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13/08/2011

Le buzz Société Générale ? médias + casino financier = machine hystérique et futile

la crise,société généraleDiagnostic évident, vu ce que révèle Le Monde à propos de la fausse rumeur de « faillite de la Société Générale » :


1. Dans son numéro daté de ce samedi, Le Monde donne la clé de la récente crise de nerfs boursière à propos de la Société Générale : « Pour expliquer le plongeon de 14,7% de l'action Société Générale, mercredi 10 août à la Bourse de Paris, traders, analystes et journalistes ont exhumé un article du journal britannique Mail on Sunday paru... trois jours plus tôt. » Dans cet article, le quotidien londonien annonçait que la Société Générale et l'italienne UniCredit étaient « au bord du désastre après d'énormes pertes ». Dès lundi, le journal retirait cet article de son site. Mardi, il avouait que cette information était fausse et présentait ses excuses aux deux banques. Mais, mercredi, l'action Société Générale s'écroulait !

> Première leçon : même démentie à grand fracas, n'importe quelle fausse rumeur rend fous les « marchés » ; ces « marchés » présentés comme « rationnels » par les professeurs des business schools, et envers lesquels la droite française n'émettra pas la moindre réserve.



2. Le même 10 août, une « jeune journaliste » (!) de Reuters balançait sur Twitter ce message : « La rumeur d'une SocGen en faillite serait partie d'une mauvaise lecture par le Daily Mail du feuilleton de l'été du Monde ! » En effet, ce feuilleton (une fiction trop réaliste, intitulée Terminus pour l'euro et rédigée par la correspondante à Bruxelles de L'Agefi et de La Tribune) faisait dire à John Paulson, président d'un hedge fund : « Le risque majeur pour l'Europe est la fragilité de son secteur bancaire... Le régulateur américain insiste auprès de ces fonds pour qu'ils investissent dans du papier plus liquide que celui de la Société générale ou d'UniCredit. »

> Deuxième leçon : à en croire la journaliste de Reuters, certains de ses confrères ne savent plus faire la différence entre fiction et réalité. Parce que le système financier réel est devenu tellement virtuel que tout se confond ?



3. Mais le Mail dément avec force : non, la cause de son erreur n'est pas d'avoir lu de travers Le Monde ! Alors d'où est venue cette accusation désobligeante ? La « jeune journaliste » avoue : l'idée venait d'un message interne de Reuters qui avait transcrit la phrase « d'un trader » (!) « faisant le lien entre la série du Monde et le Mail on Sunday »... (Après la fuite de chez Reuters, l'AFP a repris la rumeur en l'aggravant : « le feuilleton d'été du Monde a été à la source d'une fausse information qui a largement concouru au plongeon du titre Société Générale en Bourse. »)

> Troisième leçon : n'importe quelle débilité « d'un trader » peut surexciter les grandes agences.



4. Après avoir lancé sur Twitter son hypothèse désobligeante envers le Mail, la journaliste de Reuters avait ajouté ce commentaire : « ds l'attente d1 explication du Daily Mail je trouve cette rumeur-là bien + marrante que les autres. »

> Quatrième leçon : le personnel d'une grande agence de presse peut trouver « marrante » l'idée qu'un journal lise de travers un autre journal et déclenche ainsi une panique boursière, en pleine crise internationale gravissime.



5. Conclusion provisoire : « Dans un contexte de pression sur la notation française, des événements mineurs prennent plus d'ampleur qu'ils ne devraient », déclare la responsable crédit euro chez Axa Investment Managers. La planète est régentée par une machine hystérique.

 

Commentaires

HYSTERIE ?

> ...L'hystérie étant une maladie,( comme l'indique son étymologie), ne dégénérant que le sexe faible , je m'interroge: où sont passés les hommes?
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Écrit par : Anne Josnin / | 14/08/2011

Solidité des banques européennes.

> Des stress-tests effectués récemment n'ont rien décelé d'anormal dans les défenses supplémentaires imposées par Bâle III aux banques européennes, dont un renforcement des capitaux propres de ces établissements.
Or il apparaît qu'il manquerait encore au moins 80 Mds d'€ de capitaux propres pour mettre au niveau Bâle III l'ensemble de nos établissements financiers Européens.
Comment ne pas être incrédules en les analystes et apporteurs de fausses bonnes nouvelles dans ce contexte ?
Le mensonge n'est pas considéré comme un péché si grave dans notre société latine, en ces temps troublés cela pose question.
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Écrit par : GBA92 / | 16/08/2011

METEO BOURSIERE

> Dans votre météo boursière, aujourd’hui, un avis de tempête dû à la rencontre de l’air chaud des spéculateurs avides d’en découdre avec la zone euro (spéculateurs dont l’excitation rejoint, notons-le, ici et là, celle des sauterelles et des aoûtats), et de la masse nuageuse froide des banques alimentées par l’évaporation politique et financière (voire budgétaire) dite des Vingt-Sept. Les petits actionnaires sont à peu près certains d’être douchés et essorés par ce coup de vent. Attention, habitants des campagnes, si vous sortez, munissez-vous de solides parapluies car des vols désordonnés d’actions Société Générale et BNP devenues folles (certaines revenues à l’état sauvage) sont susceptibles de s’abattre en rase-mottes sur les routes ou dans les champs. A noter que l’instabilité atmosphérique pourrait donner lieu, si elle se prolonge, à un autre type d’orage suivi d’inondations par la rencontre de l’air sec et froid des technocraties européennes avec la masse mouillée et suante des travailleurs. Les sauterelles, aoûtats et spéculateurs pourraient être, selon nos prévisions, les premières victimes (risques de noyade) de ces inondations.
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Écrit par : Denis / | 19/08/2011

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