31/12/2011
Au seuil de 2012, un "examen de conscience" catholique
...à partir des deux lectures du 31 décembre :
Première lettre de saint Jean, 2, 18-19 : « Il y a dès maintenant beaucoup d'anti-christs... Ils sont sortis de chez nous, mais ils n'étaient pas des nôtres ; s'ils avaient été des nôtres, ils seraient restés avec nous. Mais pas un d'entre eux n'est des nôtres, et cela devait être manifesté... »
Evangile de Jésus Christ selon saint Jean, 1, 1-18 : « Le Verbe était la vraie Lumière, qui éclaire tout homme en venant en ce monde. Il était dans le monde, lui par qui le monde s'était fait, mais le monde ne l'a pas reconnu. Il est venu chez les siens et les siens ne l'ont pas reçu. Mais tous ceux qui l'ont reçu, ceux qui croient en son nom, il leur a donné de pouvoir devenir enfants de Dieu. Ils ne sont pas nés de la chair et du sang, ni d'une volonté charnelle, ni d'une volonté d'homme : ils sont nés de Dieu... »
> La première lecture parle d'anti-christs (au pluriel). Il ne s'agit pas d'une force « christianophobe » venue d'on ne sait quel complot extérieur, mais de chrétiens affichés, qui se donnent pour le vrai christianisme tout en contredisant l'Evangile. En ce sens nous risquons tous (vous et moi, tout chrétien) de devenir un anti-christ. Jean nous le dit dans sa lettre (2, 4-6) : « Celui qui dit "Je connais [Jésus-Christ]" et qui ne garde pas ses commandements, est un menteur : la vérité n'est pas en lui... Celui qui déclare demeurer en lui doit marcher lui-même dans la voie où lui, Jésus, a marché. » Autrement dit : n'utiliser aucun des moyens que Jésus-Christ a récusés. D'où notre examen de conscience à tous au seuil de 2012, proposé par un moine : « Qu'ai-je fait cette année pour mieux connaître Jésus ? Qu'ai-je fait pour que ceux qui ne L'ont pas reçu lui ouvrent la porte de leur coeur ? » A contrario, qu'ai-je fait pour substituer une idole1 au Jésus de l'Evangile ? Qu'ai-je fait pour fermer un peu plus le coeur de ceux qui ne connaissent pas Jésus-Christ ?
> Marcher dans la voie de Jésus-Christ (« devenir enfants de Dieu », dit la seconde lecture) est au-dessus de nos forces naturelles. Rangeons nos petites épées et nos petits drapeaux : le chrétien n'est pas un matamore, c'est une créature faible rachetée par le Sang de l'Agneau. La puissance de la grâce de Dieu se déploie dans notre faiblesse, dit Paul (2 Corinthiens 12,10)... Les enfants de Dieu ne naissent pas « de la chair et du sang » « ni d'une volonté d'homme » : reconnaître cela c'est être pauvre dans l'Esprit, et c'est la seule voie du salut ! Prière d'intercession de l'office de ce matin : « Ô Christ, depuis toujours auprès du Père, né à Bethléem selon les prophéties – nous t'en prions : pour que l'Eglise rayonne ta lumière, donne-lui la pauvreté. »
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1. L'idolâtrie sacralise nos instincts. Idoles de la consommation compulsive. Idoles de la raison orgueilleuse. Idole clanique blasphématoirement appelée "Jésus-Christ" alors qu'on fait en son nom des choses contre l'Evangile. Etc : l'idolâtrie a mille ruses.
10:34 Publié dans En 2012, Témoignage évangélique | Lien permanent | Tags : 2012, christianisme, jésus christ, saint jean, saint paul