28/01/2012
Sidérant : le Conseil de l'Europe dit non à l'euthanasie
Le Conseil semble contredire l'idéologie de la Commission :
Voté le mercredi 25 janvier 2012, le texte demande aux pays membres de garantir le recueil du consentement éclairé des patients pour toute intervention ou traitement médical, tout en les protégeant de l’euthanasie.
Le vote laisse entendre que la législation française qui récuse acharnement thérapeutique et euthanasie, tout en encourageant les soins palliatifs, est pionnière en Europe. >>
Source : La Croix.
22:44 Publié dans Cathophilie, Europe, Idées, Société | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : europe, vie, euthanasie
Commentaires
> La France ne sera plus longtemps pionnière...
______
Écrit par : Blaise Join-Lambert / | 28/01/2012
LES SOINS PALLIATIFS
> Occasion pour moi de rendre hommage à la pratique des soins palliatifs et à l'environnement hospitalier qui a permis à ma femme de voir en toute conscience, jusqu'à son dernier jour parmi nous, ses proches, petits enfants compris. Et aussi de lire, écouter un peu de musique, téléphoner. Et prier !
Alors, pour ce qui est de l'humanité et de la dignité, on n'a pas à chercher autre chose.
Malheureusement, le Conseil de l'Europe n'a pas pouvoir de décision face aux autres instances européennes.
______
Écrit par : Pierre Huet / | 28/01/2012
LOGIQUE ECONOMIQUE
> Avant la moindre polémique sur ce sujet, il faut comprendre que la pression générale en faveur de l'euthanasie vient de la logique de rentabilité, purement économique et capitaliste. C'est ça et principalement ça (l'idéologie ne jouant qu'un rôle d'appoint) qui explique que les officiels en Europe soient tous tentés d'autoriser l'euthanasie. Donc il serait absurde de protester contre l'euthanasie tout en défendant le système libéral.
______
Écrit par : Jean Gabory / | 29/01/2012
AUCUN POUVOIR
> à Pierre Huet : "le Conseil de l'Europe n'a pas pouvoir de décision face aux autres instances européennes". C'est pour ça qu'on le laisse voter ce qu'il veut, et que les groupes de pression économiques (euthanasie notamment) s'en désintéressent.
______
Écrit par : guy fawkes / | 29/01/2012
@ guy fawkes
> Oui, bien sur ! vous avez raison.
______
Écrit par : Pierre Huet / | 29/01/2012
NORMATIF TOUT DE MÊME
> Le Conseil de l'Europe a tout de même un pouvoir normatif important, dont les instance européennes de Bruxelles doivent tenir compte dans la mesure où la Convention européenne des droits de l'homme (qui émane du Conseil de l'Europe) fait partie intégrante du Traité de Lisbonne. Cette résolution n'est donc pas dérisoire du tout, même si -bémol- il s'agit d'une résolution de l'ASSEMBLEE PARLEMENTAIRE du Conseil de l'Europe (organe délibératif), et pas d'une décision du COMITE DES MINISTRES (organe décisionnel). Mais je répète que c'est tout de même significatif. Le droit européen et le droit international sont faits de décisions, résolutions, interprétations académiques et de jurisprudence (beaucoup de common law là-dedans). Rien n'est à négliger et nous devons nous féliciter de ce qu'a affirmé l'AP du Conseil de l'Europe. C'est un signe que le bon grain pousse aussi!
______
Écrit par : Edgard Dupré / | 29/01/2012
@ Jean Gabory
> Je pense que vous avez tort d'analyser la question de l'euthanasie comme un phénomène principalement économique. Ceci pour toute une série de raisons.
1- La plus évidente d'abord: où est le pognon? En Belgique, l'euthanasie est légale depuis 2002. Depuis lors, on compte, bon an mal an, environ 450 cas par an, soit 0,5% des décès... Franchement pas de quoi brasser des millions et financer de puissants lobbies (outre le fait que ce n'est vraiment pas clair pour moi qui pourrait gagner de l'argent avec une euthanasie ... à part la sécu.)
2- Nous aurions tort de mépriser ceux qui ne pensent pas comme nous (et qui hélas nous rendent si rarement cette politesse) en ne les imaginant jamais motivés que par des considérations bassement matérielles. Comme pour l'avortement, je trouve compréhensible la logique qui meut certains militants pro-euthanasie. Et je peux même trouver respectable leur combat: gravement erroné, catastrophique dans ses conséquences ... mais mené de bonne foi et avec de bonnes intentions (dont je n'oublie pas ce qu'elles pavent ...).
3- Pour se convaincre que les motifs ne sont pas avant tout économiques, il suffit de regarder qui vote pour ou contre. C'est particulièrement visible en Belgique francophone où la plupart des c...ries ont été faites aussitôt qu'une coalition a pu être formée qui laissait de côté les sociaux chrétiens: ce qu'on a appelé la coalition "laïque" et qui unissait la gauche et la droite (on retrouvait là, au fond, la gauche originelle, dont JC Michéa explique bien qu'elle n'était pas du tout, initialement, le parti des classes populaires, mais bien le parti du "mouvement", du "progrès" opposé aux "conservateurs"). Ceci dit, même dans les partis de droite, on observait une fracture entre "cathos" (qui tendaient à voter contre) et "athées" furieusement pour. A preuve aussi l'attitude de la NVA, le parti nationaliste flamand, extrêmement libéral économiquement tout en étant conservateur sur les sujets de société (et dont la base est en bonne part issue - hélas - des milieux chrétiens).
En résumé, il me paraît flagrant que l'enjeu est avant tout idéologique et pas économique. Il y a face au christianisme, un système de pensée "des lumières" ou "athée" comme on voudra, qui depuis trois cent ans continue à dérouler sa philosophie faisant de l'homme la mesure de toute chose. Perspective étriquée, rétive à tout mystère, incapable de dépasser les limites étroites de l'intelligence humaine, mais de ce fait, au moins (c'est sa force), aisée à comprendre. Un système dont la logique interne conduit à l'idolâtrie de l'argent mais que l'on ne peut pas réduire à cette seule dimension pour autant, sous peine, à mon avis, de n'y rien comprendre.
______
Écrit par : luc2 / | 03/02/2012
Les commentaires sont fermés.