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13/05/2011

Le PS 2011 : un parti néo-bourgeois snobant les ouvriers ?

C'est ce que prône le rapport de Terra Nova, think tank socialiste oubliant le socialisme : http://www.lefigaro.fr/politique/2011/05/13/01002-2011051...


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17:13 Publié dans Idées | Lien permanent | Commentaires (14) | Tags : ps, politique

Commentaires

> Vous avez dit "gauche caviar" ou "gauche caviardée" ?
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Écrit par : Pierre Huet / | 13/05/2011

AU DELÀ DU CYNISME

> À ce niveau, le mot "cynisme" ne suffit plus à qualifier ce rapport.
Quand aurons-nous enfin des politiques qui font campagne sur des valeurs auxquelles ils croient et non sur des valeurs supposées électoralement porteuses ?
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Écrit par : Mahaut / | 13/05/2011

MOEURS

> "La nouvelle coalition de la gauche n’a plus rien à voir avec la coalition historique : seuls les jeunes appartiennent aux deux. L’identité de la coalition historique était à trouver dans la logique de classe, la recomposition en cours se structure autour du rapport à l’avenir. La nouvelle gauche a le visage de la France de demain : plus jeune, plus féminin, plus divers, plus diplômé, mais aussi plus urbain et moins catholique. Elle est en phase avec la gauche politique sur l’ensemble de ses valeurs." ( http://www.tnova.fr/essai/gauche-quelle-majorit-lectorale-pour-2012 )
Moins catholique : plus ouvert aux nouvelles moeurs ?
Un article du Monde daté du 11 mai, mais qui est malheureusement dans leur édition "Abonnés" ( http://www.lemonde.fr/politique/article/2011/05/13/ps-terra-nova-nie-vouloir-abandonner-les-classes-populaires_1521822_823448.html ) disait clairement que Terra Nova proposait de privilégier un électorat "non-catholique".
Le PS est en pleine voie de boboïsation; après la Porsche Tranquille...
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Écrit par : ND / | 13/05/2011

DANS DES CASES

> Je ne l'avais pas vu du premier coup; toujours par les mêmes ( http://www.tnova.fr/essai/gauche-quelle-majorit-lectorale-pour-2012 )
"L’électorat de droite n’a guère changé ces dernières décennies : les seniors, les indépendants (artisans, commerçants), les agriculteurs, les catholiques. Lui aussi devient plus clivant : sa propension à voter à droite se renforce. Il est en opposition avec les valeurs de gauche dans toutes ses composantes, tant socioéconomiques que culturelles, et parfois de manière radicale comme les agriculteurs ou les seniors (sur les valeurs culturelles)."
Ou comment mettre les gens dans des cases.
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Écrit par : ND / | 13/05/2011

SOCIAUX-TRAITRES

> Au moins ce think tank ne fait que théoriser l'évolution de la gauche socialiste depuis Mitterrand, qui est devenu un parti de bobos et de gauche intellectuelle, dont le centre de la pensée prône des réformes sociétales libertaires et un multiculturalisme pour sembler moderne. Je ne parle pas de la doctrine économique, rallié à l'ultralibéralisme étatique incarné par l'UE.
Pas vraiment une surprise, ils ne font que dire tout haut la pratique de leurs dirigeants, plus préoccupés par le mariage gay que par le maintien d'un emploi décent pour les classes populaires.
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Écrit par : ludovic / | 13/05/2011

GROS ANIMAL

> D'un autre côté qu'est-ce que la classe ouvrière aujourd'hui? Un reliquat qui n'est pas forcément à plaindre comparativement à ce qu'elle fut... Et quand on voit l'attrait qu'exerce le FN sur cette classe pour les pires raisons qui soient (ce n'est pas un amour dévoyé de la patrie mais une haine de l'étranger), on se dit qu'il vaut mieux la snober que la draguer comme le fait aujourd'hui pitoyablement l'UMP... Ou que flatter la jalousie de classe comme le fait l'extrême gauche... Bon, maintenant, je ne suis pas très objectif puisque je pense que le socialisme a toujours été une mauvaise solution aux difficultés des classes populaires, du "gros animal" que flattent les démagogues comme disait Platon... Gros animal pour lequel je n'ai guère de tendresse, je dois le confesser. Traitons les gens du peuple avec justice et charité (notamment celle de la vérité: il y aura toujours des pauvres) sans chercher en lui le sauveur... Je vais encore me faire tancer mais tant pis.

HH

[ De PP à HH - Personne ne "tance" personne, mais vous parlez comme si nous étions toujours en 1960 (Trente Glorieuses + Sécu triomphale + plein emploi)... Nous sommes en 2011 : délocalisations + destructions d'emplois + désindustrialisation + management misanthrope + dictature des actionnaires ! Le parti socialiste, qui n'est plus socialiste depuis longtemps, approuve tacitement ce système et se réfugie dans les Nouvelles Moeurs, qu'il appelle "culture" mais qui sont le nouvel opium du peuple. Et il s'apprête à investir un homme d'argent qui résume à lui seul cette évolution... C'est le stade ultime de la dégénérescence politique, de la part d'un parti qui fut de gauche.]
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Écrit par : Hubert Houliez / | 14/05/2011

CASES

> D'accord avec ND : aujourd'hui le "débat" (?) consiste à enfermer des gens dans des cases, pour pouvoir les discréditer sans tenir compte de ce qu'ils pensent réellement. Cf les "étudiants de l'Ecole de journalisme de Lille" : faisant (comme tout le monde en ce moment) une cartographie des sites d'extrême droite, ils ont commencé par y ajouter une série de sites non d'extrême droite ni même de droite... mais catholiques. Cela en vertu de ce raisonnement : "certains sites d'extrême droite se disant catholiques, tous les sites catholiques ont donc quelque chose de commun avec l'extrême droite, même en étant en désaccord avec elle."
Heureusement certains se sont aperçus de l'amalgame, il y a eu débat et ils ont supprimé les mises en cause erronées. Tout le monde n'a pas cette honnêteté.
Mais le premier réflexe avait été le mauvais.
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Écrit par : filpouche / | 14/05/2011

HYPERCLASSE ET ORIPEAUX

> Il n'y a plus de droite ou de gauche depuis les années 80. Il reste une "hyperclasse" qui se déguise de vieux oripeaux pour rester se donner un alibi afin de conserver le pouvoir. DSK est quand même le patron du FMI, structure mondiale qui prône une politique ultra-libérale, destructrice de culture et de société, sans parler des vies (demandez un peu aux Grecs). Le débat droite-gauche est mort depuis longtemps. Il est remplacé par un combat pour l'Homme et la création contre le système matérialiste-mercantile et ce, à l'échelle mondiale.
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Écrit par : V.F / | 14/05/2011

A filipouche

> le problème est que les site cathos qui furent référencés comme d'extrême-droite ne cessent de citer le FN ou les Identitaires à longueur de pages. Je veux bien qu'ils soient cathos, mais ils se placent aussi clairement sur l'échiquier politique.
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Écrit par : V.F / | 14/05/2011

à VF

> non, ce n'est pas ça le problème mais le fait que les étudiants de l'ESJ classent "d'extrême droite" (sans examen) des sites qui ne le sont pas ! La manie classificatrice dysfonctionne à pleins tubes. Ces futurs journalistes ne savent pas ou ne veulent pas savoir que l'Eglise catholique dit le contraire de l'extrême droite dans des domaines très importants.
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Écrit par : filpouche | 14/05/2011

GRAVE

> "La manie classificatrice" est grave parce qu'elle remplace l'analyse. Est-ce que la jeune génération est incapable d'analyse ? est-ce qu'elle croit qu'on est "d'extrême droite" si on désapprouve la revendication gay extrémiste ? du coup ils classent "d'extrême droite" des gens qui participent aux cercles de silence en solidarité avec les sans papiers, etc. Du délire.
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Écrit par : plöt / | 14/05/2011

A filipouche:

> vous avez raison sur la manie classificatrice et collage d'étiquette qui règne dans la formation intellectuelle. Par exemple, quelqu'un comme Brighelli qui est un farouche défenseur de l'école est classé fasciste proche du FN alors qu'il est républicain limite laïcard. Pourquoi? Parce qu'il refuse la "modernité". De même pour l'Eglise. Elle refuse les moeurs nouvelles? Alors elle est conservatrice voire fasciste. Le monde est réduit à un choc binaire: "moderne" (donc bien, bon, épanouissant,lumineux, etc.) contre ancien (donc conservateur, triste, obscure, écrasant, aliénant, bref fasciste).
Ceci dit, il y a aussi un problème qui précède cette obsession du classement binaire: bon/mauvais: il s'agit de la culture. Ces étudiants, savent-ils vraiment ce qu'est l'extrême-droite, le fascisme, le totalitarisme, etc.. Peuvent-ils réfléchir au-delà de stéréotype simpliste pour ados attardé de 12 ans d'âge mental ? Non, car le système veut que l'on reste au stade ado attardé ignare et ne faisant que suivre ses pulsions.
Sinon, on fait comme les Tunisiens: on les fout dehors et on ne s'endettera pas à vie pour aller dans un ghetto pour touriste dans un décor en carton pâte à l'autre bout du monde ou pour un écran plat afin de suivre les "exploits" d'une bande d'abrutis en short couvert de pub qui croient être des héros de l'humanité en marquant un but.
il y a aussi un aspect spirituel je pense: ces futurs journalistes, savent-ils observer et contempler l'humanité? Mais là, il faut que je creuse le sujet et je dois vous laisser pour l'instant, fête de famille oblige.
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Écrit par : V.F / | 14/05/2011

PS : UN RELAIS DE L'OLIGARCHIE FINANCIÈRE

> Le parti socialiste n'est devenu rien d'autre qu'un puissant relais dans la sphère politique de l'oligarchie de la finance et des multinationales. Il est devenu par dessus tout son indispensable alibi social et humaniste. L'oligarchie a intérêt a préservé l'illusion de la démocratie, comme lieu de débat et de conflit d'intérêts et de valeurs contradictoires.
La grande mise en scène de cette illusion, orchestrée par les médias aux mains de l'oligarchie peut commencer, 2012 approche :les conseillers en marketing de DSK s'emploieront efficacement à montrer le gouffre qui le sépare des méchants libéraux de l'UMP. Il s'agira pour lui d'afficher sans sourciller ses convictions d'homme de gauche : une nécessaire régulation de la finance, une Europe plus juste et plus sociale, une mondialisation plus humaine, une croissance économique prenant enfin en compte la réalité environnementale, un renforcement accru de la sécurisation des centrales nucléaires, et un encadrement strict de l'exploitation des gaz de schiste dans un souci écologique. T'es chouette Dominique ! Son sourire charmeur et l'omniprésence de sa femme à ses côtés feront la différence : les foules s'enthousiasmeront et le tour de magie, une fois encore (pour la dernière fois?) va marcher. Une fois élu, il appliquera à la France la cure d'austérité qu'il a imposée à la Grèce en tant que directeur du FMI. Le Figaro applaudira des deux mains et louera le réalisme, le courage et le sens de l'intérêt général de ce grand homme d’État qui ne craint pas de dire la douloureuse vérité aux Français.
Je ne veux pas trop jeter la pierre, j'ai été si longtemps sous l'emprise de cette illusion hypnotique. Depuis, je n'ai plus la télé, je ne lis plus Libé, le Nouvel Obs ou Le Monde, ce « grand journal de référence » comme on m'avait appris à respectueusement le considérer...
Réjouissons-nous de savoir qu'un jour béni, le moment venu, ces foules hypnotisées, sous le fracas de leur désillusion, dans le silence de leur atterrement, entendront une autre Voix...
Sur DSK et son grand sens de l'intérêt général, je vous propose cet extrait du livre d'Hervé Kempf , 'L'oligarchie ça suffit, vive la démocratie' :
« En juin 1984, Pierre Moscovici, sorti sixième de l'ENA, téléphone à celui qui fut son professeur (Dominique Strauss-Kahn) pour lui demander ce qu'il pense de l'Inspection des finances (un corps d'Etat prestigieux qui accueille les meilleurs élèves de l'ENA) : ''C'est la meilleure business-school française. Vous y restez quatre ans et vous gagnez plein de fric. '' Et le Trésor ? ''C'est un peu moins bien, mais, là aussi, vous faites quatre ans et vous gagnez du fric.'' (...) Un des pionniers modernes du trafic d'influence est Dominique Strauss-Kahn, directeur du FMI. Il était en 1991-1992 ministre français de l'Industrie. Revenu à la vie civile, il s'est transformé en consultant offrant ses services, bien rémunérés, aux grandes entreprises dont il était précédemment le ministre de tutelle. Il mène ainsi, entre autres, une efficace action de lobbying contre le projet de taxe sur l'énergie discuté en 1993 à Bruxelles pour lutter contre le changement climatique. La confusion des genres atteint son summum avec son contrat pour Electricité de France (EDF). Celle-ci voulait développer un nouveau type de réacteur dit EPR avec l'Allemagne, mais s'inquiétait de la position du SPD, le Parti social-démocrate, dans un pays où les écologistes étaient influents. Strauss-Kahn mena donc plusieurs missions en Allemagne, afin de convaincre ses collègues du SPD des bienfaits du nucléaire. Mais il se présentait sous sa casquette de membre du Parti Socialiste, sans indiquer qu'il travaillait en fait pour EDF. »  
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Écrit par : serge lellouche / | 14/05/2011

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