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03/12/2011

Les uhlans, les casques à pointe et les hussards de la mort

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"...remarquez,

     c'est des mots tout ça " :


 

 

« Et derrière la Ligne Bleue des Vosges, qu'est-c'qu'y a ? Y'a les uhlans, les casques à pointe, et les hussards de la mort ! Remarquez : ''de la mort'', c'est des mots tout ça... » (Roger Pierre, 1956 : Monologue de la sentinelle).

 

Tout ça c'est des mots. Arnaud Montebourg accuse Angela Merkel de mener une "politique à la Bismarck". Alain Juppé, qui ne manque pas une occasion de balourdise, réplique : "les socialistes prennent les risques de ressusciter en France les vieux démons de la germanophobie." Absurde : la France de 2011 n'a rien de commun avec celle de 1930, ni a fortiori celle de 1913 ; non seulement parce que les populations changent à une vitesse exponentielle (et les esprits en proportion), mais parce que le chauvinisme français a disparu depuis des années [1]. Autrefois ce chauvinisme était le fond commun de la mentalité hexagonale ; aujourd'hui le fond commun est une sorte de bon sens commercial dont le credo est l'inéluctabilité de "l'Europe". Les Français se sont pliés aux abandons de souveraineté qui caractérisent la construction européenne techno-libérale, parce que celle-ci leur semble une évidence. D'où tiennent-ils cette "évidence" ? De causes diverses, parmi lesquelles l'unanimité politico-médiatique.

 Je ne suis pas en train de dire que le chauvinisme valait mieux ; de toute façon il correspondait à une population qui a disparu sociologiquement, moralement et culturellement [2]. C'est ce qu'ignore Pascal Perrineau, qui croit devoir chevaucher le buzz en affirmant (dans Le Parisien) : "la germanophobie est un trait profond de la culture française, enraciné depuis le XIXe siècle". Or cette "culture" s'est évaporée depuis longtemps...

 La réalité actuelle est celle de la crise. L'euro n'en est pas la cause (et les Français ne le critiquent pas dans les sondages). Mais l'UE vient de faire la preuve de sa facticité. Bateau qui ne flotte que par temps calme, elle menace de couler. Cette révélation démâte la classe politico-médiatique parisienne, qui depuis vingt ans célébrait "l'Europe" en tant que succursale de la mondialisation heureuse. Cependant Berlin n'avait jamais rien dit d'aussi euphorique : pendant que Paris planait dans l'idéologie [3], Berlin nouait des partenariats avec Moscou et la Mittel-Europa. L'Allemagne a une géopolitique de rechange, pour le jour où l'Europe de l'Ouest se sera affaissée.

Montebourg n'a donc peut-être pas tort de nous parler de Bismarck, encore que l'Ostpolitik des hommes d'affaires et d'Angela Merkel ne doive rien à la pensée du chancelier-de-fer. Mais cette Ostpolitik n'est pas ce qui inquiète les Français. D'abord personne ne leur en parle ; ils ne sont pas au courant. Par ailleurs ils restent très "européens" si l'on en croit les enquêtes d'opinion... Juppé, Perrineau & Cie sont donc absurdes de nous parler des "vieux démons" : ce type d'expression est exactement ce que les Français ne veulent plus entendre (on les en a gavés jusqu'à la nausée sous Chirac) ; et c'est surtout ce qu'ils ne peuvent plus comprendre, étant tout sauf chauvins. Pourquoi la classe politico-médiatique se trompe-t-elle sur ce que pensent les Français ?

 

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[1] ...contrairement à ce que l'on croit encore à l'étranger, où les journaux persistent à se moquer de nous en employant l'expression robespierro-napoléonienne "la Grande Nation" : boursouflure verbale oubliée des Français depuis des années-lumière.

[2] Notre acculturation US par les séries télé atteint les profondeurs. Hier on vous parlait de Daemon Défontaine. Kevin Choupon croit bien faire en appelant le président du tribunal de Niort ''votre Honneur''. On voit mal comment les Défontaine et les Choupon pourraient être chauvins.

[3] Marie Darrieussecq, 1996 : « je suis européenne et féministe ». On se demande encore ce que ça voulait dire.

 

Commentaires

PAS D'ACCORD

> Je vous trouve très optimiste... De la germanophobie, on en rencontre à tous les coins de rue et même de cours de récréation... De plus en plus de jeunes même à la campagne votent Front national... Et pas que des "nationaux-catholiques"... Je ne sais pas si c'est nationalisme, xénophobie ou chauvinisme... Mais il y a un vrai ressentiment à l'égard de l'Allemagne.

HH


[ De PP à HH - Je n'avais pas l'impression que la germanophobie était une priorité au FN. Et le seul endroit de France où j'aie entendu critiquer les Allemands depuis dix ans, c'est en Alsace parce qu'ils achetaient trop de maisons. ]

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Écrit par : Hubert Houliez / | 03/12/2011

UN COUP DES ELITES ?

> Vous avez raison je crois,(j'espère!) le peuple n'est pas germanophobe (pas encore, mais les choses peuvent changer très vite dans le climat actuel) mais l'élite politique si, qui cherche à droite comme à gauche, à récupérer les voix du Front national en réorientant la peur de l'étranger du côté du "Boche" d'une part, à faire peser cette menace dans les négociations franco-allemandes d'autre-part, et donc le provoque (je pense aux déclarations méprisantes au moment de l'engagement d'abandon du nucléaire par les Allemands). Et ils se disputeront le rôle de pompier face au feu qu'ils appellent "discrètement" de leurs voeux. Les publicitaires qui sentent le vent (ou le réveillent? )nous avertissent depuis quelques mois avec notamment la pub Renault où l'on nous fait rire sur le dos des Allemands. Franchement je n'aime pas le tour que prennent les choses , où pour rester au pouvoir notre élite sans foi ni loi est prête à ressusciter dans notre peuple inculte à dessein de vieux démons.
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Écrit par : Anne Josnin / | 03/12/2011

PLUS DE CULTURE FRANCAISE CHEZ LA GRANDE MASSE DES TELESPECTATEURS

> Cher Patrice, la note 2 explique bien pourquoi je dis que la France est morte (ou presque). Mes élèves et leurs parents sont complètement "globalisés" c'est-à-dire sous-américanisés. Il n'y a plus de culture française (ou quasiment plus) chez la grande masse des Français gavée, lobotomisée par la pub, la TV et les jeux vidéos. C'est un constat désastreux si l'on se place dans une perspective de transmission et d'héritage, mais c'est un appel d'air nouveau chargé d'espérance si l'on se met dans une autre perspective: celle de l'évangélisation et de la construction d'un autre monde. Je commence à saisir ce que pouvaient penser les chrétiens de la fin du Ve s.


VF


[ De PP à VF - Bonne comparaison. A la fin du Ve siècle il y avait deux attitudes envisageables : ou bien former un "front impérial" et tourner en rond dans la nostalgie de la belle époque, celle de la "Rome d'or" de feu Constantin pourtant disparue pour toujours ; ou bien prendre acte de la nouvelle réalité et se mettre en position d'évangéliser le chaos. L'Eglise a évidemment choisi l'attitude n° 2. C'était son devoir. Actuellement je vois (avec douleur) certains catholiques français, y compris des membres du clergé, s'enfermer dans l'attitude n° 1: celle qui ne mènerait qu'à la stérilité et aux compromissions avec des malfaisants. ]

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Écrit par : VF / | 03/12/2011

OPTIMISTE ET PESSIMISTE

> Je conviens bien volontiers que le FN n'a pas un discours anti-allemand mais ce que je veux dire c'est que le chauvinisme ou des comportements apparentés sont aujourd'hui de plus en plus répandus et que la démagogie pourra bien vite s'en emparer en l'orientant contre l'ennemi "héréditaire". (Ceci dit, la réaction de M. Juppé s'apparente un peu au réflexe pavlovien: un socialiste dit quelque chose, on le contre dans la seconde qui suit au lieu de s'interroger sur la véritable soumission européenne aux conceptions allemandes mais cela s'est joué il y a déjà un moment... ) Donc sur ce point je vous trouve optimiste.
En revanche je vous trouve pessimiste quant à la mort de la culture française. Ayant enseigné en école d'ingénieur j'y ai parfois trouvé une culture française très vivante... notamment chez des étudiants venus d'Afrique. Mais pas seulement...
Je ne défends donc aucun front mais je pense qu'il y a encore quelque chose à faire de notre héritage culturel qui porte bien des valeurs chrétiennes... On peut évangéliser le chaos en s'appuyant sur l'héritage sans pour autant le sacraliser. Après tout Rome est encore vivante au milieu de nous bien plus que les cultures "barbares" qui ont vaincu les romains. Mais encore une fois, je ne crois pas que la stratégie du front ait quoi que ce soit à voir avec cela. Les électeurs du Front sont dans leur majorité peut-être parmi les plus déculturés...
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Écrit par : Hubert Houliez / | 03/12/2011

DIVERSION

> ...pour aller plus loin dans mon questionnement: il n'y a pas sur nos listes électorales de minorités d'origine allemande, incitée depuis les dernières élections à se rendre massivement aux urnes, minorités du genre à faire la différence, par contre il y a un besoin urgent de désigner les responsables de la crise chez nous en détournant les projecteurs de tout ce qui peut nuire à l'image de nos responsables, bien d'accord sur une chose: rester là-haut. A tout prix. J'aimerais bien savoir ce qui se négocie en off avec certains gangs de banlieue à la kalachnikov chatouilleuse...mais peut-être ai-je trop d'imagination? (Je le reconnais j'ai l'âme plus poétique que politique: à ce propos merci à Guillaume de Prémare pour le joli compliment de l'autre jour!)
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Écrit par : Anne Josnin / | 03/12/2011

UMP

> La réaction de l'UMP est symptomatique et très représentative (malheureusement) du débat politique: plus rien ne peut être dit sans que celui qui le dit soit suspecté d'arrière-pensée. Personne ne veut accepter l'idée que comparer un gouvernant allemand avec Bismarck n'est pas une condamnation de l'ensemble du peuple allemand ni une malédiction des quinze générations passées et des dix générations allemandes à venir. Ces cris d'orfraie n'ont pour seul but que d'empêcher de s'interroger sur la pertinence de la remarque, et, malheureusement, le PS est obligé de suivre. L'UMP a atteint son objectif: critiquer l'Allemagne revient désormais dans la pensée collective à préparer l'avènement du nazisme nouveau en France.
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Écrit par : Mahaut / | 04/12/2011

PAS TOUS

> "Les Français se sont pliés...." pas tous, j'en rencontre, y compris chez des moins de 30 ans. Cela s'exprime par divers moyens: je connais un rappeur dans ce cas. S'ils ne se plient pas, ce n'est pas par germanophobie.
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Écrit par : Pierre Huet / | 04/12/2011

LES BELGES

> Les Belges sont en tout cas très contents d'apprendre que les Français ne sont plus chauvins :)
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Écrit par : luc2 / | 04/12/2011

KEVIN

> Au sujet des prénoms, cela vaut la peine de regarder les statistiques. Ainsi par exemple le site: http://www.journaldesfemmes.com/prenoms/cgi/classement/classement.php?f_id_localisation=1&f_annee=2000&f_page=1
Pour les années 2000, dans le classement des prénoms les plus donnés, le premier prénom "de série télé américaine", Kevin, n'arrive qu'en 22ème position. Ce qui est intéressant par contre, c'est qu'il fut (et de loin) le prénom le plus donné des années 1990. Y aurait-il un reflux?
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Écrit par : luc2 / | 04/12/2011

Attitude n°1 ou attitude n° 2 ?

> http://arras.catholique.fr/page_ln-32756.html
Evangéliser le chaos en surajoutant du chaos...

T.


[ De PP à T. - Pardon, mais je suis allé voir ce lien et je ne vois pas où est le chaos ? ]

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Écrit par : Thomas / | 05/12/2011

IMAGE

> Ah d'accord... Personnellement je préfère rester chez moi que d'assister à de telles mascarades où les catholiques passent pour des demeurés. Vous qui vous intéressez de près à l'"image" du catholicisme que renvoient les croyants à nos contemporains, je pensais que vous comprendriez.
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Écrit par : Thomas / | 05/12/2011

@ VF

> Vous avez raison de lier globalisation à américanisation (pourquoi "sous-"?), mais il n'y a pas que cela: un facteur très aggravant chez nous est l'orientation pédagogique de l'Education Nationale, appellation devenue doublement mensongère, la doctrine officielle piétinant l'Education et l'appartenance nationale, au grand dam de bien des enseignants.
Quant à l'effet bénéfique pour l'évangélisation de cette déculturation, on peut être dubitatif: la déstructuration sociale et mentale rend réceptif à une religiosité déstructurée et sentimentale, d'ou l'essor des sectes et courants évangéliques qui sont à peu près tous d'origine américaine comme on le sait, ce qui n’est pas un hasard. Une certaine forme d'évangélisation peut profiter de ce lavage de cerveaux, de pair avec la mentalité individualiste et libérale, mais celle-ci est-elle compatible avec l'appartenance à un organe ecclésial universel ?
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Écrit par : Pierre Huet / | 05/12/2011

à PH :

> juste un mot rapide, le poids de l'EN est à relativiser. Un élève nous "subit" 850h par an contre il passe 1450 devant un écran (étude de l'unaf et aussi dans le livre TV lobotomie). Bref, il avale plus de pub et de vidéos consuméristes qu'un jeune Allemand ne bouffait de la propagande nazie en 33 ! Par exemple, quand je constate le nombre d'élèves qui ingurgite "Plus belle la vie", je me dis que ce ne sont pas quelques heures de théorie du genre qui m'inquiète, mais bien la prégnance des "modèles" auxquels ils sont confrontés à longueur de d'écran.
Au passage, je vous rappelle que c'est Pierre Laval en 1932 qui a transformé le ministère de l'instruction publique en celui de l'Education Nationale. (A l'époque, cet ancien socialiste n'avait pas encore basculé.) Quant à celle-ci, elle n'est pas la cause du problème. Elle est devenue simplement un des agents au service du système matérialiste-mercantile. Et il ne faut pas oublier que le début de la destruction de l'école publique commence avec la droite et fut poursuivie sous TOUS les gouvernements.
Quant à l'évangélisation, laissons faire l'Esprit. S'il fallait attendre que les gens soit bac+12 pour évangéliser...Si nous arrivons à témoigner suffisamment du Christ dans nos vies, les gens le chercheront et Lui s'occupera du reste. Arrêtons de cogiter et de rationaliser tout. Les gens ont besoin du Christ justement pour guérir de ce système pourri qui les broient. Il ne faut surtout pas faire le contraire et vouloir guérir les gens (comment?) puis les évangéliser.
Au fait, je dis "sous-culture US" car il existe une culture US et ce que nous en voyons n'est qu'un sous-produit globalisé pour obèse d'écran.
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Écrit par : VF / | 05/12/2011

UNE DES CAUSES DU MALAISE

> Une des causes du malaise de nos concitoyens : la dichotomie monstrueuse qui existe entre le fait que la France ait encore certains des attributs d'une très grande puissance (un siège de membre permanent au conseil de sécurité de l'ONU, la dissuasion nucléaire, ...) et sa fragilité, sa totale dépendance face aux marchés financiers. Trembler face à quelques spéculateurs et agences de notation, brader sa souveraineté, alors que l'on est LA FRANCE, c'est complètement irréel...et c'est pourtant la réalité. C'est à en perdre la raison.
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Écrit par : Feld / | 05/12/2011

à Thomas,

> Vous êtes du diocèse d'Arras? Ce serait intéressant d'en parler ensemble alors! Amitié
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Écrit par : Anne Josnin / | 06/12/2011

SERVILES

> "Pourquoi la classe politico-médiatique se trompe-t-elle sur ce que pensent les Français "
Parce que ceux qui la composent ne connaissent pas les Français.
Les Allemands se servent de l'Europe, les Français servent l'Europe et servilement. Donc pas librement, avec toute la richesse de leur personnalité propre mais au contraire en y renonçant.
l'UE à l'égard des pays comme la France a l'attitude du pervers manipulateur : elle donne mauvaise conscience aux pays qui veulent exister, rester eux-mêmes.
Si les Allemands avait éé au service d'un bien commun des européens, ils auraient par exemple, accepté que l'euro soit moins fort que le mark. Ils l'ont voulu fort parce que ça leur est avantageux. Et après l'Allemagne le déluge.
En France on a fait comme si la recherche du bien commun c'était abandonner des droits légitimes, des droits vitaux. Dans d'autres pays, on a fait comme si était un droit légitime tout ce qui était avantageux à soi-même.
"l'Europe" en tant que succursale de la mondialisation heureuse"
bien résumé
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Écrit par : zorglub / | 06/12/2011

@ VF

> Tout ce que vous dite est vrai, toutefois il n'est pas contestable que les doctrines pédagogiques aboutissent à produire bien davantage d'illettrés qu'il n'y en avait en 1914 dans des campagnes ou les parents des élèves parlaient des dialectes, et non le français, ou les classes groupant tous les niveaux étaient surchargées, bref, des conditions qui seraient jugées comme épouvantables de nos jours. Il y a donc bien un problème de volonté pédagogique, non du personnel, mais des inspections et du ministère. Oui, cela a commencé avec la droite au pouvoir, quand? à la suite de mai 68, épousailles du libéral et du libertaire.
Non, il ne faut pas attendre le bac +12 pour que les gens soient évangélisables, le hic; c'est que la superficialité ambiante y fait obstacle. Bienheureux les pauvres en esprit? justement, les esprits sont plein d'agitation, de sentimentalisme à 4 sous et de nombrilisme, ils ne se savent pas pauvres.
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Écrit par : Pierre Huet / | 06/12/2011

Cher Pierre,

> je suis entièrement d'accord avec vous quant au désastre des doctrines pédagogiques. Cela se comprend encore mieux quant on sait que la plupart d'entre-elles viennent des courants pédagogistes libéraux du monde anglo-saxon des années 1880/1920. Mais ces doctrines sont le fait des politiques. Il a fallut ensuite simplement éliminés les véritables inspecteurs pour les remplacer par des psycho-pédagos carriéristes, lâches et hypocrites (oserais-je ajouter criminels?) pour en arriver là où nous en sommes. Mais cela a aussi nécessité le lavage de cerveau de la population à qui on fait gober que leur progéniture n'a pas besoin de maîtres pour apprendre à penser mais doit seulement s'épanouir et libérer ses pulsions.
Je ne suis pas d'accord avec vous quant à l'état de la population. Au fond d'eux-même, les gens sentent un vide, un néant qui les angoissent et les mènent au désastre. Il n'y a qu'à voir l'augmentation du nombre de suicides et l'abaissement de l'âge de ces suicides. Il y a une aspiration au sens de l'existence et au spirituel. A nous de savoir y répondre. Et faire réaliser aux gens que l'on peut vivre autrement qu'en s'endettant pour consommer toujours plus, que l'on peut avoir des relations humaines autrement qu'au travers d'un écran, et que la vie ne se résume pas à ici et maintenant, en fait partie.
Par contre, il va falloir retrousser nos manches, prier beaucoup et que l'Esprit nous aide pour inventer un autre monde.
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Écrit par : VF / | 06/12/2011

Cher VF

> Oui, il y a un vide, mais (pour l'instant?) mal identifié par ceux qui en souffrent à cause du "bruit" ambiant. C'est pourquoi nos deux perceptions s'expriment différemment. On pourrait ajouter dans les symptômes l'effarante consommation de tranquillisants des Français, triple, dit-on, de celle de nos voisins.
Quand la pharmacie fait obstacle au Saint Esprit!
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Écrit par : Pierre Huet / | 07/12/2011

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