New York : un faux tweet fait perdre 136,5 milliards de dollars en quelques minutes

 

Etrange affaire touchant la Maison Blanche et Wall Street – Un faux tweet fait perdre 136,5 milliards de dollars en quelques minutes et transforme Bachar el-Assad en ennemi des USA :

On dirait une fable politico-financière, mais cet incident authentique vient d'arriver. Le 23 avril à 13 h, faux tweet de l'agence Associated Press : "Deux explosions à la Maison Blanche, Obama blessé". L'info est bidon. Mais tout le monde la croit. Le tweet est instantanément re-tweeté à des milliers d'exemplaires... Deux millions de lecteurs ! Explosion d'hystérie à Wall Street ! Les robots spéculatifs prennent automatiquement leurs décisions ; à la vitesse de l'électronique, l'indice boursier S&P 500 (grandes sociétés cotées sur les Bourses US) perd 136,5 milliards de dollars, le Dow Jones perd 145 points...

C'est seulement à 13 h 15 – au bout d'un quart d'heure de folie – que la Maison Blanche déclare : "tout ce qui a été envoyé sur quelque incident que ce soit est faux", et que l'agence Associated Press communique : "le compte Twitter de @AP a été piraté. Le tweet sur un attentat à la Maison Blanche est faux."

L'identité réelle du pirate et son véritable mobile sont indécelables, mais une si grosse affaire ne peut rester improductive... Une rumeur est lancée : un coup aussi anti-américain n'a pu être monté que par Bachar el-Assad ! et comme David Cameron, pour sa part, affirme "détenir les preuves de l'usage d'armes chimiques par Assad" (comme Tony Blair celles de "l'arsenal chimique de Saddam Hussein"), l'Occident tient un double casus belli contre le régime syrien. La fausse bombe à la Maison Blanche va (peut-être) servir à lancer de vraies bombes sur Damas.