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29/02/2012

Doctrine sociale catholique : les 20 propositions du Ceras "pour réformer le capitalisme"

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Voir les vidéos des 20 propositions (et lire le livre de Gaël Giraud, jésuite, et Cécile Renouard, assomptionniste) :




20 clics :

 

1. Faire de la fonction sociale de l’entreprise une priorité stratégique : inciter et contraindre


2. Organiser la société commerciale à partir du projet d’entreprise plutôt qu’à partir du profit


3. Pour un contrôle indépendant, financier et extra-financier, des entreprises


4. Intégrer les impacts environnementaux et sociaux des entreprises dans l’analyse financière et dans l’investissement


5. Valoriser le salariat pour redonner sens à l’entreprise


6. Pour une formation, initiale et continue, à l’éthique


7. Climat : vers une économie européenne à faible intensité carbone


8. Pour un financement volontariste de la transition énergétique


9. Restaurer la fonction première des marchés à terme de matières premières


10. Pour une finance au service de l’économie


11. Mettre fin à certaines dérives des marchés financiers


12. Réguler les fonds de pension pour sauver les retraités européens


13. Désamorcer la guerre numérique et accélérer l’innovation utile


14. Pour une comptabilité sociétale et environnementale


15. Pour une fiscalité déterritorialisée des multinationales


16. Vers des outils de mesure de l’optimisation fiscale


17. Instaurer des taxes globales


18. Pour une taxe européenne, écologique et sociale


19. Réformer la BCE pour sauver la zone euro


20. Pour une économie verte, équitable et pluraliste

 

 

En 2008, au début de la crise, un groupe d’économistes, de cadres, de praticiens des marchés financiers se réunit autour de Gaël Giraud (économiste au Ceras) et Cécile Renouard pour repenser notre système économique et financier : ils publient 20 propositions pour réformer le capitalisme. En 2012, ils remettent leur programme de réformes en chantier avec une nouvelle édition des 20 propositions, en livre de poche.

 

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<<   En décembre 2008, les auteurs de cet ouvrage s’étaient réunis pour proposer un vaste programme de réformes. Qui sont-ils ? Des praticiens des marchés financiers, des cadres dirigeants d’entreprise, des économistes, des philosophes, des mathématiciens, des ingénieurs…

Depuis lors, le “plus jamais ça” du G20 s’est mué en reprise du business as usual. Trois ans plus tard, la récession gagne, la zone euro est en danger, les finances publiques asphyxiées, le secteur bancaire en faillite…Pendant que les banques sont recapitalisées aux frais du contribuable, l’économie réelle est sacrifiée sur les autels de la finance dérégulée et de l’austérité budgétaire.

Aussi ont-ils remis en chantier leur programme de réformes.

De la transition énergétique et écologique au statut juridique de l’entreprise, de la titrisation au mandat de la Banque centrale européenne, du social business à la formation à l’éthique, des marchés de matières premières au droit des brevets, des prix de transfert à l’investissement socialement responsable, ce livre trace un chemin à la fois cohérent, audacieux et réaliste. L’enjeu est de taille : voulons-nous construire une société sobre, définanciarisée et solidaire ?  >>


Né en 1970, Gaël Giraud est jésuite. Ancien élève de l’ENS-Ulm, docteur en mathématiques et diplômé de l’ENSAE, il est chercheur au CNRS et membre de l’École d’économie de Paris. Il est l’auteur de La Théorie des jeux (« Champs-Flammarion », 3e édition, 2009).

Née en 1968, Cécile Renouard est religieuse de l’Assomption. De formation commerciale (ESSEC) et philosophique (doctorat de l’EHESS), elle enseigne l’éthique sociale au Centre Sèvres et à l’École des Mines de Paris et dirige un programme de recherche à l’Essec. Elle a signé deux essais, La Responsabilité éthique des multinationales (PUF, 2007) et Un monde possible (Seuil, 2008).

Avec la collaboration de Henri Afman, Frédéric Baule, Max de Chantérac, Aurèle Giraud-Stutz, Alain Grandjean, Dominique Guégan, Daniel Hurstel, Rémi Léger, Laurence Loubières et Odilon Maucour.


Commentaires

CAPITALISME ?

> Très intéressant. Mais peut-on encore appeler "capitalisme" un modèle dans lequel l'argent serait orienté par une volonté extérieure au profit ? A cette idée les catho-libéraux doivent se rouler par terre en criant au bolchevisme.
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Écrit par : Ned / | 29/02/2012

ENFIN

> Enfin quelque chose qui répond loyalement et audacieusement à l'appel de 'Centesimus Annus' et de 'Caritas in Veritate'.
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Écrit par : girolamo / | 29/02/2012

EMMANUEL FABER N''A PLUS QU'À SIGNER

> Vous annoncez la prestation prochaine du patron chrétien Emmanuel Faber, vice-président de Danone, aux conférences de Carême de Notre-Dame de Paris, aux côtés de Cécile Renouard, précisément, co-auteure de ces vingt propositions. Emmanuel Faber (qui vient de publier « Chemins de traverse. Vivre l’économie autrement »), reconnaît lui-même ne pas être toujours très à l’aise dans ses baskets quant à sa relation à la finance et l’économie (ne serait-ce qu’à cause de son propre « salaire »). Eh bien, la rencontre à Notre-Dame de Paris avec sœur Cécile est toute providentielle, car il me semble que la réponse à bon nombre des interrogations du vice-président de Danone sont dans ces vingt propositions. Il n’y a plus qu’à les signer – si ce n’est déjà fait.
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Écrit par : Denis / | 29/02/2012

QUE DAIR FRAIS !

> Et à voir, très bientôt sur le site du mouvement, la vidéo de l'entretien passionnant que Gaël Giraud a accordé aux chrétiens indignés.
Un économiste jésuite, qui travaille à questionner intellectuellement les mécanismes économiques à la lumière des évangiles, c'est une perle rare. Que d'air frais !
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Écrit par : Serge Lellouche / | 29/02/2012

SUR LE SITE

> Petit complément : à voir également très bientôt sur le même site des chrétiens indignés, les deux entretiens filmés, tout aussi passionnants, avec PP et Jacques de Guillebon...
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Écrit par : Serge Lellouche / | 29/02/2012

LE MOTEUR

> Oui, c'est intéressant et gentil, mais passe à côté du moteur de l'emballement financier actuel:
la combinaison du libre-échange absolu et d'un faramineux déséquilibre des taux de change.
Exemple entre mille: le problème de l'agriculture productiviste: comment le résoudre tant que les Beaucerons seront en concurrence directe avec le Kazakhstan ou l'Argentine?
Autant faire la respiration artificielle à un électrocuté sans le retirer du câble électrique.
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Écrit par : Pierre Huet / | 29/02/2012

OUI MAIS

> à P. Huet - Vous avez raison sur le fond, mais les analyses de Gaël Giraud c'est mieux que "gentil". C'est solide. Et courageux, dans un petit milieu catho français qui a été dominé depuis 1982 jusqu'à hier par le conformisme libéral le plus pesant.
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Écrit par : louis rossel / | 29/02/2012

@ louis rossel

> Certaines analyses de Gaël Giraud sont courageuses mais dans ce que j'ai déja lu de lui cette question est éludée comme j'ai l'impression qu'elle l'est par la majorité de l'élite catholique. D'ou mon mouvement d'humeur ironique! D'ailleurs, il en sont à "Réformer la BCE pour sauver la zone euro" bref, sauver l'instrument de pouvoir du capitalisme.
Au fait, vous entendez beaucoup parler chez nous, cathos, de la mise en place du Mécanisme de Stabilité Européen, véritable coup d'état mettant les finances publiques sous tutelle d'un organisme purement financier ? Eh non! C'est ahurissant quand même.
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Écrit par : Pierre Huet / | 29/02/2012

L'EVOLUTION

> à PH - Sur les progrès actuels de l'esprit catho : ne voyons pas seulement la moitié vide du verre. Centrons-nous sur l'essentiel : la prise de conscience de la tyrannie néolibérale. Si l'on compare (de ce point de vue) le jésuite Gaël Giraud au caduc friedmanien Naudet, on mesure la différence de générations et l'évolution des esprits dans le bon sens.
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Écrit par : PP / | 01/03/2012

@ Pierre Huet

> L'obsession ou la fixation nationaliste est mauvaise conseillère, cher Pierre, et elle n'est pas recevable pour un catholique. Les institutions européennes dans leur forme et fonctionnement actuels doivent être radicalement remises en question en tant que presque totalement subordonnées aux intérêts à court terme de l'oligarchie globalisée, à laquelle appartiennent d'ailleurs la plupart de ses dirigeants. Mais cela n'épuise pas l'intérêt, voire la nécessité, de la construction européenne, et d'un niveau de pouvoir approprié à un échelon régional (continental), au service du bien commun, et donc dans le respect de la subsidiarité.
On peut en dire tout autant de la subversion des Etats-Nations au service de la même élite financiarisée (voir le fil "Des salariés et clients de groupes privés..."). Si on y applique les mêmes recettes que celles que vous préconisez vis-à-vis de l'UE devant votre juste analyse de sa subversion, il faudrait logiquement que la Corse, le Pays basque, la Bretagne, voire la Bourgogne et la Provence, etc. fassent immédiatement sécession de la France...
On pourrait en dire autant au niveau mondial. Ce "pouvoir mondial" existe déjà, c'est celui de l'hyper-classe globalisée. Tout l'enjeu consiste à créer - comme nous y invite régulièrement le Saint-Père - en lieu et place de cette autorité de fait toxique et illégitime, une autorité mondiale qui soit réellement au service du bien commun mondial. S'il est absurde que l'UE ou une ONU réformée légifèrent sur la taille des oeufs ou les moments pendant lesquels il est permis de tondre sa pelouse, il est des questions qui seront le plus utilement traitées (fût-ce partiellement) à un niveau régional ou mondial (ex. les pollutions, les flux migratoires, le crime organisé transnational, l'imposition des multinationales, etc.)
Inversement, il est également légitime de décentraliser certaines politiques à un niveau local.
Absolutiser "par principe" le niveau de pouvoir national ou en faire le terminus a quo et ad quem de toute construction politique devrait être laissé aux fidèles du credo nationaliste.
L'Etat, comme l'UE et tout autre niveau de pouvoir approprié doivent être réformés de fond en comble, et mis au service du bien commun au lieu de fonctionner "cul par dessus tête" comme c'est le cas actuellement.
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Écrit par : J. Warren / | 01/03/2012

@ J. Warren (et aussi à PP et à d'autres aussi).

Nous arrivons à un débat de fond.
Que contestons-nous? la domination de l'argent, par le moyen du "métacapitalisme" actuelle force révolutionnaire omnipresente, totalitaire, qui subverti le politique, l'économie l'écologie etc,
Qu'est-ce qui peut s'opposer à ce rouleau compresseur? un pouvoir politique.
Ou réside le pouvoir politique REEL en 2012? dans les Etats et en particulier dans les états-nations, comme le France ou la force du politique s'appuie sur la conscience d'une histoire et d'un devenir commun.
Qu'est-ce qui, au contraire détruit le politique ? Les organes tels que l'Union Européenne instaurant des processus "techniques" imposant aux personnes et aux communautés humaine des règlements tatillons mais permettant le libre-échange sans frein et un monétarisme qui profite au système financier et qui, combiné avec le dogme du libre-échange, étrangle les autres.
Ces organes sont-ils réformables? c'est peu vraisemblable car ils sont PAR NATURE libéraux (lisez les traités!).
Que faut-il donc en faire? Je vous laisse conclure.
C'est pourquoi je déplore absolument que ces questions soient dans un angle mort du champ visuel de l'indignation chrétienne.
Cela ne veut pas dire qu'il ne faille pas des coopérations européennes et mondiales, mais on ne peut les construire qu'en se libérant d'abord du règne actuelle de la finance DONC en mettant à bas ses outils de pouvoir.
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Écrit par : Pierre Huet / | 01/03/2012

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