250 catholiques sur 350 000 habitants : l'appel d'une paroisse en Terre Sainte, Naplouse-Rafidia

 par le P. Johnny Abou Khalil, curé de la paroisse St. Justin :

 

Le P. Abou Khalil (2e à gauche) et Mgr Shomali, vicaire patriarcal de Jérusalem.

 

<< Je serai toujours ravi de vous accueillir chez nous à Naplouse, qui fut isolée pendant plus de dix ans à cause de la situation politique. Il y a des chrétiens ici depuis l'origine : l'évangile selon saint Jean raconte que Jésus, ayant rencontré la Samaritaine et ses voisins, resta deux jours à Sychar (aujourd'hui Naplouse) et que « beaucoup crurent en lui »... Mais il y a quatre ans, quand je suis arrivé à la paroisse St. Justin, elle était presque morte ; il m'a fallu travailler comme instrument aux mains du Seigneur pour la faire revivre. Grâce à Lui, les choses, et surtout la vie liturgique, ont bien changé. La majorité des paroissiens participent à la messe du dimanche – ou du samedi soir : en effet le week-end légal est le vendredi-samedi, selon l'usage musulman, et sur les 350 000 habitants de Naplouse il n'y a que 650 chrétiens de toutes confessions. Ils se partagent entre l'Eglise catholique de rite latin (250 fidèles), l'Eglise orthodoxe (même nombre), l'Eglise catholique orientale melkite (30 fidèles) et la communauté anglicane.

L'Eglise latine est aujourd'hui la plus dynamique, notamment avec les jeunes (JEC et JOC) et le centre de jeunesse construit avec l'aide des chevaliers anglais. La vie sociale est très active, surtout l'été avec le jardin paroissial soutenu par les chevaliers français. La vie liturgique comporte la messe dominicale, la messe quotidienne, l'adoration silencieuse chaque mardi, l'adoration mensuelle destinée aux jeunes, la confession mensuelle, les réunions hebdomadaires... Il y a aussi l'école de Naplouse du Patriarcat latin : 700 élèves dont 620 musulmans, et 70 chrétiens : soit vingt de plus que précédemment, grâce au parrainage de pèlerins français venus à Naplouse.

Le problème de Naplouse est qu'il n'y a pas d'emplois pour les étudiants qui y obtiennent un diplôme : ils sont forcés d'aller travailler à Ramallah, donc de s'y loger, ce qui leur coûte cher (700 dollars par mois ) et les empêche de venir régulièrement à Naplouse (400 dollars de transport par mois) ; ils n'y viennent plus que pour s'y marier... et retourner vivre à Ramallah. A ce train-là, il n'y aura bientôt plus de chrétiens à Naplouse, lieu saint pour le christianisme palestinien ! C'est un grave souci. On en a discuté lors de la visite du patriarche et de sa rencontre avec les jeunes. De ce débat est né le projet de construire ici des logements pour eux, et de les leur louer au tarif bas de150 dollars, pour que les jeunes chrétiens puissent rester habitants de Naplouse tout en travaillant à Ramallah... La paroisse garderait ainsi ses jeunes, et eux-mêmes feraient des économies.

Le Patriarcat a donc offert un terrain, mitoyen de l'église et du jardin paroissial.

Les plans sont à l'étude : huit étages, dont sept étages d'appartements pour 14 jeunes couples. C'est un projet lourd. Nous serions très heureux si vous pouviez être parmi les donateurs en contribuant aux 100 000 euros qui permettraient de loger l'une de ces 14 familles.

Avec notre gratitude, et en union de prière !

                                                Johnny Abou Khalil >>

 

Extrait du bulletin

de l'Association des Oeuvres de l'Ordre du Saint Sépulcre en France

(n° 1, juin 2013)

 

 

Pour aider les chrétiens de Naplouse,

prenez contact avec les Oeuvres du Saint Sépulcre !

112 ter avenue de Suffren 75015 Paris

[e-mail]

 

« C'est par les oeuvres que je montrerai ma foi »

(saint Jacques, premier évêque de Jérusalem)