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29/02/2012

Des salariés et des clients de groupes privés, "fliqués" grâce aux fichiers de la police nationale ?

management,drh,néolibéralisme




La presse parisienne révèle un accord (depuis 2003) entre Ikea France et une société de sécurité ayant accès à ces fichiers :


 


Une centaine de mails entre le patron de la société Sûreté international et le « directeur du risque » d'Ikea France  prouveraient la fourniture de renseignements provenant du système de traitement des infractions constatées (STIC) ou de celui des cartes grises. Ces renseignements illégaux visaient des salariés et des clients en litige avec Ikea.

Des délégués syndicaux Ikea du Val-d'Oise, de Seine-Saint-Denis et du Val-de-Marne vont porter plainte contre X "pour utilisation frauduleuse de données personnelles". Ils vont aussi créer une "association de défense" des victimes du système d'espionnage présumé.

À France  Info, un ex-officier de police (révoqué pour avoir dénoncé l'utilisation des fichiers STIC par des firmes privées) déclare :"D'autres groupes, français ou étrangers, puisent abondamment leurs informations dans le fichier STIC… La plupart du temps, pour les grosses entreprises, ça servait surtout les DRH pour voir quelle était la 'fiabilité' – entre guillemets – des employés."

 

Commentaires

> Bienvenue dans le monde de l'hypersurveillance que décrit Attali dans "Une brève histoire de l'avenir"...
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Écrit par : Charles Vaugirard / | 01/03/2012

LE SCANDALE

> Le scandale est la symbiose de la police nationale avec le privé via les "sociétés de sécurité", ces organisations qui métastasent partout en Occident, allant jusqu'à se substituer aux armées (exemple en Irak). Stade suprême du capitalisme ! Comment les "libéraux conservateurs" ne voient-ils pas cela au lieu de s'acharner à croire que leur bleu-blanc-rouge (mité) est compatible avec le système économique ?
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Écrit par : louis rossel / | 01/03/2012

L'ETAT AU SERVICE DE L'OLIGARCHIE

> Une illustration supplémentaire du fait que - loin d'avoir "disparu" -, l'Etat et son administration - dirigés par les pantins des "partis de gouvernements" et une haute fonction "publique" qui n'aspire qu'à être cooptée au sein des "1%" - sont toujours davantage directement mis au service de l'oligarchie.
Ce 'paradigme' étale chaque jour davantage sous nos yeux ses innombrables manifestations:
sous forme de "redistribution inversée" (la charge de la dette, désormais premier poste de dépense dans le budget, ou à deux doigts de le devenir, profitant à ceux-là même qui sont à l'origine de la crise de la recette fiscale );

selon la cour des comptes, des niches fiscales "totalement inefficaces, ou peu efficaces" - bénéficiant essentiellement aux plus fortunés -, qui représentent 50 milliards d'€ de manque à gagner, plus que l'impôt sur le revenu, environ un tiers du déficit budgétaire...

une fiscalité dont tout le poids repose presque exclusivement sur les classes moyennes supérieures, moyennes et populaires, ne mettant que très marginalement les "très riches" à contribution;

et au niveau de l'impôt sur les sociétés, un mécanisme identique, le poids de l'impôt reposant exclusivement sur les PME qui n'ont pas la possibilité - comme les sociétés cotées - de déclarer leurs profits dans les paradis fiscaux, et leurs pertes en Europe (en 2011, sur 86 milliards d'€ de bénéfice, les sociétés du CAC 40 ont généreusement payé en France 4 milliards d'€ d'impôts sur les sociétés... Moins de 1% de leur chiffre d'affaire);

une éducation "nationale" qui semble notamment avoir pour objectif de reproduire et approfondir la fracture sociale: toujours plus d' "écoles poubelles" ou qui ont vocation à le devenir rapidement sous l'effet notamment des coups de boutoir de la RGPP, et quelques établissements d'élite maintenant un cadre professoral et des moyens privilégiés;

une législation du travail qui favorise - voire encourage - les emplois précaires (25% des salariés français gagnent en moyenne un peu plus de 300€/mois);

Egalement tout ce qui est susceptible de "flexibiliser" toujours davantage les salariés, et mécaniquement, rendre le partage de la valeur ajoutée entre travail et capital toujours plus défavorable au premier (dans les pays de l'OCDE, si la clé de répartition de la fin des années 1970 avait été maintenue, ce sont 35 000 milliards d'€ (!) qui auraient entretemps été distribués aux salariés, et seraient ainsi restés pour l'essentiel dans les circuits de l'économie réelle, au lieu d'aller gonfler les bulles spéculatives de la finance-casino);

des agences "sanitaires" dont l'échelon supérieur vient généralement des entreprises de l'agro-alimentaire même dont ils seraient supposés "contrôler" la non-toxicité des produits, et retournent ensuite invariablement y pantoufler une fois leur "mission" accomplie;

Et plus de 90% des travaux publics en France qui reviendraient à trois sociétés seulement, dont Eiffage et Veolia, sous forme de PPP...; On pourrait poursuivre cette liste presque à l'infini.
Et maintenant, ce qu'il reste d'une police qui n'est même plus en mesure d'assurer l'ordre public - décimée qu'elle est à coups de tronçonneuse par la RGPP -, se retrouve par contre directement aux ordres des ploutocrates, pour les aider à "fliquer" leurs employés que le "nouveau management" et la "corporate governance" a transformé en autant de futurs kleenex usagés (il est d'autant plus important de disposer de "dossiers" sur chacun, cela peut toujours servir...)
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Écrit par : J. Warren / | 01/03/2012

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