La marche des Veilleurs était à Nantes hier soir

Le point sur les incidents, et la victoire de la non-violence :

 

  

La marche des Veilleurs a pour objectif, non de défier qui que ce soit, mais – constatent les médias – « d'aller à la rencontre des Français et d'ouvrir notre veille à d'autres problèmes et difficultés », en sus des questions de famille et de filiation sur lesquelles s'était cristallisé le mouvement de masse de la Manif pour tous. 

Le mardi 27 au soir à Couëron (Loire-Atlantique), l'étape de la marche avait été perturbée, pour la première fois, par une trentaine de manifestants venus de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes. Surprise des jeunes devant cette fureur absurde ! Les agresseurs ne savaient visiblement pas qui sont les veilleurs, et ne se souciaient pas de le savoir. En revanche il est utile de savoir qui ils sont, eux. « Zadistes » ? oui, mais la présence sur la Zad de dizaines de membres de la tribu « antifa » [1] ne représente pas plus les manifs NDDL, que la présence de dizaines d'extrémistes de droite ne représentait les manifs LMPT.

À Couëron, les jeunes veilleurs ne sont pas tombés dans le piège. La confrontation est restée asymétrique : d'un côté les hurleurs aveugles, cherchant à bastonner. De l'autre les non-violents, cherchant à dialoguer... La bagarre n'a pas eu lieu. Et il y a eu quelques – rares – cas de dialogues sur le terrain, en dépit de la tension : l'un au moins des trente attaquants, après un début de discussion et un échange de prénoms, est reparti perplexe. La non-violence est efficace.

À Nantes, hier soir, les attaquants étaient cent mais moins violents que le soir précédent : cris divers, fanfare. Les veilleurs, devenus trois cents par renfort local, ont fini par créer l'atmosphère – jusqu'à obtenir un silence inattendu, pendant la lecture de la Lettre à un jeune de vingt ans. Là aussi, certains des attaquants ont dû repartir perplexes.

Ni à Couëron, ni à Nantes, la confrontation n'a dégénéré en bipolarisation droite-gauche : c'est un échec symbolique pour les récupérateurs de droite et de gauche, alleluia. La vérité chemine à pas de colombe. Créer la perplexité est déjà une victoire. Fissurer le mur des fausses certitudes libérales-libertaires est une victoire. Faire entrer par ces fissures l'air frais de la vérité humaine est une victoire.

Les veilleurs arriveront à Paris le 31 août.

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[1] voir sur notre blog, les notes des 06/06, 11/06 et 25/06. La tribu des « antifa » carbure au fantasme, comme l'extrême droite en sens inverse. Pour elle, tout objecteur humaniste (et non-violent) envers l'engrenage Taubira-PMA-GPA, est un « raciste fasciste homophobe ». Accusation absurde !Fer de lance de l'hyper-individualisme, les « antifa » placent les revendications LGBT en première ligne de leurs positions : or l'hyper-individualisme et le LGBT sont soutenus d'autre part (et à fond) par les multinationales transatlantiques. Quand les antifa ont scandé à Nantes : « Ni Vinci, ni Veilleurs », ils ont caché que Vinci figure au tableau d'honneur des entreprises du lobby LGBT. On peut donc soupçonner la véritable nature des « antifa »: ce sont des alliés idéologiques objectifs de l'ultralibéralisme. Ils sont aussi ses alliés objectifs sur le terrain, en faisant déraper les manifestations populaires (G 20 de Rome, ZAD-NDDL) dans les violences provocatrices, comblant ainsi les voeux des ministres de l'Intérieur libéraux.

  

La veillée de Nantes telle que l'évoque L'Express :  ici