28/04/2013
Coup de théâtre : 78 % des Français réclament un gouvernement d'union nationale
Sans précédent dans l'histoire récente.
Mais pour faire quoi ?
Selon le sondage Ifop publié par Le Journal du Dimanche, 78 % des Français interrogés déclarent souhaiter un gouvernement réunissant "la droite, la gauche et la société civile".
Ce type de coalition étant étranger à la tradition partisane française, un tel virage de l'opinion publique est révélateur. De quoi ? D'une double perte de confiance :
- envers l'expérience Hollande, dont le bilan au bout d'un an apparaît lamentable (voire désastreux pour l'avenir dans l'affaire de la loi Taubira) ;
- et envers la confrontation PS-UMP... On ne s'étonne donc pas de la mauvaise humeur des deux partis devant ce sondage. "Ca n'existe pas en France, l'union nationale", dit Michel Sapin, monument de conformisme ; "nous sommes bien loin d'un accord sur les grandes orientations", dit Alain Juppé, autre monument de conformisme.
Le PS et l'UMP sont prompts à brandir leurs différences, mais tout le monde sait que ces différences existent à peine – les deux partis étant acquis à la pensée-zéro libérale, atlantique et bruxelloise (même si le PS affecte ces jours-ci une posture anti-Merkel). A force de conformisme partagé, le PS et l'UMP ont fini par convaicre l'opinion de l'inutilité de leur alternance : "dans ces conditions, semblent dire les Français à travers le sondage Ifop, autant renoncer à ces rivalités factices et former un gouvernement d'urgence où l'on mettrait tout le monde." L'idée semble raisonnable, à condition que cette union soit capable de se libérer de la pensée-zéro. Mais l'union pour une libération supposerait trois choses dont la machinerie partisane est dépourvue : le réalisme, l'abnégation, et le sens du bien commun.
16:30 Publié dans Histoire, Idées, Société | Lien permanent | Commentaires (13) | Tags : politique
Commentaires
INCAPABLES
> Les partis en présence semblent bien incapables de faire l'union nationale quand la division partisane est le fondement même de leur existence et la condition de leur survie.
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Écrit par : Guillaume de Prémare / | 28/04/2013
"LA CGT AVEC NOUS"
> Une des constatations que j'ai pu faire auprès des personnes qui participaient à la "manif-pour-tous" est justement ce désir d'un autre type de gouvernement, qui ne soit ni de droite, ni de gauche, mais qui puisse rassembler l'ensemble des français. Ainsi, par exemple, au cours d'une des premières manifestations contre les ministres à Lyon, il y avait en même temps une manifestation de la CGT. Les (jeunes) manifestants de la "manif-pour-tous" ont commencé par crier : "la CGT avec nous !". Je pense que la grande majorité est bien conscient qu'un retour de l'UMP ne changerait rien (que certains, parmi les parlementaires ou les journalistes, puissent dire que c'est une manif de l'UMP est en cela complètement faux !).
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Écrit par : François / | 28/04/2013
"RESISTANCE" ? NON, "RENOUVEAU"
> « Union nationale »… pour faire quoi ? Je m’entends… A part libérer Bruxelles du joug du capitalisme financier mondialisé et de sa dogmatique libérale libertaire ? Et comment une « union nationale », donc franco-française, pourrait-elle faire cela? Seul un mouvement européen puissant, une « grande marche » d’acteurs du Réel convergeant vers la capitale de l'UE et trouvant leur légitimation dans les urnes (élections européennes de 2014 ?)… aurait quelque chance de provoquer un changement, outre la révolution consécutive à un effondrement de la zone euro, qui, bien sûr, accélérerait les choses.
N’attendons pas ce déluge pour poser les bases de ce mouvement européen. La Manif pour tous est le tremplin idéal. Ses organisateurs sont-ils conscients de leur responsabilité historique ?
Pour l’instant, ils semblent opter pour l’option « résistante »… C’est beau la « Résistance », mais ça n’est vraiment mobilisateur et efficace qu’en régime vraiment totalitaire ou dictatorial, et donc policier, quand les libertés sont clairement et radicalement étouffées : occupation nazie et collaboration en France (qui vont nous donner un de Gaulle), joug soviétique sur la Pologne (qui permet à un Walesa, à un Wojtyla d’émerger)… Nous n’en sommes pas là.
Mettons donc à profit la démocratie pour penser de façon plus dynamique, non dans les termes de la « Résistance », mais dans ceux du « Renouveau ». Renouveau de l’écologie humaine, de l’éthique qui devraient inspirer le cadre économique et social où nos vies s'inscrivent. Renouveau de libertés au service du bien commun, en prise avec la réalité !
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Écrit par : Denis / | 28/04/2013
UN AUTRE MOT
> Trouver un autre mot que "renouveau", apparemment il est déjà pris par un groupuscule aux antipodes de ce que vous prônez et qui a parasité les Manifs pour tous, voir reportages dans
la presse.
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Écrit par : noémi / | 28/04/2013
@ noémi
> "Renouveau" a bien d'autres résonances en France, éminemment spirituelles, généreuses, surtout chez les catholiques ! Ne nous laissons pas impressionner par tel ou tel avatar groupusculaire. Agissons dans la liberté de l'esprit, la liberté de choisir les mots les mieux ajustés pour exprimer et porter nos idées !
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Écrit par : Denis / | 28/04/2013
BEAUCOUP
> Trois choses : "le réalisme, l'abnégation, et le sens du bien commun", oui, mais les trois à la fois c'est beaucoup demander, surtout la troisième chose !
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Écrit par : Michel de Guibert / | 28/04/2013
RESISTANCE ETC
> Face à la loi Taubira ou au projet d'aéroport far-west à NDL , il est bien question de Résistance. Pour le Renouveau ... tant que ça n'est pas l'Ordre Nouveau qui se refait une beauté ? La tortue propose un coup de frein à main avec demi tour (à droite ou à gauche on n'est plus à ça près) sur place et cap sur "les moissons du futur" (Marie-Monique Robin) ... Demander beaucoup et beaucoup donner !
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Écrit par : escargolibri / | 29/04/2013
CARCANS
> Un renouveau, oui, pas dans le cadre UMPS bien sur, surement pas dans le cadre européen, carcan conformiste s'il en est, ne serait-ce que par sa taille et sa complexité qui le rend irréformable.
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Écrit par : Pierre Huet / | 29/04/2013
QUI
> J'aimerais bien savoir qui a commandé ce sondage.
Le gouvernement qui prépare l'opinion à une ouverture au centre?
Bayrou dont la frimousse illustrait l'article du Parisien sur le sujet?
Tout cela semble un peu gros pour être spontané.
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Écrit par : Clément Cassiens / | 29/04/2013
> ce n'est pas le JDD tout simplement ?
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Écrit par : vianney | 29/04/2013
TRES MAUVAISE IDEE
> C'est une très mauvaise idée en fait, qui irait à l'encontre de l'esprit de la démocratie et renforcerait le totalitarisme (mou)actuel. Avec un tel système vous ne pouvez jamais sanctionner la politique d'un gouvernement, car les partis le reforment immédiatement en changeant uniquement la façade (les hommes) en gardant la même structure. Vous êtes pris dans la nasse des arrangements entre copains, sur votre dos. Certes les partis PS et UMP défendent quasiment la même politique, mais chacun a une épée de damoclès sur lui et on peut ainsi espérer infléchir peu à peu leur position.
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Écrit par : BCM / | 29/04/2013
Pour faire quoi et surtout avec qui !
> Parce que si c'est pour nous concocter un replâtrage gouvernemental hâtif avec quelques transfuges intéressés et d'illustres inconnus, censés représenter le monde civil, emmenés par un Bayrou, ludion centriste aux opinions versatiles, le tout sous la houlette molle de Hollande - l'autiste-pour-tous -, autant rester avec la bande de guignols actuels...
Un gouvernement d'union nationale ne ferait, certes, pas de mal à notre pays qui chaque jour voit sa fracture s'élargir.
Encore faudrait-il, en effet, savoir ce que seraient ses axes d'action et ses options fondamentales. Mais cette "union nationale" proclamée ne peut rester longtemps autre chose qu'un leurre s'il n'y a pas à la tête de l'Etat un personnage à la stature incontestable, un arbitre vraiment indépendant des partis et des oligarchies, capable de garantir la droiture de la démarche dudit gouvernement.
Tout comme le précédent, l'actuel hôte de l'Elysée n'est pas vraiment cet arbitre introuvable.
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Écrit par : Coucy / | 01/05/2013
> Les périodes de cohabitation n'ont pas été les pires pour la France...
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Écrit par : Michel de Guibert / | 01/05/2013
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