24/09/2011
Contre l'injustice fiscale, l'appel des 4 : Justice et paix, Secours catholique, CCFD, CERAS
Serge Lellouche présente ici cet appel :
http://ccfd-terresolidaire.org/e_upload/pdf/ccfd_bien_commun_bat2.pdf
<< Au service du bien commun - Les chrétiens s'engagent pour plus de justice fiscale : tel est le titre éloquent de ce document qui vient d'être publié par quatre organisations chrétiennes (Justice et paix, Secours catholique, CCFD-Terre solidaire, CERAS).
Ce qui d'emblée nous réjouit, est de voir les auteurs s'étonner de l'étonnement que susciterait leur mobilisation autour de cette question de la fiscalité.
Certains catholiques n'auraient-ils toujours pas compris que l'enjeu de la charité à laquelle nous convie notre foi se joue très concrètement ici aussi ? Qu'elle risque de n'être qu'un vain mot si elle ne nous appelle pas aussi à mettre en lumière et à combattre les sources structurelles de la misère sociale ?
Au nom de la solidarité et du bien commun, il est urgent de réhabiliter l'impôt. Le document dénonce avec une vigueur impressionnante l'injustice fiscale, les multiples formes de réduction ou d'exonération fiscale, le détournement opaque de sommes colossales notamment dans des paradis fiscaux, au détriment des plus démunis. Il souligne l'impact de l'évasion fiscale des multinationales sur les budgets des Etats du Sud, ou, en France, de la fraude fiscale sur le déficit de la Sécurité sociale. Les auteurs n'ont pas de mot assez durs pour dénoncer l'influence des paradis fiscaux sur le marasme financier actuel : organisant le contournement de nos lois, ces derniers sont un véritable défi lancé à nos démocraties.
« Il n'est pas contestable, disent les auteurs, que l'Eglise catholique, ainsi que d'autres Eglises ou autorités morales, rappellent à chacun son devoir de contribuer au financement des dépenses publiques. Cette obligation relève de l'éthique minimale constitutive de la responsabilité sociale de chacun, sans laquelle les sociétés se transforment en jungles dominées par la loi du plus fort. » [...] «Il n'est pas contestable que l'Amour que Dieu porte à chacun et que l'Esprit de vie qui inspire les cœurs et les intelligences, nous rendent capables d'inventer des réponses crédibles au scandale que constituent certaines tricheries dans l'organisation des finances. »
S'enracinant dans la doctrine sociale de l'Eglise, le document s'achève par un vibrant appel à l'engagement chrétien sur cette question cruciale. >>
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11:40 Publié dans Chrétiens indignés, Idées, La crise, Social, Société | Lien permanent | Commentaires (16) | Tags : la crise, fiscalité, catholiques, christianisme
Commentaires
EFFET DIRECT
> Bien dit! on ne dénoncera jamais assez le système des paradis fiscaux.
Mais n'oublions pas qu'ils sont un effet direct du renonciation à leur souveraineté par la quasi totalité des grands Etats, en particulier l'abandon du contrôle des changes.
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Écrit par : Pierre Huet / | 24/09/2011
ECHO ?
> Texte d'une grande justesse mais qui hélas je le crains n'aura que peu d'écho dans beaucoup de nos paroisses bon chic, bon genre...
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Écrit par : Tangui / | 25/09/2011
A PROPOS DU C.C.F.D.
> Pour compléter mon propos, beaucoup de cathos sont encore fortement marqués par les campagnes de dénigrement que le CCFD subit dans les années 80, campagnes menées par une presse de droite...;)
Habitant une grande ville de l'ouest Parisien.., je me souvient très bien de tracts distribués à la sortie de la messe dénigrant le CCFD en le présentant comme une organisation crypto marxiste...
Il est vrai que l'on sortait de la guerre froide et la théologie de la libération faisait parler d'elle.
T.
[ De PP à T. :
- Exact ! Et je suis bien placé pour le dire, puisqu'à l'époque je faisais partie du magazine qui mena cette campagne contre le CCFD. (Mais je ne m'occupais pas de ces questions, étant alors chargé des livres, des films et des arts).
- Il faut savoir que la campagne contre le CCFD était un des volets d'une campagne globale conçue aux Etats-Unis par un think tank ultraconservateur (la "Heritage Foundation") lié aux multinationales et aux contras du Nicaragua. La campagne anti-CCFD fut mise en oeuvre à Paris par un journaliste, talentueux d'ailleurs, à la tête d'une petite équipe de rubricards politiques. Ensuite il quitta le magazine. Après quoi l'épiscopat demanda à Louis Pauwels de faire la paix avec le CCFD, organisme d'Eglise faut-il le rappeler. Ne souhaitant pas le faire lui-même, LP délégua quelqu'un qui n'avait pas trempé dans la campagne : je fus donc envoyé déjeuner avec les nouveaux dirigeants du CCFD, pour tirer les choses au clair. ]
réponse au commentaire
Écrit par : Tangui / | 25/09/2011
WASP
> C'est marrant, j'ai eu une discussion fort "animée" avec des amis plutôt bcbg (et oui; j'en ai quand même) sur le thème : peut-on être riche et chrétien? Autant dire que je n'ai pas été très bien accueilli, notamment avec l'argument massue des bcbg: qui es-tu pour juger? Fascinant ces gens qui ne voient le monde qu'en terme de "réussite" sociale ou économique. Si on les écoute, les pauvres sont des pécheurs réprouvés de Dieu et qui méritent leur sort. Tandis qu'eux, ils ont travaillé et "souffert" pour réussir. On dirait vraiment des WASP.
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Écrit par : VF / | 25/09/2011
ESPERONS
> Ce nouveau document est crucial en espérant que beaucoup de chrétiens s'en inspireront.
Pour dire un mot sur le CCFD-Terre Solidaire, il fut victime d'une calomnie en 1985 et malheureusement il est encore vue d'un mauvais œil de la part de quelques chrétiens. Je cite ce passage paru dans le magazine du CCFD-Terre Solidaire "Faim et développement" de janvier/février 2011, p.8:" Ce climat (celui des années 80) va avoir des répercussions directes pour le CCFD. A partir de 1985, il est la cible d'une violente campagne du Figaro Magazine, relayée par quelques intellectuels[...]. Principal grief, le soutien supposé à des régimes communistes, à des mouvements armés marxistes ou à des personnalités comme ... Mgr Tutu, adversaire de l'apartheid sud-africain. Le coup fut rude mais "nous étions sereins tellement ces attaques étaient caricaturales et mensongères", se souvient Bernard Holzer, alors secrétaire général.
Il faut préciser le contexte. Peu de pays en développement échappent à la lutte d'influence entre États-Unis et Union soviétique (sans oublier sa rivale chinoise)et les conflits locaux sont tous instrumentalisés par les grandes puissances. Un climat propice aux jugements binaires. Comme le notait Dom Helder Camara, évêque brésilien "quand j'aide les pauvres on dit que je suis un saint, quand je demande pourquoi ils sont pauvres, on dit que je suis communiste!""
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Écrit par : Arnaud Le Bour / | 25/09/2011
"UN PEU LEGER"
> Eh bien mine de rien on avance ! Louis Pauwels étant le "parfait homme de droite", il faut vraiment se dire que notre survie passe par une prise de conscience générale que la dichotomie Droite-Gauche est morte quelque part en 1989 lorsque M.Gorbatchev d'un simple clin d’œil lors d'une réunion du pacte de Varsovie signifia qu'il laisserait faire l'ouverture du rideau de fer sans faire intervenir l'armée rouge. Exit le marxisme ne signifie pas que tous les problèmes seraient résolus d'un coup de baguette magique, ça non !
Justement il nous faut réfléchir et trouver des réponses au delà des PS & UMP qui trustent toutes les places du système politique très abusivement avec à peine de l'ordre de 10% des inscrits sur les listes électorales lors de chaque scrutin, un peu léger pour nous faire gober que ce sont des seuls partis politiques vu leur historique par qui passeront obligatoirement les solutions de notre redressement.
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Écrit par : GBA92 / | 25/09/2011
Curiosité
> à GBA92 : que proposez-vous : un parti du centre, un parti des extrêmes, pas de parti politique du tout ?
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Écrit par : FL / | 26/09/2011
@ Curiosité
> Et bien puisque vous me posez la question, j'y réponds donc et sans détour.
J'ai ferraillé durement pendant des mois contre le traitement de la politique française fait par RnD, donnant une prime soi disant chrétienne, bien sûr indue, à l'UMP et ce pendant des années, alors même que l'on assistait à une dérive droitière l'UMP faisant de l'argent la seule réussite, bref le veau d'or nous était servi en entrée, en plat de résistance et au dessert sur notre radio chrétienne, tout était bon à l'antenne, sauf le traitement de la politique française où l'on avait droit au grand écart et à un malheureux mélange des genres. Bruno Courtois le directeur de RnD a je peux le dire a joué le jeu de la discussion et j'en suis heureux, mais j'imagine qu'entendre et écouter sont deux verbes bien distincts.
J'ai été pour ma part personnellement aimanté par le sens politique unique dans la politique française de François Bayrou lors de la dernière présidentielle de 2007, et j'y ai trouvé là ma famille politique avec des personnes désintéressées et de grande valeur intellectuelle, les Jean-Pierre Rioux, Robert Rochefort, Jean-Jaques Jégou, Sylvie Goulard, Jean-Marie Beaupuy, et beaucoup d'autres encore.
La seule façon de redresser un pays en crise c'est de décider de dire la vérité envers et contre tous à ses citoyens sur l'état du pays, c'est le premier pas, ensuite il faut tirer les leçons du constat d'où est la panne, et il faut ensuite, mais seulement ensuite, proposer le plan de la réparation, et il ne faut pas prendre des scalps d'un autre camp mais rassembler les Hommes de bonne volonté pour faire en sorte que le plan soit partagé par tous.
Or pour ce qui est de dire la vérité au français, il aura fallu des années, alors qu'on avait les comptes publics là sous nos yeux, il faut maintenant que des agences de notation anglo-saxonnes nous menacent de nous enlever le fameux AAA pour que l'on daigne remuer les cils alors qu'il faudrait sortir tous nos muscles pour réellement pouvoir renverser la logique de déclin dans laquelle nous nous sommes englués depuis 30 ans.
Ce n'est plus jouable de continuer le poker menteur de la chasse au client électeur, et comme il faut voir loin, j'imagine que Bayrou n'envisage pas de gouverner seul, mais il envisage en tout cas de mettre toutes ses forces dans la balance pour participer selon le choix que sera celui des français par leur vote à ce plan dont il a écrit l'ébauche dans son dernier bouquin "2012 Etat d'urgence" chez Plon que je vous conseille vivement de lire.
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Écrit par : GBA92 / | 26/09/2011
LE CROISSANCISME N'EST PAS LEGITIME
> Cet article de Jean Gadrey sur l'illégitimité de la dette publique (http://alternatives-economiques.fr/blogs/gadrey/2011/09/26/les-etats-doivent-ils-s%e2%80%99endetter/) a le grand avantage, outre le fait qu'il soit compréhensible, de resituer ce problème dans un questionnement global sur le sens des investissements publics destinés à l'activité économique. Dans sa profondeur, la dette est un révélateur de la fuite en avant de l'économie dans le toujours plus, une condition intrinsèque du croissancisme industriel.
Le débat sur la dette est aujourd'hui archi-polarisé, ce qui se justifie en partie par le contexte historique immédiat, sur son lien avec la folle spirale bancaire et financière.
Cependant, on est parfois effaré par le manque d'imagination de certains économistes anti-libéraux, qui semblent avant tout s'alarmer de ce que les politiques d'austérité (menées au nom de la dette) soient un frein à la « relance de l'activité économique » (devenue symptôme de névrose obsessionnelle) ou que la « dictature des marchés financiers » n'entrave l'innovation industrielle de notre beau pays.
Car c'est bien connu, une fois qu'on aura mis au pas la folle, virtuelle et prédatrice économie financière, fleurira de nouveau, comme avant, la « bonne » économie réelle et philantropique, celle de nos grands projets industriels qui font la fierté et la grandeur de notre beau pays : nos centrales nucléaires, nos TGV, nos aéroports, nos « pôles d'excellence », nos autoroutes, etc...
Et me cassez pas les pieds s'il vous plaît avec ces histoires de réchauffement climatique, de nappes phréatiques intoxiquées, de sols devenus infertiles, et de déchets nucléaires stockés sous la croûte terrestre jusqu'à la fin des temps. Des foutaises d'ayatollahs verts, pessimistes et catastrophistes.
Promis : à la mauvaise dette, qui s'enracine dans les cadeaux fiscaux à l'oligarchie, dans la soumission aux marchés, dans le sauvetage des banques par l'argent publique, et dans la privatisation de ce bien commun que sont la monnaie et le crédit, succèdera une dette saine, aussi pure que l'air de la montagne !
N'en doutons pas, l'épaisse sourdité des uns n'absout pas les autres de leur aveuglement.
Au delà de la guerre qu'il s'agit urgemment de déclarer aux marchés financiers, la question de la légitimité même de l'endettement publique et privé est d'ores et déjà posé, corollairement à celle du croissancisme productiviste et consumériste.
L'endettement (ajouté à la réduction massive d'impôts), qui relance l'économie, qui nourrit la croissance, celle-ci permettant finalement le remboursement des emprunts, et tout le monde il est content, et tout le monde il est plus riche : qui croit encore à ce mensonge aux effets meurtriers ? Sans doute même plus les économistes qui continuent de le ressasser aussi tristement que mécaniquement. Sans doute non plus les politiques, qui continuent pathétiquement de jouer le jeu.
Ah si, visiblement, et sans doute pour très longtemps encore, la bourgeoisie-catholique, qui n'en démordra pas et qui ne renoncera pas de sitôt à sa seule vraie croyance...
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Écrit par : serge lellouche / | 27/09/2011
A GBA92,
> Je vous le dis vraiment sans esprit de polémique, mais je crois profondément que l'idée de « redressement national » est derrière nous. Le temps est venu de faire définitivement le deuil de cette illusion.
Ce qui je crois se joue aujourd'hui parmi les nations, au delà de « la crise », c'est l'expérience eschatologique de leur vulnérabilité fondamentale. Quelque chose qui a sûrement à voir avec leur rabaissement rédempteur, que tout individu et toute communauté humaine est appelé à vivre, selon un schéma qui correspond à sa réalité propre, selon les modalités et les secrets que Dieu seul connaît.
L'anéantissement de notre nation est devant nous. Tel est peut-être le sens des prophéties de Marthe Robin au sujet de la France. C'est peut-être au plus bas de son rabaissement, purifiée de tous ses orgueils de grandeur, que la France, fille aînée de l'Eglise, fera briller sur le monde l'éclat de la lumière de Dieu. Cessons de résister à notre déclin...
Depuis des siècles, les nations ont grandi dans un esprit de domination et de conquête, dirigé contre la nature et contre les nations les plus faibles. Aujourd'hui, l'esprit de compétitivité, névrotiquement asséné par nos médias, est devenu l'ultime refuge de notre fantasme de grandeur.
Au nom de cette grandeur nationale, politique, économique, culturelle et même religieuse, que de morts, d'asservissements, de destructions, de déni des autres et de soi-même.
Toute l'histoire du déploiement de cette grandeur destructrice est celle de l'érosion de notre confiance en la divine providence.
Ce qui se joue aujourd'hui par la grâce de notre effondrement collectif, j'en suis intimement convaincu, c'est la possibilité d'une redécouverte émerveillée de l'infinie bienveillance de Dieu.
Douloureux, mais par dessus tout, bienheureux effondrement...
« Dire la vérité aux français », si peu « vendeuse » dans ce monde clinquant de poudre aux yeux, tellement à rebours des reflexes flâteurs du marketing politique, c'est prendre acte de ce basculement que nous vivons, c'est tenir une parole prophétique qui aide la conscience collective à faire ce deuil, c'est déjà, au delà de l'effondrement des valeurs boursières du CAC 40, orienter les esprits vers les promesses de la croissance en humanité qui se révèlera dans la décroissance de nos égos nationaux.
En cela oui, plus que jamais, Benoît XVI est le prophète des temps nouveaux, l'annonciateur de la paix des hommes dans la sobriété et le partage, vécue dans l'esprit de la justice de Dieu.
Le seul redressement national qui je crois prenne sens d'un point de vue chrétien, est celui que les nations vivrons agenouillées sur le terreau de leur sainte humiliation en Jésus-Christ. Brisées sous les décombres de leurs désillusions, leurs visages en larme enfin tourné vers le Ciel, resplendira de la lumière de la Résurrection.
Gloire à Dieu au plus haut des cieux, et paix sur la terre aux hommes qu'Il aime. Gloire à Dieu au plus haut des cieux, gloire, gloire, gloire à Dieu.
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Écrit par : serge lellouche / | 27/09/2011
BAYROU
> Il y a des années, Bayrou avait écrit un bon livre sur l'état de l'Education nationale. Il y avait de bonnes propositions dans l'ensemble. Puis, il fut ministre de l'Education et il n'a rien fait. Alors, vous me pardonnerez, mais les gens qui parlent, analysent et ne font rien quand ils ont les commandes, je les laisse où ils sont. Il ne vaut pas plus que les autres et il cherche juste à exister.
Non, vote blanc ou abstention et action sur le terrain, avec les "vrais gens".
PS : Avant que vous ne répondiez qu'il était bloqué par d'autres au gouvernement ou ailleurs, je vous répondrais la célèbre apostrophe de Chevènement: un ministre, ça ferme sa gueule ou ça démissionne!
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Écrit par : vf / | 27/09/2011
@ serge lellouche / 27.09.2011
> La croissance en humanité ne nourrira pas nos familles, les civilisations meurent lorsqu'elles perdent leur essence, et notre devoir dans le monde c'est de tout faire pour les générations à venir. Vous vous en remettez au "après moi le déluge", c'est fuir votre responsabilité d'Homme, vous ne proposez rien à part de s'en remettre à Dieu, un peu court.
@vf / 27.09.2011
> Bayrou avec Fillon passent pour avoir été les deux meilleurs ministres de l'Education Nationale de la Vème République, mais vous me semblez très arrêté sur votre position ... Le bac tel qu'il existe a été mis en place par Bayrou, il n'a pas été retouché en 20 ans, il a créé l'école hors les murs, pour remettre en selle les élèves en échec scolaire, vous exagérez quand même. Et les enseignants ont même bien voté pour lui en 2007 contre toutes les habitudes ! Et un simple décret plutôt qu'une loi permet aux maires de réparer maintenant les toits des écoles privées, alors ?
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Écrit par : GBA92 / | 27/09/2011
A GBA92,
> « La croissance en humanité ne nourrira pas nos familles, les civilisations meurent lorsqu'elles perdent leur essence » écrivez-vous.
Excusez-moi, mais je comprends cette phrase comme un acte manqué. « Nourrir nos familles », « essence »... faire le choix radical de nourrir l'humanité ou le choix honteux de continuer de remplir d'essence le réservoir de notre milliard de petites ou grandes bagnoles.
François Bayrou fait l'apologie des biocarburants(http://www.bayrou.fr/opencms/opencms/propositions/biocarburants.html),nouvelle essence de notre civilisation à l'agonie. Biocarburants = éradication criminelle de la petite paysannerie, catastrophe alimentaire annoncée, catastrophe écologique, au nom du choix piteux et petit-bourgeois de défendre l'industrie automobile.
La « politique autrement » de F.Bayrou. Arrêtons de rigoler, il est beaucoup trop tard pour continuer de faire les dupes.
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Écrit par : serge lellouche / | 28/09/2011
BONS ?
> Bayrou et fillon bons ministres? Selon qui? Fillon n'a rien fait et Bayrou à capitulé en deux semaines. Le fameux bac, qui ne fut que le début de la dégringolade vers la vaste comédie qu'il est devenu, vint des cercles pédagogistes, idem pour l'école (ou plutôt le collège si mes souvenirs sont bons) hors les murs. Le dernier ministre de l'éducation qui a tenté et fait un peu quelque chose fut Chevènement et c'est pas jeune. Tous les autres furent peu ou prou laminés entre les rouleaux de Bercy et de l'inrp (institut national de la recherche pédagogique. c'est La Mecque des pédagogos fous). Non, Bayrou, intelligent mais mou et corrompu par le système comme les autres. Mais si pour vous, réparer les toitures est de la haute politique scolaire....
quand au vote des enseignants, en 2007, il y eu beaucoup d'abstention chez mes collègues et actuellement, on commence à parler à haute voix en salle des profs de Marine. Ce qui est une véritable révolution.
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Écrit par : VF / | 28/09/2011
@ Serge Lellouche
> Je voulais parler du sens, d'un objectif d'une société à se projeter dans le futur, sa capacité à se réinventer pour durer, rien à voir avec le carburant bio ou pas bio ;-) je crois pour ma part que le bio carburant est une fausse bonne idée, autre sujet ... Bref, vous capitulez en rase campagne.
@VF 28/9/2011
> Vous n'avez aucun droit d'accuser quiconque sauf à en apporter les preuves comme quoi il serait corrompu, c'est une accusation grave si elle est sans fondement, et je ne comprends pas d'ailleurs que PP laisse écrire de pareilles lignes sans y réagir sur son blog, j'avais mal compris qu'il y aurait une modération ici ?
Il y a une présomption d'innocence que vous bafouez, c'est proprement inacceptable et de l'ordre du lynchage. Sinon, donnez nous des éléments, et nous les recevrons.
GBA92
[ De PP à GBA92 :
- De toute évidence, VF n'accuse personne de corruption au sens pénal du terme. Dans le contexte du débat où intervenait VF, l'expression "corrompu par le système" visait l'absence de volonté réformatrice. Ce n'est pas la même chose que de taxer qqn de vénalité.
- Mais si, ce blog est "modéré". Vous ne vous doutez pas à quel point. ]
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Écrit par : GBA92 / | 02/10/2011
à GBA92:
> Patrice a clairement expliqué mon propos. Je n'accuse pas Bayrou d'avoir reçu des valises. Mais il est évident qu'il est dans le moule du système. Avoir une posture, une image de réformateur, d'homme d'Etat, et, une fois les manettes en main, on s'écrase et on continue la même politique que depuis 40 ans tout en tenant toujours un "discours fort". Voilà ce que font les hommes (et femmes) politiques. C'est cela que j'appelle soumis au système ou corrompu par lui. Trouvez-m'en un qui a vraiment fait quelque chose dans le sens du bien commun...
Pour Bayrou et l'EN; lisez donc le livre de Sophie Coignard 'Le pacte immoral'. C'est très instructif. Pour compléter le tableau, il y a le livre de Claire Mazeron 'Autopsie du mammouth'.
Quant à vous donner des éléments de corruption "vénale" dans le monde politique, le peu que j'en ai vu lors de ma courte intrusion dans ce milieu durant ma vie étudiante pourrait vous étonner. Ce ne sont pas des valises mais plutôt (ma connaissance du droit est limitée) de l'abus de bien sociaux à vaste échelle. Mais il est vrai que la Côte d'Azur est réputée dans ce domaine.
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Écrit par : VF / | 02/10/2011
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