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26/01/2011

L'euthanasie rejetée par le Sénat : la victoire d'ADV est un exemple d'action opportune, apolitique et efficace

Le happening (devant le Sénat) de l'Alliance pour les droits de la vie – et le succès de sa pétition aux sénateurs : 55 247 signatures (l'objectif était 50 000) :


 

<<  C'est par un happening réunissant 700 personnes que l'Alliance pour les Droits de la Vie a manifesté son hostilité à l'euthanasie ce mardi 25 janvier 2011 entre 12h et 14h, à proximité du Sénat.

Mardi 26 janvier, midi - Alors que la pétition « Stop à l'euthanasie », lancée par l'Alliance pour les Droits de la vie lors du dépôt de la proposition de loi socialiste, a dépassé 55 000 signataires (site de campagne www.fautpaspousser.com), 700 manifestants réunis place Paul Claudel dansent avec des soignants. Les uns sont entravés par des sacs blancs, et les autres, en vert-hôpital avec blouses, masques, gants et bottes. La musique de Stromae « Alors on danse », ne cache rien des tourments de l'existence : « Mais pire que ça, ce serait la mort » ! Une déchirure sonore fige la foule tandis que les soignants se transforment en euthanasieurs en commençant leur tâche par des personnes âgées ou handicapées en fauteuils roulants. La vague d'euthanasieurs traverse toute la place, sous des cris lugubres de corbeaux, laissant 700 gisants alignés, immobiles dans le froid sous leur linceul. Puis la mort, noire et encagoulée, peut danser sa pantomime sur une musique de Klaus Nomi.

Par cette euthanasie collective, l'Alliance pour les Droits de la vie a montré qu'à partir des personnes les plus fragiles, c'est toute la société qui est concernée. Derrière les cas emblématiques, la culture de l'euthanasie vise en réalité à renverser la culture médicale. Nous sommes tous vulnérables. En récusant à la fois acharnement thérapeutique et euthanasie, c'est une culture de la vulnérabilité que nous revendiquons. Elle reconnait la pleine humanité de toute personne, quel que soit son état de santé ou son âge, et son droit à être traitée avec d'autant plus de respect qu'elle peut se sentir menacée.

Présents comme porte-parole, le docteur Xavier Mirabel, cancérologue et président de l'Alliance pour les droits de la vie, et Tugdual Derville, délégué général et coordonnateur du site SOS fin de vie, donnent la parole à Marie-Annick Pavageau, patiente d'un locked-in syndrome suite à un AVC, qui se livre à un plaidoyer des personnes lourdement dépendantes. Plutôt que de leur montrer la sortie, l'exigence est dans la solidarité nationale et dans l'accueil de la différence, sans jamais céder à la tentation de croire ou faire croire qu'une personne pourrait être devenue inutile ou « de trop ».

L'Alliance pour les Droits de la Vie demandait aux sénateurs de rejeter formellement la proposition de loi visant à légaliser l'euthanasie, au nom de la confiance entre soignants et soignés et revendique la pleine application de la loi Leonetti, encore trop mal connue des Français. >>

source : Zenit.

 

Commentaires

LE PLUS EFFICACE

> oui ! youpi !
Mais comme dit précédemment, le plus efficace pour lutter contre l'euthanasie est de développer tout ce qui va en sens contraire (par analogie, qu'on lutte contre un défaut en développant la qualité opposée).
Cela permet aussi de voir que le bon sens peut l'emporter quand on se mobilise mais aussi quand on explique, en l'occurrence aux élus, quand on montre, symboliquement, ce qu'on combat.
Notre société est une société de l'image, on le dit souvent, ici le moyen a été très bien choisi.
"une image c'est 10 000 mots" disait le sinistre Mao.
Ne boudons pas notre plaisir mais sachons que cette victoire tient "jusqu'à la prochaine fois"
merci Jésus
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Écrit par : zorglub/ | 26/01/2011

QUOI QU'IL ARRIVE

> Oui, youpi ! Dans mon catéchisme républicain j'avais toujours cru que la mise à mort de groupes humains entiers était l'apanage du nazisme avec son cortège de violence de masse et de culte du surhomme. Pendant un moment je me suis interrogé : étions-nous en train de sortir de cette république des valeurs et du droit pour aller avec un régime de la force contre les plus faibles et les moins influents ? Mais quoiqu'il arrive il faudra que la mort me saisisse avant que je ne baisse les bras !
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Écrit par : Roque/ | 26/01/2011

RENVERSER L'ETHIQUE MEDICALE

> 'la culture de l'euthanasie vise en réalité à renverser la culture médicale". Idem pour la banalisation de l'avortement présenté comme un acte médical au même titre que le plombage d'une dent ou la réduction de calculs rénaux.
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Écrit par : Lucien / | 26/01/2011

@ Roque

L'avortement est autorisé dans notre pays depuis 1975...
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Écrit par : LL/ | 26/01/2011

LE BON EXEMPLE

> Le succès d'ADV est à comparer à d'autres actions inefficaces parce que plus ou moins politisées. L'apolitisme total de l'action d'ADV est l'exemple de ce qu'il faut faire. Que tout le monde médite cette leçon ! Plus un seul groupuscule mytho, plus un seul insigne mytho, plus un seul drapeau mytho !
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Écrit par : marco / | 26/01/2011

UNE CONCEPTION STATIQUE

> Les partisans de l'euthanasie ont une vision statique des phénomènes sociaux; ils s'imaginent que l'on peut modifier un principe "à la marge" sans se rendre compte de la dynamique enclenchée par cette modification.
Dès lors que l'on accepte le principe de l'euthanasie, on crée ipso facto un environnement qui aboutira inéluctablement à l'élimination des plus faibles.
Le premier point concerne la liberté de décision des individus; conformément à la vision libérale, on croit que l'individu peut prendre ses décisions rationnellement indépendamment des conditionnements collectifs. Or, il est évident que la mise à mort des personnes âgées renforcerait l'impression d'inutilité qui atteint souvent ces personnes (dans la société de consommation, on n'existe qu'en participant à la production mais surtout en consommant). Les personnes âgées risquent donc d'internaliser la vision utilitariste typique du libéralisme.
En outre, pourquoi se limiter aux personnes âgées? Pourquoi soigner les dépressifs, ne demandent-ils pas à mourir eux aussi? Qui jugera que la demande d'élimination doit être rejetée? Et selon quels critères?
On peut également prévoir une forte pression pour l'abandon des recherches pharmaceutique et médicale dans de nombreux domaines. Pourquoi développer des médicaments ou des techniques médicales coûteuses pour maintenir en vie des gens dont la volonté de vivre n'est pas fermement établie? Comme souvent, on nous expliquerait que les ressources sont rares et qu'il vaut mieux se concentrer sur d'autres types de pathologies. Néanmoins, de proche en proche, c'est l'ensemble du domaine médical qui finirait par être contaminé par la logique utilitariste.
Ceci dit, il faut reconnaître que le vers est déjà dans le fruit depuis qu'est tombé le tabou de l'avortement. Dans ce domaine, la dynamique est particulièrement frappante: tout d'abord, l'avortement est seulement dépénalisé (on insiste sur les cas de détresse et les avortements clandestins) puis l'avortement est perçu comme un droit, ensuite on rend tout le monde complice par le remboursement des actes et enfin on exerce une pression sur les "réactionnaires" qui prétendent exercer leur droit à l'objection de conscience.
La culture de mort suit un développement qui dépasse très rapidement les conditions initiales de sa mise en oeuvre.

Écrit par : xb/ | 26/01/2011

BRAVO A TOUS

> J'ai veillé tard hier soir, quoiqu'un peu moins que nos sénateurs, car je suis allé me coucher, enfin un peu plus serein, dès que le vote de l'amendement supprimant l'article 1 de la proposition de loi fut bouclé.
Encore bravo à tous ceux qui se sont mobilisés pour informer, faire réfléchir et informer encore. Bravo à l'ADV pour sa pétition, ses dossiers sur les dérives de l'euthanasie légale en Belgique, en Suisse et aux Pays Bas, et son action spectaculaire devant le Sénat.
Bravo aussi au collectif Plus digne la vie, pour son manifeste, et dont le sondage et nombre de ses dossiers ont pu alimenter hier soir les arguments des sénateurs votant contre la proposition de loi.
Et bravo à ceux des sénateurs qui ont bien défendu le droit à la vie. Je retiens en particulier le discours exemplaire d'Anne-Marie Payet (je vous invite à consulter le compte-rendu du débat d'hier soir si vous n'y avez pas assisté), et les mots très juste de Jean-Pierre Raffarin, pour conclure avant le vote de l'amendement déterminant : "Ce débat nous fait réfléchir à notre condition humaine, fondée sur notre singularité : chacun a son propre destin et a le droit d'en avoir une vision. Mais l'autre pilier du raisonnement est l'unité de la nature humaine. Peut-on la mettre en cause au nom de la singularité ? Je ne le crois pas."
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Écrit par : Joël Sprung/ | 26/01/2011

@ LL :

> oui nos 200.000 avortements annuels ne sont pas un phénomène exceptionnel, marginal et en voie d'extinction. C'est plutôt un phénomène de société auquel d'autres viennent s'ajouter comme cette tentation d'adoption de l'euthanasie et la suppression de pratiquement tous les trisomiques grâce au dianostic prénatal. Oui à la réflexion nous avons probablement déjà changé de "République".
Je me dis qu'au temps des Romains les massacres des innocents était autrement plus jouissifs (permettez l'expression). Les jeux de cirque c'était le pied, pas comme nos sombres massacres d'officines actuels !

R.


[ De PP à R. - Détrompez-vous : l'avortement ravageait Rome. La décadence romaine a un point de repère initial : l'année où l'empereur Auguste a décidé d'attribuer la médaille civique aux matrones qui auraient plus de... deux enfants. L'Occident et l'avortement - ainsi que l'infanticide - ont eu partie liée jusqu'à l'arrivée du christianisme... Le respect de la vie, comme le mariage indissoluble, sont des inventions chrétiennes. ]

réponse au commentaire

Écrit par : Roque / | 27/01/2011

ANTIQUES HORREURS

> Sans parler des enfants nés vivants et dont on ne voulait pas. Ils étaient exposés aux carrefour et la proie des bêtes ou de tous les trafics. L'Antiquité n'est pas une époque de bisounours ou de fiers soldats-citoyens, ascètes et héroïques, n'en déplaise à ceux qui fantasment sur un âge d'or de l'occident.
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Écrit par : vf / | 27/01/2011

Bonjour !
Pour info, c'est le MERCREDI 26 janvier 2011 et non pas le mardi !
Voilà bonne journée

Écrit par : Valjean Jean | 28/02/2012

à JV

> Merci de ce rectificatif, à transmettre à l'agence Zenit.
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Écrit par : PP à JV / | 28/02/2012

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