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17/12/2011

"Occupy Christmas !" - Chrétiens US contre Wall Street


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Commentaires

JERICHO

> "Levez l'étendard de l'Amour, alleluia, trompettes sonnez le combat, Christ nos a donné la victoire, alleluia, Jéricho va tomber!"
Simple constat historique: Le nazisme? tombé. Le soviétisme? effondré. Les tyrannies du XXè tombent les unes après les autres, et non pas d'abord en opposant la violence à la violence, mais la force pacifique des peuples à un système qui n'est plus rien sans les hommes.
Du point de vue des idées, sorry but: ce n'est pas la théorie de la violence," le monde étant ce qu'il est, les hommes étant ce qu'ils sont....", qui est vérifiée, mais bien celle de Tolstoi, Gandhi, Martin Luther ou Nelson Mandela, yess, Heureux les doux!
(mes américanismes volontaires... mon admiration pour ce grand peuple, capable de mettre à terre du jour au lendemain ce qu'il a bâti pendant des décennies et de repartir de zéro, ce peuple de "reborn").
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Écrit par : Anne Josnin / | 17/12/2011

Chère Anne,

> je vais paraître rabat joie mais le nazisme ne s'est pas effondré, mais il fut écrasé par le fer et dans le sang. Se serait-il effondré à la longue, devant la non-violence, Gandhi le pensait. Mais combien d'Auschwitz avant cela? Je ne préfère pas y penser.
Ceci dit, actuellement, et devant nos adversaires, la non-violence et la désobéissance civile sont les meilleures armes. Vous avez mille fois raison.
joyeux et saint Noël à tous. Que le Christ fasse de nous des porteurs de paix.
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Écrit par : VF / | 18/12/2011

Cher VF

> C'est pourquoi j'avais écrit "tombé", et non pas "effondré", à propos du nazisme, et je ne jette pas la pierre aux soldats, russes ou américains, venus ouvrir les camps, comme celui où survivait miraculeusement mon arrière-grand-mère. Merci d'avoir précisé la complexité des situations réelles!
Mais si le glaive sauve à court terme, c'est un piège mortel pour le vainqueur aussi, et peut-être d'abord, en ce qu'il lui laisse croire que les problèmes se résolvent dans la violence, que la paix s'achète par un effort permanent visant à se montrer supérieur dans le pouvoir de nuire, et qu'il est du bon côté de la force!. Les Etats-Unis sont tombés dedans avec toute la naïveté de leur jeunesse historique.
Je pense que le système bipartiste, dont on discute aussi en ce moment sur le blog, souffre des mêmes maux: puisqu'il y a, au terme de combats violents, un vainqueur et un vaincu. Et on arrive à ce paradoxe que le parti perdant se montre souvent plus clairvoyant et lucide que le parti vainqueur. Vous ne trouvez pas?
Comment éviter cela? "Que ta main droite ignore ce que fait ta main gauche" Je crois que pour le vainqueur( du moment!), il faut pratiquer un détachement de soi salutaire, une sorte d'amnésie volontaire pour garder sa liberté de voir et agir sans les leurres de la victoire.
De même la manière dont le Christ gère sa victoire sur la mort,(comme le Père a orchestré son Incarnation!) manière frustrante pour les apôtres comme pour nombre de croyants aujourd'hui encore ( que ne s'est-il montré de manière éclatante à tous, aux soldats qui l'ont crucifié, aux chefs des prêtres,... et même à César?) peut nous inspirer.
C'est pourquoi sur le long terme ce sont bien ces frêles et vulnérables silhouettes d'individus ayant renoncé à la violence qui triomphent de tous les systèmes destructeurs.
Comprenez-moi: la violence est une drogue,la victoire un trip, qui nous sortent de la réalité, et je ne dis pas qu'en certains cas on ne doive s'en servir, mais ensuite, sans une cure de sevrage douloureuse, sans antidotes au poison mortel de la victoire, on rechute, on devient dealer de violence pour s'acheter une dose toujours plus massive, on rend accroc ses proches,...jusqu'à la mort. A moins de mettre son ivresse...en Dieu!
Méditer sur les manières d'éviter les pièges de la violence et d'une victoire enivrantes: voilà peut-être ce sur quoi devraient mettre l'accent ceux qui se lancent dans l'arène politique, qu'en pensez-vous?
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Écrit par : Anne Josnin / | 18/12/2011

chère Anne,

> j'avais mal interprété votre phrase.
Vous parlez d'arène politique et c'est bien vu. C'est un spectacle de duel plus ou moins arbitré selon quelques règles que nous offrent nos "élites" politiques. Ce n'est pas un combat en vue du bien commun. C'est un combat d'égo et de cupidité. C'est un spectacle destiné à justifier leur cynisme et leur ambition effrénée.
P.S: je connais l'effet de la violence et de cette sensation d'ivresse, d'invulnérabilité que l'adrénaline apporte. Mais cela ne fait qu'aggraver les choses, qu'approfondir les blessures et épaissir les cicatrices. La grande question est: peut-on définitivement se passer de violence? Ou plutôt, quel prix sommes-nous prêt à payer pour la non-violence? Jusqu'où aller dans le refus de la violence?
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Écrit par : VF / | 19/12/2011

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