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01/11/2012

Jour des morts : fête des vivants

Pourquoi prier pour eux :

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Ce qu'est en réalité le Purgatoire :

 

<< Ceux qui sont passés sur l'autre rive sont aussi, et davantage, vivants que nous... Pourquoi, alors, prier pour eux ? Le nouveau-né ne voit pas tout de suite. Il faut du temps pour que ses yeux s'acclimatent à la lumière. Si notre coeur n'est pas assez pur pour voir le visage même de Dieu, sans être aveuglé par sa beauté (à l'heure de notre naissance au ciel, après la longue gestation de notre vie), il nous faudra un temps d'adaptation à Dieu, d'acclimatation à sa gloire. Un sas faisant passer des quelques degré de notre si tiède amour à la fournaise ardente de l'Amour, à l'état d'incandescence, sans être consumé. Si notre guérison intérieure n'est pas achevée, si nous partons, l'âme encore rivée par trop de chaînes, le coeur encore pollué par trop d'impuretés, il nous faudra ce « temps » où le Seigneur pourra achever notre délivrance intérieure, guérir totalement blessures et maladies de notre vie. Cette purification, cette guérison, cette délivrance, comment s'opèrent-elles ? Par le feu de l'Amour, qui est le feu même du Saint-Esprit. La lumière étant déjà bien plus éclatante que sur terre, nous percevons avec acuité tout ce qui, en notre coeur, n'est pas encore digne de Dieu, pas encore configuré au visage de Jésus... Comme dans une pièce dont on ouvre les volets, les rayons du soleil font voir toutes les poussières dansant dans l'atmosphère, et que nous respirions sans le savoir. La porte n'est pas encore ouverte, mais déjà le soleil où nous déboucherons filtre à travers les persiennes. La lumière est plus vive, mais aussi plus ardent l'amour, nous ressentons donc comme une blessure vive combien nous avons blessé l'Amour en plein coeur. Et voici que notre désir d'être plongés dans l'océan de l'Amour est d'autant plus exacerbé qu'il est à portée de la main. Seuil un léger voile nous en sépare. Au travers se devine le bonheur inouï de ceux qui nous attendent. Une folle impatience nous saisit... Si, au moment du grand passage, notre amour est trop faible pour passer la rampe, puisque de tout ce que nous aurons vécu, seul l'amour passera, nous devrions logiquement nous voir refuser l'entrée. Or voilà, plutôt que nous voir être séparés à jamais de lui, Il a mis au point cette ultime stratégie de l'Amour : nous permettre d'achever notre guérison par et dans l'Amour... Ce temps n'est pas triste, mais douloureusement joyeux... >> (P. Daniel-Ange).

 

Notre prière pour les morts :


<<  Plutôt que de donner lui-même aux indigents les biens dont il dispose, un père aime mieux se servir de la main de ses enfants, sous ses yeux, et son coeur se réjouit à cette vue d'une nouvelle joie. Ainsi Dieu aime, plus que tout, faire par notre entremise le bien qu'Il fait en ce monde. Et l'on y sent de sa part comme une joie redoublée. >> (P. Vladimir Ghika, martyrisé en 1954).

 

<< Voici la merveille : ce que les saints font pour moi, à mon tour je puis le faire mes frères et soeurs qui sont passés sur l'autre rive. A leur égard, je peux exercer (en tout petit) le ministère normalement réservé aux saints : prier le Seigneur pour eux. Avec en plus : offrir de petites (ou grandes) participations à la Passion de Jésus, ce que les saints ne peuvent plus faire... Telle est la puissance de ma prière, aussi pauvre et faible qu'elle me paraisse. Lorsqu'elle se laisse traverser par celle de toute l'Eglise, son retentissement d'un bout du monde à l'autre, d'une extrémité de l'histoire à l'autre, est incalculable... Ce que ces frères et soeurs déjà partis ne peuvent plus faire d'eux-mêmes, voici que je le puis : participer, pour eux, au travail sauveur de Jésus... Bonheur de participer ainsi à la guérison et à la délivrance totale de ceux que j'ai connus et aimés sur la terre. Et de tant d'autres, dont je ne verrai qu'au ciel le visage. De participer au travail maternel d'enfantement de l'Eglise... Je puis faire pour tel ou telle ce que je n'ai peut-être pas pu faire pendant qu'il ou elle vivait encore avec moi. Guérison pour moi de cette lancinante amertume, de ces remords qui me rongent : « Ah, si j'avais su qu'il ou elle partirait si vite, jamais je n'aurais fait ou dit ceci. J'aurais dû faire, dire, ceci, et maintenant, c'est trop tard ! » Eh bien, non, ce n'est pas trop tard. Cet amour que je n'ai pas pu, ou pas su, exprimer à temps, je peux le prouver maintenant, en priant, en offrant pour lui, pour elle... On voit ainsi des merveilles : un fils, une fille peuvent enfanter leurs propres parents à la vie de Dieu ! Une maman peut engendrer au ciel l'enfant à qui elle a refusé la vie sur terre... >> (P. Daniel-Ange).