27/12/2010
Crise mondiale : le diagnostic de l'archevêque de La Havane
...ne va pas dans le sens des conservateurs français et nord-américains :
De l'archevêque de La Havane, cardinal Jaime Ortega Alamino :
« Notre monde est affligé de deux grandes crises : une caractérisée par la situation économique, par la misère, par les changements climatiques, qui peuvent influer sur la vie animale, la vie végétale et la vie de l'homme. Une crise pour ainsi dire matérielle... Cette crise s'accompagne en même temps d'une autre crise : celle des vertus de l'homme, certains individus ou peuples étant devenus égoïstes, incapables de prendre des décisions qui peuvent sauver l'humanité, ou vivant dans le luxe et les dépenses effrénées, sans se préoccuper de la misère de tant d'autres... »
« ...C'est une crise de l'éthique due à une perte du sens des valeurs, pour avoir oublié ou défié l'ordre naturel... C'est une crise de la conscience : la ligne de séparation entre le bien et le mal a disparu. C'est la crise spirituelle de l'humanité devenue plus transcendante comparée à la crise matérielle, car cette dernière est due à la chute spirituelle de l'homme ».
« ... Le moment de cette crise spirituelle coïncide avec une étape de l'histoire récente où l'on a cherché à éliminer Dieu de l'horizon spirituel de l'homme. C'est le moment de l'athéisme d'Etat ou de l'athéisme laïciste, c'est la période où le monde chrétien a inversé le sens des priorités dans l'ordre social, oubliant le sage conseil évangélique de Jésus - 'Cherchez d'abord le Royaume de Dieu et sa justice et toute chose vous sera donnée en plus ' - se mettant d'abord à chercher tout le reste : abondance de biens matériels, pouvoir économique et politique, argent, succès. Partout Dieu a été mis à l'écart et a fini par être exclu de la vie des hommes et des peuples ».
« ...Cet oubli de Dieu est à la base de cette grande crise spirituelle de l‘homme aujourd'hui. Une partie essentielle de l'humanité s'est habituée à ne pas croire, à ne pas vivre en croyant, et ce manque de foi s'étend à tout le contexte humain : on ne croit pas à la famille, on ne croit pas au bien commun, on ne croit pas à un avenir meilleur. Hommes et peuples deviennent sceptiques. Ils sont comme prostrés devant leur avenir et n'ont pas d'espérance ».
« Face à toutes ces choses qui ne vont pas bien dans notre monde et entre nous j'ai une seule proposition à vous faire pour que vous ne vous laissiez pas entraîner par la crise spirituelle et ainsi éviter qu'elle ne vous envahisse : Je vous invite à faire comme les bergers qui, la nuit de Noël, ont entendu l'annonce des anges : 'Ne craignez point, dans une étable de Bethléem est né pour vous le Sauveur, le Messie, le Seigneur', et se sont mis en marche en disant : ‘Allons voir ce qu'a fait le Seigneur pour nous'. Mettez-vous en marche, allez trouver Jésus, regardez-le avec foi dans son pauvre berceau de paille... »
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16:09 Publié dans Planète chrétienne, Témoignage évangélique | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : christianisme, crise
Commentaires
RAVIE
> Ravi de voir qu'un prélat des avant-postes réagit de cette façon. Laissons aux petits hexagons la monomanie pro-capitalisme, anti écologie, anti pays du Sud, pro-Palin etc.
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Écrit par : plectrude / | 27/12/2010
LE CARDINAL QUARRACINO
> Les paroles du cardinal de La Havane sont comme celles de nombreux prélats d'Amérique latine. Ainsi le cardinal Quarracino archevêque de Buenos Aires au Mercredi des Cendres de 1992 (il citait aussi "Patrice de Plunkett" et c'est pourquoi je suis deux fois intéressé à vous l'envoyer) :
"Me permito agregar otra cita que viene a cuento; es de un ensayista francés - Patrice de Plunkett - quien acaba de escribir hace poco lo siguiente: "El materialismo marxista ha retrocedido fuera de nuestras miradas. Esta marea muy baja nos descubre una playa desierta... Librada a todos los vientos: es el materialismo occidental. Impulsados solamente por la obsesión del bienestar individual, su nada espiritual es una amenaza... No creemos más en nada, ni en nosotros, ni en nadie... El célebre 'modelo occidental' impone a los cinco continentes la más alta tecnologia y la ética más baja. De esta manera... las grandes tradiciones morales de la humanidad corren el riesgo de desaparecer asfixiadas por nuestra nada, nuestro vacio... una nación se suicida si se esconde de las grandes fuerzas éticas y religiosas de su historia". Hasta aqui las palabras de Plunkett.
11. Si el crudo liberalismo económico hace dos siglos pudo ser denominado la "revolución del egoismo", hoy parece evidente la necesidad de abandonar la idea de que el egoismo es el pilar básico del orden social. Esa revolución debe ser reemplazada por la "revolución del amor", la cual exige la enseñanza y difusión de una verdadera y válida escala de valores en la sociedad, la austeridad de vida, el espiritu de servicio y de solidaridad frente a toda carencia, sea ésta de naturaleza material, psicológica o espiritual, la reducción del consumo superfluo y frívolo, la idolatría del dinero y del placer, la educación en la cultura del trabajo...Menuda tarea ésta! pero, qué sociedad distinta a la de hoy configuaría una "revolución del amor"! "
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Écrit par : pelayo/ | 28/12/2010
SANS FREIN
> ..."le luxe ou les dépenses effrénées"...je suis effarée par l'usage qui est fait de l'argent public, au nom même de l'écologie, ainsi de la prime à la casse qui heureusement se termine: 1 milliard d'euros si j'ai bien retenu pour jeter dans la nature des voitures pour beaucoup en bon état de marche, certaines déjà "peu" polluantes, afin d'inciter et remercier financièrement les gens qui en ont les moyens à acheter ce dont il n'avaient pas besoin, en leur faisant croire qu'ils font là un "geste pour la planète" et une b-a- pour l'économie, quand c'est de l'argent qui n'a pas été mis pour les petites et moyennes entreprises, et que la gestion du parc des épaves n'a pas été pensé!
...Si si j'ai eu le malheur d'y penser: j'imagine un style d'intérieur avec des restes d'automobile: rétros comme miroirs dans la salle de bain,volant porte-serviette, radiateurs soufflants customisés avec le panneau de commandes du chauffage et de la radio des voitures, canapés et fauteuils pour le salon, table basse avec une jante, vitre passe-plat avec une portière au bar, pot d'échappement rutilant planté à la verticale en guise d'oeuvre d'art...c'est la fin de l'année alors je m'autorise à faire mon outing aussi... en matière d'excentricité... et de folie utopiste: inventer avec les épaves de notre société (et de nos vies!) un monde joyeux parce qu'il ne se prend pas trop au sérieux! Bonne fin d'année à tous, dans la joie de savoir que, des pauvres épaves que nous sommes, notre Dieu bricoleur génial a projet de réaliser des chefs-d'oeuvres uniques (comme pour ses saints: Bernadette: épave sociale; Benoît-Joseph ou la petite Thérèse: épaves psychologiques, François d'Assise ou Camille de Lélis:dégâts collatéraux de nos guerres,...et ce que la grâce en a fait!!)
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Écrit par : Anne Josnin/ | 29/12/2010
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