27/07/2013
A quoi s'occupe la classe politique occidentale
10:41 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (47) | Tags : moeurs, politique
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Commentaires
CELLE D'APRÈS
> Comme disait Péguy, la pire des barbaries est la barbarie "d'après" : celle qui n'a plus d'avenir.
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Écrit par : nitchevo / | 27/07/2013
DOUBLEMENT
> Oui, c'est doublement significatif de ses compétences et de ses incompétences: pour s'exhiber, il sait faire. Pour utiliser son gestionnaire de fichier, ce qui est à la portée d'un lycéen moyen, il se plante!
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Écrit par : Pierre Huet / | 27/07/2013
CIRQUE
> L'homme politique du XXIème siècle, ayant perdu son rôle majeur, se montre en spectacle dans le cirque mondial virtuel. Faute de rester sérieux, il fait le clown... Et encore que le clown derrière sa tristesse légendaire reste sérieux!
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Écrit par : Arnaud Le Bour / | 27/07/2013
Chez les libéraux de Belgique :
> http://www.dhnet.be/actu/belgique/les-couillons-de-compostelle-l-ethique-sans-tact-d-une-conseillere-mr-51f3bb893570ebbf8e0040eb
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Écrit par : BrunoK / | 28/07/2013
DECRISPER, OUI
> Pardon de quoi ? C'est rigolo, gaillard, pas bien méchant…Il ne serait pas temps pour les catholiques de décrisper un peu leur rapport au corps et surtout à la nudité ? Si les femens ont montré leurs seins à Notre Dame, c'est qu'elles étaient sûres des réactions ! Vous pensez, de temps en temps, que la Vierge Marie devait entrouvrir son corsage pour nourrir l'enfant Jésus ? Et là, quelle vertueuse indignation pour des rires autour d'une malheureuse paire de couilles (et encore, floutées ! j'ai vérifié en grossissant l'image…) !
Allez, bon retour de messe, avec un peu moins d'esprit de sérieux : ne tournez pas au sinistre !
H.
[ PP à H. - Re-pardon, mais si vous confondez l'érotomanie consumériste en ligne avec la "décrispation", et si vous en profitez pour nous parler comme une "femme libérée" de 1925 parlait à oncle Marcel, il y a quelques mises à jour à faire pour décrisper votre propre vision
des choses. Nous sommes en 2013, et les bites sur le web font partie de la diversion générale organisée par le capitalisme. Vite un petit aggiornamento ! Je vous suggère de lire "La Décroissance" (mensuel), notamment sur ce genre de questions. Chassez le bobo de votre tête... ]
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Écrit par : Haglund / | 28/07/2013
REVOLUTION !
> devant ça, une seule réponse : révolution !
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Écrit par : abyssus / | 28/07/2013
à Haglund
> ne faites pas comme si vous ignoriez de quoi l'exhibitionnisme de masse en ligne est le produit ! à moins que vous ne trouviez cette société érotomarchande excellente et "décrispée" ? vous devriez relire "Le Meilleur des mondes" et visionner le très bon et atroce petit film américain intitulé "Dummocracy".
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Écrit par : B. Lestourmy / | 28/07/2013
> Si vous trouvez normal qu'un député se donne en spectacle comme un crétin, vous n'avez plus beaucoup de confiance dans la classe politique et vous avez raison (regardez la bio wiki d'Ohly et vous verrez ce qu'est la classe politique suédoise). Mais votre idée du normal est un peu conformîste par les temps qui courent;
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Écrit par : lodbrog / | 28/07/2013
> le libéral-libertaire est juste un accro de la société marchande.
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Écrit par : allarmipopolo / | 28/07/2013
@ Haglund
> Pas si coincés que cela: il me semble bien qu'il existe des tableaux portant sur l'allaitement de Jésus par la Vierge Marie. Il y a eu une période "coincée" mais ce n'est pas toute l'histoire!
L'exhibitionisme d'un homme (politique ou non) c'est autre chose. Et puis d'abord, ça montre surtout une mise en avant extravagante de sa propre personne. Peut-être vous choquerais-je une fois de plus: c'est du même niveau de dégradation de la personne humaine (dans un autre domaine bien sur) que la bourde bourdouleixienne.
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Écrit par : Pierre Huet / | 28/07/2013
DIALOGUE ALEATOIRE
> Plunkett, je me demande ce qui vous autorise à me traiter de femme libérée…quand aux bites sur le web…en quoi y a t-il ici la moindre érotomanie ? Un corps nu (exhibé involontairement, de surcroit) renvoie forcément pour vous à la pornographie ? Les diversions érotiques du capitalisme (indiscutables) prennent un tour généralement infiniment plus dangereux et violent. La dédramatisation de la nudité (il y a des souvenirs pénibles pour cela qui remontent du "bon vieux temps") me semble une excellente chose, et j'espère qu'Abyssus trouvera d'autres raisons de faire la révolution…
Je constate avec chagrin que ma remarque sur les parties suédoise susnommées déclenche un flot de réactions, alors que ma demande sur l'engagement pour la SRU se heurte (une fois de plus) à un silence obstiné.
Vous me passerez une dernière blague : votre conseil de lire "Décroissance" est un lapsus amusant…mais pour remonter avant 1925, jusqu'à Rabelais, vous me permettrez de préférer, au moins en ce domaine, la croissance…
Je vous laisse vous étrangler d'indignation. Bon week end à tous !
H.
[ PP à H. - Personne ici ne s'étrangle, je le regrette pour vous qui tenez tellement à vivre en 1925... Nous essayons simplement de vous expliquer le monde capitaliste de 2013 dans toutes ses dimensions, y compris l'exhibitionnisme sur le Net. Libre à vous de ne pas vouloir tenir compte de cette dimension du marketing des comportements ; mais ça fait de vous une dupe du système. Je le déplore.
Quant au SRU, vous devriez changer de lunettes : l'absence de contradicteurs pourrait plutôt vouloir dire que votre idée ne déplaît à personne ici... Pourquoi l'interpréter autrement ? ]
réponse au commentaire
Écrit par : Haglund / | 28/07/2013
AGIR POUR LA S.R.U.
> Mais figurez vous… parce que je ne désespère pas de voir naître une initiative ! Appel, pétition, mouvement, que sais je…Si cette idée ne déplait à personne ici, qu'attendez vous pour vous en emparer ? Je suis tout à fait sérieuse ! Vous êtes des militants, oui ou non ?
A part ça, la dupe du système vous salue bien; elle a passé l'âge de s'affoler pour des queues de cerise (ou d'autre chose). Et même en 1925, on savait faire la différence entre dénonciation de comportements malsains et pudibonderie ridicule.
Allez, tenez, une anecdote qui m'est chère, et qui concerne une de ces religieuses (jeune femme en 1925), et dont le moule semble brisé. Amie chère de ma famille, et surtout de mon athée de père, et médecin de son état, elle nous régalait d'anecdotes gaillardes. Elle participait un jour à une émission radiophonique qui offrait aux auditeurs la possibilité d'une direction de conscience. Une auditrice, au supplice, a fini par demander conseil parce que pendant ses oraisons, elle ne pouvait s'empêcher de penser "aux couilles de Dieu" (sic !). Dès qu'elle a pu s'arrêter de rire, ma franciscaine lui a dit : "Ma pauvre dame ! Et vous pensez que Dieu s'arrête à ça !" Voilà mes gens, voilà comme il faut en user…
A part ça, pour la SRU, si on faisait quelque chose ?
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Écrit par : Haglund / | 28/07/2013
Pardon,
> mais dans cette affaire, le fait que le député suédois exhibe au delà de ce qu'il voulait montrer me semble presque secondaire. Ce qui est réellement navrant est que M. Ohly ait tenu à publier "une photo de son tout nouveau tatouage au mollet". Voilà où en est une certaine classe politique occidentale, à quoi elle "s'occupe": n'est ce pas ce qui était d'abord visé et dénoncé par le signalement de cet article ?
klara
[ PP à Klara - Exactement ! Sur la tatouage et ce qu'il est devenu dans la société du capitalisme tardif, les sociologues antilibéraux ont pas mal réfléchi et publié; Cf la note publiée ici naguère : http://plunkett.hautetfort.com/search/tatouage ]
réponse au commentaire
Écrit par : klara / | 29/07/2013
MORALE BOURGEOISE
> La pudibonderie dans l'Eglise date de et est due à l'influence de la morale bourgeoise au 19e.
Relisez St Bernard, allez voir les tympans des églises.
à ND de Paris vous pourrez voir une femme qui pisse sur un évêque.
Quoi qu'il en soit, un député qui n'a rien d'autre à faire que de montrer ses tatouages, c'est consternant.
ça fait penser à une saynète des Inconnus où Didier Bourdon incarne un homme politique qui baisse son pantalon à la fin d'une émission : "regardez moi aussi j'ai des fesses, car je suis proche de vous, chers électeurs".
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Écrit par : E Levavasseur / | 29/07/2013
FLOUTEES
> "une malheureuse paire de couilles (et encore, floutées ! j'ai vérifié en grossissant l'image…) "
pas trop déçue ?
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Écrit par : E Levavasseur / | 29/07/2013
ON N'EN SORT PAS
> Déçue par le floutage ? Ma foi, comment ne pas l'être…Moins quand même que de votre évitement systématique à cette interrogation simple : à quand des pauvres là où vous vivez ? C'est ça, la SRU.
H.
[ PP à H. - On n'évite pas, puisqu'on est d'accord avec vous. Combien de fois faudra-t-il vous le dire ? On n'en sort pas... ]
réponse au commentaire
Écrit par : Haglund / | 29/07/2013
AGIR
> puisque vous insistez, il n'y a pas de pauvres là où je vis et je vais les voir régulièrement ailleurs. Quant à monter son cul, ce sont eux qui le font pour vivre puisque ce sont majoritairement des prostitués.
Pour les connaitre je peux vous dire que les gens de ce blog n'étalent rien, ils agissent.
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Écrit par : E Levavasseur / | 29/07/2013
S.R.U.
> Patrice de Plunkett, il est très simple d'en sortir : je vous demande d'écrire de votre plume qui peut être fort alerte un APPEL de cathos indignés, ville par ville hors la loi (cathos de Versailles, de Rambouillet, de Compiègne, et on peut continuer longtemps)
1) dénonçant les ravages sociaux de la situation actuelle
2) dénonçant ses ravages spirituels, et pointant le lien entre l'entre soi social et la disparition du catholicisme
3) demandant (exigeant !) la construction de HLM au plus près de l'église dans chaque ville…
Enfin, vous voyez le genre; je vous fais confiance.
Un bon moyen de vous mettre à dos pas mal de paroissiens ? Assurément. Mais ce n'est pas ce que le pape vient de vous demander ? Mettre le bordel dans les diocèses ?
Et si être d'accord avec la SRU consiste à prudemment compter qu'il ne se passera jamais rien…Vous savez, c'est la certitude de 90% des français aujourd'hui, après 10 mois de LMPT : que les catholiques ne peuvent occuper l'espace public que pour ostraciser leur prochain ou conserver des privilèges. Qu'attendez vous, si vraiment vous êtes d'accord avec ce que je dis, pour les faire mentir ?
Vous avez de la notoriété, des réseaux, un bonne plume, de l'éloquence. Pourquoi ne pas vous en servir ainsi ? Avec l'appui d'une bonne partie des contributeurs de ce blog ?
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Écrit par : Haglund / | 29/07/2013
Levavasseur,
> 'essentiel de votre propos est dans cette phrase : "il n'y a pas de pauvres là où je vis". Il ne s'agit pas pour moi de douter une minute du fait que vous alliez les voir ailleurs. Mais tant que cette partition du territoire durera, outre que la justice sociale ne cessera de reculer, vos églises ne cesseront de se vider. Si vous voulez évangéliser le prochain, il doit être dans la proximité. Sinon, ce sera la mort. Garanti.
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Écrit par : Haglund / | 29/07/2013
LE VIDE ET LE PLEIN
> qu'il n'y ait pas de pauvreté ne signifie pas quartier de riches mais de gens qui ont ce qui leur faut.
"Vos églises ne cesseront de se vider" : ben justement, les miennes - catholiques - se remplissent. Les vôtres ne vont pas tarder à en faire autant puisqu'il semble que la Communauté St Martin va venir bientôt dans le quartier de St Merri.
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Écrit par : E Levavasseur / | 29/07/2013
A Levavasseur :
> "qu'il n'y ait pas de pauvreté ne signifie pas quartier de riches mais de gens qui ont ce qui leur faut." C'est ça, la richesse : avoir ce qu'il faut. Vous et moi, qui avons cela dans un des pays les plus riches au monde, sommes des riches.
""Vos églises ne cesseront de se vider" : ben justement, les miennes - catholiques - se remplissent. " Je n'ai jamais rencontré un catholique qui me dise le contraire. Comment avec tous ces remplissages, de l'avis général aujourd'hui, la France en est elle à moins de 5% de pratiquants ? Mystère.
Et si vous mettez Saint Merri en banlieue, c'est que vous avez une conception très extensive de la banlieue…J'habite Evry.
Comment peut-on trouver autant de justifications à une partition sociale du territoire jamais vue dans l'histoire, même dans les périodes les plus égoïstes ? Et si on ne justifie pas, comment ne pas ouvrir son territoire au partage ? Il suffit d'appeler à appliquer la loi…
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Écrit par : Haglund / | 29/07/2013
A Denis :
> à la demande de Patrice de Plunkett, je vous réponds ici, pour ne pas polluer le débat sur le piercing.
"Ma question : pensez-vous vraiment que lorsque les communes accueilleront toutes sur leur territoire 25% de HLM, les gosses des quartiers pauvres parleront et écriront mieux le français, premier vecteur d’intégration ? "
Vous ne posez pas sérieusement la question, dites ? Allez demander à n'importe quel instit ce que c'est que d'enseigner dans une classe où les élèves en difficultés socioculturelles sont majoritaires…C'est exactement là que ce fait la première atteinte à l'égalité des chances. La seconde est de sortir de l'école à 16h30 et de perdre le peu qu'on a acquis en retournant dans son ghetto.
"C’est comme si vous disiez au pape qu’il suffit de construire tel quota d’églises par département pour évangéliser…" Je crois que c'est assez différent. Nous, les classes débordent ! 30 élèves en maternelle . Et ce n'est pas un cas isolé. Quand les églises de France en seront à déborder, on avisera…
« En attendant ce miracle SRU, il existe un tas de moyens pour favoriser l’intégration, comme de consacrer 25% de votre temps libre à l’alphabétisation dans les quartiers difficiles. » Avant de tomber en famille et d'avoir des soucis de santé, c'est ce que je faisais (extraordinaires souvenirs, d'ailleurs), comme tant de profs qui finissent par enseigner même en dormant ; et évidemment, rien n'en est changé, sauf pour quelques individus. Ce n'est pas par hasard qu'on se rabat toujours sur l'engagement individuel : il dispense du partage de son espace, de son identité sociale, de son héritage socioculturel…ça vaut bien quelques heures par semaine de bénévolat. Seules les décisions collectives et politiques changent la vie des gens. La sécurité sociale a fait plus pour l'espérance de vie que tous les accompagnements aux malades les plus dévoués .
« Vous en conviendrez : le béton, même tatoué « social », reste indigeste pour un gosse de banlieue. » Qui parle de béton ? Il s'agit de lui faire une place dans vos pâtés de maisons agréables. Pourquoi serait il voué au béton plus que vous — ou moi ?
« Et sourd à ses questions (à cet égard, le béton estampillé « paroisse », a quelquefois davantage de répondant). » C'est faux, et vous le savez. C'est la mosquée qui a du répondant, et pas forcément intégriste. Et pourquoi ? Parce qu'elle, elle est plantée parmi les pauvres .
Je vous le répète : l'homogénéité sociale est cruelle pour les pauvres; elle est suicidaire pour les catholiques.
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Écrit par : Haglund à Denis / | 29/07/2013
RESTE QUE
> Excellent argumentaire, Haglund ! Reste que ces politiques autoritaires (fussent-elles de bon sens) trouvent aussi leur limite dans le désir - loin d'être évident - des communautés immigrées ou d'origine étrangère d'être dispersées et de brader leur propre héritage socioculturel en intégrant le quota de HLM qui leur a été réservé…
Quant à l'homogénéité sociale suicidaire pour les catholiques, c'est un fait, l'Eglise a assez largement perdu les "pauvres", comme vous dites. Une catégorie d'ailleurs des plus floues, ces "pauvres". Ça commence où, pour vous, en France, la pauvreté ?
Grâce à Dieu, le pape François est en train de réhabiliter la "religion populaire". Et vous verrez : sa redécouverte par les Français, pourvu que notre épiscopat adhère au discours papal, fera reculer toutes les pauvretés !
Au reste, je m’élève contre le béton, mais j’y loge moi aussi, et ne m’en plains pas. Le « béton » dont je parle, en fait, c’est le béton social, celui qui ghettoïse, même à 25% de SRU.
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Écrit par : Denis / | 29/07/2013
@Haglund
> J'avoue que votre démarche autour de la SRU me surprend un peu: pas l'intérêt que vous y portez, mais la manière disons, comminatoire, dont vous vous y prenez.
Que cherchez-vous à montrer exactement? Que ce blog chrétien ne s'intéresserait forcément, qu'à des questions d'éthique et ne se mobiliserait pas sur d'autres sujets sociaux (comme ND des Landes, les OGM, les méfaits du capitalisme financier?). Allons bon :)
Ou alors que ce sont les lecteurs catholiques de ce blog, qui plus est opposés au "mariage pour tous", qui seraient dès lors des hypocrites à démasquer au plus vite?
Je vais vous dire. Je suis belge, donc peu directement concerné, mais quand bien même serais-je français que je n'aurais pas le moindre scrupule à vous répondre: non, je ne m'engage pas sur ce sujet de la SRU. Non pas parce que je le trouve sans intérêt - même si je ne l'approuve pas totalement non plus (et c'est quelqu'un qui a été plusieurs années administrateur d'une société de logements sociaux dans une des communes les plus pauvres de Belgique qui vous le dit - vous ne me faites pas découvrir les enjeux de la mixité sociale). Simplement, j'ai déjà de nombreux autres engagements, un travail, une famille. Et si je décidais tout de même d'accepter une responsabilité de plus, j'aurais d'autres priorités. Ma paroisse par exemple. (Je fais bien entendu l'hypothèse que vous réclamez quelque chose d'utile, donc d'une certaine ampleur, avec la logistique qui va avec pour être fait un minimum sérieusement ... Si c'est juste pour la pose, à quoi bon.)
A mon avis, de nombreux intervenants sur ce blog sont dans une situation comparable à la mienne - à commencer par son animateur qui ne compte visiblement pas son temps pour, par ce biais et d'autres, militer - et partant, sont à la fois un peu interloqués et disons-le, amusés, de vous voir débarquer pour faire la leçon à tout le monde: "Quoi ?!? j'ai parlé de la SRU dans près de cinq ou six interventions et vous n'êtes pas encore des dizaines à avoir pris les choses en main?!?". A se demander si vous êtes bien sérieuse ...
Si cela peut vous rassurer ceci dit, ou vous ouvrir un peu les yeux, il est bien clair qu'avec un sujet "éthique", comme par exemple les réflexions sur l'euthanasie qui s'annoncent, vous n'auriez pas obtenu, ici non plus, d'autre résultat que celui appréciable que vous avez déjà: trouver des gens suffisamment intéressés par ce sujet, comme par tant d'autres, pour prendre le temps d'en débattre avec vous.
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Écrit par : Luc2 / | 30/07/2013
Haglund,
> à mon avis ça ne marche pas de dire "Voilà ce qu'il faut faire, maintenant faites !"
Non, il faut faire soi-même, commencer et ensuite les bras arrivent.
Écrivez-la vous-même, votre tribune, proposez-là à signature, montez votre pétition, créez votre comité dans votre ville d'Evry, faites une première manif locale... Et vous verrez les bras arriver...
Comment avons-nous lancé LMPT ? Avec un tout petit noyau, qui n'a pas dit "voilà ce qu'il faut faire", mais qui a commencé. Et les bras sont venus, par milliers... Voilà comment on met la pagaille... Et c'est bien de mettre la pagaille, sur beaucoup de sujets... La question du logement en est un, et il est très important.
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Écrit par : Guillaume de Prémare / | 30/07/2013
A Denis :
> nous sommes apparemment dans le même cas pour tout, logement compris (le béton est un peu chaud l'été, vous ne trouvez pas ? Nous sommes peut-être voisins…). Mais n'ayez pas d'approche magique des vertus d'une parole, quelle qu'elle soit. Les résistances sociales sont féroces.
A Luc :
> vous décrivez parfaitement une situation que tout le monde connait. C'est un euphémisme de dire que la mixité sociale "n'est pas une priorité". Soyons plus honnête : la priorité est son évitement (en Belgique, je ne sais pas, je ne connais pas la situation). Je ne crois pas que les participants au blog soient interloqués : il me connaissent comme emmerdeuse depuis longtemps. Et ce débat nous dépasse tous. Disons le : c'est leur clôture sociale qui rend inaudible toute parole publique des catholiques aujourd'hui. La question leur est renvoyée en permanence. Moi, au moins, je débats…la plupart des français considèrent que ça n'est plus la peine. Et je ne me fais aucune illusion sur mes capacités d'entraînement : je pariais sur le seul blog catholique où l'on parle, assez régulièrement, de révolution. Il me semblait que cette petite rupture avec les habitus et exigences d'un milieu était…possible. Mais si VOUS le voulez, pas si je le veux.
Encore une fois, ce n'est pas le débat qui m'importe (évidemment qu'il a lieu sur ce blog : c'est sa fonction); c'est l'action que vous pouvez mener. Vous lisez du bon, ici; vous avez lu donc les Pinçon Charlot. La constitution de ghettos de riches et de ghettos de pauvres n'est pas un problème, il est LE problème de la France d'aujourd'hui.
Je réponds ce soir à Guillaume de Prémare : mon mari a besoin de l'ordo.
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Écrit par : Haglund / | 30/07/2013
@ Haglund
> Votre intérêt, justifié, pour la mixité sociale soulève deux questions : la loi SRU permet-elle d’y parvenir ? Que faut-il ajouter à la mixité sociale pour améliorer les choses?
La mixité sociale, ce n’est pas seulement construire ou acquérir des logements sociaux dans les communes ou il y en a peu. Son application n’est pas toujours aisée : encore faut faut-il qu’ils soient dispersés dans la population, sinon on continue l’erreur des grands ensembles. De plus, il faut trouver des terrains. Cas extrême, comment l’applique-t-on à Neuilly ? Il faut donc acquérir de l’existant : lent, cher, difficile.
Mais aussi, il faut prendre la question de la mixité sociale par les deux bouts et pas par un seul, car il y a un autre aspect que j’ai observé et auquel j’ai participé, ayant vécu sept ans dans les fameux « 4000 » de La Courneuve. Si le zonage social à été amorcé par un stupide urbanisme qui se voulait rationnel, il a été continué par la fuite des locataires de logements sociaux qui avait la possibilité de faire autrement. Les habitants les plus paisibles des 4000 : jeunes ménages, enseignants, retraités ou mêmes vieilles familles désargentées sont partis soit que leur finances se soient améliorées soit qu’ils aient pu se faire attribuer un logement social ailleurs, excédés qu’ils étaient par des troubles de voisinage, déprédation, bagarres entre communistes et trotskystes etc. sans parler du vocabulaire acquis par les enfants à l’école. Donc il faut redonner à une population stable et paisible le goût de revenir à La Courneuve, Villiers-le-Bel, Vaux-en Velin ou Marseille-Nord. Sinon de tels quartiers resteront avec 80% de cas sociaux et X% de logements vides. Il y a quelques années, on parlait déjà de 25% de vides aux 4000 !
Mais ça ne fait pas tout. Après tout, dans certaines des campagnes d’avant guerre, il n’y avait guère de mixité. Dans les régions de montagnes, il n’y avait que des villages pauvres, ou la vie était extrêmement précaire en raison des intempéries, ou on ne parlait que patois en famille, et ou les enfants sortaient l’école avant le certificat d’étude –ce qui fut le cas de mes parents -mais en sachant nettement mieux s’exprimer et écrire que bien de nos jeunes contemporains et même à ce que j’ai vu au travail, certains diplômés d’écoles de commerce. Non non, je ne plaisante pas ! Quant aux conditions de travail dans ces écoles de village : classe unique tous niveaux !
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Écrit par : Pierre Huet / | 30/07/2013
A Guillaume de Prémare :
> Ça y est, j'ai récupéré l'ordinateur…
Faire mon propre appel, ma propre pétition… le problème, c'est que je vis en banlieue, que ma ville compte 43% de logements sociaux. Que signifierait mon appel ? Que nous demandons une fois de plus de l'aide, qu'on nous soulage d'une part du fardeau (je ne parle pas pour moi, je ne manque de rien). Ça a été fait 20 fois, par des comités, des citoyens, des élus…avec le brillant succès que l'on sait. Ce n'est pas du tout de cela qu'il s'agit, mais de quelque chose qui serait, je crois inédit : que des riches (des nantis, si vous préférez) prennent la parole dans l'espace public pour dire : « Nous demandons à ce qu'une loi juste et humaine s'applique à nous. Nous demandons à vivre dans la proximité des pauvres ». Je crois que ça aurait de la gueule…et pas seulement.
« Comment avons nous lancé LMPT »…là, je vais vous étonner — et être TRES désagréable (je donne toute licence à Patrice de Plunkett pour ne pas publier. Je ne le prendrai pas pour de la censure, nous sommes à présent de vieilles connaissances). Vous étonner d'abord : c'est de là que je suis partie. « Avec un tout petit noyau, qui n'a pas dit "voilà ce qu'il faut faire", mais qui a commencé. Et les bras sont venus, par milliers... ». Parfaitement exact. Les bras, et les tracts, et les slogans, et les moyens, et les formes variées…une énergie considérable à l'oeuvre. Qu'on peut peut-être espérer voir s'employer de nouveau. « Voilà comment on met la pagaille… » Non, Guillaume de Prémare, pas la pagaille : la souffrance. Une souffrance inouïe, impardonnable, que j'ai vu infliger dans mon entourage, que j'ai vu déferler sur le WEB, dans les journaux, à la télé, dans les conversations, dans les familles… des retours de dépression, des colères impuissantes devant les insultes, la peur de sortir le soir pour les homosexuels ; pour les enfants qu'ils élèvent, l'angoisse de ce que diront les petits copains dans la cour le lendemain…et pour toutes les familles qui ne rentrent pas dans le cadre rose et bleu du célèbre tee-shirt, les mères célibataires, les familles adoptives de tout poil, les familles recomposées, que de cris et de larmes de rages…pour les bâtards aussi, comme ils se nomment eux mêmes (je ne pensais pas qu'il y en avait tant)…Tout ça est sur la toile, et ne s'effacera pas. Vous avez le temps d'aller voir si j'exagère.
Un argumentaire que je ne partage pas ne me dérange jamais. Mais ces cris… comment tous ces cris ne sont ils pas parvenus jusqu'à vous ? Je cite sans jamais me lasser la phrase de Pascal : « On ne fait jamais si gaiement ni si pleinement le mal que quand on le fait par conscience. » Là, que la conscience était claire et que la gaieté était grande !
Je ne sais plus où ni quand, une femme simple, catholique pratiquante, a résumé tout cela d'une formule, qui, un moment, m'a réconfortée : « En ce moment, je ne vais pas à la messe. J'ai trop honte. » Elle, elle avait des oreilles pour entendre.
Alors je me suis dit : et si, même en tout petit, un mouvement comparable pouvait naître, venant du même bord, mais cette fois pour la justice et la fraternité … Ça ferait une respiration !
A Luc2 : pour la surprise de n'être pas suivie…Aucune ! C'est de trouver un écho qui serait une divine surprise. Et sinon, je serais simplement déçue. Signe que j'attends quelque chose ! Et pour ce qui est de faire la leçon aux gens de ce blog…Assurément non ! Je me contente de les prendre au mot. Ils sont des chrétiens ? Indignés ?
Chiche !
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Écrit par : Haglund / | 30/07/2013
@ Haglund
> vous habitez la banlieue ?
Guillaume habite au fin fond des bois !
pour le reste demandez à Philippe Ariño et aux participants d'homovox ce qu'ils en pensent.
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Écrit par : E Levavasseur / | 31/07/2013
SENSIBLES
> Allez, Haglund, tout est plus clair. Vous accusez donc les organisateurs de LMPT d’avoir stigmatisé les couples gays et lesbiens désireux de se marier alors qu’il s’agissait de poser la question du référentiel familial et social nécessaire à l’équilibre de tous. Sensible que vous êtes à la souffrance de ces couples, je suppose que vous épousez aussi la cause et la douleur des enfants, des adolescents ou des adultes qui ont été, sont ou seront soustraits à l’amour et à la protection d’un père ou d’une mère pour la satisfaction conjuguée d’un désir de couple et d’un fantasme de paternité/maternité. Ces enfants-là endossent généralement, sur le mode de la culpabilité, le poids de souffrance des parents, puisqu’il leur revient d’être, semble-t-il, à eux seuls, l’amour qui comblera ces mêmes parents. C’est ici, à mes yeux, que se situe le plus tragique de ces revendications gays et lesbiennes, et qui explique que les pleurs des « enfants d’homosexuels » fassent beaucoup moins de bruit que les pleurnicheries de leurs présumés parents. Ma foi et ma conviction de quinqua père et grand-père me disent que l’amour homosexuel n’est pas cet amour venu d’en haut et qui fait « une seule chair » dans l’engendrement d’un nouvel être humain. Elles me disent que c’est la raison pour laquelle l’amour homosexuel ne comblera jamais ceux qui veulent en vivre. Même au prix d’un hold-up social et sociétal.
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Écrit par : Denis / | 31/07/2013
@ Haglund
> "tomber en famille"....
Pourquoi employer une expression si triste pour des évènempents si beaux?
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Écrit par : Pierre Huet / | 31/07/2013
> C'est une très belle et très vieille expression canadienne.
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Écrit par : Haglund / | 31/07/2013
@ Haglund
> Merci, ça me rassure. Elle m'était inconnue et me paraissait mélancolique (tomber malade...). Peut-être est-elle utilisée dans l'ouest de la France mais les originaires d'outre-Saône l'ignorent.
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Écrit par : Pierre Huet / | 31/07/2013
@ Haglund
> Pour moi, votre propos sur la mobilisation Lmpt est hystérique. Il n'y a pas matière à débat sur de telles bases.
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Écrit par : Guillaume de Prémare / | 01/08/2013
LE PRINCE GHIKA
Alleluia ! canonisation de Mgr Ghika !
un prince roumain, colossalement riche, qui laisse tout tomber pour se convertir au catholicisme, devenir prêtre et vivre dans les taudis
www.zenit.org/fr/articles/roumanie-mgr-vladimir-ghika-sera-beatifie-le-31-aout
à côté de lui nous sommes tous des petits joueurs
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Écrit par : E Levavasseur / | 01/08/2013
@ Guillaume de Prémare :
> Pour ceux qui ont causé la souffrance, l'expression de la souffrance est toujours hystérique…
Et il n'y a jamais matière à débat concernant le respect mérité par tout être humain, surtout concernant cette part essentielle de chacun : l'intimité.
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Écrit par : Haglund / | 01/08/2013
@ Haglund
> Indeed, l'hystérie est le signe d'une profonde douleur. Et qu'elle resurgisse aussi fortement que vous le dites (je constate ceci dit tout de même que beaucoup d'homosexuels se sont engagés avec la MPT) montre que cette douleur n'a jamais vraiment cicatrisé.
Alors quoi? On se contente de faux semblants? Ou on se comporte en adultes et on est prêts à regarder les choses en face?
Ce chantage à la souffrance pour éviter tout débat n'est pas propre à la militance homosexuelle ceci dit. On le retrouve derrière TOUTES ces "avancées sociétales" dont notre société est si fière. Le cas du divorce est emblématique. Si nous étions vraiment des adultes, nous dirions après un divorce: "Oui, j'ai merdé et ça a fait du tort à mes enfants. Et je vais essayer de comprendre ce qui s'est passé pour l'éviter à d'autres". Et si on est catho, on devrait le faire d'autant plus librement qu'on sait être pardonné et que la seule chose que Dieu nous demande, c'est d'oser nous regarder en vérité. Mais ce n'est évidemment pas du tout ce qui se passe. Ce qui se passe, c'est que les magazines, les médias, les gens comme vous, nous bombardent de "comment osez-vous stigmatiser les divorcés, et puis d'ailleurs, c'est faux que le divorce fasse du tort aux enfants; et les familles recomposées, c'est une invention formidable etc ..."
Et puis bien sûr, indigne entre toutes, cette détestable habitude de se cacher derrière ses enfants, c'est-à-dire derrière ses victimes: "cessez de dire que ce que j'ai fait à porté préjudice à mes enfants: vous les stigmatisez".
Entendons-nous bien: je ne dis pas qu'après un divorce il est impossible de s'en tirer correctement et qu'une famille recomposée est forcément dysfonctionnelle. Simplement, à la base, il y a eu un échec qui a fait des dégâts et qu'il eût donc mieux valu éviter. Rester dans le déni de cela, eh bien ça donne des blessures non cicatrisées qui se rouvrent à la première contrariété. Rester dans le déni, c'est aussi refuser de se comporter en adulte.
"Il faut un esprit dur et un coeur tendre" conseillait Jacques Maritain. On ne saurait mieux dire, mais hélas, notre époque tend souvent à faire passer sa mollesse d'esprit (on refuse de regarder la réalité en face si elle est douloureuse ou oblige à se remettre en question) pour de la bonté de coeur.
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Écrit par : luc2 / | 01/08/2013
SOUFFRANCE
> C'est ça, Haglund, nous causons de la souffrance et nous ne respectons pas l'être humain, et bla et bla. Ce sont des méthodes de perversion-manipulation. Le débat public est ainsi trusté par des syndicats de victimes qui se font concurrence sur le marché de la souffrance devenue arme politique. L'objectif : que les gens se sentent suffisamment coupables pour se taire. Mais les gens ne se taisent plus...
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Écrit par : Guillaume de Prémare / | 01/08/2013
@ luc2 :
> J'ai relu plusieurs fois ce que vous écrivez sur le divorce, et je ne comprends tout simplement pas ce dont vous parlez. Qui dit quoi à propos de quoi ? Je n'ai jamais vue de divorce se passer autrement que dans la souffrance, ni qui que ce soit s'en montrer fier et réjoui. Mais comme tout le monde, j'ai vu dans ces épreuves des gens sombrer, et d'autres (les parents et les enfants) parvenir à une résilience totale. Par contre, si vous vous avisez, vous, de dire à des gens qui divorcent ou ont divorcé (j'espère que ce n'est pas le cas) qu'ils font ou ont fait le malheur de leurs enfants, j'espère bien qu'ils vous remettent à votre place ! De quoi vous mêlez vous ("vous" générique, bien sûr) ? Pensez vous vraiment qu'ils en savent moins long que vous ? Tout le monde en est d'ailleurs exactement au même point, ce qui devrait inciter à l'humilité : je ne sais pas en Belgique, mais en France, les catholiques divorcent exactement autant que les autres. Que voulez vous avec le divorce ? Bref, je ne comprends pas.
Est ce la souffrance, le rapport ? N'est ce pas cela que vous voulez dire ? Un homosexuel souffre parce qu'il est homosexuel, et sa souffrance est faussement attribuée aux LMPT ? Eh bien non. J'en connais beaucoup (sans rien connaître d'une éventuelle communauté gay) et je peux vous dire que lorsque leur homosexualité les amène à une vie de couple stable et heureuse (je ne connais à peu près que ça car ce ne sont pas plus que moi des perdrix de l'année), leur homosexualité les rend très heureux. Alors que se faire insulter et humilier les a rendus fous de colère et de souffrance pendant 10 mois.
Beaucoup d'homosexuels étaient avec la MPT…savez vous seulement que c'est faux ? La MPT était un mouvement de grande fabrication médiatique. Du beau boulot. Vous êtes peut-être sincèrement dupe. Mais que ce soit Homovox ou Arino, je peux vous dire que le discours tenu est à peu près aussi représentatif de la sexualité des homosexuels (incapacité à la fidélité, fantasme de viol ou de toute puissance, narcissisme exacerbé) que Catherine Millet peut l'être de ma propre sexualité.
Faire souffrir, et dire ensuite que si les gens crient, c'est de toute façon parce qu'ils portent en eux une profonde blessure, ce n'est pas correct — pour rester modérée.
@ Guillaume de Prémare :
> Je ne vous parle ni de syndicats ni de débats publics, mais d'hommes, de femmes et d'enfants en chair et en os que je connais et fréquente. Ça fait drôle, croyez moi, de voir des chrétiens trouver ainsi autant de défense en eux contre des cris de douleur.
Et sur ce chapitre, il y en a un qui va peut être beaucoup vous énerver prochainement : votre pape François…
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Écrit par : Haglund / | 01/08/2013
D'ACCORD
> D'ailleurs Saint-Paul apôtre était un méchant fasciste homophobe indifférent à la souffrance.
Oui notre pape François. Apparemment ce n'est pas le vôtre.
Et là je suis d'accord.
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Écrit par : e levavasseur / | 01/08/2013
@ Levavasseur
> Nous sommes effectivement d'accord sur tout. Mais pourquoi saint Paul surgit il ici ?
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Écrit par : Haglund / | 01/08/2013
@ Haglund
> Le pape François c'est bien cet homme qui a qualifié le projet argentin de mariage entre personnes homosexuelles de "dessein du Démon, responsable du péché en ce monde, qui cherche sournoisement à détruire l'image de Dieu : un homme, une femme, qui reçoivent le mandat de croître, de se multiplier, et de dominer la terre ?"
Nous parlons du même ?
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Écrit par : Julio / | 01/08/2013
@ Haglund
> Pour en revenir au divorce. Qq questions, mes réponses et pourquoi pas, les vôtres.
- Ai-je le droit de juger des gens qui ont divorcé? Je n'ai le droit de juger personne, seul Dieu connaît le secret des âmes. Concrètement, cela signifie pour moi que je dois regarder chacun, quoi qu'il ait pu faire, avec une amitié toujours renouvellée.
- Porter ce regard sur autrui signifie-t-il essayer à tout prix de lui éviter la souffrance? NON hélas. Pour grandir il nous faut parfois accepter de muer et certaines vieille peaux peuvent être affreusement douloureuses à enlever ...
- Irais-je jusqu'à dire que certains divorcés se sont peut-être malgré tout conduits plus saintement que moi qui n'ai pas divorcé? OUI, c'est possible
- Est-ce que je crois que l'échec du couple de leurs parents fait du tort aux enfants? OUI, toujours
- Est-ce que je crois que les parents doivent envers et contre tout rester ensemble? NON, une séparation est parfois préférable.
- Est-ce que je crois que, toutes choses égales par ailleurs, il est préférable qu'un enfant soit élevé par ses parents biologiques? OUI, nettement
- Est-ce que c'est le cas dans notre société? De moins en moins
- Est-ce un progrès ou une régression? Une lente et régulière régression
- Est-ce je crois que cela a des conséquences néfastes pour l'ensemble de la société? OUI
- Est-ce que dès lors c'est un sujet important dont nous devrions collectivement être capables de parler pour inverser la tendance? OUI
- Est-ce que je crois que nous le faisons? NON, la plupart du temps nous (= disons: l'espace médiatique, le champ du débat public) faisons l'exact contraire: nous célébrons cette évolution pour "éviter de stigmatiser"
- Est-ce que je crois que c'est manquer à nos devoirs d'adultes et faire preuve d'irresponsabilité collective? OUI
- Est-ce que je pense que les couples qui divorcent ne portent aucune responsabilité dans cet échec? NON
- Est-ce que je pense que parfois la responsabilité est presque entièrement d'un seul côté? Ca arrive mais ce n'est pas la majorité des cas.
- Si la responsabilité est partagée, quelles sont les causes principales? L'égocentrisme, le manque de sens des responsabilités, l'immaturité
- Toutes ces faiblesses sont-elles combattues ou encouragées par l'air du temps? Encouragées.
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Écrit par : luc2 / | 02/08/2013
> Vous êtes d'accord que le pape n'est pas votre pape.
Il vous reste à comprendre que par conséquent vous n'êtes donc pas dans la continuité de l'Eglise et donc que vous n'êtes pas catholique.
Cela vous met dans l'impossibilité de dire en quoi doit consister l'attitude d'un membre de l'Eglise puisque vous n'en faites pas partie.
Votre situation est la même que celle d'un lefévriste. Refuser l'autorité de l'Eglise vous amène à vous prendre pour une sorte de pape.
Mais eux au moins, ils font leur cuisine dans leur coin et leurs délires ne touchent pas les réalités anthropologiques.
Que vous en saisissiez pas ce que St Paul vient faire là donne une idée de votre méconnaissances des Ecritures
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Écrit par : E Levavasseur / | 02/08/2013
@ Julio
> Vous ne rêvez pas, et je partage votre indignation. Mais…c'est un jésuite! Donc, la bêtise n'est pas son fort. Il a intégré le fait que les lois, comme en Argentine et en France, allaient évoluer partout et que des mouvements comme LMPT ne pourraient que creuser le gouffre entre les catholiques des pays occidentaux (ultra minoritaires) et le reste de la population, ce qui rendrait difficile la nouvelle évangélisation (pour le moins). Je ne suis pas vaticaniste, mais il semble que l'interdiction aux homosexuels de devenir prêtres ait du plomb dans l'aile. On peut espérer une entrée dans beaucoup plus de discrétion pour tout le reste…c'est déjà ça.
@ Luc2
> Chaleur ou fausse manoeuvre de ma part, j'ai lu de vous deux billets, et n'en retrouve plus qu'un…
Enfin, je réponds. Sur le déni…c'est celui qui dit qui y est, dirait mon petit garçon. Que des homosexuels aient des vies de couples réussies, que les familles homoparentales n'aient ni plus ni moins de problèmes que les autres, et que tout cela mérite autant de reconnaissance symbolique que les mariages hétérosexuels, la voilà, la réalité…et vous semblez ne pouvoir vous y faire. Enfin, vous êtes belge…votre pays s'est effondré depuis 10 ans ? Les couples de même sexe s'y marient et y adoptent. Alors ? Vous me demandiez des réactions de la MPT ; je n'ai pas besoin d'aller si loin. Regardez les liens que vous m'aviez envoyés : vous verrez à quoi est associée spontanément l'homosexualité pour vous.
Pour le divorce, je ne vous demandais pas tous ces détails. Tous ces items montrent que le divorce est une terrible épreuve. Belle découverte…Un point, quand même : « quelles sont les causes principales? L'égocentrisme, le manque de sens des responsabilités, l'immaturité »…Assurément, non. Je vous le répète : les catholiques divorcent autant que les autres. A t-on oublié de les munir de repères, de sens de l'autre, de responsabilité ? Même l'anticlérical le plus forcené n'oserait pas le prétendre. Par contre, ce que l'on sait, c'est que le divorce est directement lié au surendettement, directement lié à la tombée dans le chômage, directement lié au harcèlement au travail, et touche encore plus les milieux modestes que les autres. Mais il est plus confortable de considérer que les gens sont de grands enfants qui s'écoutent.
Une bonne nouvelle pour tout le monde : je pars demain pour la montagne, sans ordinateur, et cela veut dire que vous aussi, vous allez pouvoir respirer. Je voudrais clore sur le sujet de la SRU (perdu de vue depuis plusieurs commentaires). Même accueil, en gros, ici qu'ailleurs, sauf qu'ici, on a accepté d'en parler — un peu. Une remarque : sur ce blog, il ne me semble pas que vous refusez d'appeler à respecter la SRU par crainte d'avoir des pauvres en bas de chez vous. Vous avez assez de jugeote pour savoir que cette loi est fort humaine, fort raisonnable, et sans risque. Et comme vous êtes engagés dans des œuvres sociales, vous ne verriez aucun inconvénient à traverser la rue pour les accomplir plutôt que de prendre la bagnole. Non, vous craignez…les autres catholiques. Agés, ultra conservateurs (75% de vote Sarkozy) et passionnément attachés à l'entre soi. Pour l'écologie et la critique du libéralisme, ils râlent, mais ça passe, parce que quand on parle en général, rien ne s'en trouve changé dans le particulier. Mais l'appel au respect de la SRU, ce serait un casus belli impardonnable, politique, en particulier. Ne pas vouloir se brouiller avec sa communauté est bien humain. Mais si vous n'arrivez pas à leur faire admettre la SRU, alors la révolution…
@ levavasseur :
> J'ai gardé le meilleur pour la fin !
Je ne me mêle assurément pas de vous dire comment être catholique. Mon affaire est généralement plutôt de savoir comment être le moins mauvais citoyen possible. Les catholiques n'en sont pas dispensés, je crois.
Pour saint Paul, je confesse volontiers ma méconnaissance des Ecritures si vous convenez que nous parlions jusque là de la SRU, puis de la LMPT.
Je me permets de répondre sur le même ton que vous à cette phrase : « Mais eux au moins, ils font leur cuisine dans leur coin et leurs délires ne touchent pas les réalités anthropologiques. ». Contrairement à ceux qui ont participé à la MPT, je ne me pique pas d'anthropologie — crainte de faire de l'anthropologie à deux balles.
Mais je vous pardonne tout, Levavasseur, pour m'avoir fait rire aux larmes. De toute ma vie, on ne m'avait jamais dit que je me prenais pour une sorte de pape.…le fou rire passé, je me suis dit : « Mais il a l'air de s'y connaître, cet homme. Et s'il avait raison ? » Je vais y réfléchir…
Voilà un fil commencé sur des roubignoles scandinaves et qui, par des voies mystérieuses, s'achève sur une vocation surprenante pour une femme, mais qui justement peut-être changera le monde…Patrice de Plunkett peut être content de nous tous !
Bonnes vacances à tous ceux qui peuvent en prendre !
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Écrit par : Haglund / | 02/08/2013
Bonjour Haglund,
> Bon, c'est un peu réchauffé, mais je m'étais dit qu'il serait plus fair-play de vous répondre à votre retour de vacances. C’est qu’il y a matière à …
Je comprends mieux, grâce à notre discussion, à quoi s'en prenait Christopher Lasch dans son célèbre essai sur "la famille assiégée", à savoir cette illusion qu'entretient notre société selon laquelle le monde extérieur et ses dérives s'arrêteraient au seuil du foyer familial. On dénonce à l'envi les ravages du mercantilisme sur la société et les individus qui la composent, les poussant sans cesse vers plus d'individualisme et de superficialité mais, comme par miracle, tout cet air du temps (qui est ce contre quoi j'en ai, pas contre les gens) n'aurait absolument aucun impact sur les relations amoureuses et familiales. Et pour préserver cette illusion, on est prêt à toutes les invraisemblances.
Par exemple, allons bon, si le taux de divorce est passé de 6,8% en 1960 à ... 75% en 2011 c'est à vous en croire ... à cause de problèmes financiers? Vous voulez dire: même dans le toujours très prospère Luxembourg dont ce sont - taquin que je suis :) - les chiffres que je donne ici (http://www.wort.lu/fr/view/cinquante-ans-de-mariages-et-de-divorces-504f0c04e4b0d62256ad9bc4). Je repose ma question: êtes-vous bien sérieuse? Vous remarquerez au passage que j'essaie toujours d'étayer mes affirmations par des références, ce qui n'est jamais votre cas, nous y reviendrons :)
Cet exemple du taux de divorce répond aussi à l'objection absurde que vous reprenez après tant d'autres: "regardez les pays où le mariage homo a été légalisé, ça n'a pas été l'effondrement". Mais aucun adversaire sérieux du mariage pour tous n'a jamais prétendu que, du jour au lendemain, tout s'écroulerait. Aucun n'est aussi bête (au contraire, semble-t-il, de leurs contradicteurs). Il s'agit de questions anthropologiques, dont les effets sur une société se font sentir sur le long terme. Un grand pas de plus dans la mauvaise direction, là où la sagesse presserait plutôt de rebrousser chemin. Ou au moins de marquer une pause pour collectivement se poser la question: 75% de taux de divorce, est-ce vraiment cela, le progrès?
Ce déni dans lequel nous pataugeons sur les questions "sociétales", il me semble qu'on le retrouve aussi avec l'homosexualité. Vous aviez bien vu, un de mes commentaires avait disparu. A ma demande. Je trouvais que la manière dont j'abordais certaines questions manquait de tact. Il n'en reste pas moins qu'il y a un gouffre entre essayer de trouver la bonne manière de parler d'un sujet délicat (moi) et s'interdire tout bonnement de l'évoquer (vous).
Une petite précision tout d'abord: je ne serais pas forcément opposé à l'instauration d'une union civile n'ouvrant pas de droits à l'adoption pour les couples de même sexe. L'Eglise n'a pas à le faire car elle propose, c'est ma conviction de croyant, une voie plus élevée même si plus difficile: Dieu est toujours infiniment plus ambitieux pour nous-même que nous ne le sommes. Mais bon, au niveau de la société ... soit. Il faut bien accepter des compromis pour vivre ensemble. Par ailleurs, et c'est la lecture d'un homosexuel opposé au mariage pour tous, l'écrivain Christian Combaz, qui me l'a rappelé (http://christiancombaz.fr/index.php?limitstart=32), l'amour peut faire des miracles. Non, ce qui me gène le plus dans cette histoire du « mariage pour tous », c'est l'institutionnalisation d'un mensonge: à savoir que la différence des sexes n'aurait aucune importance, aussi bien dans la relation conjugale que dans l'éducation des enfants. Et tout ce que cette fuite en avant entraîne de conséquences inévitables: déni de l'importance du biologique (non, les bidouillages de la PMA et de la GPA ne sont pas indolores pour les enfants, mais une fois le pas du MPT franchi, on est bien obligés de prétendre le contraire, n'est-ce pas?), réification de plus en plus prononcée de l'humain, endoctrinement forcé de tous les réfractaires etc ... Et puis, disons-le, mensonge sur - oui, c'est ce que je crois - la blessure que porte la personne homosexuelle.
Soyons clairs: quand je pointe le fait que le taux de contamination au Sida est 100 fois plus élevé chez les homosexuels (hommes) que dans le reste de la population (http://sante.lefigaro.fr/actualite/2013/07/17/20994-debat-sur-don-sang-homosexuels-relance) ou que la violence conjugale est deux fois plus fréquente dans les couples de même sexe (http://www.slate.fr/story/65941/violence-conjugale-couples-homosexuels), ce n'est pas pour "réduire à cela" l'homosexualité. Mais c'est parce qu'elle est cela aussi. Et que cela pose des questions auxquelles ceux qui veulent institutionnaliser le "ya pas de différence" devraient au moins prendre la peine d'apporter une réponse. On ne rend service à personne en prétendant sans cesse, au nom d'une certaine "morale" (car c'est cela que vous faites sans cesse) cacher la poussière sous le tapis. Guillaume de Premare a raison de parler de manipulation perverse.
Quelques dernières réflexions en vrac, pour revenir sur toutes ces affirmations à l'emporte-pièce, jamais référencées, que vous érigez comme remparts à vos dénis.
1- Homovox ne représente rien. En fait, vous confondez en assimilant Homovox à Philippe Arino. Ce dernier défend la position de l’Eglise, à savoir la continence, ce qui n’est pas le cas d’Homovox dont il s’est d’ailleurs distancié. Que la position de Philippe Arino soit très minoritaire, c’est évident : il n’y a pas de raison que l’on trouve plus de catholiques fidèles au magistère chez les homosexuels que dans le reste de la population. Par contre, que des homosexuels soient opposés à la loi Taubira, par lucidité dirais-je, c’est un fait qu’il y en a et au-delà d’Homovox (cfr. par exemple Combaz déjà cité). Je me borne à le constater. Vous prétendez qu’ils ne pèsent rien mais on se demande un peu sur la base de quelle compétence (au-delà de votre désir qu’il en soit ainsi) vous pouvez l’affirmer. Parce que parmi vos amis homosexuels c’est le cas ? Un peu léger, non ?
2- Les catholiques divorcent autant que les autres. Des chiffres! Des chiffres! Figurez-vous que c'est une question que je m'étais posée il y a quelques mois. Pas facile de trouver quoi que ce soit de concluant, pour deux raisons. 1- Ca ne présente d'intérêt que si on étudie la petite population des pratiquants, c'est-à-dire grosso modo ceux qui essaient de suivre l'enseignement de l'Eglise. Les "non-pratiquants", création sociologique sans grand intérêt, on sait bien qu'ils ne diffèrent guère du reste de la population. 2- Dans une population où on se marie de moins en moins (et on ne divorce pas d’un concubinage n’est-ce pas), le vrai chiffre intéressant est celui du pourcentage d’enfants qui vivent avec leurs parents biologiques. Bref, si vous avez une étude qui parle de ça, ça m’intéresse.
Pour finir sur le SRU, je vous ai déjà dit pourquoi il est absurde et malhonnête de débarquer avec un sujet et de faire semblant de croire que tout le monde, pour prouver sa sincérité, doit immédiatement se mobiliser. Je me fiche pas mal des vieux catholiques nantis (je n’en côtoie pas de toute manière). Mais je crois que les plus démunis méritent mieux que d’être le prétexte de manoeuvres de diversion …
Cordialement,
Luc
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Écrit par : luc2 / | 25/08/2013
> Souci de famille, je suis fatiguée. Mais je reviens bientôt.
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Écrit par : Haglund / | 26/08/2013
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