09/06/2013
La "dictature de l'argent" vole les pauvres (dit le pape)
L'évasion fiscale, ce sujet dont les bien-pensants ne disent rien :
Pétition d'Avaaz :
http://www.avaaz.org/fr/g8_evasion_fiscale/?bQrgPab&v=25585
<< ...Apple, l’une des entreprises les plus riches du monde, n’a en gros pas payé un seul dollar d’impôt sur les 78 milliards de dollars qu’elle a engrangés ces dernières années, grâce à un système de sociétés-écrans hébergées dans des paradis fiscaux et la déclaration de ses bénéfices à l’étranger. Ces fraudes fiscales à l’échelle mondiale donnent aux multinationales une longueur d’avance par rapport aux plus petites entreprises. Elles sont aussi nuisibles à économie de marché qu’à la démocratie et à la stabilité économique.
Mais dans quelques jours, les États pourraient prendre des mesures pour rendre plus difficile la fraude vers l’étranger et les paradis fiscaux. Cet ensemble de mesures impliquerait le partage d’informations fiscales entre États et l’obligation pour les sociétés-écrans de révéler qui elles cachent. Si les discussions avancent cette semaine, le G8 pourrait accepter ces mesures ce mois-ci.
Dans ces temps de privation où tous les États réduisent leurs dépenses sociales, pourtant vitales, il est scandaleux de voir que les plus riches peuvent se soustraire à leurs obligations (surtout quand cette crise a été causée par des dépenses excessives pour sauver des banques appartenant à ces mêmes richissimes individus). Les pouvoirs publics songent enfin sérieusement à combler ces lacunes budgétaires, mais les États-Unis et le Canada restent sous l’emprise du puissant lobbying des multinationales.
Notre pétition massive, qui attirera l’attention des médias, permettra de montrer du doigt les pays qui bloquent cet accord. Obama et Harper devront alors répondre de leurs actes. Nous, citoyens, appelons Obama et Harper à choisir : préfèrent-ils redynamiser l'économie de la planète ou conserver dans notre fiscalité ces failles béantes qui nourrissent la corruption? Notre mobilisation fera appel à leur conscience et à leur bon sens. Nous ne pouvons pas laisser les lobbyistes gagner dans l’ombre. Faisons toute la lumière sur ces discussions pour attirer l’attention de tous sur cette décision, dont les conséquences sur la planète seront primordiales... Certaines décisions peuvent avoir un impact sur des milliers de causes à la fois et éviter que certains problèmes n’apparaissent et perdurent. Mille milliards de dollars de financements publics par an permettraient de scolariser tous les enfants du monde, de sauver des vies, d’instaurer la paix, de préserver des habitats naturels et plus encore. Pour toutes les causes qui n’auront alors plus besoin d’être défendues, nous devons remporter cette victoire. >>
POUR EN SAVOIR PLUS
VIDEO: Apple soupçonné d'évasion fiscale (Le Figaro)
http://video.lefigaro.fr/figaro/video/apple-soupconne-d-evasion-fiscale/2400801239001/
Président du G8, David Cameron veut lutter contre l'évasion fiscale (La Tribune)
http://www.latribune.fr/actualites/economie/international/20130104trib000740674/president-du-g8-david-cameron-veut-lutter-contre-l-evasion-fiscale-.html
L’UE veut faire front commun contre l‘évasion fiscale (Euronews)
http://fr.euronews.com/2013/05/22/sommet-europeen-sur-l-evasion-fiscale-le-luxembourg-et-l-autriche-sous-pression/
Ouverture d’une enquête mondiale contre les paradis fiscaux (La Croix)
http://www.la-croix.com/Actualite/Economie-Entreprises/Economie/Ouverture-d-une-enquete-mondiale-contre-les-paradis-fiscaux-2013-05-12-958878
Le monde a besoin de 30 milliards de dollars par an pour éradiquer le fléau de la faim (FAO)
http://www.fao.org/newsroom/fr/news/2008/1000853/index.html
Dépenses militaires en pourcentage de PIB (Banque Mondiale)
http://donnees.banquemondiale.org/indicateur/MS.MIL.XPND.GD.ZS
10:18 Publié dans Chrétiens indignés, Idées, La crise, Pape François, Planète chrétienne, Société | Lien permanent | Commentaires (14) | Tags : crise, argent, pape françois
Commentaires
MIS SI
> Mais si, les bien-pensants en disent quelque chose : sur les sites libéraux, apologie à peine voilée de l'évasion fiscale.
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Écrit par : solenn / | 09/06/2013
EURO
> En Europe sous dictature maastrichtienne, elle les vole depuis que le chômage est la variable d'ajustement de la stabilité de la monnaie.
"les Européens doivent servir l'euro"
Freude durch euro
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Écrit par : E Levavasseur / | 09/06/2013
BIEN INSTALLEE
> Evasion immorale, mais juridiquement bien installée et difficile à déboulonner. Rien n'empêche de camoufler des marges dans des facturations intermédiaires. Rappels: 1-le premier exportateur mondial de bananes est Jersey, au vu et au su de tout le monde, le plus régulièrement du monde, ainsi ces fruits échappent-ils largement à la TVA en Europe. 2-Disney Paris fait peu de bénéfice mais paye des droits de licence à d’autres sociétés du groupe Disney, hors France, etc. Bon, on échangera des informations (en partie connues) , et alors?
Le lien Euronews "L’UE veut faire front commun contre l‘évasion fiscale" ne fait que proclamer une vaste tartufferie.
On dira que c'est une obsession de ma part, mais pour y mettre fin, il faudrait démanteler un certain nombre d'accord internationaux, à commencer par le traité de Lisbonne qui appelle à la libre circulation des biens, services et capitaux, sinon la répression effective se limitera à la fraude fiscale de particulier genre Cahuzac, ce qui est distrayant mais fait peu de chose en regard de l'ensemble.
Pour cela il faut démanteler la programmation supranationaliste des bien pensants, y compris catholiques. Il y a du boulot sur la planche, ils en sont encore à vouloir béatifier Schumann.
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Écrit par : Pierre Huet / | 09/06/2013
CHOIX
> D'un côté,la petite phrase de Guaino sur les grandes fortunes de France qui toutes "négocient" leurs impôts avec Bercy (et qui ne comprend pas que cela puisse choquer), de l'autre l'outing du pape François aux écoliers: "j'essaie de devenir un peu plus pauvre", non au nom d'un ascétisme discutable, mais, face à la crise, comme traitement "psychiatrique" ( je le cite!), parce qu'il ne peut vivre seul, qu'il a besoin de vivre en communauté. Entre la solitude abyssale des riches au psychisme ravagé,qui grappillent encore frénétiquement sur la misère du peuple, et la fraternité vécue avec les pauvres,source de guérison!, faites votre choix.
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Écrit par : Anne Josnin / | 10/06/2013
@ Pierre Huet :
> Membre de l'Institut Saint Benoît, patron de l'Europe, je vous trouve bien injuste avec l'enquête de béatification de Robert Schuman.
Elle est portée de manière discrète (qui parmi les hommes politiques actuels, complaisamment pro-européens, ou même parmi les catholiques "aveuglément pro-européens", qu'ils soient libéraux de droite ou de gauche et qui brandissent parfois de temps en temps les figures tétulaires de Schuman, Monet, la CECA, le 9 mai 1950, qui connaît, qui se soucie de cette béatification?) par des personnes passionnées, l'ayant connu et ayant été marqué par sa vie de prière et de foi.
L'examen des vertus héroïques du défunt devant se faire, autant que faire se peut, loin des considérations politiques.
Le chrétien a le droit et même le devoir d'aimer son prochain, à commencer du plus proche et en passant par le plus lointain.
Aimer sa famille, aimer sa paroisse, aimer sa ville, aimer son pays, et, oui, aussi, après tout cela mais devoir quand même, aimer son continent. J'aurai toujours plus de liens, spirituels aussi, avec un italien, un allemand, un roumain, qu'avec un habitant des USA, du Brésil, du Japon...
Et combien cette préoccupation et cet amour de l'Europe est plus naturelle en Lorraine, région de frontières!
Certes, cet amour du prochain doit se faire dans la vérité, là où un aveuglement coupable "tolère" de façon beaucoup trop complaisante des accords internationaux, véritables briques de la structure de péché qu'est le casino libéral actuel, pour reprendre les termes de l'hôte de ces lieux. Et j'avoue moi-même en avoir été victime lors du référendum sur Maastricht.
Robert Schuman aurait-il voulu l'Europe d'aujourd'hui? Même si ce n'est pas la question qui doit être au centre de son procès de béatification, gardons qu'il avait à l'esprit que :
"L’Europe, avant d’être une alliance économique doit être une communauté culturelle dans le sens le plus élevé du terme.
L’Europe n’est pas un simple traité ou pacte susceptible d’être rapidement oublié ou renié. Au contraire, elle doit être basée sur la fraternité telle que la définissent les chrétiens : affranchie de haine, de peur ou de tout égoïsme. Ceci pourra se faire par le biais de la culture, de la multiplicité des contacts personnels, des échanges, des stages, des congrès, des expositions…
L’Europe, c’est la mise en oeuvre d’une démocratie généralisée dans le sens chrétien du terme
La démocratie, c’est le service du peuple et l’action en accord avec lui. Elle a sa source dans le principe chrétien de l’égalité de nature de tous les hommes, enfants d’une même Dieu, rachetés par le même Christ, sans distinction de race, de couleur, de classe, de profession."
De par sa culture allemande, peut-être avait-il un présupposé trop favorable au fédéralisme (mon arrière-grand-père aurait dit de lui qu'il "parlait français, mais rêvait en allemand"). Mais j'ose penser qu'il aurait eu en horreur la démesure actuelle, tout en essayant de trouver avec son grand pragmatisme, le meilleur moyen de trouver une solution à cela.
Donc, oui à une rupture d'accords qui finissent par enfermer les pays et les contraindre à poser des lois et des mesures contraires aux intéreêts de leurs peuples! Oui à une structure économique plus proche du distributisme! Et, dans ce cadre, oui à toujours plus de contacts culturels entre européens, de découverte de l'autre, mon prochain, si proche et si lointain!
Enfin, pour terminer, merci de prendre en compte les divers clercs et évèques qui soutiennent l'Institut dans sa démarche, que ce soit à Rome, à l'Ile-Bouchard (lien de temporalité entre les apparitions et la tâche de Schuman au gouvernement), et ceux qui seront présents quand (INVITATION AUX LECTEURS!) nous fêterons à Metz du vendredi 6 au dimanche 8 septembre le 50e anniversaire du "dies natalis" de Robert Schuman. Certaines de ces personnes sont peut-être des arrivsites carriéristes que l'Europe actuelle arrange bien et qui se bâtissent un alibi à pau de frais, mais certainement pas toutes!
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Écrit par : Charles-Marie / | 10/06/2013
@ Charles-Marie
> Un Schumann catholique ne pouvait pas souhaiter l'Europe actuelle puisqu'elle est matérialiste, fondée sur Mammon, méprise les personnes et les peuples.
Si Schuman était béatifié, je m'en réjouirais et je ne voudrais pas que l'UE le récupère. Je voudrais au contraire que la vision catholique donc anthropologique, récupère l'UE.
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Écrit par : E Levavasseur / | 10/06/2013
@ Charles-Marie et aux autres que ça intéresse.
> Merci pour cette longue réponse.
Mon propos n’est évidemment pas de me prononcer sur la sainteté personnelle de Robert Schumann, mais porte sur le caractère extraordinairement inopportun de cette procédure. N’oublions pas que les autorités compétentes ont été tétanisées pendant des décennies à propos de la cause du P. de Foucauld afin qu’il n’y ait pas de récupération « colonialiste », et moins encore d’accusation de telle récupération.
Si une béatification de R. Schumann intervenait dans un avenir proche, l’Eglise prendrait en pleine figure l’accusation de servir le capitalisme et les Etats-Unis. (pourquoi les E-U ? vous verrez plus loin). Si elle survient plus tard, l’accusation sera de voler au secours d’une institution en ruine et de se tromper d’époque. Il sied que le sujet ne sorte au grand jour que dans des décennies quand l’échec de l’entreprise européenne n’appartiendra plus à la politique mais à l’histoire.
Car si sa piété voire la sainteté sont incontestablement supérieures à la mienne, la carrière politique de Robert Schumann est l’objet d’une controverse qu’il faudrait résoudre avant d’évoquer publiquement l’héroïcité de ses vertus. Elle porte sur la nature de la construction européenne.
a) soutenue par toute la famille politique démocrate chrétienne, la construction n’est ni l’une ni l’autre, mais économique (et de plus en plus financière or : - « nul ne peut servir deux maître ») et technocratique et ceci depuis le début jusqu’à la réintroduction de la constitution rejetée dans le traité de Lisbonne. Par définition, elle ne peut pas être démocratique, le peuple européen n’existant pas. C’est pourquoi la Commission de Bruxelles et le Conseil de la BCE règnent souverainement
b) Censée faire le poids sur la scène mondiale, la CECA devenue CEE puis Union Européenne n’a jamais contrarié les Etats-Unis, la subordination de sa diplomatie à l’OTAN figure même dans le Traité de Lisbonne.
c) C’est normal, elle est faite pour cela, pilotée au début par Jean Monnet, auteur réel de la déclaration simplement lue par R. Schumann (un mensonge politique dans une hagiographie, ça fait désordre !). Ce même Monnet que Kennedy envoya auprès du Bundestag pour torpiller le traité franco-allemand en leur préconisant de le coiffer par un préambule servile.
d) Et qui dit influence parle d’argent : les liens ci-dessous renvoient à d’édifiantes lectures.
Déclassement d’archives de l’OSS en 2000.
http://www.telegraph.co.uk/news/worldnews/europe/1356047/Euro-federalists-financed-by-US-spy-chiefs.html
Développement d’Historia sur le rôle du réseau Combat
http://www.u-p-r.fr/actualite/europe/la-cia-finance-la-construction-europeenne
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Écrit par : Pierre Huet / | 10/06/2013
DON CORLEONE
> "Don Corleone porte plainte contre un ministre pour vol", ça sonne comme une blague.
"Don Corleone" est le nom du restaurant qui porte plainte contre le ministre, madame Carlotti, pour ne pas avoir réglé un repas.
Mais la blague continue !
En effet, prix du repas : 1 200 euros (vous avez bien lu) alors que le ministre est celui chargé de... la lutte contre l'exclusion !
http://www.lepoint.fr/societe/marseille-marie-arlette-carlotti-part-sans-payer-l-addition-11-06-2013-1679820_23.php
La dépense de 1200 euros pour bâfrer lors d'un dîner débat est sans doute une forme d'hommage à P Mauroy qui en 81, avait vidé la cave de Matignon en quelques semaines de goinfrerie.
Mais la "blague" n'est pas terminée !
motif du non paiement : le ministre a dû partir précipitamment car une bagarre a éclaté entre convives où l'un des invités a... aspergé son contradicteur de gaz lacrymo !
une histoire de fou.
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Écrit par : E Levavasseur / | 12/06/2013
Vous êtes bien assis ?
> http://www.lepoint.fr/economie/et-si-les-delocalisations-etaient-un-phenomene-marginal-12-06-2013-1679999_28.php
On ne va pas tarder à entendre qu'il n'y a rien de mieux que les délocalisations
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Écrit par : E Levavasseur / | 12/06/2013
A propos du lien donné par E Levavasseur .
> Le tout est de savoir faire parler les chiffres!
Les délocalisation formelles: transfert d'un poste de travail bien identifié d'un pays à l'autre, peut-être y en a-t-il peu.
Mais si Renault renonce à lancer en France des véhicules de base de gamme pour les lancer sous la marque Dacia en Roumanie et autres pays, puis importe massivement ces véhicule puis ensuite réduit ses effectifs en France, ça n'est pas une délocalisation formelle....
mais publier des statistiques comme cela, ce n'est pas un mensonge "formel", c'est se moquer du monde.
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Écrit par : Pierre Huet / | 13/06/2013
DELOCALISATIONS
> Merci à Pierre Huet pour cette remarque pertinente sur les délocalisations. Les délocalisations "visibles" ne sont effectivement que la toute petite partie émergée de l'iceberg: par ex. les ouvriers d'une usine française - si ça existe encore...- qui se voient proposer un contrat en Roumanie pour 200€/ mois, ou au Bengladesh pour 25€...Scandale, grève, Montebourg essaye de 'bricoler' une solution de reprise, etc.
Par contre, la plus grande partie des délocalisations se produisent en amont, dans les décisions d'investissements, les entreprisent 'délocalisent' en fait, en sautant l'étape de la localisation, et le vrai problème, c'est celui là. Devant cette réalité - apparemment 'invisible' et 'indolore' - , on peut effectivement minimiser "optiquement" la portée des délocalisations physiques, mais c'est une imposture de limiter le problème à sa partie visible.
Le vrai problème est le fait que nos entreprises, et en particulier les PME qui ne sont apparemment pas délocalisables (mais quand même un peu, en tant que sous-traitants des grosses entrprises) sont confrontées sans aucune protection au dumping salarial, fiscal, environnemental et social en provenance de l'extérieur de l'Europe. Quand il n'est pas également organisé par l'UE et les Etats (ne l'oublions pas !), au sein même de l'UE, dans la mesure où rien n'est fait pour favoriser une harmonisation progressive des niveaux de salaires, taxations, protection sociale entre Etats-membres, - bien au contraire ! -, sinon vers le bas...
Le problème est donc la porosité de nos frontières douanières, ouvertes à tous les vents du large, et une concurrence déloyale, organisée et mise en oeuvre, pas seulement pas la Chine et d'autres concurrents 'lointains', mais bien par les décisions d'investissements - également - des sociétés "françaises" du CAC40, lesquelles ne paient plus d'impôts depuis bien longtemps, ni en France, ni ailleurs, et dont - de plus en plus souvent - même les services d'étude sont délocalisés, le "siège" parision se limitant à apposer une signature sur des plans ou projets rédigés par des ingénieurs indonésiens, malais ou chinois.
Nous ne sortirons pas des problèmes actuels sans réinstaurer - non pas une ligne Maginot douanière :-) -, mais bien un protectionnisme 'intelligent' - idéalement au niveau de l'UE, à défaut avec tous les pays proches qui seraient partants -, qui imposerait des taxes au cas par cas, à la mesure du dumping fiscal, salarial, social et environnemental dans lequel les produits et services auront été fabriqués: très sérieusement tempérer le 'free trade' par une bonne dose de 'fair trade' (Dieu et Zorglub me pardonnent mon globish, shame on me! shame on me!).
Ce ne sera pas suffisant, mais c'est un élément incontournable d'une sortie du 'système' actuel, avec la réinstauration d'un contrôle des changes 'intelligent' - également, ensemble avec les pays proches et volontaires partageant un même modèle d'économie sociale de marché -.
Egalement avec la déprivatisation du processus de création monétaire.
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Écrit par : jwarren / | 13/06/2013
@ Pierre Huet et Charles Marie
> Sur Schumann, oui, il convient d'être prudent et de ne pas donner l'impression que l'Eglise béatifie le capitalisme sans foi ni loi, ou encore, le petit télégraphiste des Etats-Unis (pas Schumann ! mais bien des personnages et institutions bien actuels, aux niveaux européen, comme au niveau national). Mais il suffit de faire preuve de pédagogie. JP II a bien béatifié Charles d'Autriche - le « dernier empereur », -, sans qu'on ait pu raisonnablement accuser l'Eglise d'avoir le projet de recréer l'Autriche-Hongrie ou de nourrir de fortes nostalgies à son endroit (même si on peut à bon droit la trouver infiniment plus sympathique que les régimes divers qui ont prospéré sur ses décombres)...
Il faut éviter les amalgames et raccourcis historiques un peu trop rapides. Bien entendu, la construction portée par Schumann est sujette à critiques - et aussi éloges -, mais évitons de l'amalgamer avec ce que "l'Europe" est devenue à présent. Je peux me tromper, mais je suis à peu près sûr que Schumann doit se retourner dans sa tombe devant ce que sont devenues, ET la construction européenne, ET ses patries de chair et de cœur, totalement subordonnées aux impératifs de la secte des adorateurs du veau d'or (parmi lesquels un certain nombre de cathos adorables avec qui nous referons le monde dans la queue du ‘self’ à Paray, cet été, ou à l’université d’été de la Ste Baume, qui prient, vont à la messe tous les jours, et distribuent peut-être même de temps en temps de la soupe dans le métro, à toutes les victimes des structures de péché qu'ils servent avec zèle 8 à 10 heures par jour, voire davantage).
Comme le dit très bien PP, le problème de "l'Europe" (mais aussi des Etats, quoique de façon optiquement un peu moins caricaturale), c'est qu'elle est simplement devenue "un logiciel", un rouage d'un système consistant essentiellement à prendre l'argent des pauvres pour le donner aux riches – pour faire bref ! -.
Je vous conseille vivement la lecture de l'excellent livre de Christophe Deloire et Christophe Dubois, sur l’architecture réelle de l’UE, inséparable des coulisses du pouvoir à Paris et ailleurs. Je vous en livre un bon compte rendu par Emmanuel Todd (pour 1x qu’il n’écrit pas trop de conneries, faut en profiter !) : http://www.marianne.net/Circus-politicus-la-comedie-democratique_a215934.html
Mais la signification et le sens de la, ou plutôt d’ « une » construction européenne ne s’épuise pas dans ce « logiciel ». Si l’Eglise et singulièrement, les derniers papes défendent la légitimité d’une autorité mondiale au service du bien commun universel, dans le respect de la subsidiarité, des autorités ‘régionales’ sont parfaitement concevables et souhaitables. Cela passera par un ‘reparamétrage’ de l’autorité mondiale actuelle des oligarques – bien réelle, et pas du tout au service du bien commun -, de l’UE, mais aussi les Etats, qui en sont devenus de simples rouages ou exécutants.
Pour ceux qui ne connaissent pas encore, je recommande également la lecture de la « pompe à phynance », le blog de Frédéric Lordon. Il ne dit pas « tout », mais c’est très intéressant en tant que démontage des rouages du système actuel, et désenfumage par rapport aux media ‘orthodoxes’. En passant, j’aime bien l’expression par laquelle il désigne la « gauche » et la « droite » dites de gouvernement: respectivement, la « droite complexée », et « la droite décomplexée » ;-)…Dans un cas comme dans l’autre, le cœur de leur vision « politique » est précisément qu’il n’y a plus d’espace politique: TINA, ou « la politique de la France ne se fait (désormais plus) qu'à la corbeille » ;-).
http://blog.mondediplo.net/-La-pompe-a-phynance-
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Écrit par : jwarren / | 13/06/2013
CACHER LES PAUVRES
> Les pauvres? l'important, c'est de les cacher.
Et comme on trouve tout via Facebook, voici une des perles les plus hallucinantes de ces derniers jours: quand on réinvente les "villages Potemkine" que le ministre de Catherine II mettait en scène lors des visites officielles....
http://www.francetvinfo.fr/video-g8-de-fausses-devantures-de-magasins-opulents-pour-masquer-la-recession-en-irlande-du-nord_349824.html
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Écrit par : Pierre Huet / | 18/06/2013
COMME EN URSS
> Fabuleux, et atterrant, en effet. Cela rappelle aussi les voyages organisés jadis en la défunte URSS pour épater les "idiots utiles" à propos de grandes réussites du socialisme réel...
Espérons que la chape de plomb libérale connaisse une issue semblable dans un futur pas trop éloigné, et sans trop de casse...
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Écrit par : jwarren / | 18/06/2013
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