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04/04/2012

Mgr Hippolyte Simon rive son clou à l'imposteur de FR 3

fr3,cathophobie,sous-culture journalistique

Après le paquet d'âneries de lundi soir :

http://clermont.catholique.fr/decouvrir-le-diocese/notre-archeveque/editos-homelies-et-interviews-de-mgr-simon-2012/une-parfaite-lecon-de-desinformation-selon-france-3.htm

Commentaires

LA REPONSE DE G. SOLARI

> Mgr Simon suggère de débattre du contenu de l'émission avec son auteur (Patrick Benquet), mais un débat a déjà eu lieu entre ce dernier et Gregory Solari vendredi dernier:
http://radionotredame.net/player/http://radionotredame.net/wp-content/uploads/podcasts/la-voix-est-libre/la-voix-est-libre-30-03-2012.mp3
Solari n'est pas aussi incisif dans son ton que Mgr Simon. Il considère d'ailleurs que les autorités de l'Église ne sont pas assez fermes envers l'abbé Laguérie. Il fait surtout remarquer à la fin que bien des conciles ont pris beaucoup de temps avant d'apporter des fruits. Celui de Nicée qui devait régler l'hérésie arienne a vu celle-ci prendre de l'ampleur pendant 80 ans avant de retomber. Les premiers séminaires demandés par le Concile de Trente ont ouvert leur porte une cinquantaine d'années après la fin de celui-ci.
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Écrit par : François S. / | 05/04/2012

@ François S.

> Le ton de Gregory Solari était certes moins incisif, mais la critique de l'émission était très sévère sur le fond, et malgré la politesse indispensable dans ce débat, il était clair que que le "documentaire" ne colportait que des clichés, obsolètes de plus.
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Écrit par : Pierre Huet / | 05/04/2012

ILLOGIQUE ?

> Je n'ai pas vu ce documentaire et je n'ai fait que lire la réaction de Mgr Simon. Il me semble un peu trop facile de nier en bloc l'accueil plus que favorable que certaines communautés traditionalistes ont trouvé à Rome et la facilité avec laquelle on les a réintégrées dans la communion de l’Église catholique souvent sans contre-partie véritable. Il semble quelque part illogique de célébrer l'anniversaire du Concile et de faire de la liturgie de saint Pie V un droit pour tout fidèle qui la demande... Cela signifie dans les faits une relativisation et une mise en doute du bien fondé de cette réforme liturgique. D'ailleurs il suffit de lire les écrits du cardinal Ratzinger sur la liturgie pour constater qu'il ne s'est pas limité à dénoncer les abus liturgiques mais qu'il a aussi clairement affirmé sa préférence pour la célébration "dos au peuple", en latin et pour la communion reçue sur la langue. Pratique qu'il a imposée lors des cérémonies pontificales. Les traditionalistes ne s'y sont pas trompés et ont perçu un encouragement à préférer le rite ancien. Il n'y a que très peu de réciprocité dans ces relations entre l'Eglise et les traditionalistes sur les grandes intuitions de Vatican II comme par exemple l'abandon du schéma de chrétienté pour régir les relations Eglise-monde. On demande à l'Eglise de remettre à l'honneur le rite ancien mais les traditionalistes pratiquent le rite extraordinaire de manière ordinaire... c'est-à-dire que la plupart d'entre eux refuseront de participer à une messe célébrée selon le rite ordinaire. Ce qui fait que pour ces communautés le rite extraordinaire est en fait le rite ordinaire. Cela ressemble dans un autre domaine aux célébrations privées des communautés du Chemin Néocatéchuménal qui se sont fait leurs propres versions du rite ordinaire. Et qui ne participent que très peu à la messe paroissiale du dimanche. Je plains les curés qui ont une communauté extraordinaire et l'autre ordinaire dans une même paroisse. Comment avoir une pastorale commune si nous prions chacun de notre côté sans jamais nous rencontrer autour de l'autel? C'est une question essentielle. Le rite n'est pas qu'un rite, il ouvre à toute la vie de l'Eglise ou il nous en coupe.
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Écrit par : Culat Robert / | 05/04/2012

ANTI-INTELLECTUALISME ESTOMAQUANT

> Dans ce débat avec Gregory Solari, on ne pouvait qu'être estomaqué par l'anti-intellectualisme de Patrick Benquet : anti-intellectualisme qui lui permettait d'interpréter à sa convenance (et selon des critères subjectifs) ce que fut vraiment le Concile.
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Écrit par : Blaise Join-Lambert / | 05/04/2012

@ Robert Culat

> Il faut plutôt se réjouir que Benoît XVI ait pris cette mesure qui est aussi, et peut-être surtout en élément d'apaisement, de dédramatisation. Quelle que soit la préférence qu'on peut avoir, qui relève pour nous autres paroissiens de facteurs esthétiques ou émotionnels plus que théologiques, on ne peut que s'étonner de l'interdiction soudaine, en 1970 je crois, de ce qui était la norme juste avant. La contestation intégriste avait aussi d'autres motifs mais elle a trouvé beaucoup de combustible et d'audience dans cette question!
Quant au facteur de division dans la pastorale, on a vu depuis quarante ans bien des querelles dans les paroisses et pour bien d'autres motifs.
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Écrit par : Pierre Huet / | 06/04/2012

DE BOUT EN BOUT

> J'ai vu ce "documentaire" pour ma part. Pas une seule phrase honnête, de la désinformation de bout en bout. On peut ne pas aimer la mouvance "tradi", mais commencer l'émission par un plan sur la procession du pèlerinage de Chartres avec une musique sinistre... C'est juste insultant et induit une image totalement fausse de cet événement annuel.
De plus, on fait dire au Concile tout ce qu'il n'a pas dit. Et en particulier sur la liturgie : il n'a jamais demandé qu'on célèbre "face au peuple", et de plus, "dos aux fidèles" ne veut rien dire : on célèbre face à Dieu, face à l'Orient, d'où vient le Soleil Levant, le Christ. Il n'a jamais demandé l'abandon du latin, au contraire : il a demandé qu'on apprenne mieux le latin dans les séminaires, et a précisé que l'on pourra utiliser plus largement la langue du peuple (pas "exclusivement"). etc.
Je ne suis pas "tradi" moi-même, et je considère que Mgr Lefebvre a commis le grave péché de manquer d'Espérance dans le fait de croire que l’Église était soutenue par le Saint Esprit.
Mais franchement, après l'émission, je me dit que si c'était cela l'ambiance après le Concile, avec autant d'intransigeance progressiste (tiens, le mot n'est jamais utilisé dans l'émission : on oppose les bons "réformateurs" aux méchants "conservateurs" et autres "traditionalistes"), autant de n'importe quoi dans les liturgies, il est bien possible que j'aurais viré chez les lefebvristes à l'époque (je n'ai pas 30 ans). Cela n'est que mon sentiment personnel juste après le visionnage de l'émission.
Mais sur un plan plus objectif, toutes les affirmations sont des demi-vérités qui permettent de faire dire n'importe quoi au Concile (ah, le fameux "esprit du Concile" !). Il faut revenir aux textes du Concile, lus et interprétés dans toute la grande tradition de l’Église (qui ne commence ni en 1962, ni en 1570).
Merci aux évêques d'avoir dit clairement ce qu'ils en pensaient !
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Écrit par : Pema / | 06/04/2012

@ Pema

Cher ami, votre commentaire me touche beaucoup, car il ne ravive que trop bien le souvenir du désastre que nous avons vécu dans les années 70, lorsque tant de catholiques (et pas que des laïcs) ont confondu esprit du Concile et esprit de mai 68. C'est à cause de cela que le schisme lefévriste et d'autres contestations ont pu cristalliser et s'installer dans la durée.
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Écrit par : Pierre Huet / | 07/04/2012

A TOUS

> La division dans l’Eglise est comme la division dans les familles. Avec le temps, l’habitude s’installe et procure aux uns et aux autres un certain confort parce que la conscience s’exonère d’un certain nombre d’obligations. Mais au fond du cœur demeure tapie la colère ; et derrière le masque de la colère demeure sans repos un cœur malade qui n’aspire qu’à la guérison. Entendrons-nous le cœur transpercé de Jésus qui crie « miséricorde ! » ? Les comprendre tous, les aimer tous, pardonner à tous, c’est le seul chemin, Jésus. Par ses blessures nous sommes guéris ; par sa résurrection nous recevons la vie en abondance.
Il est vraiment ressuscité ! Joyeuses Pâques à tous.

Guillaume
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Écrit par : Guillaume de Prémare / | 09/04/2012

Guillaume,

> la fausse unité dans l'Eglise (et dans la société!), c'est comme dans ces sinistres repas de famille conviviaux, où chacun est tenu de jouer le rôle qui lui est attribué, qu'il le veuille ou non, au service de la légende familiale imposée. Gardez vos larmes, ravalez votre colère, et jetez le voile sur ces blessures profondes, issues des actes manqués de l'inconscient familial refoulé. Mais préservez propres les apparences, et soyez les gardiens fidèles des convenances que l'on vous a apprises.
En chacune de ces familles, il y en a toujours un, plus que les autres, qui a été béni par la grâce d'une fêlure intime, à travers laquelle surgit toujours, à un moment ou à un autre de sa vie, l'incomparable force de la Résurrection, qui le libère de son esclavage à la comédie familiale, et ravive sa liberté d'être à lui-même.
En Eglise comme ailleurs, ne confondons pas l'épée salvatrice car séparatrice du Seigneur, de la paix de pacotille du démon, masquant les vraies divisions à l'oeuvre. Partout, les chemins du vrai pardon et de la vrai paix rendus possibles, s'ouvrent quand sautent les barrages.
Joyeuses Pâques à tous, et en particulier aux vivants poseurs d'explosifs.
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Écrit par : Serge Lellouche / | 09/04/2012

@ Robert Culat,

N'hésitez pas à éclairer le pape, il a visiblement besoin de vous car apparemment il ne sait pas ce qu'il fait. Serait-il assez catholique ? On dirait qu'il ne connaît pas Vatican II. Ce doit être un manque de recul … puisqu'il y était.
-"Il semble quelque part illogique de célébrer l'anniversaire du Concile et de faire de la liturgie de saint Pie V un droit pour tout fidèle qui la demande... Cela signifie dans les faits une relativisation et une mise en doute du bien fondé de cette réforme liturgique. "
Sauf que Vatican II n'a jamais dit de supprimer un rite pour un autre.
Il est donc illogique de de permettre un rite et de célébrer Vatican II qui parle de liberté religieuse ? Vatican II a effacé le passé ? Vatican II est une rupture et non une avancée ?
Il faudrait supprimer les rites maronite ? zairois ? melkite ? syro malabare ? copte catholique ? Pour n'en pratiquer qu'un ? (le nôtre, ben voyons)
-"On demande à l'Eglise de remettre à l'honneur le rite ancien mais les traditionalistes pratiquent le rite extraordinaire de manière ordinaire... c'est-à-dire que la plupart d'entre eux refuseront de participer à une messe célébrée selon le rite ordinaire. " : Quand ça arrive c'est aussi regrettable que quand ça arrive en sens inverse. Et vous au fait, que faites-vous dans ce cas- là ?
-"Ce qui fait que pour ces communautés le rite extraordinaire est en fait le rite ordinaire." : Exact et c'est ce qui est arrivé avec le rite ordinaire qui à l'origine était prévu pour être extraordinaire.L'Eglise est vivante.
-"Je plains les curés qui ont une communauté extraordinaire et l'autre ordinaire dans une même paroisse." C'est vrai. Quand tout le monde est comme soi c'est tellement plus facile. Mais les gens sont différents. Le "tabula rasa" des rites, l'aseptisation de l'Eglise, la rationalisation des esprits des fidèles, le taylorisme des paroissiens ça n'existe pas.
Si vous voulez des gens merveilleux, tous beaux, intelligents patients, etc il ne faut pas être curé de paroisse mais employé de Disneyland. Il y a même des petits lapins qui ont une montre gousset et qui parlent.
-"Comment avoir une pastorale commune si nous prions chacun de notre côté sans jamais nous rencontrer autour de l'autel?" vous en parlez comme si vous n'alliez jamais à une messe dans l'autre rite ??
-"C'est une question essentielle. Le rite n'est pas qu'un rite, il ouvre à toute la vie de l'Eglise ou il nous en coupe" Eh bien voilà la vraie question ! La question n'est pas de rendre les gens tous semblables mais qu'on les reconnaissent au fait qu'ils s'aiment et donc qu'ils se connaissent. Il faut qu'ils se rencontrent. Pourquoi serait-ce plus difficile dans une même paroisse que dans des églises séparées, justement ?
Il ne faut pas être naïf mais il ne faut pas manquer d'Espérance non plus. Être catholique c'est être attaché à Vatican II et à ce qui l'a amené.
Les "intégristes du passé" croient que l'Eglise s'arrête en 1965, les "intégristes de Vatican II" croient qu'elle est née en 1965.
Dans le deux cas, ils ne savent ni ce qu'est Vatican II, ni ce qu'est le passé qui en a accouché. On ne PEUT PAS aimer l'un et pas l'autre.
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Écrit par : zorglub / | 16/04/2012

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