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08/11/2012

Superbe tranche de pensée-zéro

...sur le site d'un magazine :



<< Mariage homosexuel: les raisons du "cri de désespoir" de l'Eglise / Alors que le projet de loi sur le mariage gay est présenté ce mercredi en conseil des ministres, l'Eglise mène une fronde contre cette promesse de campagne de François Hollande. Olivier Bobineau, sociologue des religions, explique les raisons de cette levée de boucliers... >>

http://www.lexpress.fr/actualite/societe/mariage-homosexuel-les-raisons-du-cri-de-desespoir-de-l-eglise_1184198.html


 

Ce n'est pas de la faute de l'intervieweuse : jeune journaliste au service Société-Santé, ses précédents papiers portaient sur le mammouth Helmut et l'ouragan Sandy ; ses connaissances en phénomènes religieux – comme ses idées sur le mariage civil – doivent être celles des neuf dixièmes de sa corporation. Ne lui jetons pas la pierre.

L'interviewé, en revanche, se pose en spécialiste : Olivier Bobineau (nous dit-on) « est sociologue des religions, membre du groupe sociétés-religions-laïcités au CNRS et auteur de L'Empire des Papes, une sociologie du pouvoir catholique, à paraître en mars 2013 au CNRS Editions ». Je ne suis pas sûr de lire L'Empire des papes, si j'en juge par les réponses de Bobineau aux questions de la journaliste.

Par exemple :

« Le mariage et par extension la famille sont [les] derniers bastions [de l'Eglise catholique]. D'où la véhémence des protestations. Ces institutions, qu'elle dit d'inspiration divine, ne peuvent faire l'objet d'aucun compromis...» Totalement faux : l'Eglise catholique ne cesse de répéter qu'elle ne donne son avis sur cette question qu'aux côtés de psychologues, de juristes et d'éducateurs non-croyants, et qu'il s'agit de la fonction sociale de la famille – non de la Révélation divine. (cf. les deux discours du cardinal Vingt-Trois à l'assemblée des évêques à Lourdes, reproduits intégralement sur notre blog).

« D'autant qu'il s'agit d'éléments constitutifs de l'Eglise catholique, qui lui ont permis de se stabiliser et de résister au temps. Ce n'est pas pour rien qu'on parle de Dieu le Père, de la Sainte-Mère l'Eglise, du Fils et du Saint-Esprit... » Croire que le Père, le Fils et l'Esprit forment une famille, prête à rire. Et si « Marie tombe enceinte sans être mariée à Joseph », paradoxe qui ne joue pas en faveur du mariage civil, c'est qu'elle a une mission unique en son genre et d'un tout autre ordre : mère du seul Sauveur et par là « mère de l'Eglise », comme disent les théologiens. Quand Paul exhorte maris et femmes à être entre eux comme le Christ et l'Eglise, cette conception très élevée du mariage chrétien est un effet de la foi, non un fondement de cette foi : et si la foi disparaît, le mariage chrétien disparaît avec ! (c'est ce à quoi on assiste aujourd'hui en Europe). Et le raisonnement de Bobineau s'écroule : affirmer « L'Eglise catholique est à l'agonie, elle perd tous ses combats, le mariage était l'un de ses derniers bastions et elle est en train de voir filer », c'est étranger au sujet : l'Eglise catholique sait que la société occidentale actuelle (le capitalisme tardif) est structurellement hostile à la vision chrétienne de la destinée humaine, donc à la foi chrétienne, et que la pression totalitaire de cette société sur les individus est l'une des causes de l'évaporation de la foi. L'Eglise n'est pas surprise de voir cette société dissoudre la famille (c'était un prérequis de l'ultralibéralisme : mobilité-ductilité de la main d'oeuvre individuelle*) ; quant à l'institution civile du mariage, déjà privée de son sens sociétal par l'hyper-individualisme et le refus de la durée propres au nouvel esprit du capitalisme*, elle était prête à sa dislocation finale qui s'opère maintenant.

L'Eglise catholique en Europe sait depuis longtemps (le cardinal Lustiger me le disait un an avant sa mort) qu'elle doit se lancer dans une évangélisation inédite : celle des foules mondiales peuplant progressivement l'Europe. Il faut être sociologue médiatique pour croire que la « nouvelle phase d'évangélisation » ne fait « que favoriser un repli identitaire sur l'institution ce qui éloigne encore plus les fidèles de la société moderne ».  C'est exactement l'inverse : la nouvelle évangélisation libère le catholique de ses ornières passées et le lance dans la société – s'il a véritablement la foi. Mais les surprises de la foi ne sont pas prises en compte par la sociologie des religions... Science qui nie son propre objet, elle est le plus bel exemple de la pensée normative de l'âge libéral-libertaire : une pensée-zéro. C'est devant elle que le catholique pourrait effectivement pousser « un cri de désespoir », ou de compassion.

 

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*  Voir Luc Boltanski et Eve Chiapello, Le nouvel esprit du capitalisme, 836 pages, Gallimard 1999. Tout est dans ce livre, on ne le répétera jamais assez. Boltanski et Chiapello sauvent l'honneur de la sociologie : eux ne prennent pas les pressions du management ultralibéral pour "les valeurs de la société moderne".

 

Commentaires

BOLTANSKI ET CHIAPELLO

Je réagis à la note de Patrice sur le livre de Boltanski et Chiapello. J'ai lu ce livre l'hiver dernier, c'est un monument, écrit en 1999, et qui n'a pas pris une seule ride. Remarquablement écrit, documenté au-delà de ce qu'on peut imaginer, c'est un incontournable qui vous réconcilie avec la sociologie.
FX
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Écrit par : FX / | 08/11/2012

EN FAIT

> En fait cet entretien respire non l'ignorance mais l'aversion envers la foi catholique ! à se demander comment Bobineau peut enseigner à la Catho. C'est ahurissant. Avec des enseignants pareils on comprend que des cathos aient le moral dans les chaussettes.
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Écrit par : rembar / | 08/11/2012

@ Rembar

> Vous seriez étonnés du nombre d'étudiants de la fac de théologie de la Catho que l'on retrouvait à la manif de Alliance Vita...dans le camp des partisans du mariage homosexuel.
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Écrit par : A-L P / | 09/11/2012

LA CONFUSION

> En réalité je pense que ce sont les pro-mariage gay qui mélangent religieux et civil.
On entend et lit souvent que ces personnes se sentent en situation d'inégalité face aux "couples hétéros" car il sont privés de la reconnaissance de leur amour par la nation devant le maire : or, sans être juriste, un mariage civil ce n'est pas reconnaître l'amour merveilleux de deux êtres mais constater le désir d'union d'un homme et d'une femme susceptibles d'avoir des enfants et de leur donner un cadre juridique facilitant l'exercice de cette parentalité potentielle.
Ce dont rêvent ces homosexuels-là c'est d'un mariage consacrant leur amour, un mariage à l’Église en somme dont ils demandent à la mairie de leur conférer le sacrement.
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Écrit par : Damien Vigourt / | 09/11/2012

FAMILLE ET TRINITÉ

> Je vous signale une petite erreur de votre part, cher Patrice : la Trinité est souvent appelée Sainte Famille par les Pères de l'Eglise d'Orient.

B.


[ De PP à B. - Avec tout le respect dû aux Orientaux, laissons-leur la responsabilité de cette analogie très hasardeuse ! De quelle famille humaine pourrait-on dire que le fils est "né du père avant tous les siècles, engendré non pas créé, consubstantiel au père" ?
Certes nous sommes fils de la Trinité, mais exclusivement adoptifs, et dans cette dimension nous ne sommes "pas né du sang, ni d'un vouloir de chair, ni d'un vouloir d'homme, mais de Dieu", qui n'est pas un duo père-mère (contrairement à ce que pensaient les gnostiques valentiniens pour qui l'Esprit était la Sophia - voire une entité féminine étrange)...
C'est en tout cas l'idée que j'ai du problème. Corrigez-moi si je me trompe ! ]

réponse au commentaire

Écrit par : bernard / | 09/11/2012

PLAIGNONS LES IMAMS

> C'est Olivier Bobineau qui s'occupe de la formation des imams à la Catho... Naïvement, j'y voyais une belle illustration de ce que peuvent donner de positif les relations islamo-chrétiennes aujourd'hui. Mais Bobineau se moque bien de la foi chrétienne, des chrétiens et des rapports musulmans-catholiques.
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Écrit par : Blaise Join-Lambert / | 09/11/2012

LEUR ACHARNEMENT

> Surprenant l'acharnement de ces spécialistes autoproclamés à vouloir enterrer ce qu'ils considèrent être une institution moribonde. Qu'ils la laisse mourir tranquillement.
Ou alors c'est qu'elle n'est pas si morte que celà !
Ou encore faut-il y voir quelques éléments développés par R Girard dans sa théorie du bouc émissaire ?
Toujours est-il que le venin de la pensée consumériste est si bien installé chez nombre de nos concitoyens qu'il devient presque impossible de débattre sereinement (cf. les attaques contre le cardinal Vingt-Trois).
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Écrit par : gdecock / | 09/11/2012

DIFFAMATEUR

> Dans 'Le Monde' du 28 septembre, Olivier Bobineau avait repris l’accusation diffamatoire portée contre le cardinal Barbarin : « […] que penser quand un homme d’Eglise, lors d’une intervention télévisée, met sur le même plan une relation contractuelle entre deux personnes adultes de même sexe fondée sur un sentiment et un acte criminel condamné par toutes les sociétés humaines entre un parent adulte et son enfant ? »
Et pourtant – que je sache – l’interdit de l’inceste est bel et bien remis en question aujourd’hui par certains groupes de pression, et justifié au nom du droit des individus à disposer à leur gré de leur corps. Nous avons affaire à une dynamique sociale, qui se déploie dans le cadre de l’imaginaire libéral, avec ses nombreuses implications juridico-économiques.
Mais tout l’article de Bobineau repose sur une suite d’oppositions frustes, « en bas »/ « en haut » ; « droits individuels » / « droits canoniques » ; « appel à l’amour »/ « activation des peurs » ; « Bien »/ « Mal » – pour conclure finalement à l’hypothèse du caractère « diabolique » de l’Eglise. A aucun moment, semble-t-il, il ne lui vient à l’esprit que la réalité est plus complexe que ces couples de contraires, assurément très rassurants pour celui qui est décidé à ne pas réfléchir.
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Écrit par : Blaise Join-Lambert / | 09/11/2012

COMBIEN DE TEMPS

> Quo usque tandem abutere, Bobineau, patientia Ecclesiae ?
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Écrit par : Mathias Kop / | 09/11/2012

BASTA COSI

> Ça commence à bien faire. Cette Catho-là est psycho-perverse depuis plusieurs dizaines d'années. Ses fausses prophéties autoréalisatrices portent une part de responsabilité dans la panne morale du catholicisme français. On ne va pas supporter indéfiniment que ces gens enseignent, sous le label catholique, que le catholicisme agonise à cause de son credo et que tout irait mieux si l'Eglise renonçait à croire. Qu'on leur enlève le label catho et qu'ils s'arrangent entre eux. Basta cosi !
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Écrit par : brancaleone / | 09/11/2012

LE PROBLÈME

> Il y a un réel et très fréquent problème non seulement à la Catho mais aussi ds l'enseignement dit catholique (je suis bien obligé d'ajouter le "dit") :
A côté de responsables cathos engagés il y a encore un complexe, une auto-censure, un soi-disant respect de la non-croyance qui est en fait un désintérêt des élèves croyants.
Non seulement ce respect est à sens unique mais en fait il est un gommage de la foi et en plus ce gommage est d'autant plus choquant dès lors qu'il est officiel qu'on est ds une école catholique, c'est un reniement au devoir d'évangélisation : "malheur à moi si je n'annonçais pas l'évangile".
C'est aussi un manque d'amour : le non-croyant à droit à se voir proposer la vérité.
Et pour finir ce n'et pas logique car le non croyant sait où il est, et le catho aussi !
Dès lors l'enseignement catho dès qu'il ne se péoccupe pas d'évangélisation , de se montrer catho que fait-il ?
Il enseigne comme le public mais en payant, le seul critère devient alors social ou de niveau scolaire
Beaucoup de gens y exercent des responsabilités mais n'ont rien à y faire car ils mettent des bâtons dans les roues de l'enseignement catholique donc de l'évangélisation car une fac catho, une école catho c'est à cela que ça sert sinon l'enseignement public est suffisant (et gratos !)
Un enseignement catholique qui pisse dans son froc dès qu'on lui demande de se montrer catholique n'est pas catholique : des directeurs d'école affolés dès qu'on leur demande de réintroduire la prière à l'école au début de la classe par exemple ou d'avoir une heure de caté /semaine jusqu'à la terminale.
"oh quand même !" et on vous fait le geste des œillères avec les mains à plat parallèlement aux tempes ; on ricane ou encore venimeux : "y a Marcel Lefevre pour ça si vous voulez..."
Aujourd'hui on en est à un stade où des amies institutrices ds l'enseignement catho se réjouissent parce que leur directeur ne leur interdit pas de faire la prière avec leurs élèves ...
Le caractère propre de l'enseignement catho c'est la foi justement.
De nouveaux dirlos et profs arrivent, décidés à transofrmer leurs écoles mais que c'est long !
On n'a pas à se justifier de la foi en général et encore moins qd on est dans une école qui dès le départ a annoncé clairement la couleur en gros en rouge : enseignement CATHOLIQUE.
Pour ceux à qui cela ne plait pas, il y a plein d'écoles publiques gratuites ; ce n'est donc pas du chantage mais de la liberté de pensée, de foi, d'expression chez soi.
L'école est un incroyable vivier d'évangélisation des centaines de milliers de jeunes passent par l'enseignement catholique : autant d'occasions de faire connaître le vrai visage de l'Eglise.
C'est dégueulasse de mettre autant de bâton ds les roues, c'est illogique.
L'acteur Alec Guinness racontait ds ses mémoires que son fils s'était converti à son école catholique en GB. le directeur l'avait prévenu au moment de l'inscription : "je vous préviens c'est fréquent"
Le fils s'est converti et plus tard, Alec Guinness lui-même et sa femme.
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Écrit par : zorglub / | 09/11/2012

LE VICE DE LA RESPECTABILITE

> Un « sociologue des religions », confortablement assis dans sa chaire universitaire de la célèbre catho de Paris, cordialement invité par les médias dominant, à distiller dans les esprits le venin du doute sur notre Eglise et subrepticement sur les fondements même de la foi catholique : voilà à quoi mène la quête de respectabilité.
S'il n'y avait que la catho. Des pans entiers du monde catholique ne sont plus guidés que par cette obsession maladive : être respectable aux yeux du plus grand nombre, inavouablement au mépris de la foi catholique. Comment gagner ce respect aux yeux de tous ? Etre en phase avec l'esprit du monde, avec la modernité, avec l'évolution des mœurs, avec l'idolâtrie techno-libérale, avec le langage vidé de tout sens et de tout mystère. En phase, toujours plus en phase...
Il ne s'agit pas d'un petit égarement de surface, et puis tout rentrera tranquillement dans l'ordre avec un peu d'évangélisation, non c'est une tragédie spirituelle de grande ampleur, telle que l'annonce l'Eglise elle même : celle d'une imposture antichristique, épreuve ultime de l'Eglise, dans laquelle la foi des croyants sera ébranlée (CEC – 675).
On ne combat pas contre un mystère d'iniquité. Nous n'avons qu'à témoigner, sans rien attendre en retour, de notre foi en Jésus-Christ Fils de Dieu le Père et de notre confiance dans l'Eglise du Seigneur.
Si cela nous vaut d'être taxés de réactionnaires intégristes, nous n'aurons qu'un mot : joie !
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Écrit par : Serge Lellouche / | 09/11/2012

MISÈRE

> 1- Bobineau formateur des Imams? Misère! Il est capital pour l'avenir que les musulmans respectent les chrétiens. Comment voulez-vous qu'on y arrive?
2- Quand je dis que nous ne sommes pas sortis des délires des années 70, au moins en France, je me fais gronder. Et pourtant...
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Écrit par : Pierre Huet / | 09/11/2012

UNE DEPÊCHE

> Quand ce n'est pas l'aversion (dixit rembart), c'est bel et bien l'ignorance: pour preuve, cette dépèche de l'AFP, que Le Figaro n'a pas cru bon de corriger, où la Bible est "un livre de l'Ancien Testament" (cf. premier paragraphe)
http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2012/11/09/97001-20121109FILWWW00447-le-pape-a-pardonne-a-son-majordome.php
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Écrit par : klara / | 09/11/2012

@ Pierre Huet

> Il ne s'agit pas d'une formation théologique, bien sûr. Mais les imams, qui viennent souvent de l'étranger, ont besoin d'une formation complémentaire pour s'assimiler la culture française.
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Écrit par : Blaise Join-Lambert / | 10/11/2012

ILS RECOMMENCENT ?

> La Catho de Paris recommence à l'égard de l'idéologie bobo-liberalo-libertaire ce qu'elle faisait juste avant la chute du communisme où elle invitait certains théologiens de la libération revenus émerveillés de Moscou pour témoigner de l'avenir radieux de l'humanité qu'ils avaient rencontré (Leonardo Boff); on y voyait aussi des théologiens produire des livres pleins d'idéologie et de rancoeur cuite et recuite (cf "tous les chemins ne mènent plus à Rome"). Il est urgent que les diocèses arrêtent de financer cette imposture récurrente et qu'on ferme cette soi-disant institution catholique source de confusion et de trouble.
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Écrit par : B.H. / | 10/11/2012

ETUDIANT EN THEOLOGIE À LA CATHO

> Etant étudiant moi-même à la Catho en cycle de théologie, je confirme qu'on en entend parfois des vertes et des pas mûres dans cet institut - venant même de professeurs (très) accessoirement prêtres.
En réalité une partie de cet institut reste bloquée sur des problématiques pré-Vatican II. Son horloge reste figée sur l'année 1960. Il y a ainsi comme une négation de l'existence de tous les textes constitutifs du concile (c'est-à-dire qu'ils en font une lecture selon une grille datant de 1960). Bref, on a à faire à des sortes de dinosaures aigris (cf commentaire de BH), promis heureusement à l'extinction, en décalage de plus en plus accentué avec les jeunes générations de catholiques - qui ne se retrouvent plus dans cette mentalité et ne comprennent pas ces combats dépassés.
A côté de ça, il y a aussi à la Catho d'excellents professeurs qui font qu'heureusement on n'a pas complètement l'impression d'y perdre son temps. Et son latin...
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Écrit par : Vince / | 10/11/2012

JEAN-PAUL II

> à PP et Bernard - Jean-Paul II se sert du terme "famille"(homélie au Mexique, 1979) : "On a dit, sous une forme belle et profonde, que notre Dieu, dans son mystère le plus intime, n’est pas une solitude, mais une famille, puisqu’il porte en lui-même la paternité, la filiation et l’essence de la famille qu’est l’amour."
Amélien


[ De PP à Amélien – Le pape précise bien que c'est une "image", une contemplation du mystère, par un auteur spirituel qui s'est servi de l'analogie familiale pour dire l'indicible : Dieu n'est pas seul en Lui-même. Urs von Balthasar - par exemple - développe la même idée de la tri(u)nité mais sans utiliser le mot "famille" pour éviter les confusions ("il nous faut mettre une distinction radicale entre la procession intra-divine qui appartient à la nature de Dieu, et le monde, créé sur la base d'une libre décision du Dieu tri(u)nitaire").  Entre la poésie de l'image évoquée par Jean-Paul II et la circonspection théologique de Balthasar il n'y a évidemment pas contradiction, mais complémentarité. ]

réponse au commentaire

Écrit par : amélien / | 12/11/2012

AMOUR

> Problème tout de même avec l'idée d'amour : si le mariage ne repose que sur l'amour en général, aucune raison de le refuser aux gays.
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Écrit par : chloé / | 12/11/2012

@ Chloé :

> 1 - le mariage en tant que structure juridique ne repose pas sur l'amour.
2 - Il faudrait définir le mot "amour".
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Écrit par : PMalo | 12/11/2012

@ chloe

> et justement au plan religieux seulement on parle d'amour et le mariage religieux ne repose pas que sur l'amour et en plus il est même fait pour y aboutir.
Civil ou religieux, le mariage est le fondement de la société
il est le cadre idéal pour avoir des enfants et les élever car il repose sur le désir et l'engagement à la stabilité nécessaire à l'éducation
lui seul n'est pas "insultant" pour l'amour humain qui, sans engagement n'est plus qu'un CDD : que pourrait-on bâtir alors ?
lui seul est réaliste puisqu'il repose sur l'engagement et non le sentiment : on s'engage donc à tenir malgré les difficultés (donc on les prévoit) et pas dans l'instant en espérant que ça dure.
Un mariage qui ne repose que sur le sentiment ça donne ceci :
j'aime -je reste / j'aime plus - je pars.
A quoi ça sert d'avoir dit qu'on s'engageait alors ?
On se marie pour s'aimer
or lisez ce qu'écrit Philippe Ariño (qui sait de quoi il parle) : l'amour homosexuel est une impasse.
Quand on va au bout de la chose c'est une peur de l'altérité.
Peut-on bâtir une société sur la peur de l'altérité ? non c'est justement sur l'altérité que repose la société.
"je m'en fous justement, je n'ai pas besoin de la société" : Eh bien pourquoi réclamer le mariage et parler d'amour alors ?
La société est nécessaire car personne ne peut vivre seul, elle est le lieu et la source de l'amour et il n'y a pas de société sans (hétéro)sexualité** ; elle en a besoin.
On ne peut offrir le mariage à une situation qui va droit dans le mur comme si de rien n'était.
De plus le "mariage" homo pour quoi faire ?
un cadre pr élever des enfants ? ils ne peuvent en avoir.
pr hériter ? il existe déjà toutes sortes de montages juridiques
L'amour c'est vouloir le bien de quelqu'un
or l'homosexualité est une impasse narcissique où l'on est attiré par ce qui est pareil, rassurant,
L'homosexualité empêche le corps de s'exprimer pleinement la complémentarité, donc l'ouverture, d'exprimer la finalité des différences corporelles et donc bloque complètement enfin le don de la vie. C'est une impasse.
Et on devrait laisser des gens s'embourber là-dedans sans rien dire ?
sous prétexte d'une tolérance bien confortable ?
L'amour c'est vouloir le bien de quelqu'un or l'homosexualité est une impasse.
Voilà pourquoi ns trouvons révoltante cette indifférence camouflée en tolérance, cette manœuvre politique désespérée pour détourner l'attention de la catastrophe où ns sommes, en agitant des droits inutiles à une minorité.
(Hétéro)sexualité** : j'écris 'hétéro' entre parenthèses car la seule véritable sexualité est celle qui permet l'union sexuelle c'est-à-dire des sexes.
Partant de là, le mot "couple" ne désigne que l'homme et la femme : 2 personnes pouvant "copuler" c'est-à-dire former un couple.
Le reste est par définition, artificiel et est le signe que la relation qui unit deux personnes de même sexe donc ne pouvant s'unir, est artificielle aussi.
Je ne fais qu'observer, la nature a déjà tranché.
Pas de sexualité, pas de couple.Pas de couple, pas de mariage.
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Écrit par : zorglub / | 12/11/2012

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