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06/09/2011

Pascal Picq contre "l'argument imbécile d'affirmer qu'il n'y a pas de sexe biologique"

"Le sexe n'est pas que construction" ! L'entrée en lice du paléo-anthropologue antireligieux désarçonne les fanatiques du gender :   

http://www.lemonde.fr/idees/article/2011/09/03/le-sexe-n-est-pas-que-construction_1567378_3232.html


 

Bien entendu, Picq réitère ses habituelles attaques envers "le créationnisme et le conservatisme religieux" (sans nous préciser en quoi le conservatisme religieux – théologique, liturgique ? – a quelque chose à voir avec les questions scientifiques).

Mais c'est justement parce que Picq est ainsi orienté, que sa charge sème le désarroi chez les ultras du gender. Habitués à repousser toute critique en la taxant de "religieuse", ils plient sous l'attaque de  l'antireligieux Picq. Habitués à dire que seule la droite les combat, ils supportent mal cette salve d'un homme de gauche.

C'est au nom des sciences de l'évolution que Picq repousse "les organisations" [*] de l'ultra-gender. Il en déduit que "pas plus que les créationnistes, ces organisations n'ont pas leur légitimité en classe de sciences".  Voilà Marcela Iacub et ses pareils au rang des bigots qu'elle/ils haïssent. C'est très drôle.

Et c'est fructueux vis-à-vis de l'opinion publique : les Français découvrent que la réalité est la même pour tous, croyants et incroyants. A partir de là on peut commencer à discuter.



_________

[*]  et en plus il n'hésite pas à employer le mot "organisations", pointant ainsi le doigt sur ce qui est en train de se passer : la colonisation des médias et de l'enseignement public par un lobby privé. Exigeons que le ministre s'explique sur ses amis et relations !

 

gender,pascal picq

 

10:15 Publié dans Idées, Sciences | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : gender, pascal picq

Commentaires

PERPLEXE

> La tribune de Picq laisse perplexe. On a l'impression qu'il ne veut s'aliéner personne, tant il essaie d'associer une démolition en règle des manuels de SVT incriminés et des coups bien placés contre les députés qui sont intervenus dans cette affaire. Le seul résultat est que ce point de vue a déjà été utilisé par des soutiens à ces programmes alors qu'il récuse la théorie la plus extrême des gender studies. Qu'en conclure ?

M.


[ De PP à M. :
-Picq ne peut pas (sauf abus) être utilisé par les ultras du 'gender', puisqu'il souligne la réalité biologique de l'identité sexuée !
- par ailleurs, Picq affirme la légitimité de tous les comportements sexuels ; mais ça n'a rien d'original et n'a rien à voir, en théorie, avec le débat du 'gender'.
- L'essentiel, à mon avis, tient dans le fait qu'un personnage comme Picqi condamne, au nom de l'objectivité scientifique (sciences de l'évolution), le délire subjectiviste de l'idéologie 'gender'. C'est net. Le reste est secondaire... ]

réponse au commentaire

Écrit par : Mahaut / | 05/09/2011

CA FAIT DU BIEN

> aaah ! ça fait du bien ! espérons que Picq va faire couler à pic les délires actuels. Sinon, les piques dont Picq se pique à l'égard "des religions" sont vieilles comme le monde.
S'il attaque le créationnisme, les catholiques n'ont pas à se sentir visés... nous devrions faire plus de pub sur le fait que le Big Bang est une théorie émise par quelqu'un qui était non seulement catholique mais prêtre et qu'elle n'exclut pas Dieu.
Quant au "conservatisme", le peuple de Dieu étant en marche, ça ne doit pas non plus le viser.
Malheureusement, si Picq n'est pas au courant bcp trop d'entre nous ne le sont pas non plus.
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Écrit par : zorglub / | 06/09/2011

@ PP

> C'est bien ce qu'il me semblait mais un "pro-gender" m'a opposé sans y voir le problème cette tribune lors d'une discussion sur Internet.
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Écrit par : Mahaut / | 06/09/2011

DISCUSSSION

> Dans l'article du Monde que vous citez, Pascal Picq écrit, entre autre: "Je m'oppose à toutes ces théories qui détournent les gender studies, avec pour seul argument imbécile d'affirmer qu'il n'y a pas de sexe biologique, et qui plient les observations faites dans la diversité des sociétés humaines et de grands singes pour dénaturer ou naturaliser - c'est selon - notre sexualité".
Je ne vois pas là, matière à affirmer qu'il s'oppose aux Gender Studies, bien au contraire...

SN


[ De PP à SN :
- Picq est pour les 'gender studies' dans la mesure où elles analysent l'effet du social sur les représentations des rôles sexuels. C'est légitime.
- D'autre part, il est 'politically correct' sur les 'choix sexuels'; c'est l'époque.
- Mais là où il est intéressant et positif, c'est quand il condamne AU NOM DES SCIENCES le stade ultime du 'gender' : la négation du donné physiologique.
Je répète donc ce que j'ai dit : cet apport de Picq au débat est important et doit être souligné.
Venant de lui, cette condamnation porte un coup dur aux extrémistes du 'gender', dont l'arme habituelle consistait à dire : "seuls les catholiques réactionnaires nous attaquent."
Ce faisant, il rend service aux catholiques. Je vous rappelle que la DSE n'est pas le programme d'un parti contre les autres, mais une plateforme proposée à tous sur la base de la condition humaine commune. (Condition que nous savons, nous, être celle de créature ; mais nous n'exigeons pas que nos interlocuteurs commencent par en convenir).
Question : quand Thomas d'Aquin utilise (au maximum) des éléments de la pensée d'Aristote, croyez-vous qu'il adhère au paganisme d'Aristote ?
Nous devons d'urgence abandonner le mauvais point de vue qui consistait à rejeter les gens (dans la totalité de leur pensée) sous prétexte qu'une partie de leur pensée était contraire à ce que nous pensions. Et que ces gens appartenaient à telle ou telle tribu urbaine qui nous déplaisait !
Ce qui est vrai est vrai, d'où que cela vienne.
"Il faut s'élever jusqu'à l'indifférence envers les sources", écrit saint Thomas. ]

réponse au commentaire

Écrit par : Solène N. | 18/09/2011

Les commentaires sont fermés.