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20/12/2012

Ralliement accéléré du PS au libéralisme ?

Et maintenant, légaliser la "gestation pour autrui" :

 


mriage gay,mères porteuses,elisabeth badinter,libéralismeFlanquée de la sociologue libérale Irène Théry, Elisabeth Badinter réclame maintenant* la légalisation de ce qu'on nomme par euphémisme  "gestation pour autrui". C'est une revendication si caricaturalement ultralibérale que nombre de députés PS souhaitaient s'y dérober** ; mais on les oblige à s'aligner. Mme Badinter (sans réplique) leur assène la possibilité d'une "GPA éthique", qui associerait légalement la mère porteuse aux deux autres parents (perspective de complexifications supplémentaires, ajoutées à une famille déjà disloquée par la pression de la société libérale). Non sans logique, les deux auteures ajoutent qu'on ne saurait instituer le mariage pour "tous" sans y ajouter la reconnaissance de la filiation des enfants nés par GPA à l'étranger, afin de ne pas créer d'inégalités légales entre enfants. Une fois cette reconnaissance actée dans la loi, la légalisation de la GPA en France ne saurait tarder... Mme Bachelot (UMP) nous expliquera alors que c'est libéral, et elle aura raison. Quant aux députés PS qui finiront par voter tout ça, ils dérivent bien loin de ce qui fut autrefois la gauche ; rappelons que Mme Badinter est présidente du conseil de surveillance (et deuxième actionnaire) de Publicis, troisième groupe mondial de communication : 5,82 milliards d'euros de chiffre d'affaires dans un business voué, comme on le sait, à libérer l'humanité de ses chaînes. Si quelques-uns persistent à ne pas comprendre en quoi la moulinette sociétale est liée au libéralisme, on pourra le leur réexpliquer. On ne s'en lasse pas.

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* Le Monde 20/12.

** « Ce serait la marchandisation du corps de la femme », disaient timidement certains socialistes il y a encore quinze jours. Ils ne le disent plus.


 

Commentaires

TOTALE

> Pour couronner le tout, un amendement donnant aux maires l'autorisation de procéder à des mariages lgbt dans les églises propriétés de l'état.
Ainsi en apothéose du 850ème anniversaire de Notre Dame M.Delanoé, dans un peplum fellinien style satyricon pourrait célébrer les noces de M.Ruquier et de son ami Benoît, pour le retour en fanfare de panem et circenses.
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Écrit par : jean-michel / | 20/12/2012

AVENIR

> Les élus de l'Assemblée sont-ils capables de se projeter dans un avenir pas trop lointain : 13 à 15 ans ? Imaginent-ils qu'un enfant GPA de cet âge acceptera qu'il soit le fils / la fille de deux hommes + une "porteuse" (anonyme) ou de deux femmes ? Les générations de Français qui arriveront bientôt auront un peu de mal à assumer leur identité, même si elle figure (comment ?) sur une carte officielle !
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Écrit par : Jean-Claude Alleaume / | 20/12/2012

LEGITIME ?

> Question : à partir du moment où un Etat fait mal, fait du mal, fait tout ce qui peut être antinaturel, est-il légitime ?
je sais que par ailleurs, il faut un Etat, qu'il y a plein de choses utiles qui sont faites (donc pas de refus de payer des impôts puisque des choses justes sont faites aussi avec) mais jusqu'à quel stade ?
par exemple, le gouvernement nazi gérait aussi des hôpitaux mais ce qu'il faisait par ailleurs justifiait une insurrection.
à partir de quand ?
quels critères ?
quels buts ?
quelles chances de réussites ?
que ce ne soit pas pire après qu'avant etc
Pouvez-vs rappeler ce que dit st Thomas d'Aquin à ce sujet
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Écrit par : zorglub / | 20/12/2012

@ JC Alleaume

> la projection de la majorité des élus (y compris les élus de la majorité) est la réélection, avec ce qui va avec: le financement et l'intimidation pseudo morale par les groupes de pression. Donc, dans le meilleur des cas, 5 ans.
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Écrit par : Pierre Huet / | 20/12/2012

CARICATURALE

> Badinter est l'exemple caricaturale de la féministe qui promeut toutes les formes d’esclavagisme de la femme : n'a-t-elle pas défendu la prostitution il y a quelques temps ? Le féminisme est vraiment une des grosses arnaques du XXème siècle : ce mouvement a permis de briser toutes les barrières qui empêcher la femme de rentrer dans le rôle de productrice / consommatrice que le libéralisme voulait lui donner.
Et de faire passer cela pour une avancée formidable, que seuls des rétrogrades pourraient contester...

GT


[ De PP à GT - Sauf que Badinter combat maintenant les féministes, de même que Roudinesco combat les freudiens : il y a un féminisme et un freudisme qui sont maintenant considérés comme des "freins réactionnaires" par les libéraux-libertaires ! ]

réponse au commentaire

Écrit par : Gilles Texier / | 20/12/2012

DERIVE

> Les militants PS se prétendent pour les droits de l'enfant alors qu'ils proposent le droit "à l'enfant" oubliant ses droits et faisant de ce dernier un bien. Ils se considèrent comme protecteurs des droits de la femme mais ne sont pas dérangés à l'idée de la location d'utérus. Une attitude qui fait de la femme un objet pour la satisfaction de couples d'hommes et méprisant l'instinct maternel fondamental pour la mère et l'enfant. Comment cet enfant va compenser de cet instinct maternel dont il sera privé après une rupture brutale? Comment cette mère va se construire après cette rupture? On parle de "Baby blues" pour toutes les mères qui viennent d'accoucher alors qu'elles vont continuer à voir leur enfant. Vers quelles tragédies va conduire le "Baby blues" pour les mères qui ne verront plus leur enfant? Comment Elisabeth Badinter peut se considérer féministe en approuvant une telle dérive?

ALB


[ De PP à ALB - Justement : elle se considère de moins en moins comme féministe, dans la mesure où un certain féminisme nuit désormais à l'extension de la marchandisation... ]

réponse au commentaire

Écrit par : Arnaud Le Bour / | 20/12/2012

COHERENCE

> Je salue la cohérence du projet avec le reste, i.e. mariage homosexuel, mort du CDI, réforme sur les banques. C'est un appel à la soumission à la volonté des individus de toute la société.
Dans cette vision du monde, il n'y a rien au dessus de l'individu et par conséquent tout ce qui peut être fait est légitime. Je souligne "tout ce qui peut être fait". Légaliser les mères porteuses en France n'est qu'un avant-goût.
Je regrette que demain ne soit pas la fin du monde. Ce qui est en train de mourir sous nos yeux est le monde dans lequel j'ai grandi. C'est le triomphe de l'individualisme le plus radical. Sa seule soumission est celle du positivisme.
Ce monde est en train de devenir fou. Je comprends que beaucoup souhaitent un changement et s'accrochent à la date de demain pour avoir l'ombre d'un espoir. Il parait que des gens vont se suicider à cause de cette date. je crois plutôt que c'est une conséquences des succès comme l'arrivée des mères porteuses dans notre société. Il contient un tel désespoir des individus que le suicide leur devient une option.
Etre un individu au sens actuel signifie être capable de soumettre la réalité à sa volonté. Avec un tout petit brin de réalisme, chacun peut se rendre compte que c'est impossible. Avec l'idée moderne de l'individu, plier la réalité à sa volonté est un impératif. Il reste le désespoir absolu et total. Le suicide devient sensé dans ce cas.
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Écrit par : DidierF / | 20/12/2012

@ DidierF,

> je vous comprends, en tout point. Mais relisez le texte bouleversant, sublime, prophétique de Soloviev que nous offre PP. Ce texte m'a plongé dans un glacial effroi, avant de me submerger de joie jusqu'à en pleurer. Tout le drame spirituel de notre temps y prend son sens plein ; nous ne le contrecarrerons pas par notre seule volonté humaine, et il ira jusqu'à son terme. Et, par ce drame, notre joie deviendra d'autant plus profonde et pure de témoigner de notre foi en Jésus-Christ, Fils de Dieu le Père, notre seul et unique sauveur.
Fraternellement
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Écrit par : Serge Lellouche / | 20/12/2012

CONFUSION

> On sera bientôt dans cette situation des plus troublantes : des libéraux revendiqués vont lutter contre des mesures ultra-libérales prises par de pseudos-antilibéraux bon teint.
Mais quelle confusion !!
PS : Je vois le Pech de Bugarrach de chez moi. Je vous tiens au courant de l'arrivée des Atlantides ou autres lézards gris de l'hyper-espace.
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Écrit par : PMalo / | 20/12/2012

LA QUESTION

> Réfléchissons... un peu, pas trop ! La QUESTION FONDAMENTALE que posent les tentatives du goouvernement français est la suivante : La légalité peut-elle déterminer la moralité d'un acte, d'une attitude, etc. ? -- Si l'on devait admettre que la légalité détermine la moralité, il s'ensuivrait que tout ce que prescrit la loi, dans un État donné, devrait être tenu pour bon et moral par l'ensemble des citoyens. Inversement, tout ce qu'interdit la loi, dans un État donné, devrait être tenu pour mauvais et immoral. Mais admettre cela, n'est-ce pas admettre, une fois poour toutes, que l'État aura le dernier mot en toutes choses. Qui ne voit que ce seraait légitimer d'avance la dictature et l'asservissement des consciences ? Précisément, pourquoi tous les régimes totalitaires du XXe siècle, de droite ou de gauche se sont-ils employés avec tant de constance -- et de mensonges (Goebels, Pravda) -- à justifier leurs décrets vis-à-vis de l'opinion, et à couvrir leurs crimes par une lourde chape de secret... Le gouvernement français, lui, -- qu'on me pardonne ! -- a choisi l'euphémisme : IVG, PACS, PMA, "Suicide médicalement assisté" (très pratique quand il y a un testament d'oncle d'Amérique en vue). Mais j'en ai assez dit...
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Écrit par : Abbé Jean-Claude Alleaume / | 21/12/2012

> Et tout cela nous est servi sur un plateau d'argent où scintillent toutes les promesses du « progrès démocratique des droits »...
Traduction du dico-novlangue : maquillage pseudo-démocratique séducteur et mobilisateur, poudre aux yeux pseudo-humaniste attendrissante et ramollissante, permettant d'éluder les vrais droits qu'il s'agirait de promouvoir et servant un objectif réel de déshumanisation :
Par l'effacement progressif de toutes les différences fondatrices de l'humanité, à commencer par la différence hommes/femmes.
Par la consolidation de l'illusion infantile selon laquelle tout est ou sera possible, "grâce à la science".
Par la lente érosion de toute notion d'interdit, sans l'intégration de laquelle la personne humaine ne peut psychiquement devenir un sujet adulte.
Donc par la destruction systématique de la figure anthropologique du père, celui qui pose à l'enfant cette limite de l'interdit.
Le reste n'est ensuite que mise en œuvre technique, instrumentale, marchande et publicitaire de cette déshumanisation efficacement vendue sous le doux nom de « progrès démocratique».
«L'avancée des droits», inlassablement présentée sous l'angle prometteur et enthousiasmant d'une « marche implacable », est un marqueur trompe l'oeil, camouflant, étapes après étapes, la régression déshumanisante en cours. Démasquer cette imposture, la reconnaître et la nommer pour ce qu'elle est et la combattre frontalement expose donc automatiquement l'insoumis à l'opprobre de la domination bien-pensante : il est intolérant, réactionnaire voir fasciste.
La masquarade de l'«égalité des droits» sert in fine un projet de construction de l'individu réduit à l'amour exclusif de soi, et au mépris de toute altérité.
Cette mascarade ne tiendra pas. L'individu qui s'y accroche et s'y complaît confortablement, verra avec effroi que ce que des professionnels pervers de la manipulation lui ont présenté comme un progrès de ses droits, fut une séduisante invitation à la servitude volontaire.
Il le verra non par lui même, mais par la grâce ultime de ce tout-autre, se donnant totalement à lui et dans lequel il reconnaîtra la visage de son seul et unique Sauveur.
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Écrit par : Serge Lellouche / | 21/12/2012

NEVROSE

> Vous pensez que l'amour d'une mère pour son enfant, et la joie pour elle de le porter en ses entrailles, est instinctif et universel ? Alors vous succombez à des préjugés naturalistes(allez, "conservateurs", disons le...), et vous êtes intolérant à la diversité humaine de "toutes ces femmes qui détestent être enceinte".
C'est ce que nous explique ici Elisabeth Badinter, justifiant une inavouable névrose par l'argument implacable du savoir : « cela fait 30 ans que je travaille sur la question de la maternité ». Boum !
http://www.youtube.com/watch?v=lpPjxHkXTzM
(pendant qu'un zombie dans l'auditoire, indifférent au drame qui se joue sous ses yeux, pianote sur son portable)
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Écrit par : Serge Lellouche / | 21/12/2012

A PP:

> Vous avez parfaitement raison de souligner que les féministes sont maintenant combattus par les libéraux-libertaires. Je pense que le féminisme (ou le freudisme) sont des instruments que le "voisin d'en bas" a utilisés à une époque donnée et qu'il jette maintenant pour aller plus loin encore. On pourrait dire de même pour le nazisme, le stalinisme ou la Terreur qui ont été "utiles" à une époque pour lutter contre la foi à une époque où elle était encore publique. Aujourd'hui, les gens ne pratiquent plus, le but est de lessiver entièrement les cœurs et de lutter contre cet instinct de Dieu qui est naturel à l'homme. La publicité est plus efficace pour ça qu'une dictature.
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Écrit par : Gilles Texier / | 21/12/2012

@ Serge

> Le drame ira jusqu'à son terme, oui, comme toujours. Comme depuis les débuts de l'Ancien Testament où la séquence était au fond toujours la même: Israël triomphait, Israël s'éloignait progressivement de Yahvé pour se livrer aux idoles, une catastrophe s'abattait sur Israël, Israël méditait en pansant douloureusement ses blessures, Israël revenait à la foi en ayant progressé. Et c'était reparti pour un tour ...
Chaque pas en avant dans la foi est l'arrachement à une illusion que nous avions sur nous- même, illusion dont nous n'avions d'ailleurs pas forcément conscience. Alors nous bâtissons des châteaux de sable et la réalité implacable les fait s'écrouler. Et c'est insupportable sauf si nous acceptons, éclairés par la foi, d'en tirer les leçons. C'est encore une fois ce qui se passera, en espérant seulement que les conséquences de l'écroulement ne seront pas aussi atroces que celles dont le XXe siècle (qui a fait très très fort en matière d'antéchrists) nous a gratifiés. Et en gardant à l'esprit qu'Israël était un peuple élu, ce qui n'est pas le cas de l'Occident ( i.e. la renaissance viendra peut-être d'ailleurs).
Quant à nous, petits soldats du Christ, je me dis parfois que nous sommes dans une situation curieuse, pris dans une guerre que notre général a déjà gagnée tout seul. Quelle est notre mission alors? Peut-être éviter que cette guerre déjà ne fasse trop de victimes, car chacune compte infiniment.
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Écrit par : Luc2 / | 21/12/2012

MOI D'ABORD

> Toute la philosophie de Badinter se résume en un slogan (normal pour une pubeuse): "moi d'abord". Ca ne va pas plus loin que ça. Et, bien que n'étant pas philosophe, les quelques fois où je l'ai lue, j'ai trouvé son argumentation étonnamment pauvre pour une "penseuse" dont on fait tant de cas. Ainsi de sa prétendue réfutation de l'instinct maternel, concept qu'elle récuse sans même (à ma connaissance) l'avoir jamais défini.
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Écrit par : Luc2 / | 21/12/2012

SAINTS

> Que comprendre ceci dit, du terrible XXe siècle, à la lumière de ce fait tout simple qui le met à part des précédents: la majorité de ses papes auront été des saints?
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Écrit par : Luc2 / | 21/12/2012

@Luc,

> «Quant à nous, petits soldats du Christ, je me dis parfois que nous sommes dans une situation curieuse, pris dans une guerre que notre général a déjà gagnée tout seul. Quelle est notre mission alors? »
Je me pose constamment la même question que vous, sans réponse claire, mais avec la conscience vive de ces deux écueils : d'une part la totale et dangereuse illusion d'un triomphe politique des «soldats du Christ» comme vous dites, et d'autre part, la confortable passivité ou tiédeur politique que l'on croit justifier par la certitude de foi que «notre général» a, de toute façon, déjà gagné la guerre.
Il me semble que d'autant plus allégés du souçi illusoire de la victoire politique, avec tous les petits calculs que cette perspective impliquerait, on est d'autant plus libres de témoigner jusqu'au bout de notre foi en Celui qui a vaincu définitivement le mal, nous a révélé pleinement l'amour infini de Dieu, précisément par son renoncement à toute victoire politique et par son consentement, jusqu'à la croix et dans la soumission au Père, à sa défaite totale.
A cet égard, je crois que l'engagement politique chrétien à la lumière de notre foi, sera d'autant plus radical et portera d'autant plus de fruits, que, paradoxalement, nous consentirons à une extrême marginalisation politique, qui nous rendra, en apparence, presque totalement invisibles, au plus loin de la grande scène centrale et lumineuse, où grouillent les serpents de la compromission, du carriérisme, de la stratégie et de la quête de respectabilité.
A la fin du texte de Soloviev, que font les derniers fidèles et témoins de Jésus-Christ, seul et unique sauveur ? Ils vont au désert, s'adonnent au jeûne et à la prière.
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Écrit par : Serge Lellouche / | 21/12/2012

INCONSCIENCE

> Merci Serge pour ce lien.
C'est glaçant. Mes entrailles se retournent. Oui il n'est pas évident de devenir maman, oui les histoires blessées de certaines femmes les empêchent d'accueillir une grossesse (les cas de stérilité d'origine psychologique comme de déni de grossesse, et pour beaucoup le baby-blues rappellent à toutes et tous qu'il n'y a pas de maternité sans souffrance, sans chute ni sans combat!).
Ce qu'il y a de glaçant, c'est ce déni de nos blessures intimes (comme chez les personnes homosexuelles), déni qui nous fait tellement violence et nous abandonne à notre désespoir, horriblement retourné en Happy-Pride. Parce que je crie ma douleur, j'hurle tellement j'ai mal, on me répond: "chouette, c'est ta façon d'être femme, jouis comme ça (et ne nous embête pas!)". De ce fait ce n'est pas la nature qu'on rejette, mais son intention initiale (Vis! Déploie tous tes potentiels!), et on nous enferme sans espoir d'amélioration dans une nature blessée, mutilée. Quel fatalisme désespéré dans ce qu'elle dit des femmes,-certaines femmes adorent être enceintes, mais ne peuvent pas être mère ensuite- Et la possibilité de changer, de s'améliorer, de devenir enfin pleinement soi: vous connaissez, Mme Badinter, qui balancez la peine de mort avec une inconscience tragique: "vous ne vous voyez pas mère? On vous en ôte pour toujours la possibilité, faites une croix dessus, youpla! c'est signé: vous ne serez jamais la maman de l'enfant que vous portez, et une autre qui elle a la phobie des grossesses pourra y jouer. Et c'est ainsi que tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes." Horreur! Moi qui me bats tous les jours pour être quand-même la maman de mes enfants, je ne peux pas laisser cette dame nous enfermer dans nos déterminismes. La nature humaine est liberté, sa vision esclavage terrifiant où l'homme ne peut plus passer l'homme, mais où je me cogne partout aux limites de mon histoire et de mes blessures devenues aliénantes parce que travesties en "nature close", jusqu'à en crever. Pascal, Bergson, Zundel, venez nous rappeler que l'homme ne se laisse pas enfermer dans ses propres limites, mais qu'il est par nature dépassement de tous les enfermement, de tous les fatalismes, et même ultimement déchirure de l'enveloppe de sa nature dans ce qu'elle a de bon pourtant, pour s'élever dans le don jusqu'au divin! Si Alexandre Jollien peut faire du vélo malgré son handicap moteur, un autre traverser la Manche sans bras ni jambes, même la plus abîmée des femmes peut un jour prendre contre son coeur son enfant, pour peu qu'on l'accompagne dans son chemin de vie. Oui, mais qui est prêt à entendre aux travers ses cris son désespoir, qui est volontaire pour l'aider, peut-être toute une vie? Allez, éclate-toi comme cela, l'hystérie comme la prostration ne sont plus des pathologies pour toucher les coeurs des endurcis (voyez ce que vous avez fait de moi!), juste des modes d'être à fêter. Et quand vous crèverez devant nous tous, de désespoir et de solitude, au milieu de nos orgies hallucinogènes,ouaouh, point G de la foule en folie démoniaque: on adorera votre dépouille avant de la dévorer frénétiquement.
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Écrit par : Anne Josnin / | 21/12/2012

'FAMILLE CHRETIENNE' DENONCE LE LIBERALISME !

> Dans le numéro du 8/12 de 'Famille chrétienne', un entretien avec le P. Philippe Plet, qui vient de publier "Babel et le culte du bonheur", chez Salvator. Extrait :

"Je suis personnellement convaincu que le libéralisme apparemment triomphant suivra la même évolution que que celle du communisme, entré en crise à cause de sa monstruosité intrinsèque . Cela me paraît inévitable car le libéralisme n'a pas d'autre idéal à proposer aux hommes que celui du conflit- compétition économique et hégémonie politique- et celui du bonheur de l'animal repu qui est lui aussi "monstrueux". Sa nature ne pouvant souffrir aucune valeur transcendante, il ne sera jamais un système neutre de gestion du monde . Ceux qui l'adoptent ne peuvent qu'adopter ses exigences d'immanence absolue".
On ne peut être plus clair...
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Écrit par : Feld / | 21/12/2012

LIBERALISME CONTRE FEMINISME

> Le Féminisme est entré en crise du fait même de son incompatibilité avec le Libéralisme: la conscience d'une « sororité » des femmes, la révolte contre les injustices faites aux femmes prises comme sujet collectif est au coeur de l'engagement féministe, depuis au moins Christine de Pisan.
Mais seule l'« émancipation » des individus intéresse le libéralisme. Il n'y a donc plus de place pour la cause féministe. Quant aux formes d'oppression accablant les femmes, elles ont tendance à être aujourd'hui redéfinies en termes de « libertés » par les post-féministes. De même qu'on nous parlera de la liberté de se droguer ou de pouvoir travailler le dimanche, on nous expliquera que la prostitution est un choix « libre ». Conception falsifiée de la liberté, que Cavanaugh a su déconstruire avec maestria.
Un petit rappel : "Trouble dans le genre" de Judith Butler, publié en 1990, était d'abord une charge en règle contre le Féminisme.
Une autre explication plus basique du recul du féminisme : une femme issue d'un milieu social privilégié a beaucoup plus de mal qu'auparavant a épouser la cause d'une « fille du peuple ». La lutte des classes a repris de la vigueur.
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Écrit par : Blaise / | 21/12/2012

MOUTON CARRIERISTE

> Un corollaire de ce que décrit Blaise est la réaction des féministes libérales-libertaires "un enfant si je veux quand je veux": avoir un enfant quand on le souhaite, oui, mais surtout quand c'est bien vu par l'air du temps. Être mère à 23 ans, c'est bien trop tôt parce qu'on contrevient à l'impératif de jouissance. Un enfant quand je veux, oui, mais après les excès de ma vie étudiante et les dix années obligatoires consacrées à ma carrière. Le reste serait ringard. Ainsi, face à une femme qui, à vingt-cinq ans, connaît de grosses difficultés à avoir des enfants, la réponse n'est pas le sacro-saint droit à l'enfant mais un "oh, tu as bien le temps", qui évacue le problème et rappelle à la femme qu'elle doit d'abord un mouton carriériste, consumériste et surtout jouisseur.
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Écrit par : Mahaut / | 21/12/2012

LE P. PHILIPPE PLET

> Que je suis heureux que le père Philippe Plet soit cité dans FC !
Tous ses livres sont à méditer, et son dernier, "Babel ou le culte du bonheur" ne déroge pas à la règle !
Le père Philippe vit en ermite dans un petit sanctuaire marial, Notre-Dame du Cros, à un kilomètre de mon village, où je me rends tous les dimanches (voire plus : c'est aussi un des plus fameux "spots" d'escalade du Minervois !) par un petit sentier chatoyant dans les contreforts de la Montagne Noire pour assister à la Sainte Messe.
https://www.google.fr/search?q=notre+dame+du+cros&hl=fr&safe=off&tbo=u&tbm=isch&source=univ&sa=X&ei=Oo_UUNOaFufW0QWgtYCIDw&ved=0CEQQsAQ&biw=1280&bih=705
Un très grand petit homme, un serviteur de Dieu, si bon si simple et si doux !
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Écrit par : PMalo / | 21/12/2012

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