Mission de tous les chrétiens : donner au monde... un désir

 

Et c'est une redoutable responsabilité :

 

« De même que Tu m'as envoyé dans le monde, moi aussi, je les ai envoyés dans le monde » (Jean 17, 19)... « Qu'eux aussi soient un en Nous, pour que le monde croie que Tu m'as envoyé. » (Jean 17 21-23)

Dans ce chapitre de l'évangile, qui a été lu aujourd'hui par tous les catholiques de la planète, le Christ est formel : les disciples doivent être unis parce que l'objectif n'est pas l'unité pour elle-même : l'objectif est « que le monde croie ».

Des chrétiens empêchent le monde de croire quand ils le choquent par leur désunion.

Ils l'empêchent aussi de croire quand ils se comportent d'une façon qui ôte au public le désir de croire. Dans ce cas, ces chrétiens doivent changer de comportement.

Si par malheur, et malgré les mises en garde, ils préféraient se replier sur ce comportement plutôt que de servir à la vraie mission (témoigner par leur vie pour « que le monde croie »)... alors ils ne seraient pas des chrétiens, mais des imposteurs. Vis-à-vis d'eux les chrétiens ne serait pas tenu à une unité de façade. Ils devraient même s'en désolidariser, pour montrer que l'unité n'a qu'une source et qu'un but : la mission confiée par le Christ, donner au monde le désir de croire.

Dans le silence de ce dimanche, entre l'Ascension où le Christ dit aux apôtres : « vous serez mes témoins jusqu'aux extrémités de la terre » (Actes 1,8) et la Pentecôte où Pierre dit à la foule : « c'est pour vous qu'est la promesse » (Actes 2,39), souvenons-nous que le public n'est jamais dupe : il voit si le chrétien agit par amour du Christ (donc d'autrui) ou par sectarisme (idolâtrie de soi ou du clan). Entre Mère Teresa et des paradeurs, le non-chrétien sait faire la différence. Si nous affichons notre appartenance à l'Eglise, nous serons comptables pour l'éternité de l'effet que nous aurons fait à autrui !  C'est une responsabilité redoutable. Pensons-y tous.