Gaz de schiste : le dossier s'alourdit encore

selon les chercheurs des universités américaines :

 

Contrairement à ce qu'affirmait le lobby gazier, l'extraction du gaz de schiste laisse fuir jusqu'à 8 % de méthane lourdement nuisible à l'atmosphère : « du point de vue climatique, le gaz de schiste est donc pire que le gaz conventionnel, mais aussi que le charbon et le pétrole », constate Robert Howarth qui a conduit cette étude en 2011 avec son équipe de l'université américaine Cornell.

Observation confirmée en 2012 par les chercheurs de l'université du Colorado dans la publication scientifique de référence Journal of Geophysical Research : ayant analysé l'air dans la région de Denver-Julesburg (où vingt mille puits exploitent le gaz de schiste), cette équipe a constaté des fuites de méthane deux fois plus importantes que le chiffre avancé par l'Agence de l'environnement américaine. Sans compter les fuites dans les gazoducs...

Le postulat de l'innocuité climatique du gaz de schiste est « sévèrement mis en cause » (Hervé Kempf, Le Monde, 30/05) par ces études scientifiques, qui se poursuivent dans l'Utah, au Texas et en Pennsylvanie.

Coincé dans ce domaine aussi, qui s'ajoute au dossier des nuisances graves, le lobby gazier va devoir se replier sur la position des sectes : nier l'existence du réchauffement climatique... Nouvelles subventions en perspective pour les relais d'influence.