'on puisse s'amuser en emmerdant les autres.
Il serait temps de se demander pourquoi l'alcoolisme, la drogue, le voyoutage augmentent en proportion du niveau de vie.
C'est un manque de plomb dans la cervelle auquel seul une activité mettant au contact des dures réalités peut remédier :
une participation à une soupe popu, une maraude auprès des prostitués, des drogués, des clodos, une permanence téléphonique pour les suicidants, des visites à l'hôpital, l'assistance aux mourants, l'encadrement de camps où l'on apprend le sens de l'équipe et de la responsabilité à des jeunes en difficulté

Il y a plein de potentiels saint François d'Assise parmi ces jeunes.
Ils font des conneries parce que personne ne répond à leur soif d'absolu dont ils n'ont d'ailleurs pour la plupart même pas conscience à force de vivre dans un environnement ras des pâquerettes, peu exigeant humainement.
Car la crainte de demander trop guide l'éducation, le "sanctus Bisunurs" comme dirait PP caractérise trop souvent les activités catholiques : c'est cucul !
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Écrit par : E Levavasseur / | 24/09/2013

SPOILED ?

> Ni la série "Skins", ni "Projet X" ne parlent de gosses-racailles, mais des enfants de monsieur tout-le-monde. J'ai déjà évoqué sur le blog de PP à mots plus que couverts les débordements de ce type de jeunes même dans ma France profonde. Les mêmes, sur un autre registre, vous sachant homo sont capables de vous aborder pour un échange tarifé 50€ (s'ils ont besoin de plus pour une soirée, bien sûr ils demanderaient plus).
Quand je dis que les jeunes sont des monstres, des crapules, qu'un de mes ex-profs en tombait des nues face à de "menus faits divers", il n'y a, re-hélas, pas de fabulation de ma part. Et je ne viens que de donner un exemple plus précis, pour lequel j'étais d'autant mieux placé pour vous le rapporter...
Démolir une baraque bourgeoise en pleine soirée défonce, sans invit', ça me fait rigoler en fait (c'est navrant pour le proprio), mais dites-vous qu'ils peuvent faire pire pour du pognon et se mettre en danger ou mettre en danger d'autres personnes. Je n'ai pas d'enfants, je n'en veux pas, mais j'en connais le "potentiel de travers", et je m'autorise à dire que vos enfants peuvent être à votre insu, disons, des "sales gosses". L'expression anglo-américaine "spoiled brats" ("des pourris", au mot à mot) est sans doute beaucoup plus explicite dans notre vocabulaire usuel. Le même genre de gosses vous expliquera que, de toute façon, c'est comme ça pour tous les jeunes, à moins d'avoir été toujours tenus sous clefs par leurs parents. (SIC, propos rapporté par OPJ en réunion CLSPD!) C'est donc réellement un problème éducatif avant que d'être un problème sociétal, avec son volet ad hoc, le pénal (pas que la répression, il y a aussi la prévention), mais j'ai tendance aujourd'hui à penser qu'une fois arrivés vers 16-17 ans, c'est dans ces cas-là déjà trop tard pour les "récupérer" sans solution énergique, disciplinaire.
En fait, il serait bon je crois de redéployer les patronages et autres camps scouts, sans oublier le service militaire obligatoire. 10 mois, je n'en suis pas mort. 12 ne m'auraient pas tué. C'était un passage, un rite vers l'âge adulte. Des sociologues dénoncent aujourd'hui cette perte du sens initiatique des sociétés occidentales.
Rassurez-vous, si je fais donneur de leçons, je n'ai encore jamais réussi à entraîner des élus dans une réflexion donc si certaines préfèrent dormir sur leurs deux oreilles, ne vous affolez pas, l'Etat ou votre mairie ne risque pas de vous réveiller en sursaut. Paris brûle-t-il ?
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Écrit par : christ hope / | 24/09/2013

POUR VOIR

> J'espère bien que les policiers porteront plainte, ne serait-ce que pour voir la réaction des magistrats, que personne n'a jamais accusé de corporatisme...
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Écrit par : Jean Morland / | 25/09/2013

OPJCLSPD

> "rapporté par OPJ en réunion CLSPD!"

au secours !
qu'est-ce que ça veut dire ?
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Écrit par : E Levavasseur / | 25/09/2013

@christ hope:

> vos propos m'interrogent, comme professeur, comme maman. Merci pour ce partage de votre expérience: je ne suis pas élue ;-), mais si vous êtes désireux de développer davantage, pourquoi pas constituer un groupe de travail sur le sujet? Nos établissement privés de "bonnes familles" s'aveuglent, volontairement ou non, sur ce qui se passe dans leurs coulisses, et on préfère isoler les "accidents", suicides, violences, etc, en cherchant à rassurer la clientèle (pardon, les familles), quand il me semble qu'il est nécessaire comme éducateurs de regarder les choses en face. Et d'en parler avec nos jeunes, chez qui la loi du silence est aussi forte et encore plus destructrice, parce que sur des jeunes en construction, que dans les mafias. Silence qui fait le jeu des loups dans la bergerie.
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Écrit par : Anne Josnin / | 25/09/2013

POURQUOI

> J'ai du mal à saisir le but de cet article.

RMC fait ce type relais, non? Pourquoi vous monsieur PP ?

LBD

[ PP à LBD - Histoire de diversifier un peu la rubrique nationale des faits divers, qui a tendance à ne viser qu'une seule sorte de jeunes : ceux qui commettent des délits pour se procurer l'argent qu'ils n'ont pas. Cette fois, en voici qui commettent des délits pour se distraire... ]

réponse au commentaire

Écrit par : LeBigDuc / | 25/09/2013

ACRONYMES

> OPJ= officier de police judiciaire
CLSPD= conseil local de sécurité et de prévention de la délinquance (l'antichambre d'une zone dite sensible :-( )
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Écrit par : christ hope / | 25/09/2013

à Anne Josnin :

> Bonjour. Les groupes de travail, on en a déjà beaucoup dans les collectivités locales, sur tout et sur n'importe quoi d'ailleurs. (Je connais la double casquette présentement, du conseiller municipal et du directeur de collectivité, et j'ai une sainte horreur de la "réunionite".)

Mais il y a le cadre du Contrat Local de Sécurité et de Prévention de la Délinquance (et le Conseil du même sigle, CLSPD) qui oeuvre dans ce domaine, en rapprochant les acteurs publics de la sécurité et de la prévention autour d'un maire ou de plusieurs maires voisins. Ces derniers ont la compétence de police sur leur territoire, et de par la loi ils sont eux-mêmes officiers de police judiciaire, avec compétence politique et hiérarchique pour fixer avec leurs gendarmes, policiers ou policiers municipaux, le cadre d'une réponse adaptée à des difficultés délictuelles ou criminelles atteignant un niveau jugé alarmant. Ultimement c'est le procureur qui fixe précisément "la politique pénale" dans son département. Il peut alors suggérer le classement par exemple en ZEP, en ZSP pour appeler des moyens politiques et financiers supplémentaires, et spécialisés dans l'éducation ou la police.

En attendant, ces réunions avec les responsables de la prise en charge de la vieillesse et de la dépendance; de la prise en charge de l'enfance en danger; du centre social communal; du Point Info Jeunesse; des assistantes sociales; et autres redondances, il est difficile parfois d'en tirer du concret. Chez moi mission accomplie sur la drogue (mais pour combien de temps?) grâce à une arrivée opportune en gendarmerie: celle d'un officier en la matière très chevronné. Un réseau important est tombé. Mais il en reste... Comme l'Hydre, coupez une tête il en repousse au moins une aussitôt, qui prendra de l'ampleur.
Les beuveries et dégradations ont augmenté, les cambriolages itou. Les rodéos sauvages sont de retour... En dehors de la réunion CLSPD, il faut des échanges quotidiens, avec les uns, réguliers, avec d'autres, et apprendre à détecter "l'information".

Tout ça porte des fruits si les informations circulent, et pour qu'elles circulent il faut avoir l'information. C'est tout bête à dire mais il faut avoir le contact avec les intéressés (notamment les jeunes) pour discerner un problème. Mais on ne dit pas tout à tout le monde non plus. Donc il faut croiser les éléments, discuter avec d'autres adultes pour avoir une image (à affiner) de l'existence d'un problème... C'est ainsi qu'un ex prof était perplexe sur le sujet de la prostitution volontaire des garçons (genre lycéens ou apprentis, même de "bonnes familles"), et encore plus sur l'usage quasi généralisé des stupéfiants en soirée, et pour une bonne moitié des jeunes de manière générale et quotidienne. Il a déchanté ce printemps.

Je crois qu'il faut juste se dire une chose: si les sondages montrent ce que les spécialistes appellent une parole qui se libère, et une banalisation de ceci ou cela dans l'anonymat du sondage (surtout drogue et sexe, y compris tarifé), on reste cependant à les lire, en deçà de la réalité. Il n'y a que la vigilance et le dialogue, en premier lieu au niveau parental, qui peuvent agir; en plus la famille est le premier lieu d'éducation et de socialisation.

On parlera alors ensuite du rôle du parent de substitution que ce soit un prof, un médecin, un voisin, un agent d'accueil, ou un religieux, dans la prévention.
Il y a aussi les adultes fragiles, vieux ou handicapés... Les messages de prévention contre les démarchages abusifs soit systématiques, soit d'opportunité, sont importants, mais là encore rien ne remplace la détection primaire, avec le dialogue qui permet de révéler une pratique commerciale douteuse par exemple (ou d'ouvrir une information sur des allers et venues d'un autre genre).

Bref, pour faire un groupe de travail, il faut avoir quelque chose à se dire. C'est le plus dur. Et accepter que tout est possible: on m'aurait ri au nez si j'avais dit dans un cadre officiel de faire attention à la pénétration de la drogue en école primaire. Le Pas-de-Calais m'a donné raison avec un cas récent... Puisque le tabac et l'alcool touchent des enfants de 9-11 ans, pourquoi pas la drogue, n'est-ce pas?
C'est réellement inquiétant, parce que les addictions dès l'enfance c'est assurément des dégâts physiologiques et potentiellement psychiatriques. Un ado de 17 ans vous explique qu'il entend des voix, vous y croyez vous? Non, sur le moment vous hallucinez, pensez vous.
Patronages, scoutisme, service militaire, encadrement "mixte" avec orientation protection civile par exemple. Les jeunes ne demandent pas mieux que d'aimer et d'être aimés. Mais on n'aime pas à distance ou chacun devant sa tablette. Un dimanche "familial" et "partage" (on arrête de se tirer comme des voleurs sitôt la communion avalée!) et on réapprend à se rencontrer les uns les autres!

Réhumaniser les relations sociales, c'est flou mais c'est l'ouverture du champ des possibles.
François ne nous demande pas autre chose, mais Benoît XVI nous demandait déjà aussi de sortir de nos bulles familiales, JPII d'avancer en eaux profondes... PP pour sa part l'a déjà dit aussi: il faut réapprendre à prendre du temps pour soi, pour sa famille, ses amis, et pour son prochain.
Il y a de la bonne graine, mais pour mettre en oeuvre une dynamique concertée pour la faire germer puis s'épanouir, c'est franchement décourageant. Entre les mauvaises volontés ayant toujours de bonnes excuses, et les atermoiments fondés sur l'idéologie on n'en sort pas ! J'aurais très envie de retourner en fac pour m'appuyer sur une structure et des outils de recherche de haut niveau et pondre un programme-type mais pour l'heure pas d'écho favorable. Les élections sont en mars 2014, donc la France est à nouveau plongée dans la léthargie. On est pourtant à peine sortis du ralentissement de la campagne de 2012 ! Ca aussi c'est un problème. Mais wait and see!

J'espère produire un truc quand même. J'ai de l'énergie à revendre et je sais que je suis emmerdeur de première! En politique c'est obligé, il faut toujours essayer de s'imposer. LOL là aussi.
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Écrit par : christ hope / | 25/09/2013

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