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07/11/2012

Le Medef est content d'Ayrault

"Premier pas", dit-il à propos du pacte gouvernemental :



20 milliards d'euros de cadeau fiscal aux sociétés : elles pourront dès 2013 l'intégrer dans leur business plan "en matière d'investissement et d'emploi", assure Bercy. Mais aucune contrepartie objective d'investissement ni d'emploi n'est exigée par le gouvernement, ce qui laisse l'Unsa "s'interroger sur l'utilisation des fonds par les entreprises" : "l'effet en trésorerie", soulignent les syndicats, pourra passer dans la poche des actionnaires plutôt que dans l'investissement et l'embauche... Les syndicats se demandent aussi ce que veut dire Mme Parisot se félicitant d'avoir été "entendue" par Ayrault, et le Groupe des fédérations industrielles (GFI) qualifiant ce pacte de "premier pas réaliste". Selon le GFI, le gouvernement "prend conscience de la réalité de l'enjeu du coût du travail" : s'agit-il d'aligner la France sur les pays à dumping social ?  Pour l'Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE), le problème est mal posé : "En choisissant de favoriser l'offre, c'est-à-dire les entreprises, le gouvernement part du principe que le coût du travail dans l'industrie est élevé et que les entreprises paient trop d'impôts. Or ce n'est pas ça qui explique la situation économique et sociale dans laquelle nous sommes plongés..." *

 

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* Henri Sterdyniak, Libération 7/11.

 

16:46 Publié dans La crise, Social | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : ayrault

Commentaires

TANT QUE

> Tant que nous sommes dans une économie mondialisée et que nos têtes pensantes (?) ne veulent pas en sortir, il y a un vrai problème de compétitivité, il va même bien au dela des 5 malheureux points de charge sociales évoqués. A noter que la comparaison avec l'Allemagne est en partie faussée car ses industriels utilisent largement une sous-traitance "low cost" de proximité donc facile à gérer: en Europe de l'Est! Ses industriels bénéficient donc d'un différentiel plus important que les quelques € horaires dont on nous parle.

Il est vrai aussi que le financement de la protection sociale par des charges liées aux salaires est stupide puisque c'est une prime à l'importation. Le report partiel de celles-ci sur la TVA serait intelligent s'il ne frappait essentiellement, par le taux intermédiaire, les services à la personne et l'artisanat: zut, il va coûter plus cher de réparer son toit, chic, le téléviseur coréen ne va pas augmenter. Bref, le contraire de ce qu'il fallait faire.
Alors que faire? Jusqu'aux années 80 nous traitions la question par des dévaluations compétitives, solution qui répartissait l'effort de la façon la plus juste. Nous n'en avons plus le droit. Il faut donc le reprendre.
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Écrit par : Pierre Huet / | 07/11/2012

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