Ayrault & Hollande ne font pas rire Bedos

 Il y aurait pourtant de quoi :

 

L'humoriste à Florange (mais c'était avant la présidentielle).

Plus lugubre que d'habitude, l'humoriste triste se désole dans Le Monde (14/10) : Sarkozy lui manque, « c'était un extraordinaire générateur de satire ». L'équipe Sarkozy lui manque aussi : « Jean-Marc Ayrault et François Hollande sont des cibles moins réjouissantes que Morano ou Copé and Co. » En effet, rien n'égalait Sarkozy consultant ses SMS devant le pape. Ou Morano lepénisant au téléphone. C'était Zavatta... Pour leur part, Hollande et Ayrault sont des clowns blancs : ce gouvernement pratique le gag congelé. Mais gag tout de même ! Exemple : Hollande affirmant le 14 septembre qu'il ne veut pas du gaz de schiste et que la « commission nationale d'orientation et de suivi du gaz de schiste » n'a plus lieu d'être – alors que le 8 octobre, trois semaines plus tard, le président (PS) du Sénat va désigner le premier membre (PS) de ladite commission qui continue d'exister... Et à ce sujet, Delphine Batho (ministre PS de l'Environnement) déclarant : « j'ai failli avoir une crise cardiaque »... Et Cécile Duflot avouant que Hollande lui a mis « une muselière »... On imagine ce que Bedos pourrait grincer. Or il ne grince pas. Pourquoi ? On pourrait lui poser la même question à propos de Montebourg, le matamore forcé de manger son chapeau. Ou de Valls, prenant son air jacobin pour se dire « très résolu » à satisfaire la Gay Pride. Ou du Premier ministre, surnommé « Ayraultport » par toute la Loire-Atlantique parce qu'il impose son tarmac à une région qui n'en a pas besoin, tout en martelant que le gouvernement est « à l'écoute des gens ». Etc. Mais ça ne fait pas rire Bedos.