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02/09/2013

Syrie : le 4 à Paris, une séance de Parlement-croupion

"On ne va pas demander l'autorisation", s'esclaffe Moscovici :

 

 


Contrairement aux élus américains, les députés français n'auront droit qu'à un débat sans vote. "Nous sommes amenés forcément à attendre la décision des Etats-Unis", déclare Valls. Autrement dit : s'agissant d'une entrée en guerre de la France, décision la plus politique de toutes, le législatif siège désormais à Washington et non plus au Palais-Bourbon ! C'est à la fois monstrueux sur le plan historique, et d'une extraordinaire grossièreté de la part de l'exécutif français (qui n'a jamais mieux mérité son nom) envers les élus du peuple. Moscovici, interrogé hier à la radio sur la façon dont les députés français sont ainsi traités, répond en s'esclaffant : "On ne va pas demander l'autorisation !" Formule révélatrice : le neutre de "on" souligne la machinisation du gouvernement français, devenu organe technique d'exécution d'une décision US. Un organe technique ne demande pas d' "autorisation", en effet : il reçoit des impulsions.

Moscovici allègue que  la décision de guerre est soustraite au Parlement par la Constitution. Sophisme ! De Gaulle voulait assurer l'indépendance de cet acte régalien - principalement face aux pressions américaines, qui avaient beaucoup sévi dans les Chambres de la IVe République. Aujourd'hui nous avons l'inverse : c'est l'exécutif qui suit une impulsion américaine, et c'est le législatif qui pourrait les contrecarrer. Il y a donc quelque chose de révoltant dans le fait d'entendre les ministres de 2013 invoquer ce qu'il restait de gaullien dans la Constitution... pour pouvoir suivre Obama.

 

Commentaires

1940

> Il est assez cocasse de voir des gens qui ont réduit les armées de la République à pratiquement rien (onze régiments de cavalerie,- exactement ce qui nous avait été accordé par le Reich à l'été 194O dans le cadre de l'armée de l'armistice) pousser aujourd'hui à une action militaire.
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Écrit par : Augonnet / | 02/09/2013

HERITAGE

> La France qui, selon Vincent Peillon, est l'héritière des cannibales du 10 août 1792 et des tueries de 1793 s'en voudrait de ne pas aider les massacreurs de villageois et les terroristes cannibales de 2013.
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Écrit par : E Levavasseur / | 02/09/2013

LA MOMIE

> La momie Harlem Désir qualifie "d'esprit munichois" le fait de refuser de se coucher devant l'Empire et d'être les collabos des massacreurs de villageois.

J'en ai marre de cette France qui vit en regardant en arrière, d'autant plus qu'il devrait éviter l'allusion à Munich dans la mesure où à Munich, c'est un gouvernement issu de la chambre du Front Populaire qui a capitulé.
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Écrit par : E Levavasseur / | 02/09/2013

ACTUEL

> C'est vrai que l'actuel parti socialiste n'a plus grand chose à voir avec le Front Populaire et la SFIO.
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Écrit par : Blaise / | 02/09/2013

UNE BELLE OCCASION

> La Syrie serait une belle occasion pourtant de monter une opération onusienne d'ingérence humanitaire, avec un corridor qui montrerait que la population syrienne est en faveur du "ni-ni": ni Bachar, ni barbus... Comme les tunisiens, les lybiens et les égyptiens.
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Écrit par : christ hope / | 02/09/2013

GRENOUILLE

> La grenouille se fait plus grosse que le boeuf. Pourquoi? Plusieurs possibilités:

1-La situation politique et économique du pays est tellement dramatique qu'il faut "une bonne guerre" pour qu'on pense à autre chose. Mais alors FH ferait mieux de secourir la Centrafrique et buter le SELEKA.

2-Il a grillé un fusible et n'a plus la lumière à tous les étages.

3-Cumul, 1 a provoqué 2.
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Écrit par : Pierre Huet / | 02/09/2013

@ E Levavasseur

> Moi aussi j'en ai assez de cette France qui, non contente de pourrir gentiment sur pied, organise sa propre désorganisation ! Très clairement, je suis profondément amer...je ne sais plus quoi faire. J'envisage même, de plus en plus clairement, faire ce qui m'aurait semblé inimaginable il y a encore quelques mois : quitter la fonction publique. Mais pour aller où ? Je n'en sais rien... Et quand on a charge de famille, à plus de 40 ans, dans le contexte actuel, on fait attention. N'est pas Philippe de Villiers (qui, si je ne m'abuse, avait claqué la porte de la Préfectorale en 1981 pour ne pas avoir à servir le Gouvernement socialiste) qui veut.
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Écrit par : Feld / | 03/09/2013

> Ce qui me surprend, c'est qu'Assad (dans la presse occidentale au moins) n'a pas nié l'usage des armes chimiques ni accusé les islamiste de l'avoir fait. Est ce un silence volontaire d'une certaine presse, ou simplement est il coupable ?
Je me souviens d'avoir entendu dans la presse il y a plusieurs mois que les occidentaux (américains et israéliens en tête) redoutaient que les insurgés islamistes ne mettent la main sur des stocks d'armes chimique syrienne lors des prises de bases militaires. Ce risque semblait s'être réalisé d'ailleurs si l'on lisait entre les lignes des articles de presse (il y a plusieurs mois). Je crois aussi me souvenir qu'Israël avait fait des frappes militaires "préventives" pour détruire des convois d'armes ("chimiques") que des rebelles (islamistes?) tentaient de livrer au Hezbola libanais. Cela avait fait des vagues... (bon, mais comme le Hezbolla semble aujourd'hui combattre avec les troupes d'Assad contre les islamistes ... je me demande si nos journalistes y comprennent quelque chose. De toute façon les alliances doivent être très fluctuantes dans ce genre de groupe).
Est ce que quelqu'un a les pointeurs sur ces articles passés, et pourquoi (enfin je me doute) aucun journaliste ne rassemble ces éléments pour poser la question : est-ce bien Assad qui a lancé les armes chimiques sur Damas ?
Cordialement,

G.


[ PP à G. C'est la question que posent notamment les Russes.
D'autre part : quand Saddam Hussein niait avoir des armes de destruction massive, personne ici ne le croyait... alors que c'était la vérité.
Assad est dans la même situation, et il le sait. Démentir ne ferait que confirmer : "vous voyez bien que c'est lui, puisqu'il dit que ce n'est pas lui."
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Écrit par : Gilbert / | 03/09/2013

@ E. Levavasseur :

> "J'en ai marre de cette France qui vit en regardant en arrière."
La France, au contraire, va de l'avant dans le meilleur des mondes impérial. Elle entend bien truster les meilleures places sur le banc des larbins...
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Écrit par : Guit'z / | 03/09/2013

@ Blaise

> ça se discute par rapport à la politique sociale suivie par le Front Populaire et pas par le PS actuel mais pour l'amour de l'argent et l'incapacité à penser "France", pour le flou international et pour le désir de se sentir approuvé et porté au sein d'un mouvement international qu'il s'imaginent, ça caractérisait déjà ceux qui ont formé le front populaire comme le PS d'aujourd'hui sans oublier le sectarisme.

La France prend la place de la Grande-Bretagne comme petit chienchien de Washington. de Gaulle où es-tu ?
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Écrit par : jfmoret / | 03/09/2013

@ jfmoret

> je ne faisais allusion qu'au fait que le PS lui, s'y rattache, mais vu comme ça, cyniquement, oui, le fait est qu'il y a un rapport.
il faut relire Travelingue d'Aymé (qui ds mon lointain souvenir s'y moque de tous les bords) et aussi je crois Anouilh.

Bref, ne restons pas dans le passé justement et parlons du présent.
La question que je me pose c'est : quel intérêt, fut-il erroné, y a t-il pour la France à tenir cette ligne ?
Cet intérêt serait-il si subtil qu'il n'en serait plus que de l'air ?
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Écrit par : E Levavasseur / | 03/09/2013

REFLECHIR

> Le problème est qu'il plus facile de faire de incantations que de passer aux actes. Avant de clamer "s'il fait... nous ferons..." il aurait peut-être mieux valu réfléchir à la faisabilité et à toutes les conséquences. La première chose qu'on apprend en éducation, est qu'il ne faut jamais dire de parole qu'on n'est pas sûr de tenir. Et l'on voit que l'action de la France reste subordonnée à celle des USA. Sans donc même entrer dans le point crucial des conséquences, on voit que nous ne sommes pas sûrs de la faisabilité. Il eut donc été sage de se taire.
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Écrit par : franz / | 05/09/2013

PAS MUNICH

> Munich ? C'est la parole non tenue pour éviter la guerre. Non ne sommes pas tout à fait dans cette situation.
Tout d'abord on peut se rappeler qu'il eut été plus sage de ne pas proférer trop rapidement certaines paroles.
Ensuite la guerre est d'une part déjà là, d'autre part reste "interne" à un seul pays.
Donc le parallèle est loin d'être exact, il procède donc de la manipulation.
Enfin s'il semble qu'au départ ce "mouvement" était interne, il semble difficile de nier qu'aujourd'hui, d'autres sont venus s'y faire un place. Faire chuter Assad, serait-ce plus au profit de ceux qui sont à la base du mouvement, ou serait-ce au profit d'infiltrés extérieurs ? Enfin quel l'intérêt de la France à chacune de ces réponses ?
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Écrit par : franz / | 05/09/2013

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