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25/02/2012

L'esprit du Carême catholique

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...est le contraire de l'individualisme :


 

Voulant snober les « chrétiens indignés », quelqu'un a cru pouvoir écrire : « Plutôt que de s'en prendre à l'économie, ils feraient mieux de s'en prendre à leurs péchés personnels ». Cette antithèse est une erreur contre l'esprit catholique – qui ne sépare pas la conscience individuelle et la conscience sociale ! C'est ce que disent les lectures de ce samedi après les Cendres :

 

Isaïe 1, 16-18 (lecture des laudes)

<< Apprenez à faire le bien : recherchez la justice, mettez au pas l'oppresseur, faites droit à l'orphelin, prenez la défense de la veuve. Venez donc et discutons, dit le Seigneur. Si vos péchés sont comme l'écarlate, ils deviendront comme la neige. S'ils sont rouges comme le vermillon, ils deviendront blancs comme la laine. >>

 

Isaïe 58, 1-9 (première lecture de la messe)

<<   Courber la tête comme un roseau, coucher sur le sac et la cendre, appelles-tu cela un jeûne, un jour bien accueillli par le Seigneur ? Quel est donc le jeûne qui me plaît ? N'est-ce pas faire tomber les chaînes injustes, délier les attaches du joug, rendre la liberté aux opprimés, briser tous les jougs ? N'est-ce pas partager ton pain avec celui qui a faim, recueillir chez toi le malheureux sans abri, couvrir celui que tu verras sans vêtement, ne pas te dérober à ton semblable ? Alors ta lumière jaillira comme l'aurore, et tes forces reviendront rapidement. Ta justice marchera devant toi, et la gloire du Seigneur t'accompagnera. Alors, si tu appelles, le Seigneur répondra ; si tu cries, il dira : Me voici. >>

 

 

Bien entendu le devoir social ne remplace pas l'examen de conscience personnel ni l'ascèse. Mieux : il en fait partie, puisque l'esprit catholique (qui vient de la Bible) ne sépare pas les domaines. Mieux encore : le devoir social contribue objectivement à purifier l'ascèse personnelle, en lui ôtant deux tentations : l'égotisme et le pharisaïsme.

Sachant surtout que « sans Toi, Seigneur, il nous est impossible de Te plaire : dans la tendresse que Tu nous portes, guide-nous, dirige nos coeurs ». (laudes d'aujourd'hui).