Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

24/01/2013

Florence Cassez libérée : victoire de l'Eglise

Il a fallu l'action du pape, des évêques et de l'avocat responsable de la pastorale pénitentiaire :

 florence cassez,eglise du mexique,benoit xvi

Commission de travail à la Conferencia episcopal de Mexico.



 

Pourquoi les médias US de la "religious Right" voulaient-ils que Florence Cassez reste en prison au Mexique ? Parce que son geôlier mexicain était un président de droite ? Parce que Cassez était française, donc immorale ?

En tout cas la droite religieuse contredisait l'Eglise catholique.

Celle-ci en effet avait fait sa propre enquête. Elle avait constaté l'innocence de la détenue, et allait obtenir sa libération.

Florence Cassez était condamnée (depuis 2009) à 60 ans de prison pour complicité d'enlèvements et de séquestrations. C'était une erreur judiciaire, comme allait l'établir un enquêteur indépendant : l'avocat Pedro Arellano, responsable de la pastorale pénitentiaire de l'Église catholique du Mexique.

Les évêques mexicains avaient décidé cette enquête sur l'avis de Benoît XVI, après l'audience donnée par le pape aux parents Cassez.

L'avocat avait constitué une équipe de plus de vingt experts et criminologues. De leur enquête était sorti en 2010 un rapport de 44 pages, établissant que la police avait menti, que l'arrestation de Cassez en flagrant délit avait été une mise en scène, et que la procédure – très politique – n'avait pas laissé l'inculpée faire valoir son innocence.

C'est ce rapport qui a servi de base à la Cour suprême du Mexique, hier,  pour annuler le verdict de 2009 et libérer Florence Cassez.

Pourquoi a-t-il fallu l'intervention de l'Eglise ? Parce que l'erreur judiciaire avait été commise volontairement et couverte par la classe politique de Mexico (président en tête), sur fond d'embrouilles police-mafias : ce qui bloquait la situation. Seule une enquête indépendante pouvait rouvrir les perspectives. Et seule l'Eglise était en mesure de faire cette enquête, qui coïncidait avec l'exigence de justice propre au christianisme.

Pour cette oeuvre de justice, l'Eglise n'a pas hésité à prendre le contrepied du président Calderon, pourtant catholique, pro-life et anti-mariage gay. On peut avoir des positions honnêtes sur certains points, et violer sur d'autres points les droits humains élémentaires ; mais c'est une attitude inqualifiable.

N'ayons donc pas d'oeillères. Ne faisons pas comme la droite religieuse US, qui nie une nécessité au nom d'une autre nécessité. Les points non-négociables ne doivent pas boucher l'horizon : certes ils sont non-négociables, mais la justice l'est aussi, et dans tous les domaines. L'Evangile le veut. Donc l'Eglise livre tous les combats que l'évangile lui indique. Elle ne réduit pas pharisaïquement le champ de ses préoccupations : le catholique ne dit pas "ou bien... ou bien", il dit : "et... et". Ca lui crée beaucoup de sujets d'intervention ? Il est là pour ça.

 

> En mars 2012 encore, le cabinet du président Calderon était intervenu pour empêcher la libération de la détenue malgré l'avis de magistrats et d'un ex-ministre de la Justice. Or Calderon (Parti d'action nationale) a quitté le pouvoir le 1er décembre, remplacé par Peña Nieto (PRI). Il aura fallu le départ d'un catholique et l'arrivée d'un "laïque" pour qu'un certain combat de l'Eglise aboutisse enfin !

 

 

Commentaires

RELIGIOUS RIGHT

> Mouais, et donc toutes les victimes qui disent avoir reconnue Mme Cassez sont des menteuses ?
______

Écrit par : Baratheon / | 24/01/2013

UN EXEMPLE

> Avoir eu le courage de prendre le contrepied d'un président par ailleurs catho : magnifique exemple d'absence d'esprit partisan de la part de l'Eglise. Réalisme chrétien.
______

Écrit par : jean-idriss / | 24/01/2013

à Baratheon

> C'est en raison de l'accumulation policière de faux témoignages, que le verdict vient d'être annulé. Car il vient d'être annulé, cher monsieur. Par des juges. Mais si vous connaissez mieux le dossier parce que vous l'avez lu sur "Tuez-les-tous-Dieu-reconnaîtra-les-siens.com"...
______

Écrit par : hurtu / | 24/01/2013

LA GAUCHE LAÏQUE ANTI-CASSEZ

> Amusant, quand on passe en revue les partisans de la culpabilité de Cassez en France, qui appartenaient plutôt à la gauche ultralibérale et anticatholique... Médiapart par exemple!
______

Écrit par : Blaise / | 24/01/2013

à Blaise

> Hélas pas qu'eux.
______

Écrit par : emmeline / | 24/01/2013

IMPRUDENT

> Curieux comme certains cathos voudraient voir tout le monde en taule. Et imprudent de leur part, la bobocratie libérale n'ayant qu'une envie : les y envoyer eux.
______

Écrit par : Ned / | 24/01/2013

UNE LECON DE DROIT

> Juridiquement, le verdict d'hier n'est pas une reconnaissance de l'innocence de Florence Cassez: il est le constat que le dossier comporte tellement de vices de procédure et de violations des droits de la défense qu'il sera impossible d'en sortir un jour la vérité, et cela doit, logiquement, profiter à l'accusée, qui est libre. C'est une belle leçon de droit pour tout le monde: la fin ne justifie en aucun cas les moyens, surtout quand un État se veut un État de droit. Une étape aussi, sans doute, dans l'assainissement de la justice mexicaine, même s'il reste dans ses prisons des centaines de citoyens mexicains victimes des mêmes procédés que Florence Cassez et qui n'ont pas le droit à l'attention médiatique de la France.
La cour qui s'est prononcée hier ne pouvait pas se prononcer sur la culpabilité ou l'innocence de Florence Cassez. Cependant, la juge qui a fait la proposition - courageuse - d'annulation de la sentence et de libération immédiate était convaincue de l'innocence de Florence Cassez, contre qui les éléments à charge disparaissaient dès qu'on y regardait de près.
Reste la colère, compréhensible, des victimes de l'ancien compagnon de Florence Cassez, qui sont d'abord des victimes d'une justice qui apparaît pour le moins très dysfonctionnelle et qui ne leur permet pas d'accéder à la vérité à laquelle ils ont le droit.
Un long chemin de reconstruction de la justice mexicaine s'annonce. L'Église catholique y aura certainement un rôle important à jouer, afin que triomphent la justice et la vérité et non les intérêts partisans.
______

Écrit par : Mahaut / | 24/01/2013

CATEGORIE SOCIALE

> Juste une question: à situation judiciaire et policière équivalente, si Florence Cassez avait été une simple Mexicaine, de catégorie sociale défavorisée de surcroît, aurait-elle bénéficié des mêmes appuis, de la même procédure et in fine de la même décision ?
______

Écrit par : grzyb / | 24/01/2013

à hurfu,

> Vous semblez pouvoir déduire de mon propos précédent mon opinion sur le dossier. Vous êtes bien malin parce que je ne la connais pas moi-même. La seule chose que je trouve gênante (à part le mépris de toute opinion qui diffère de la votre qui suinte de votre propos) c'est qu'alors qu'on met en cause (à juste titre en raison de la corruption) la police mexicaine et les juges ayant rendu les précédents verdicts, du moment que le verdict de la cour suprême est jugé satisfaisant, cette cour est exempte de critique.
______

Écrit par : Baratheon / | 24/01/2013

LE PAPE

> Reste ce fait incontournable pour des catholiques que le pape et les évêques ont agi en faveur de l'innocence de F Cassez. On va donner tort au pape et aux évêques au nom de notre intuition, de notre réflexe envers une famille qu'on trouve antipathique donc suspecte ? Le pape n'en a pas jugé ainsi. Alors, bon.
______

Écrit par : Julien Thépaut / | 24/01/2013

à Baratheon

> Et répondre "mouais" à Benoît XVI et à la CEM, c'est pas du mépris ? Faut pas poser à la victime quand on a tiré le premier.
De plus, quand on voit d'où sont venus les "dossiers" chargeant Florence Cassez, on n'est pas saisi de respect et d'admiration cher monsieur.
______

Écrit par : hurtu / | 24/01/2013

@ grzyb

> Oui, il y a des mexicains qui se battent pour leurs compatriotes victimes des mêmes injustices, et cela commence à être médiatisé.
______

Écrit par : Mahaut / | 24/01/2013

@ Mahaut,
Merci de votre clarté.

@ Julien Thépaut,
En l'occurrence, si l'on doit reconnaître au pape et aux évêques leur persévérance dans cette affaire, les catholiques restent tout de même libres de leur jugement en cette matière qui n'engage pas l'infaillibilité. Que pensez-vous des jugements de Mgr Cauchon ?
______

Écrit par : Baratheon / | 24/01/2013

SYMPATHIQUE

> Et tout le monde se félicite de cette libération, mais bon les journaux ne vont pas non plus dire que l'Eglise y a pesé de tout son poids, elle pourrait de ce fait avoir l'air sympathique, et ça vraiment, c'est pas possible....
______

Écrit par : Léa / | 24/01/2013

CAUCHON

> où est le rapport entre Cauchon, qui a brûlé Jeanne d'Arc, et Benoît XVI, qui a fait libérer Florence Cassez ?
______

Écrit par : jean-claude / | 24/01/2013

MATON

> " Oh-oh oh oh (bis)
Si j'avais un maton
Ce serait le bonheur..."

Barathéon, vous divaguez.
______

Écrit par : zrak / | 24/01/2013

QUÈQU'CHOSE QUI CLOCHE

> Ce serait-y pas des fois pathologique d'invoquer la (non)-infaillibilité du pape à chaque fois qu'il ouvre la bouche ou fait quelque chose ???

PMalo


[ De PP à PM - Surtout quand ce comportement d'esquive se manifeste chez les plus affichés super-papistes. Y'a quèqu'chose qui cloche là-dedans...]

réponse au commentaire

Écrit par : PMalo / | 24/01/2013

AUCUN N'EN PARLE

> Comme Léa, je suis un peu désespéré de voir qu'aucun des journaux que je parcours ne mentionne le rôle de l’Église.
______

Écrit par : Gilles Texier / | 24/01/2013

COMPLICES

> avec la complicité muette de certains catholiques furieux qu'on ait libéré cette personne, dont ils refusaient a priori l'innocence pour des raisons peu évidentes. Du coup ils ratent l'occasion de faire valoir leur Eglise. Et ce n'est pas le premier loupé de ce genre. Quelquefois on a l'impression que les pires ennemis (involontaires) du catholicisme sont des catholiques.
______

Écrit par : Macé Lefranc / | 24/01/2013

PAIX

> Certains combats sont silencieux et sont souvent les plus efficaces. Laissons l'Eglise loin du tapage médiatique de cette affaire, ce n'est pas si mauvais que ça, à mon humble avis. Tel le Christ demandant aux personnes miraculés de rentrer chez elles sans rien dire. Rendons grâce à Dieu et laissons l'Eglise dans la paix continuer son Œuvre silencieuse.
______

Écrit par : Vincent / | 25/01/2013

à Isabelle

> L'implication "de l'Eglise et du pape" est UN FAIT.
Que ça plaise ou non...
______

Écrit par : PP à I. / | 25/01/2013

> Ce fut même le fait déterminant.
______

Écrit par : churubusco / | 26/01/2013

TROP CHER

> A la décharge des râleurs: si ses parents ont été admirables, Florence Cassez a, elle, payé cher, trop cher ce qui était manque de jugeote qui l'ai fait tomber dans les bras d'un patibulaire individu.
______

Écrit par : Pierre Huet / | 26/01/2013

JURIDIQUEMENT INNOCENTE

> En me relisant, je m'aperçois que j'ai écrit une grosse ânerie juridique: aucun tribunal n'a à prouver l'innocence d'un accusé mais doit prouver sa culpabilité. Or la cour a constaté qu'il était impossible, en l'état du dossier, de prouver une éventuelle culpabilité de Cassez et qu'elle est donc juridiquement innocente.

@ Pierre Huet Il semblerait que la culpabilité de son ancien compagnon soit très loin d'être établie et certaine.
______

Écrit par : Mahaut / | 27/01/2013

INCUMBIT PROBATIO

> Le principe du droit est que c'est a l'accusateur (police, ministere public) de prouver la culpabilite du "prevenu" : "EI QUI ASSERIT, NON EI QUI NEGAT, INCUMBIT PROBATIO". Autrement dit, nul ne peut etre astreint a prouver son innocence -- ce qui ne signifie pas qu'il ne soit pas tenu, comme tout citoyen, a aider la police a faire la lumiere sur l'affaire, en fournissant alibis, temoignages ou autres preuves...
______

Écrit par : Jean-Claude Alleaume / | 27/01/2013

Les commentaires sont fermés.