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03/05/2012

Présidentielle française : un débat d'illusionnistes

 présidentielle, hollande, sarkozy

...dos tourné à l'avenir :


 

Cascades de chiffres discutables, aigreurs enchevêtrées (« vous avez encore dit "mensonge" ! » - «  Non, c'est vous ! », etc), brouillage de vocabulaire (dire « musulmans » au lieu d'« islamistes »). Et absence des sujets-clés... Pas un mot du retour de la France dans l'Otan bâclé par Nicolas Sarkozy, acte inexcusable quand on voit ce que sont (et seront) désormais les guerres américaines. Pas un mot sur les velléités guerrières de François Hollande, qui veut envoyer l'armée française en Syrie. Surtout, pas un mot de l'avenir économique ! Chacun des deux illusionnistes – l'ancien et le nouveau – a accusé l'autre d'être incapable de faire sortir du chapeau le lapin Croissance... Aucun des deux n'a osé dire que la croissance est défunte pour des raisons structurelles, et qu'il va falloir inventer un autre type de société. Ils se sont enferrés dans une controverse sur le blocage du prix de l'essence, sans dire ce que reconnaît même M. de Margerie : que le pic de pétrole est une réalité inexorable. Le carburant définitivement cher condamne toute la société actuelle ; nous devrons changer de mode de vie ; ni M. Hollande ni M. Sarkozy ne reconnaissent cela en public. (Presque aucun des candidats du premier tour ne le reconnaissaient, surtout pas Mme Le Pen, obsolète avocate du tout-bagnole). C'est la chose que savent tous les scientifiques, mais qu'on n'a pas le droit de dire au Français quand on fait partie des illusionnistes.

Alors que feront-ils ? Ils laisseront les pétroliers râcler la planète jusqu'à l'os pour en extraire les dernières gouttes, même trop chères et peu rentables : « sables bitumineux, huiles et gaz de schiste, forages à très grande profondeur (du type de celui qui a provoqué la marée noire du golfe du Mexique en 2010), forages en océan Arctique (dont l'accès se libère grâce à la fonte des glaces induite par la consumation des énergies fossiles), agrocarburants (près de la moitié des récoltes américaines de maïs finit déjà dans les réservoirs d'essence...) 1» Ce sera le saccage ultime de la planète, y compris sur le territoire français : hardi, Hollande, « croissance » oblige ! Et tout ça pour rien finalement, puisque ces ressources « non conventionnelles » ne rassasieront pas la Croissance : selon le PDG de Shell (septembre 2011), il faudrait « l'équivalent de quatre Arabie saoudite ou de dix mer du Nord d'ici dix ans, rien que pour maintenir la production mondiale à son niveau actuel ». Quant aux énergies alternatives, elles sont incapables de remplacer le pétrole aux niveaux de consommation exigés.

D'où l'aspect dérisoire/inquiétant du débat d'hier : dérisoire chez Hollande, qui voit tout en rose ; inquiétant chez Sarkozy, qui visiblement couvrirait la France de centrales nucléaires.

Aucun des deux candidats ne s'est mis en face de ses responsabilités dans ces domaines essentiels.


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1. Matthieu Auzanneau, La Décroissance, mai 2012.

 

Commentaires

QUELQUES CHIFFRES

> Oui, il était important de rappeler qu'on ne remplacera pas les sources actuelles par les "énergies renouvelables", sauf peut-être pour le chauffage des locaux. Quelques chiffres quand même, pour apprécier la distance:
-Rappelons que TOUT l'hydroélectrique est déja installé, ce qui permet d'afficher une part intéressante d'énergie renouvelable.
-Pour l'éolien: la plus puissante centrale hydroélectrique de France (Génissiat, sur le Rhône)= la puissance maxi de 400 éoliennes de 1MW.
Une "tranche" de centrale nucléaire de 1300MW = 200 éoliennes off-shore géantes. Mais la disponibilité à pleine puissance d'une éolienne est très incertaine. Il faudrait des dizaines de milliers d'éoliennes pour remplacer le nucléaire, ce qui soulèverait autant d'opposition que le gaz se schiste.
- le solaire est plus raisonnable, y compris pour l'impact visuel (la couverture de bâtiments industriels serait anodine) mais il fournit à contre-temps des pointes de consommation hivernales.
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Écrit par : Pierre Huet / | 03/05/2012

70 ANS PLUS TARD

> Deux illusionnistes, certes. Je me refuse pour autant à une totale indifférenciation entre les deux candidats, et par dessus tout au désastreux déni de ce qui se trame politiquement dans notre pays, déni dont la majorité des médias catholiques sont devenus des artisans honteux et lamentables !
L'ère Sarkozy fut irrespirable psychologiquement, et je serais personnellement abattu qu'elle ne prenne pas fin dimanche à 20 heures, tout en n'ayant pourtant aucune illusion sur François Hollande : sauf miracle politique issu d'une pression populaire exceptionnelle, cet homme du sérail va jouer pendant 6 mois la comédie de son combat homérique face aux forces financières, avant bien évidemment de finir par ramper au son de leurs injonctions, comme le font les socialistes « enfin modernes » depuis la fin des années 80. On ne croit évidemment pas un homme dans son combat contre l'oligarchie financière, quand celui-ci estime normal, comme hier soir, que la dette publique soit remboursée.
Ainsi s'évite-t-il de nommer ce mensonge collectivement intégré, d'une dette publique qui serait le fruit d'un excès de dépenses publiques. Ainsi s'épargne-t-il, tout en montrant les gros bras, de poser la question de la légitimité de son remboursement, et par dessus-tout, de mettre le doigt sur le point névralgique au cœur du scandale financier de nos sociétés : la captation par des intérêts privés de ce bien commun qu'est l'émission de monnaie, la folie des taux d'intérêts exorbitants qu'elle rend possible, donc la spirale infernale de la dette, et fondamentalement le contrôle par ces intérêts privés de l'ensemble des choix de société qu'elle implique.
Les financiers hurlent de rire face aux politiciens qui prétendent leur livrer bataille, tant qu'ils ne posent pas la question décisive : qui a la légitimité d'émettre de la monnaie ? François Hollande ne la posera évidemment pas.
Et pourtant, entre ce notable de province correzienne et son adversaire, il m'est impossible, avant tout du fait de mon histoire personnelle et familiale, de ne pas avoir ma préférence, et de ne pas vivre avec effroi la phénoménale opération de sarkocathoséduction qui se déploie sous nos yeux depuis des mois.
Il y a en milieu catholique une obscure bienveillance à l'égard du sarkozysme, revendiquée ou inavouable. Il me semble qu'en période électorale, elle relève d'une puissante réactivation d'un réflexe fixé dans les tréfonds de l'inconscient catho, marqué par le devoir de prévenance à l'égard de l'ordre établi, donc avec cette bonne vieille droite qui en est la garante politique naturelle.
Il y a chez le catholique un profond sentiment de culpabilité morale à se situer d'une façon ou d'une autre du côté de la dénonciation et de la contestation sociale. Parfois il hésite, prêt à faire le pas, mais alarmé par la mauvaise conscience, rattrapé par l'injonction de fidélité aux bonnes manières et de conformité à la normalité politique vers laquelle le ramène constamment son environnement familial, communautaire et médiatique, il se rétracte finalement.
Au nom de la diversité des opinions, et (bien entendu!) de l'esprit de tolérance, chaque vote serait respectable, y compris (bien entendu!) le vote Nicolas Sarkozy. Cette fausse tolérance est un trompe l'oeil dramatique!
La position tranchée que j'exprime là est-elle intolérante ? Oui. Cette idéologie de la tolérance est semée par un relativisme gentillet, dans lequel, subrepticement, insidieusement, sans même nous en rendre compte, nous nous laissons aveugler à cette monstruosité fasciste qui s'apprête à déployer sa force de mort contre les figures toutes désignées : les étrangers et les plus vulnérables. Le sarko-lepénisme est une une ignominie, qui manifeste la conjonction en cours d'un fascisme à l'ancienne et d'un fascisme à col blanc.
J'ai un peu le sentiment aujourd'hui, dans le concret de notre temps présent, de retrouver des questions qui m'habitaient quand j'étais adolescent, au sujet d'une période historique bien antérieure à ma naissance.
A cette époque de ma vie, fouillant dans les archives familiales, j'étais tombé sur un document de la préfecture de police de Paris, datant de 1940, et sur lequel était notifié qu'en vertu des lois anti-juives du régime pétainiste, mon père, deux ans, sa sœur et leurs parents, perdaient la nationalité française. Ils furent alors contraints de fuir la zone occupée pour rejoindre la Tunisie. Ma grand-mère ne faisait que poursuivre son chemin d'exil par lequel elle avait du fuir les pogroms anti-juifs en Pologne, puis le régime nazi en Allemagne.
Curieusement, le rejet viscéral et l'intolérance totale à ce qui s'apparente de près ou de loin à du fascisme m'a plus été transmis par ma mère, bonne catholique bretonne, que par mon père, dans le fond très pudique sur cette histoire. En tout cas, à partir de ces années là, j'ai commencé à être habité et presque obsédé par cette question : si j'avais eu 20 ans au milieu des années 30, aurais-je eu assez de perspicacité pour pressentir la nature de la menace qui planait au dessus du continent, pour reconnaître et nommer l'ennemi pour ce qu'il est? Aurais-je eu assez de courage pour me positionner résolument et sans ambiguités, pour apporter ma pierre à la résistance à cette sauvage barbarie ?
Je me posais ces questions vers la fin des années 1980, en regardant vers l'arrière plutôt que devant moi, totalement aveuglé par la paix apparente dans laquelle notre génération croit avoir grandi, encore insensible à ce qui, souterrainement, était déjà en germe en ces années fric et éclate-totale. Notre génération, fixée sur le culte du temps présent, a perdu le fil de l'histoire, le sens du réel de son déploiement à l'oeuvre. Notre génération a été beaucoup trop occupée à se divertir et à tout tolérer, pour finalement devenir insensible aux glissements du serpent sous ses pieds, jouant à détourner nos regards du projet criminel à l'oeuvre.
Jouez, faites la fête, amusez-vous, ne vous prenez pas la tête (et surtout pas au sérieux!), ne vous posez pas trop de questions, gagnez plein de frics, consommez, jouissez, lisez Le Monde et la Croix (c'est doux et c'est inoffensif), devenez des esclaves qui disent oui à tout et qui tolèrent tout (vous êtes pas sectaires), et laissez les gens compétents et sérieux, à leur œuvre de façonnage d'une humanité propre, sans microbes, prospère, souriante et bien-portante, au prix de la nécessaire et incontournable éradication des figures humaines qui encombrent notre cheminement maitrisé vers la perfection.
Ne regardez pas de trop près, soyez tolérants (!) et laissez la Banque mondiale, le FMI et le gouvernement Sarkozy couper les branches mortes, pesantes, inutiles et improductives : les assistés, les petits africains et leurs coutumes d'un autre âge, les inadaptés à la compétitivité et aux exigences du marché du travail, les peuples européens beaucoup trop ensoleillés pour être rigoureux et efficaces, les travailleurs handicapés relégués dans la plus sombre arrière-cour de la sous-traitance, les embryons humains porteurs de gènes non-conformes, les vieux qui croupissent dans les hôpitaux et qui ont le tort d'alourdir le fardeau des dépenses publiques, les petits-paysans dont les champs pleins de mauvaises herbes seraient quand même beaucoup plus utiles à la production d'huile de palme, les pas très beaux et un peu trop gros, qui font quand même un peu tache non (?), les immigrés sans lesquels, c'est bien connu, le chômage et le trou de la sécu ne seront bientôt plus qu'un lointain souvenir, les réfugiés écologiques qui fuient leur misère et qui menacent notre haute civilisation occidentale et notre marche glorieuse vers un monde parfaitement contrôlé. C'est quand même pas de notre faute si leurs terres sont devenues des déserts, s'ils prennent des pluies acides sur la tête et si leurs côtes sont submergées par les eaux, hein ?
Total et Areva sont des petites entreprises familiales dont les activités ne se sont jamais déployées au delà de Colmar, du col de la Faucille, ou des contours citronnés de Menton, pas vrai ?
Alors, catholiques, faites preuve de sens civique : dimanche, votez ! Et réfléchissez bien tout de même, prenez vos responsabilités : nos engagements européens, l'ouverture au monde, la nécessaire rigueur budgétaire, la relance de la croissance par un surcroît de compétitivité de nos entreprises, ou la fuite des capitaux, le retour au protectionnisme, au dirigisme, au laxisme et à l'insécurité dans nos banlieues ? Si vous hésitez, au moins votez « pour le moins pire »...
Le ressassement des bonnes vieilles formules qui marchent, de la bonne vieille opposition de l'étatisme et de la liberté d'entreprendre, plutôt que la foi, l'intelligence, et le courage de nommer ce qui se trame dans le réel de notre temps.
Sur le site de Liberté Politique, de très sérieux éditorialistes encravatés se gargarisent de leur haute morale et culture catholique pour mieux camoufler le massacre qu'ils cautionnent et qu'ils vendent sagement au bon peuple catholique, de plus en plus réceptif au mensonge. Cela fait des mois que chez LP et la plupart des médias catholiques, la propagande ininterrompue déferle sur les consciences, orientée vers un seul et unique objectif : la sur-normalisation du catholique en politique et son adhésion au mensonge : la France est un pays démocratique, qui organise des élections présidentielles démocratiques, dans lesquelles s'affronteront en bout de course deux visions du bien commun (chuuuut : de sa vente aux intérêts privés) et deux projets de société démocratiques. Il suffit de voir les données du vote catholique archi-normal du premier tour : l'opération de propagande a parfaitement fonctionné, efficace, bien huilée. Un travail de pro, effectué avec une méthode précise, en trois temps :
1) On en appelle d'abord énergiquement à la conscience civique : le catholique doit voter, c'est son devoir de citoyen, et on ne culpabilisera jamais de trop celui qui songerait au vote blanc ou à l'abstention. Ca ne se fait pas ! 2) Puis on distille, au travers d'une neutralité apparente et de posture : tout de même, à y voir de plus près, il semble clair qu'un des deux candidats contredit plus que l'autre les recommandations de l'Eglise, telles qu'on les présente de façon aussi univoque et cloisonnée que possible. Alors quand on réquisitionne en urgence Frigide Barjot sur KTO pour faire passer le message, là c'est bingo, on commence déjà à rêver d'un resserrement des écarts. 3) On focalise pour mieux rendre aveugle : l'hyperpolarisation et orientation de la conscience chrétienne sur les points non-négociables est une stratégie de diversion, d'accaparement et de réduction de la question de la dignité humaine, lourdement posée, sciemment déconnectée des enjeux globaux qui la meurtrissent. « Les questions éthiques » sont idéologiquement enfermées en un bloc compact, qui permet de rendre le catholique sourd à leur résonance jusqu'au cœur des questions financières, économiques, sociales et politiques.
Les catholiques sont des citoyens comme les autres, c'est bien connu, alors, comme tout le monde, ils croient à ce qu'on leur dit.
Nicolas sarkotique est le candidat démocrasyque de la droite républicaine, aussi immuable semble-t-il que la pluie, le beau temps et la pleine lune. Normal quoi !
Et on souligne, aussi discrètement, inlassablement qu'hypocritement, que par temps de crise, un vrai chef, qui sait tenir la barre ferme (chuuut : celle de toutes nos abdications et de nos petites lâchetés collectivement consenties), c'est quand même mieux non ?
Par ici les autruches, les taupes vous saluent bien ! Voile imperturbablement jeté sur la soumission totale de la politique du grand chef aux injonctions et intérêts de la finance, et sur les innombrables services rendus aux puissances oligarchiques ; silence poli sur la morgue arrogante et le cynisme, sur l'esbrouffe verbale manipulatrice de ce petit pantin dérisoire, sur le poison abject distillé partout au sein de la société française sous son quinquennat : celui de la division, entre les salariés, entre « les vrais travailleurs » et les « assistés », entre les privilégiés et les plus vulnérables, entre les détenteurs d'un capital matériel et symbolique et ceux qui n'ont rien à vendre, entre les innovateurs dynamiques et les inadaptés à la compétition de tous les instants, entre les fonctionnaires paresseux et les entrepreneurs courageux, et, mention spéciale, entre les français de souches, sérieux et travailleurs, et les immigrés, délinquants et profiteurs. Et ne nous offusquons pas trop (au contraire taisons-là) de cette phrase historique du grand chef, qui tentant désespérément de grapiller quelques voix, comme un rat affamé grapille des miettes, officialise et imprime dans la conscience de la bonne droite républicaine et catholique, la compatibilité du front national avec la république. Tuniques brunes, entrez donc dans mon beau palais !
Mieux vaut souligner l'urgence de respecter « nos engagements européens » (chuuut : à asservir les peuples aux intérêts de l'oligarchie financière), plutôt que d'ouvrir les yeux sur l'irruption politique en France d'un fascisme bleu/brun, l'écroulement sous nos yeux des barrières politiques, psychologiques et idéologiques séparant les deux couleurs, et préfigurant, après la défaite électorale annoncée, la recomposition de la droite, autour d'un revanchisme pétainiste et d'un culte de la race des seigneurs, incarnée par la nouvelle aristocratie de l'argent.
Voile puissament jeté, portes fermées et verrouillées sur les mêmes questions que celles que nous aurions eu à nous poser dans un autre contexte historique : qu'aurions nous fait dans les années 30-40 ? Aurions nous reconnu l'esprit, le visage et le projet de l'ennemi ? Nous serions nous autorisés moralement à avoir des ennemis, nous qui sommes des gens si polis, si pacifistes et si tolérants ? Oeuvrer en vue de la paix aurait-il supposer de le combattre frontalement, spirituellement, intellectuellement, politiquement, éventuellement jusqu'aux armes, ou de se réfugier dans le confort de l'aveuglement, ou dans la complaisante berceuse de la tolérance de la pluralité des opinions ?
Que ferons-nous aujourd'hui, soixante-dix ans plus tard ?
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Écrit par : Serge Lellouche / | 03/05/2012

SOLAIRE

> Pour le solaire, il faudrait aussi évaluer l'impact de la fabrication des panneaux qui est loin d'être anodin.
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Écrit par : Gilles Texier / | 03/05/2012

"PLUS CREDIBLES SI..."

> Les prises de position tapageusement vertueuses de ces cathos en faveur de Sarko seraient plus crédibles si beaucoup d'entre eux n'avaient pas TOUJOURS été encartés à l'UMP, voire antérieurement au RPR (tendance Pasqua) ! Même s'il n'y avait pas maintenant la question du droit à la vie qui leur facilite le job, ils feraient campagne pour Sarko au nom de n'importe quoi : discours du Latran, Mont saint-Michel, tournées du Nicolas Circus chez le Saint Père !
J'ai plus d'estime envers Philippe de Roux et Nestor Dosso, consciences "de gauche" apostrophant Hollande sur l'euthanasie et l'avortement.
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Écrit par : Girolamo / | 03/05/2012

LEUR AMBITION

> Leur ambition est de faire naître on ne sait pas trop quel "parti catho" où ils feraient les intéressants. Ils veulent suivre l'exemple italien (la DC, Communion et Libération, et la corruption galopante de tout ça ensuite), sans voir que c'est l'histoire d'un échec compromettant. Non, non, non et non, la nouvelle évangélisation n'a rien à voir avec des pitreries pseudo-politiques. Voyez comment Boutin a fini.
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Écrit par : Nati / | 03/05/2012

CA ME FAIT DU BIEN

> Merci Serge, même si personnellement je ne fais aucune hiérarchie entre Hollande et Sarkozy : pour paraphraser PP, l’un est inquiétant sur le plan social et économique et dérisoire sur le plan sociétal, l’autre se contentant de jouer le rôle inverse. Pour celui qui ne cherche pas à hiérarchiser entre la nocivité du libéralisme et celle du libertarisme, on est bien avancé.
N’empêche que ça me fait franchement du bien d’entendre ce que tu dis : constater les scores massifs de la droite et de l’extrême droite dans l’électorat catholique, entendre une bonne partie de mes connaissances ou amis expliquer que Sarkozy est forcément mieux que Hollande, lire dans la presse chrétienne qu’il n’y a qu’un seul vote possible, … D’indifférent que j’étais à la base, tout ça a fini par franchement m’écœurer. Je ne sais pas comment mes frères arrivent à voir dans la figure de Sarkozy un reflet de l’Evangile... Toujours cette théorie du moindre mal qui finit pour nous faire accepter l’inacceptable. En fait, je n’ai pas envie de me battre avec mes frères au sujet de leur vote, vu que je crois qu’il n’a aucune importance ; et surtout j’ai moi aussi mes contradictions, sacrément fortes elles aussi. Mais ça me fait mal de voir qu’encore une fois, l’équation : église catholique = droite = défense du capitalisme et de la bourgeoisie va encore s’afficher en grand devant nos contemporains.
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Écrit par : Gilles Texier / | 03/05/2012

ORATOIRE

> En lisant ces commentaires j'en déduis qu'il est évangélique de ne pas s'engager en politique ou de voter blanc, pour avoir des mains bien blanches, et de se retirer en sa bibliothèque et son oratoire.
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Écrit par : B.H. / | 03/05/2012

MEPRISANT ?

> BH, n seriez-vous pas un tout petit peu méprisant envers ce dont témoignent les précédents messages ?
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Écrit par : Nati / | 03/05/2012

CHOIX

> à BH : avoir choisi entre la peste et le choléra n'assure aucun avantage moral.
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Écrit par : filpouche / | 03/05/2012

ILS ONT OMIS LES PARADIS FISCAUX

> On pourrait même faire une liste des sujets oubliés. A ce sujet, le CCFD-Terre Solidaire constate que même la question des paradis fiscaux a été oublié comme l'indique ce message posté sur la page Facebook de la campagne "Aidons l'argent":
"Hier soir, l'affrontement entre François Hollande et Nicolas Sarkozy a permis de révéler une chose essentielle : les paradis fiscaux ont disparu... du débat."
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Écrit par : Arnaud Le Bour / | 03/05/2012

OPPOSANTS À HOLLANDE APRÈS AVOIR ETE OPPOSANTS À SARKOZY

> Vous n'avez pas laissé les commentaires ouverts sur votre précédent post (Nystagmus) "L'obsession du fric contre l’obsession du cul".
C'est vraiment ce que j'éprouve: je ne veux pas à avoir à choisir entre deux pauvres: celui qui est en fin de vie et celui qui est au chômage...etc
Aujourd'hui nous sommes les opposants à Nicolas Sarkozy; lundi nous serons ceux de François Hollande.

ND


[ De PP à ND - Je n'ai pas laissé les commentaires ouverts parce que la note est de Nystagmus ! J'invite les commentateurs à lui envoyer directement leurs réactions. ]

réponse au commentaire

Écrit par : Nicolas Dangoisse / | 03/05/2012

UNE CONSCIENCE, TROIS POSSIBILITES

> « Moi, Président, je… » : c’est le « moment fort » que les commentateurs politiques ont préféré. « C’est là que FH a gagné le débat »ai-je entendu sur les ondes. Une tirade interminable, apprise par cœur, avec ces trois mots répétés 16 fois ! Du grand théâtre… FH a gagné le débat, en effet, car il a accompli l’exploit de battre NS sur le terrain de l’égocentrisme et de l’ambition. A confirmer dans les urnes. On verra. En attendant, il y a un vote dimanche. Agitations néfastes : la conscience a besoin de calme et de silence. Avis à la communauté catholique : la conscience est personnelle, pas collective. Et elle prime. Il ya les 13 « éléments de discernement » de la CEF, les 3 « points non négociables » du pape. Tout cela est donné pour éclairer les consciences, non pour les opprimer. Que l’on cesse faire violence aux consciences. Une conscience, trois possibilités. Vive la liberté.
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Écrit par : Guillaume de Prémare / | 03/05/2012

MOINDRE MAL

> Toutes proportions gardées bien sûr, ce serait un petit peu comme dire : plutôt Hitler que Staline, car Hitler lui, au moins, a négocié un concordat avec l'Eglise. Le moindre mal, quoi...
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Écrit par : Feld / | 04/05/2012

> Le vote Hollande fera peut-être moins de mal aux étrangers, c'est déjà ça!
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Écrit par : Wawa / | 04/05/2012

ORGANISATION

> Au niveau technique du débat les chances étaient inégales:
1° Nicolas se trouvait dès le début de débat en position de défensive. Il avait accompli un mandat présidentiel et pouvait donc être attaqué sur son efficacité, ses choix etc Tandis que François n'avait rien à défendre sur ce point.
2° La parole a toujours été donnée en premier à François ce qui lui permettait de développer son projet, tout en attaquant Nicolas qui se trouvait à nouveau en état de défensive. On aurait pu leur donner la parole en premier chacun leur tour, cela aurait été plus équilibré et plus juste. Si ce sont les journalistes qui ont choisi ce mode de fonctionnement, en tant que sociologue de l'organisation je ne les félicite pas. A moins que leur choix ait pris un autre dimension que celui de l'équité? Moi aussi je voterai blanc.
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Écrit par : Maïten Court / | 04/05/2012

à ND

> J'ai beaucoup apprécié aussi le billet de Nystagmus, assez pour en tirer les mêmes conclusions qu'elle et m'abstenir ce dimanche (après une malencontreuse concession à Mélenchon au premier tour que j'ai regrettée 3 min. après la publication des résultats...) mais je ne peux m'empêcher de constater qu'elle demeure malheureusement en-deçà de la triste réalité en opposant l'obsession du fric de la droite et l'obsession du cul de la gauche.
Il me semble en effet que pour ce qui est du cul (et de l'évolution prévisible des positionnements en faveur des "nouvelles moeurs"), la droite se défend bien également ; quant à ce qui touche au fric, que dire de la gauche actuelle qui, acquise à l'idéologie libérale, ne dispose d'aucun moyen véritable de mettre en oeuvre un véritable programme conforme à la "justice sociale" dont elle pense avoir le monopole ?
cf. l'excellent bouquin de JC Michea sur le libéralisme et son double langage (celui de la gauche et du libéralisme politique et culturel ; celui de la droite et du libéralisme économique ; les deux langages étant les produits du même procès à l'oeuvre et tendant nécessairement à se confondre et se porter l'un l'autre. Le faux vrai clivage qui maintient l'illusion du choix en somme...)
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Écrit par : blanche / | 04/05/2012

"SIMONIE PURE ET SIMPLE" ?

> J'éprouve vis-à-vis du vote un grand malaise, comme beaucoup. Celui du témoignage. Comme certains commentateurs ici, et comme vous l'avez dit dans une autre note, comme l'avait déjà dit Léon XIII avant de parler de la démocratie chrétienne en distinguant la signification authentique du terme de son utilisation partisane, je crois que l'enjeu le plus grave qui se joue ici, c'est finalement la catégorisation des catholiques, par eux de l'Eglise, et par là de l'Evangile, dans un parti. C'est même extrêmement dramatique. J'en prends conscience tardivement et dois maintenant définitivement rompre avec cette logique partisane qui m'a fait notamment rejoindre un certain parti politique.
Pour ma part, je ne crois pas que la solution soit dans un vote pour l'opposition. Je crois qu'il faut remonter à la source du problème, qu'est la forme de notre gouvernement.
Je refuse donc de voter, non pas en me désengageant du service du bien commun, mais pour promouvoir un gouvernement démocratique qui entre autres choses, ne sera plus l'occasion d'instrumentaliser la foi chrétienne, pour ne pas dire de la négocier à des fins partisanes. Aujourd'hui l'analyse de la campagne électorale sur les valeurs prioritaires pour les chrétiens, en vue de déterminer pour qui ils voteront, est de la simonie pure et simple.
Si vous voulez, je m'explique sur mon choix ici : http://pneumatis.over-blog.com/article-revolution-104546518.html
Que le Seigneur vous garde et vous bénisse.
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Écrit par : Pneumatis / | 04/05/2012

DE TROP ?

> "Aujourd'hui l'analyse de la campagne électorale sur les valeurs prioritaires pour les chrétiens, en vue de déterminer pour qui ils voteront, est de la simonie pure et simple."
Donc quand la conférence des évêques de France et des évêques en leurs noms propres nous donnent des éléments de discernement c'est de la simonie ?
Ce terme ne serait-il pas de trop ?
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Écrit par : Charles Vaugirard / | 04/05/2012

@ Charles :

> autant que je sache, les évêques de France n'ont pas appelé à voter pour le candidat qui s'est acheté le vote catho. Le simoniaque est celui qui veut s'acheter "l'indulgence" ; c'est celui qui fait de la foi ou des valeurs "non négociables" des valeurs négociables pour quelques suffrages. Pas ceux qui, bien en amont, proposent d'élever les consciences en aidant au discernement.
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Écrit par : Pneumatis / | 04/05/2012

GRAVE

> L'accusation de simonie est grave. On ne peut pas porter un tel jugement...
Les catholiques sont en droit de soutenir tel ou tel candidat, ils sont en droit de militer ou de ne pas militer sans être ensuite accusé de simonie ou de je-ne-sais-quoi.
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Écrit par : Charles Vaugirard / | 04/05/2012

@ Serge Lellouche

> Votre colère est tonique mais passablement injuste à l'égard de certains cathos, car si vous y regardez bien, leur fixation sur les trois points dits "non négociables" : la défense de la vie, le soutien de la famille traditionnelle et la liberté éducative des parents, a une excuse absolutoire: ce sont les seuls domaines ou, compte tenu des traités signés dans le passé, l'entité qui tient lieu de feue la République française a encore un peu de souveraineté. Se demander "quelle société voulons-nous" voire "s'indigner" sans remettre en cause ces entraves est illusoire. Et fort peu de cathos sont prêts à faire le pas.
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Écrit par : Pierre Huet / | 04/05/2012

LE PÈRE EST A GAUCHE

> Pour se détendre et sourire un peu, cette perle lue sur le blog de René Poujol :
- Un commentateur écrit : "S’il est incontestable que les valeurs défendues par Jésus Christ sont de gauche, on ne sait rien sur l’orientation politique de son Père."
- Un autre lui répond : "Je pense que le Père est à gauche, car on sait que le Fils est à la droite du Père…"
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Écrit par : Guillaume de Prémare / | 05/05/2012

IL Y A 4 (ET NON 3) "POINTS NON NEGOCIABLES" !

"Mgr Jean-Pierre Cattenoz sur les points non négociables; ce qui est important c'est qu'il y a quatre points non négociables et qu'on ne peut pas dissocier le quatrième des trois autres. http://www.mariereine.com/affiche.php3?ID=1071&categorie=3
"1- Le premier de ces « principes non négociables » est celui du respect de toute vie humaine, et spécialement celle des plus fragiles d’entre nous. « L’homme est homme de l’utérus au sépulcre », selon les termes de Léon Bloy, et il ne nous appartient pas de porter atteinte à une vie humaine commencée ou à une vie humaine qui touche à son terme ici-bas. ... 2- Le second de ces « principes non négociables » touche à l’éducation et particulièrement à l’éducation sexuelle et affective des jeunes, et à la responsabilité première des parents en cette matière. ... 3- Un troisième « principe non négociable » touche à la réalité humaine du couple et de la famille. ... 4- Enfin, un dernier « principe non négociable » : la crise que nous traversons n’est pas d’abord économique, mais elle touche le cœur même de l’homme et de la société. L’économie est au service de l’homme et non l’inverse. Le droit au travail, le droit à sa juste rémunération, l’accès aux soins, l’accès à la culture relèvent de la justice, mais ils ne trouveront leur juste place dans la société sans une prise de conscience des conséquences de l’individualisme et de l’égoïsme dans le cœur de l’homme. Les racines de notre société sont chrétiennes : toute vie en société est impossible si elle n’est pas fondée sur l’amour. Aujourd’hui encore, cette dimension essentielle de la vie de l’homme demeure indispensable pour construire notre monde.""
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Écrit par : Nicolas Dangoisse / | 05/05/2012

SOUS LOUIS XIV

> Des perles en voulez-vous, en voici une belle, glanée sur un des innombrables site catho où l'on entend déjà avec terreur les chars soviétiques se masser aux frontières, où l'on prépare dans la panique les valises pour la Suisse avant l'avènement imminent de la dictature du prolétariat que nous promet François Hollande, déjà en concertation téléphonique quotidienne avec Léonid Brejnev.
Je cite :
"N'importe quel ouvrier vivant dans un HLM a aujourd'hui un confort supérieur à celui de Louis XIV dans toute sa gloire : il a le chauffage, une variété de nourriture inégalée, l'eau courante, la télévision, la radio, internet. La pauvreté dans le monde ne cesse de reculer. Expliquer que le capitalisme crée de la misère c'est juste débile." Fin de citation.
Imparable ! Ô reviens Croissance, notre Espérance est en Toi...
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Écrit par : Serge Lellouche / | 05/05/2012

> là où c'est comique, c'est que ce c... est forcément en même temps partisan de la restauration de la monarchie modèle Louis XIV, comme ils le sont presque tous dans ce milieu.
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Écrit par : le balp / | 05/05/2012

> à Le Balp - Ne leur demande pas d'être cohérents. C'est pas dans leurs moyens.
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Écrit par : guillemot / | 05/05/2012

PAS QUE DE LA POMME

> Du même avis que Serge et Girolamo. Les cathos de droite fous de rage devant l'arrivée de Hollande seraient plus convaincants si leurs raisons n'étaient pas troubles. Dans leur jus de crâne y a pas que de la pomme : le "droit à la vie" peut-être, mais surtout la haine ancestrale de tout ce qui a l'air "de gauche" de près ou de loin. (vraiment loin d'ailleurs dans le cas de Hollande).
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Écrit par : buena paliza / | 05/05/2012

UNE ISSUE POUR LE CAPITALISME ?

> Paul Jorion sur son blog résume parfaitement l'enjeu politique que tragiquement, les catholiques refusent de voir. J'aurais voulu souligner en gras la dernière phrase de cette citation tant elle traduit le sens de ce fascisme bleu/brun qui irrupte sous nos yeux, jamais mieux révélé que par un bon lapsus de Gérard Longuet
( http://www.dailymotion.com/video/xql48k_gerard-longuet-commet-un-lapsus-nous-au-front-national_news )
Jorion écrit : "La déclaration in fine de François Bayrou ne conclut pas comme on l’entend dire, une longue hésitation, mais tire les conclusions qui s’imposent d’une dérive observée dans l’entre-deux-tours : réélire le président sortant s’assimile désormais à porter à terme le Front national au pouvoir. Ce dernier a su perfectionner à l’extrême l’art de déguiser un loup en agneau, et récupère avec un franc succès tout ce dont il faudrait encore parler quand a été épuisé l’objet que constitue le consommateur, à savoir parler du peuple. Le FN en appelle pour cela au terrain que balisent les définitions par défaut des sociétés humaines : travail, famille, patrie, dans la version française, Kinder, Küche, Kirche, enfants, cuisine, église, dans la version allemande.
Il n’en reste pas moins que sous leurs formes diverses, les régimes totalitaires d’extrême-droite incarnent la forme de violence à laquelle le capitalisme se réduit quand il ne lui reste plus rien à offrir qui provoque la sympathie et qu’il a épuisé les boniments pour tenter de se vendre."
http://www.pauljorion.com/blog/?p=36606.
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Écrit par : Serge Lellouche / | 05/05/2012

VIVEMENT LE SILENCE

> Vivement le silence de l'après campagne électorale!
Je suis fatigué par les tombereaux de bêtises qui ont été accumulés depuis quelques semaines; par les haines partisanes, les excommunications réciproques de laïcs chrétiens sans aucun mandat.
Beaucoup de brouhaha pour rien. J'ai toujours détesté le cirque, et les présidentielles ont été un vaste cirque à l'échelle de la France.
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Écrit par : Blaise Join-Lambert / | 05/05/2012

SAC DE COUCHAGE

> Et encore, BJL, vous n'avez pas l'air d'avoir reçu comme moi une injonction de la Vierge de Pontmain (via Frigide Barjot) à aller avec votre sac de couchage à une veillée d'adoration dans une église pour la réélection de Sarko !!!
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Écrit par : Libuschka / | 05/05/2012

SUR LE POUVOIR

> 9 commentaires après celui que je dédiais à Pierre Lellouche, le pas évoqué n'est toujours pas franchi. Se payer la tête des cathos qui ne font pas les mêmes choix que soi ne vaut pas un minimum de réflexion sur le pouvoir.
Et ne pas oublier, pour prolonger Paul Jorion, d'autres trilogies sous-jacentes aux programmes: les 3 W: Würfel, Weiber, Wein (le jeu, les femmes, le vin) ou les 3 B (boire, bouffer, b...).
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Écrit par : Pierre Huet / | 06/05/2012

AU SERVICE DE QUOI

> Complément sur les craintes de Serge Lellouche: ce qui affame la Grèce, serre les ceintures de l'Italie et le l'Espagne et nous maintenant, ce au service de qui nous nous engageons stupidement de la Côte d'Ivoire à la Lybie en attendant pire, ce ne sont pas les colonels grecs, le MSI, la Ligue du Nord, la Phalange franquiste ou le Front National. Ce sont des économistes et banquiers recyclés en politique ou haute fonction publique internationale. Certains sont même de bons démocrates-chrétiens. Ce qu'il faut craindre, ce sont la finance et la volonté d'hégémonie américaine, qui se recouvrent largement. Ne nous trompons pas de menace. L'épouvantail FN est un excellent écran de fumée pour voiler la vraie.
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Écrit par : Pierre Huet / | 06/05/2012

Pierre,

> n'opposez pas, à travers votre exemple de la Grèce, la menace de l'extrême-droite en Europe (écran de fumée selon vous), à ce qui serait "la vraie" menace, le pouvoir financier.
Faut-il nier la réalité d'une menace sous prétexte de l'existence d'une autre ?
Mon long commentaire initial soulignait précisément que ce qui se joue sous nos yeux, c'est la conjonction de ces deux menaces, qu'il me semble vous ne voulez pas voir. Et je répète à nouveau la dernière phrase du propos de Jorion qui écrit :
"Il n’en reste pas moins que sous leurs formes diverses, les régimes totalitaires d’extrême-droite incarnent la forme de violence à laquelle le capitalisme se réduit quand il ne lui reste plus rien à offrir qui provoque la sympathie et qu’il a épuisé les boniments pour tenter de se vendre."
La démocratie de dérange pas le pouvoir financier tant qu'elle reste la courroie de transmission de ses opérations de séductions. Mais il se trouve que le capitalisme a perdu la bataille de la séduction : il ne se vend plus, et ses sourires séducteurs et charmeurs sont donc sur le point de se transformer en bruit de bottes. Ouvrons les yeux !
Que cela plaise ou non, ça n'est pas se payer la tête des cathos que de faire le constat du double déni dans lequel la majorité d'entre eux s'enfoncent devant ces deux menaces et leur fusion en cours. C'est nommer la réalité pour ce qu'elle est, tout simplement. Et réquisitionner en urgence l'argument de la tolérance pour justifier ce déni, ne m'impressionne pas.
PS : quoiqu'il en soit, je ne vous en veux pas de m'avoir confondu avec Pierre Lellouche :)
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Écrit par : Serge Lellouche / | 06/05/2012

à Serge

> Je ne peux que vous donner raison, vu l'indice qu'on trouve en allant sur http://www.resistance-hellas.blogspot.fr/, qui mène au site de "tribune politique" du parti grec clairement néonazi dont tout le monde parle en ce moment. ("Aube Dorée" : 21 sièges au Parlement d'Athènes depuis hier). Ce site du parti néonazi propose cinq liens internet "européens alliés". Parmi ceux-ci, le "Renouveau français" : groupuscule facho-intégriste français fondé à Versailles. Et si vous cliquez sur le lien donné par Aube dorée, qui mène au site de ce groupuscule français (http://www.renouveaufrancais.com), vous constatez qu'il se présente comme "catholique" et annonce très ouvertement, photo à l'appui, participer aux pèlerinages traditionalistes de Chartres !!! Je cite : " Lors du week-end de Pentecôte se tiendront deux grands pèlerinages catholiques traditionnels : l’un de Paris à Chartres, l’autre de Chartres à Orléans. Dans chacun de ces pèlerinages, il y aura un « chapitre » ami du Renouveau français. Les catholiques proches de notre combat, qui comptent péleriner pour la Pentecôte, sont invités à rejoindre ces groupes de marcheurs où ils trouveront des camarades et un état d’esprit sur mesure."
Dans la même colonne d'infos, un peu plus haut, cette note avec photo : "Le Comité directeur du Renouveau français adresse ses vives félicitations au mouvement nationaliste l’« Aube dorée », qui a fait ce dimanche une entrée fracassante au parlement grec avec 7% des voix. Partenaire du Renouveau français depuis des années, l’Aube dorée a montré qu’un nationalisme sans concession, défiant radicalement le Système politico-mediatique, pouvait, à force de travail, obtenir des résultats concrets et prometteurs. Une délégation de l’Aube dorée sera présente à Paris cette fin de semaine et rencontrera les responsables du RF."
La boucle est bouclée : preuve des métastases extrémistes dans le milieu catho tradi. Est-ce que ça va continuer longtemps comme ça ?
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Écrit par : Yvon Billot / | 07/05/2012

@ Serge Lellouche

> Pardon pour le lapsus, et non la confusion! Pour en sourire, naguère, sur Radio Notre-Dame on a servi un beau "Père Bruno Gollnisch" au directeur de l'Oeuvre d'Orient.
Pour le reste, il faut constater que nous avons une divergence de perception assez fondamentale. Voir dans les mouvements patriotiques, nationaliste voire fascistes la forme violente du capitalisme actuel c'est à dire répéter la vieille analyse d'avant guerre est inactuel, les puissances d'argent n'étant plus des industriels fixé dans une terre, une nation. Le propre du capitalisme libéral-libertaire d'aujourd'hui est précisément de tendre à l'indifférenciation la plus totale des êtres humains, il faut donc redouter une évolution vers un système à deux niveaux: hyperfluidité du monde de l'argent, totalitarisme administratif et culturel visant à uniformiser les goûts, les pensées et modes de vies des foules.
Pendant qu'on nous agite le FN (alors que Marine LP a fait nettement moins que Jean-Marie LP + Bruno Mégret en 2002 !soyons sérieux.) il se met en place un instrument de maintient de l'ordre parfaitement conforme aux "valeurs démocratiques" .
http://www.lepoint.fr/actualites-monde/2007-01-17/une-euro-gendarmerie/924/0/19631
Au fait, ou sont les Grandes Consciences?
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Écrit par : Pierre Huet / | 07/05/2012

DESINTOXICATION URGENTE

> Rien n'est simple: plutôt que de s'en prendre aux lampistes qui votent mal, il faut désintoxiquer les élites catholiques de la mentalité progressiste (au sens étymologique de foi dans le Progrès)
Tenez, je viens de lire:
"L’Europe a besoin de retrouver une croissance véritable"
Mgr Bernard Podvin, site La Croix de ce jour.
Et cela vient de loin. Voici une rare pépite de pensée catholique: "Ce n'est que par la force nucléaire que nous pourrons corriger le cours des fleuves, assainir les marécages, faire couler le pétrole, ouvrir la forêt vierge, agir comme des demi-dieux. Nous nous souviendrons alors de la mystique du développement et avec la Bible nous dirons que Dieu a placé l'homme un peu au dessous des Anges."
Dom Helder Camara "La révolution dans la paix" recueil de textes traduits par Conrad Detrez Le Seuil 1970, page 123.
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Écrit par : Pierre Huet / | 07/05/2012

BOTTES ET MASQUES

> Au loin, des bruits de botte et déjà ici chez les démocrates-chrétiens, des bruits de masques qui tombent...
Madame Christine Boutin : "Je m'installe dans cet héritage de Robert Schuman (...)avec toute cette dimension de valeurs humanistes, chrétiennes, européennes, sociales. Nous défendons la dignité de la personne de le conception à la mort naturelle, avec ce tropisme particulier qui est l'attention aux plus fragiles(...)Notre positionnement, il est à droite, il est clairement à droite. Et pour être tout à fait clair, dans le cadre des élections législatives, bien sûr se pose la question de savoir quel est notre positionnement vis à vis du Front National. Et bien pour nous la réponse est très simple : dans le cadre d'un duel PS/FN pour un deuxième tour, nous disons à nos électeurs de faire jouer leur conscience. Or la conscience devrait les diriger très directement dans un choix clair, qui est celui de la droite."
http://www.libertepolitique.com/L-information/Liberte-politique-TV/Legislatives-2012-les-valeurs-d-une-nouvelle-opposition-de-droite
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Écrit par : Serge Lellouche / | 21/05/2012

à Serge Lellouche :

> A lire également : certains des commentaires sous la vidéo en question. Eclairant. En substance : bravo Christine, tu renoues avec les intuitions qui étaient les nôtres, lorsque nous avons créé le FN en 72...

Allez évangéliser après ça ! B...de m...
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Écrit par : Feld / | 21/05/2012

DESOPILANTE

> La citation de Christine Boutin donnée par Serge Lellouche est désopilante: grand écart entre Schumann et Le Pen, il faut quand même une grande souplesse.
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Écrit par : Pierre Huet / | 22/05/2012

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