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24/02/2012

Les 'Chrétiens indignés' sur le site 'Liberté politique'

Commentaires

EXCELLENT

> http://www.libertepolitique.com/L-information/Decryptage/L-objection-de-croissance-nouvel-horizon-des-chretiens-en-politique-seconde-partie
Grandiose ! Radical à souhait, j'applaudis, je vote des deux mains (et dès demain... non, dès aujourd'hui !).
Juste deux petites remarques :
- la première, qui renforcerait l'argumentaire du paragraphe sur les "sacrifices" que la France devrait faire : ce sont AUSSI les conditions déjà actuelles et à moyen terme de grave pénurie énergétique qui nous poussent à proposer cette alternative ; c'est de la bonne prudence, tempérance et prévoyance ! Les vertus cardinales peuvent nous guider dans l'action : tempérance, prudence, force et justice, et si nous nous engageons dans cette voie aujourd'hui, nous aurons moins à perdre dans quelques années.
- la seconde porte sur le paragraphe concernant le temps de travail : dans l'équation temps de travail / gain de productivité, seul le premier facteur est évoqué dans une perspective de changement ; les gains de productivité sont certes évoqués eux aussi, mais apparemment sans avoir l'air d'y toucher.
Or... je suis convaincu que nous avons là aussi un fantastique "levier de changement" (pour reprendre un terme à la mode), qu'on peut argumenter, comme pour les sacrifices du paragraphe précédent, d'un point de vue moral (le travail humain asservi à la cadence de la machine à sacrifier pour un réel travail responsabilisant et créateur, cf l'encyclique "Laborem Exercens") comme d'un point de vue énergétique : nous n'aurons bientôt plus le choix à cause de la même pénurie énergétique.
Sur ce sujet, je pourrai vous parler indéfiniment du secteur agricole en particulier (qui sera impacté de manière énorme, sachant par exemple qu'une grande part de nos sols sont morts et donc quasi-totalement dépendants des intrants chimiques, avec tous les risques que cela peut entraîner...), comme gigantesque vivier d'emplois... Personnellement, je ne me vois pas bosser moins à moyen terme (au contraire), et de plus la vie paysanne n'est pas aussi cloisonnée entre travail/loisir/repos/vie privée que la vie citadine "normale".
Ce texte est déjà long, foisonnant, très bien construit, je ne sais pas dans quelle mesure il sera possible d'y ajouter ces éléments à mon sens primordiaux pour la réflexion... en commentaire ? Allez, je poste.
http://www.libertepolitique.com/L-information/Decryptage/Remettre-en-place-des-circuits-economiques-les-plus-courts-possibles. On confine au sublime. Rien à redire ! Merci !

Je transmets ces articles et les précédents à mon entourage.
Cette ouverture de Liberté Politique est un signe des temps, rien de moins !
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Écrit par : Pmalo / | 24/02/2012

ATTENTION A NE PAS ETRE RECUPERES PAR LES LIBERAUX !

> Attention à être très clairs et fermes car la décroissance risque d'être récupérée par les libéraux : "vous acceptez de vivre plus pauvrement ? Maaaais quelle excellente idée, c'est tout pile ce que l'on attend de vous." Je pense qu'il va falloir prendre l'habitude de bien préciser qu'en aucun cas la "sobriété joyeuse" ne consiste en une résignation (surtout que l'amalgame catho = résignation à l'ordre établi) à la "rigueur", à l'appauvrissement qu'on nous présente comme indispensable pour sauver... la croissance. Les "privilèges", les "acquis sociaux" n'ont rien à voir avec du superflu, leur quasi-totalité sont avant tout des correctifs contre la machine à bouffer la dignité de l'homme.
En très très gros : non pas renoncer à la Sécu pour sauver son écran plat, mais renoncer à son écran plat pour sauver la Sécu !
Le droit acquis auquel nous devons effectivement renoncer, c'est le droit à s'empiffrer sans prêter la moindre attention aux conséquences sur l'environnement, sur les autres, sur les plus fragiles ici et là-bas... Celui-là n'est pas un "acquis social" et sa fin ou sa réduction ne se votent pas au Parlement. Et il concerne tout le monde.
Un bon article pour expliquer pourquoi la sobriété que nous prônons n'a rien à voir avec la cure d'austérité que le système libéral s'apprête à imposer aux moins puissants et fortunés devient indispensable !
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Écrit par : C. / | 24/02/2012

RIEN À VOIR

> Je rejoins les craintes de certains de voir une assimilation entre sobriété décroissante et austérité libérale. Les libéraux tiennent un discours très moralisateur sur la Grèce, justifiant l'austérité par des "dépenses excessives", consommation déraisonnable etc.
Or la sobriété défendue par nous même et l'austérité des libéraux n'a rien à voir. L'une appelle un changement de vie pour un changement de société, l'autre appelle à une liquéfaction de l'Etat. Pour les libéraux la sobriété n'est bonne que pour l'Etat, le reste c'est de la responsabilité individuelle...ce qui chez eux signifie "chacun pour soi" et "chacun fait ce qu'il veut" donc "consomme autant qu'il veut, il ne faut surtout pas que l'Etat approche ses tentacules dégoulinantes de l'individu" (désolé je le fais en version gore)... Or toute la différence est là : notre appel à la sobriété se fait dans une perspective de bien commun. Bien commun que les libéraux ont tendance à nier, seul l'individu comptant pour eux...ce qui justifie à leurs yeux une austérité qui réduit cet Etat qu'ils ne supportent pas.
Thierry Boutet est-il un libéral ? Je ne crois pas, bien qu'étant de droite je ne vois pas en lui un supporter de Madelin...néanmoins des cathos libéraux lisent ce site et pourraient en effet le prendre comme tel.
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Écrit par : DT / | 24/02/2012

> Entièrement d'accord avec DT et avec C.
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Écrit par : Nicolas Dangoisse / | 24/02/2012

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