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18/05/2011

L'affaire DSK perturbe le spectacle politico-médiatique

strauss-kahn,postdémocratie,médias,communication  Cinq idées en passant,

  au quatrième jour de la crise :


 

 

 

 Sur la matérialité des faits, on en saura plus vendredi. Apparemment les avocats de M. Strauss-Kahn n'ont pas la partie facile. Et rien à cette heure n'étaie la thèse du complot bien que cette thèse ait été épousée dès lundi par la France des bistrots et le club BHL, unis pour une fois.

 

Dans l'immédiat : constatons le grand malaise de la presse parisienne... M. Strauss-Kahn était son candidat pour 2012 : elle votait pour lui (d'avance et en bloc) parce qu'elle le prenait pour une sorte d'Américain. Mais voilà que la presse américaine le traite de franchouillard lubrique : "LE PERV" [*], titre le Daily News pour donner une dimension francophobe à l'affaire. "Franchouillard" est une imputation insupportable pour le journaliste parisien ; son candidat pour 2012 lui fait subitement honte. D'autant que les journaux américains accusent les journaux français de complicité avec les turpitudes de la classe politique (« a code of silence », titre le NYT)...

 

Dans l'avenir : si la culpabilité de M. Strauss-Kahn finit par être avérée, plusieurs, à Paris, regretteront d'avoir crié trop fort et trop vite au complot. Mais le problème est ailleurs. La majorité des Français s'apprêtait à élire M. Strauss-Kahn chef de l'Etat parce qu'ils le prenaient pour l'inverse de Nicolas Sarkozy : face aux incohérences et à la fébrilité, le patron du FMI pesait (croyait-on) de tout le poids du bon sens et de l'habileté calme. Pourquoi croyait-on à cette image ? Parce que les « communiquants » en avaient saturé l'opinion, comme les « communiquants » de M. Blair avaient saturé l'opinion britannique, en 2003, du danger des missiles de Saddam pour la ville de Londres. Les « communiquants » sont des marchands de mensonges. En fait de calme et de bon sens, M. Strauss-Kahn (coupable ou non dans l'affaire du Sofitel) est un sujet hanté par une addiction ; le tout-Paris le savait ; les journalistes aussi ; on ne le disait pas. Donc l'électeur l'ignorait... Résultat, nous sommes environnés de gens qui allaient voter Strauss-Kahn – et ainsi placer à la tête de l'Etat un personnage atteint d'une fragilité psychique pouvant se transformer en fêlure. Ceci discrédite toute la politique contemporaine, ou plutôt ce qui en tient lieu : la postdémocratie médiatique.

 

 

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[*]  Jeu de mots typiquement anglo-saxon consistant à mettre un "Le" devant un terme aussi désobligeant que possible, pour diriger le tir sur la France plutôt que sur un individu.

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Commentaires

CETTE PAUVRE FEMME

> sans compter cette pauvre femme dont la vie est brisée et qui va se faire mettre en pièce par les avocats. Les socialistes auront-ils la décence de la défendre ?

S

( De PP à S. - Ca paraît mal parti, à en juger par la déclaration indécente de Jack Lang... De quoi accentuer la rupture annoncée entre une partie des féministes et le marais libéral-libertaire ! ]

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Écrit par : Stevenson / | 18/05/2011

COMPLOT IMPROBABLE

> L'hypothèse du complot semble s'éloigner progressivement car peu crédible. De plus, la violence dont a été victime la jeune femme est incontestable. Beaucoup de signes semblent ne pas sourire en faveur de DSK mais c'est la justice qui décidera.
Le fait que ce procès se fasse aux USA évite la corruption procédurale à la française que l'on connaît dès qu'il s'agit de condamner des hautes personnalités politiques. De toutes façons ce procès ne peut avoir lieu qu'aux USA !
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Écrit par : Arnaud Le Bour / | 18/05/2011

PAS TOUS

> Ne mettez pas tous les socialistes dans le même panier. Il y en a qui ont la décence de ne pas tirer à boulets rouges sur la victime, même s'ils se posent des questions, et de respecter sa plainte. Mais de ceux-là, on ne parle pas. Je pense notamment à Aurélie Filippetti, à Caroline De Haas, dont je ne partage pas toutes les opinions, loin s'en faut, mais qui ont eu des réactions nettement plus dignes que celles de certains de leurs collègues. Ces réactions sont partagées par un certain nombre de militants et sympathisants qui se sentent très mal à l'aise face au machisme ambiant.

M.


[ De PP à M. - Vous avez raison de le souligner. Cela dit, je ne pense pas que les réactions du type Lang s'expliquent par le machisme ambiant ; il s'agit plutôt de solidarité entre éléphants ministrables. D'où le fait que les réactions plus dignes émanent de gens moins haut placés dans la hiérarchie... On aurait d'ailleurs le même phénomène à droite si le scandale affectait un poids lourd de l'UMP. ]

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Écrit par : Mahaut / | 19/05/2011

LES PAYS

> Qu'en sera-t-il des réactions de tous ces pays qui sont sous tutelle financière du FMI ?
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Écrit par : Anne Josnin / | 19/05/2011

AU MOINS IL EN REPONDRA

> Pour une fois, merci aux Américains !
Même si le puritanisme des Yankees est assez hypocrite, on sait très bien ce qui se serait passé si une telle affaire était arrivée au Sofitel de Paris. Étouffée dés les premières heures.
Coupable ou non, au moins il répondra de ses actes devant un juge, sans traitement "à la française".
Ce qui est intéressant sur le fond c'est en effet ce que vous décrivez dans votre note.
Rappelons nous que, dans la Grèce Antique, les élus devaient être monogames et on attendait d'eux des vertus morales fortes. Comme quoi, la question de la vie privée en politique n'est pas toute neuve...
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Écrit par : Vincent / | 19/05/2011

C'EST LEUR IDEAL DE VIE

> Mais comment les socialistes et le tout Paris pourraient condamner Strauss-Kahn pour cet acte ? Au nom de quelle loi morale ? Vraiment je cherche, je ne vois pas. Leur idéal de vie sur tout ce qui est sexuel est la jouissance individuelle sans limite. Alors vraiment pourquoi condamner ? C'est plutôt cette Africaine qu'il faut condamner; elle est vieux jeu cette fille. Pensez: refuser de s'éclater avec Strauss Kahn. C'est une représentante de l'ordre moral, des forces les plus réactionnaires qui soient.
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Écrit par : ludovic / | 19/05/2011

INCULTURE

> Le comble de l'inculture des zélites est de croire que le système judiciaire US respecte la présomption d'innocence. Apparemment, dans ces cerveaux fêlés, tout ce passe comme si DSK était jugé aux USA, mais selon nos lois, usages et coutumes. Que de bêtises. Que de compromissions.
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Écrit par : loïc / | 19/05/2011

SYMBOLE

> Si vraiment le chef du FMI a essayé de violer une Africaine, quel symbole géopolitique !
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Écrit par : théophile / | 19/05/2011

@ Ludovic

> Votre propos est diffamatoire pour de nombreux socialistes. J'avais proposé deux petits commentaires rectificatifs concernant les socialistes, j'espère qu'ils vont être publiés.
M.

[ De PP à M. - Mais ils le sont. ]

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Écrit par : Mahaut / | 19/05/2011

@ PP

> Je n'avais pas vu que vous aviez publié mon commentaire. Effectivement, le petit jeu politique est très visible dans les réactions de solidarité des hiérarques socialistes et le refrain "nous sommes la droite, nous avons une morale" qu'essaye de jouer l'UMP n'est pas très convaincant.

M.

[ De PP à M. - En effet : "la morale de la droite", il y a de quoi rire. L'idée que morale et droite soient consubstantielles est réservée aux dadais. ]

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Écrit par : Mahaut / | 19/05/2011

pour théophile :

> ouch ! ca ca fait vraiment très mal
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Écrit par : Stevenson / | 19/05/2011

LE MARIAGE

> A méditer, en marge de cette affaire DSK, cet extrait d’un enseignement sur le mariage donné il y a quelques mois par le père Pierre-Marie, un prêtre de la communauté des Serviteurs de Jésus et de Marie (abbaye d’Ourscamp) :
« Quels sont les obstacles à l’Amour ? On les trouve sous trois formes : 
orgueil de la chair ;
 orgueil des richesses ; orgueil de l’esprit qui sont tous les trois des obstacles à la relation et qui sont également les trois concupiscences, conséquences en nous du péché originel. Nous pouvons facilement faire le lien avec les tentations de Jésus (Matthieu 4, 1-11) : 
quand Il est conduit au désert (pain = chair) 
; le royaume = les richesses ; prosterne-toi = l’esprit.
Faisons le parallèle dans la vie matrimoniale :
– la chair : vie sexuelle vécue comme une domination et non comme un don de soi ; la nourriture ou l’alcool jugés primordiaux. Le Seigneur nous appelle à être libre lui qui a vaincu toute tentation ; 

– les richesses : aspect matériel de la vie matrimoniale avec sa dépendance à l’argent ; la dépendance du matériel... 

– l’esprit : vouloir emmener l’autre là où l’on veut ; avoir le dernier mot ; ne jamais accepter d’avoir tort ; se sentir supérieur ; juger...
Choisir d’aimer est un combat spirituel ; il faut prendre les armes spirituelles du combat que sont la prière, l’accompagnement spirituel, la formation, l’Eucharistie, la confession. Le mariage est l’union de deux pauvres qui se mettent à l’écoute du Seigneur sans avoir rien à démontrer à l’autre ; il faut être sûr de l’amour qui existe de l’un pour l’autre, mutuellement. Le mariage est une école ; nous sommes à une école où nous sommes en train d’apprendre et c’est Jésus qui nous enseigne par sa vie ! La contemplation de la vie de Jésus nous aide : "Qui regarde vers lui resplendira". »
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Écrit par : Denis / | 19/05/2011

PIÈGE CONTRE STRAUSS-KAHN ?

> "Si la culpabilité de M. Strauss-Kahn finit par être avérée, écrivez-vous, plusieurs, à Paris, regretteront d'avoir crié trop fort et trop vite au complot":
Je ne partage vraiment pas ce point de vue, car, dans cette affaire, culpabilité et complot me semblent au contraire très compatibles. La boulimie sexuelle de l'accusé étant avérée, les plus coupables ne sont-ils pas finalement ceux qui ont couvert(voire favorisé) pendant des années ces abus répétitifs pour des raisons politiques et qui lui retirent aujourd'hui cette protection honteuse, non pas parce qu'elle est honteuse (ce qu'ils ne découvrent certes pas aujourd'hui!) mais pour d'autres motifs politiques?
Le piège aurait aussi pu consister à envoyer dans la chambre une innocente femme de service à la place de la femme facile attendue... Comment y voir clair ? Pensez-vous que la justice américaine soit portée à éclairer ces aspects-là? Où soit capable d'inquiéter ces coupables-là? J'en doute.

D.


[ De PP à D. - Strauss-Kahn aurait-il pu croire qu'une 'escort girl' puisse se présenter en femme de chambre avec aspirateur, plumeau, chiffon et tablier ? D'autant qu'elle est entrée dans la suite au moment où sa collègue emportait la table roulante du petit déjeuner !
On peut aussi imaginer qu'il avait l'habitude de s'emparer des femmes de chambre du Sofitel, mais que celle-là lui a résisté, chose imprévue... Alors ce n'est pas un complot : c'est juste un effet des tours de roulement du personnel d'entretien !
Enfin, qui aurait eu l'idée de monter un complot contre un type qui allait quitter ses fonctions dans les mois qui viennent ?
De toute manière, l'Africaine en question va comparaître dans quelques heures devant le grand jury. Alors tout sera clair. ]

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Écrit par : Diagraphès / | 19/05/2011

FAUX

> à PP - "Dadais" : ceux qui croient à l'authenticité du faux discours moralisateur de Charette ("faut rire", etc) écrit par Philippe de Villiers il y a vingt-cinq ans ?
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Écrit par : brisebleus / | 19/05/2011

@ PP

> Merci, j'avais réagi trop vite avant de voir que mon commentaire était publié. Je vous présente toutes mes excuses.
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Écrit par : Mahaut / | 19/05/2011

JE NE PENSE PAS

> "Les communiquants sont des marchands de mensonge".
Il y a certes, vous avez raison, une part de manipulation chez beaucoup d'entre eux. Mais pas tous. Ayant travaillé en politique, j'ai été une sorte de "communiquant" et j'ai contribué à porter un message de la manière la plus efficace possible. Peut-être ai-je été un rhéteur, mais un menteur, je ne pense pas.
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Écrit par : XC / | 19/05/2011

THESES

> Vous pencheriez donc pour la thèse Debré ?
(petit rectificatif : la personne affectée au room service présente au moment de l'arrivée de la femme de ménage dans la suite est un homme, non une femme).

T.

[ De PP à T. - Je ne penche pour aucune thèse : j'attends la confirmation des faits. Dans l'immédiat, je trouve nauséeux le réflexe consistant à soupçonner aussitôt la femme d'avoir été complice puis balance. On se croirait dans un poste de police. ]

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Écrit par : Thomas / | 19/05/2011

PLUS QUOI

> Voilà que le PS suggère un complot franco-russe pour faire tomber DSK du FMI ? Nouvelle hypothèse de complot ! Le PS ne sait plus quoi inventer pour blanchir DSK.
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Écrit par : Arnaud Le Bour / | 19/05/2011

HYPNOSE

> La question est bien là me semble-t-il : quels ressorts profonds allaient pousser un peuple entier sous l'emprise de la puissance hypnotique des marchands de mensonge, à probablement élire Dominique Strauss-Kahn à la tête de l'Etat français ?
Jusqu'à samedi dernier et le rappel du réel par la loi, dans l'opération DSK à l'Elysée, le travail des communicants sur l'inconscient collectif des français a consisté à le soulager de l'inavouable : donner une parure politique à un choix dont les ressorts profonds étaient avant tout psychiques. On a donc construit dans l'imaginaire des français l'alibi de bonnes raisons « politiques » de voter DSK : dans la période de crise actuelle, ses compétences économiques seraient reconnues de tous ; son expérience internationale serait incontestable ; Il allait réconcilier les incontournables exigences de la mondialisation avec le besoin de justice sociale. Il ne pourrait qu'être « l'homme de la situation ».
Cette belle propagande à laquelle on ne peut adhérer que dans un déni acharné du réel, servait avant tout à camoufler la source pulsionnelle de l'enthousiasme général pour le (h)éros.
La fascination exercée par DSK sur l'inconscient collectif est de l'ordre de l’irrépressible attraction pour le sentiment de toute puissance libidinale qu'il incarne. Fantasme collectif inconscient : placer à la tête de l'Etat celui qui nous servirait de modèle, qui donnerait une légitimité politique à la libre expression de nos pulsions, toujours plus libérées du carcan de la loi.
Non, je ne crois pas que les français ignoraient jusque là le « goût » (comme l'on dit ces jours-ci dans les journaux) de DSK pour les femmes. Depuis plusieurs années, des informations circulaient sur ces faits divers que l'on feignait hypocritement de présenter sous l'angle du scandale, alors que l'on nourrissait toujours un peu plus l'excitation et le fantasme collectif autour des « conquêtes » du « séducteur », que l'on construisait en lui le modèle vers lequel devait tendre les fantasmes les plus exacerbés.
Depuis ce week-end, le fantasme inavouable est troublé, et c'est l'explication principale je pense du malaise qui entoure l'affaire DSK : on assiste depuis lors beaucoup moins au « lynchage » de DSK (entouré de beaucoup plus d'égards que ne l'est son éventuelle victime) qu'à celui de tous celles et ceux qui ont donné un coup d'arrêt au fantasme : tous les « comploteurs » que l'on s'est si vite empressé de désigner ; la femme de chambre du sofitel et toutes celles qui par le passé auraient subies l'addiction sexuelle de DSK, toutes bien vite taxées comme il se doit d'affabulation ; la justice américaine bien entendu, qui s'acharnerait contre un homme ; la juge, dont il s'agit de souligner qu'elle est républicaine et...protestante (!) : bref, on lynche avant tout le « grand retour de l'ordre moral ».
Aujourd'hui, lorsque par la loi, une limite est posée au règne des pulsions, l'arme fatale, surtout en France, consiste à agiter le chiffon rouge de l'ordre moral, tout ceci marchant avec d'autant plus d'efficacité quand le supposé ordre moral vient d'Amérique.
Quoi qu'on pense de la justice américaine, la loi a imposé une limite au sentiment de toute-puissance d'un puissant de ce monde modelant les rêves inavouables motivant les choix électoraux qui allaient être les nôtres : la toute-puissance pour tous !
Et c'est bien aujourd'hui ce qui perturbe le plus les bien-pensants libéraux-libertaires.
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Écrit par : serge lellouche / | 19/05/2011

A DENIS,

> "Choisir d’aimer est un combat spirituel ; il faut prendre les armes spirituelles du combat que sont la prière, l’accompagnement spirituel, la formation, l’Eucharistie, la confession. Le mariage est l’union de deux pauvres qui se mettent à l’écoute du Seigneur sans avoir rien à démontrer à l’autre."
Merci beaucoup Denis pour ce texte qui m'a beaucoup touché, que j'ai lu avec joie avec ma femme, et qui dans le sombre contexte de l'affaire DSK, est comme une invitation à ouvrir une porte vers un nouvel horizon d'amour et de vie.
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Écrit par : serge lellouche / | 19/05/2011

COMPLOT ?

> Sans remettre en cause la vraisemblable culpabilité de l'accusé, le déroulement des faits semble ne pouvoir être compris sans la présence d'une machination. En effet, Si DSK avait "l'habitude de s'emparer des femmes de chambres du Sofitel", peut-on dire"celle-ci lui a résisté, chose imprévue"? Ces femmes de chambres ont-elle donc en majorité l'habitude de trouver normal d'être violées par un client? N'est-il pas plus vraisemblable de penser que DSK bénéficiait jusqu'alors d'une protection occulte, et que cette protection lui a été soudain retirée? Serait-ce la première fois qu'une affaire de mœurs est utilisée, aux Etats-Unis, pour se défaire d'un homme politique gênant?

D.


[ De PP à D. - Mais pourquoi tenez- vous à ce qu'on ait pris la peine de fomenter une machination contre ce type quidevait quitter ses fonctions quelques semaines plus tard ? De grâce, résistez à l'épidémie de complotite qui a saisi les Français. L'affaire est une histoire réelle et crapoteuse, pas un scénario de Dan Brown. ]

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Écrit par : Diagraphès / | 20/05/2011

FRANCOPHOBES

> Je ne crois pas au complot mais ne serais pas surpris que la tentative de viol ayant eu lieu, le train ait été pris en marche et qu'une affaire habituellement étouffée ait donné lieu à des poursuites qd on a su qui était concerné.
Cessons de croire que les Amerloques sont pour l'égalité devant la justice.
Le côté "soubrette" est tout à fait probable de la part d'une call-girl, je ne parle pas d'expérience, rassurez-vous.
Il y a aussi le phantasme de la lycéenne, de la fliquette, de l'infirmière, de la grande bourgeoise...
c'est débile et affligeant à la fois, ridicule et dégoûtant.
Pour ce qui est de la francophobie, il faudrait que les Français arrêtent de croire que les Américains les aiment, même si les yeux se sont bcp ouverts ces dernières années.
Ils ne nous aiment pas parce que nos gouvernements sont aussi horripilants d'autosatisfaction que les leurs et parce que car nous refusons de les admirer ds tout ce qu'ils font.
la faiblesse de l'Amérique c'est le besoin d'être adulés. Ce n'est pas un peuple d'enfants mais d'adolescents.
Petit exemple de francophobie culturelle américaine ; allez sur Word et tapez "français" cliquez droit et voyez les synonymes que Microsoft propose :
on relève un gaulois (pourquoi pas) puis toute une série : "égrillard, grivois, leste, léger, licencieux "
Pour eux , français c'est ça ; c'est culturel, ils l'ont ds le crâne et il sont incapables d'admettre qu'ils se trompent.
Amusant quand on pense que les USA sont le premiers producteurs-consommateurs de porno du monde ....
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Écrit par : zorglub / | 20/05/2011

pour Mahaut

> Le fait est qu'il y a un gros problème de mépris de la femme ds la politique française qui alterne, avec une attitude de carpette envers les féministes,
Georges Frèche (sur lequel tout le monde a pleurniché), DSK, celui dont je ne me souviens plus du nom qui était le copain de Mitterrand qui fumait des cigares et gardait le chien à l'entrée de l'église de Jarnac pendant l'enterrement, sans oublier ce syndicaliste qui avait demandé si une des ses camarades "avait couché".
Le reste du temps, ils demandent de féminiser les mots, de modifier la grammaire française ( il n'y a pas plus urgent c'est sûr), parlent de parité au lieu d'égalité, d'avortement mais jamais d'accueil des femmes en difficulté, de travail de femmes mais jamais de durée du congé maternité en fonction des besoins de l'enfant (je pense qu'il faudrait au moins deux ans).
Ils parlent de parité mais jamais pour remasculiniser (la magistrature, l'Education Nationale)
En fait ces types n'ont pas changé depuis les barbichus obtus de la IIIe République qui ont voté des lois accordant les circonstances atténuantes à l'homme en cas de meurtre passionnel mais pas à la femme (sic), qui ont supprimé le baccalauréat pour les femmes donc l'accès au supérieur
Pourquoi ? parce que ds leur esprit, les femmes étant plus tournées vers la religion, c'était un moyen de diminuer l'influence catho ds la vie intellectuelle.
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Écrit par : zorglub / | 20/05/2011

AU MOINS LE MERITE D'ÊTRE SINCÈRE

> Je ne sais pas si l'indulgence médiatique vis-à-vis de l'addiction au sexe de DSK (je parle d'avant cette histoire de viol) vient réellement d'une solidarité de classe, ou simplement de ce préjugé solidement impliqué dans l'esprit des français, qu'un homme à femmes fait souvent un bon chef... Cela dit, la défense honteuse de DSK par ses collègues ne laisse place à aucun doute : il y a bien une oligarchie politico-mediatico-economique dégoulinante de mépris qui s'imagine au dessus des loi, et qui crie au scandale lorsqu'on demande des comptes à l'un des siens (Mitterand, Polanski, Cohn-Bendit, Cantat...) comme à n'importe quel autre mortel. Cf. BHL expliquant que DSK n'est pas un justiciable comme un autre (ça a le mérite au moins d'être sincère).
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Écrit par : Gilles Texier / | 20/05/2011

MARCHANDS DE MENSONGES ?

> Ces communicants-là, sans doute, sont des marchands de mensonges. La communication en elle-même est une composante naturelle de l’agir humain, puisque l’homme est un être de relation, personnelle et sociale. La communication professionnelle est une technique, et l’usage de cette technique est profondément un acte humain. Aussi la moralité de cet agir humain (intention, moyens, finalité) est-elle reliée à la notion de responsabilité personnelle. Il n’y a pas un « système » de communication qui serait structurellement pécheur, il y a des pratiques dominantes, des mœurs largement répandues, qui sont l’accumulation d’actes immoraux engageant les personnes. Cette accumulation imprègne l’esprit de l’homme, crée une accoutumance, une habitude qui est un vice, c’est-à-dire la répétition d’actes mauvais qui va jusqu’à l’imprégnation de l’esprit. Cette imprégnation peut être tellement puissante que l’homme, refusant de passer son agir au tribunal de sa conscience, considère ses pratiques comme une norme professionnelle, donc quelque chose de moralement neutre qui lui est extérieur et qu’il ne peut changer. Il abdique ainsi sa responsabilité personnelle.
Un tel phénomène peut s’observer dans diverses professions. Quand un journaliste du Point titre son article « De nouvelles déclarations visent DSK », se fondant sur des éléments rapportés par le frère autoproclamé de la victime (qualité que le journaliste n’a pas vérifiée), il induit son lecteur en erreur, laissant croire que de nouveaux éléments à charge pèsent contre l’accusé. Or, non seulement, il n’y a rien de nouveau, mais encore le "témoin" était-il un affabulateur qui n’avait aucun lien familial avec la victime ! Quand on lit l’article, on se rend bien compte qu’il n’y a rien de nouveau. Mais le titre a fait son œuvre, car c’est bien souvent lui qui a le plus d’impact sur la mémoire et sur l’inconscient du lecteur. Ce cas n’est pas isolé. Il y a dans la presse une dérive de la « titraille » : des titres qui délivrent un message que le contenu de l’article ne confirme pas. C’est devenu une habitude, un « habitus », quelque chose qui « habite » la profession comme par réflexe. Ainsi, on ne peut même pas dire avec certitude que l’intention de l’auteur du titre (qui n’est pas toujours celui de l’article) est de nuire à DSK de manière trompeuse. Cela vaut pour tous les grands sujets d’actualité. Quand on lisait, dans les dernières polémiques sur le pape, certains titres, on pouvait croire que l’intention était de nuire au pape. Pour certains, sans doute. Mais pour beaucoup, je crois que c’est l’expression du mauvais « habitus » d’une profession. La meilleure preuve est que ces mêmes méthodes se répètent quel que soit le sujet chaud.
Les communicants, hommes de médias, journalistes, doivent redécouvrir la notion de responsabilité personnelle s’ils veulent mettre leur métier au service de la vérité, de la société, de l’homme. C’est ainsi qu’agissent les hommes libres.

GP

[ De PP à GP - Je fais amende honorable : quand je dis que "les communiquants sont des marchands de mensonge", je veux dire : le type de communiquants impliqués dans l'affaire Strauss-Kahn, autrement dit les 'spin doctors' du matérialisme mercantile. Et eux seulement ! ]

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Écrit par : Guillaume de Prémare / | 20/05/2011

DILEMME

> Zorglub, je suis bien d'accord avec vous sur le constat, et c'est là tout le dilemme pour moi (et d'autres): rester dans ces cercles en essayant de faire passer plus de cohérence dans les idées ou rompre radicalement en laissant ces idées se renforcer.
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Écrit par : Mahaut / | 20/05/2011

> Oui, merci cher Patrice pour cette rectification ! Mais je ne doutais pas de votre intention !
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Écrit par : Guillaume de Prémare / | 20/05/2011

70 ANS ?

> D'accord avec tous les commentaires, mais de là à prendre 70 ans de prison...

T.


[ De PP à T. - Rassurez-vous, il ne les prendra pas. ]

réponse au commentaire

Écrit par : Thomas / | 21/05/2011

COMPLOT ?

> "Qui aurait eu l'idée de monter un complot contre un type qui allait quitter ses fonctions dans les mois qui viennent ?" demandiez-vous naïvement le 19 mai... Aujourd'hui, la mesure de sécurité nationale US visant à empêcher la création par le FMI d’une nouvelle monnaie de réserve internationale qui aurait nui au dollar semble avoir atteint son but. Arrêté en urgence avant le G8 de Deauville qui devait mettre en place cette nouvelle monnaie, DSK avait été accusé de viol et incarcéré, puis n’avait pu obtenir d'être placé en résidence surveillée qu’en échange de sa démission. Christine Lagarde ayant été désignée, l’accusation va pouvoir être retirée et DSK libéré...
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Écrit par : Diagraphès / | 03/07/2011

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