16/10/2010
Interruption volontaire d'Etat
Les syndicats de fonctionnaires du Sénat veulent mettre en panne (par une grève reconductible) le débat parlementaire ! Situation rendue possible par la destruction libérale de la notion de souveraineté politique :
Les syndicats de fonctionnaires du Sénat ont déposé un préavis de grève reconductible. Motif allégué : autorisation leur avait été refusée de manifester contre la réforme des retraites dans l'enceinte du palais du Luxembourg. Motif réel : Larcher voudrait diminuer les dépenses du Sénat en ramenant de 21 à 14 le nombre des directions, ce qui ferait travailler un peu plus les fonctionnaires. Ceux-ci crient donc à l'exploitation de l'homme par l'homme. (Ils n'ont pourtant pas à se plaindre de leur sort, si l'on en croit la Cour des Comptes).
Dans une assemblée parlementaire, grève des fonctionnaires veut dire paralysie des élus : interruption volontaire d'Etat. Les fonctionnaires du Parlement bloquant le Parlement comme un terminal pétrolier.
La grève catégorielle des fonctionnaires du Sénat met ainsi en panne un organe de la souveraineté nationale.
Mais c'est la notion même de souveraineté nationale qui est en cause. Non seulement dans les syndicats mais un peu partout dans l'opinion, jusqu'au sein de l'Etat... L'idéologie néolibérale nous affirmait depuis vingt ans que le seul souverain était le Marché [1], et que l'Etat n'était que le plus superflu des lobbies dans la société. Le sens de l'Etat s'est donc effondré. Ne restent que des castes.
La notion de souveraineté politique ayant disparu, les décisions publiques n'étaient plus vues que comme des violations d'intérêts privés ; une loi votée devenait bonne pour la broyeuse, du moment que l'un des groupes de la société la rejetait. Surtout si ce groupe était « la jeunesse », masse de manoeuvre hautement inflammable et constamment disponible.
Aujourd'hui ce ne sont plus seulement les lois qu'on rejette, c'est le vote lui-même qu'on met en panne. Voilà une grève empêchant les élus de débattre comme on empêche les trains de rouler. Dépérissement de l'Etat ? Les libéraux en rêvaient, les syndicats le réalisent. Rideau.
Les syndicats et les sociaux-libéraux du PS devraient réfléchir à ceci : entre le peuple et le Moloch du Marché, il n'y avait que l'Etat ; déficient, avarié, mais subsistant encore un peu. Achevons de le démanteler et les gens seront livrés sans l'ombre d'une défense à la prochaine crise financière. Qui sera, celle-là, déclenchée par les robots.
Cela dit, l'Etat n'est-il pas réellement aux mains d'intérêts particuliers ? Sarkozy n'a-t-il pas rendu la réforme odieuse en la laissant à Woerth ? On peut le penser. On peut aussi critiquer le contenu de cette réforme, et juger que ce régime fait tout de travers, avec une nervosité et une maladresse ahurissantes. C'est l'autre aspect de la question.
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[1] qui allait bousiller l'économie réelle.... Mais peu importe, du moment que les banques peuvent distribuer des millions aux traders.
10:22 Publié dans Idées, La crise, Société | Lien permanent | Commentaires (16) | Tags : sénat, retraites, grèves, manifestations, libéralisme, syndicats
Commentaires
EMBROUILLE
> Le droit à l'IVE (Interruption Volontaire d'Etat) enfin sur les rails ! Le droit individuel à l'assaut de l'Etat, quel pied ... ou quel mal de tête ! En plus le droit à l'IVE va dans le même sens que l'objection de conscience. Suis-je devenu fou ? Ou bien est-ce cet "embrouillamini des droits" qui est une jungle inextricable pour mon petit cerveau avide d'évidences simples à comprendre ?
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Écrit par : Roque / | 16/10/2010
KABARET
> La situation commence à me rappeler, avec des nuances bien sur, celle de l'Allemagne des années trente: crise économique grave avec chômage élevé, impuissance de l'Etat, classe politique inapte et lâche, montée de la xénophobie, humiliation du pays (dans le monde et de par la repentance maladive), désespérance de la jeunesse qui ne se voit aucun avenir, etc. Il manque juste (heureusement) le NSDAP. Mais j'ai bien peur que cela ne tourne mal.
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Écrit par : vf / | 16/10/2010
DEPERISSEMENT DU BIEN COMMUN
> Excellente analyse que je partage totalement.
Il est clair qu'il y avait largement de quoi débattre sur les dernières réformes, mal conçues, à condition d'abandonner ses réflexes corporatistes. Hélas c'est raté !
Tout ça conduira effectivement un peu plus vite au dépérissement du bien commun, déjà pas bien en forme, au profit des multiples intérêts particuliers régulés par des oligarchies. L'Etat sera lui toujours là pour défendre leurs intérêts, car financé par eux, avec l'habillage qui va bien. Bref, un pas de plus vers le modèle US.
Merci les syndicats !
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Écrit par : BCM / | 16/10/2010
DEUX DEFICIENCES
> Analyse extrêmement juste. D'un côté, un libéralisme intellectuellement déficient (les vrais penseurs libéraux savent qu'on ne peut se passer d'un Etat arbitre - même s'ils croient absurdement en la fiction d'un Etat neutre -), de l'autre, une utopie anarcho-libertaire et jeuniste tout aussi déficiente intellectuellement (les vrais penseurs anarchistes savent qu'on ne peut se passer des corps intermédiaires - même s'ils croient absurdement que les contrats qui cimentent la société peuvent se passer de la sanction de l'Etat -). Voilà le face à face auquel nous sommes confrontés. Des deux côtés, une philosophie qui laisse échapper les enseignements de l'histoire pour rêver la société en oubliant que l'homme abandonné à lui-même est conduit par le péché: avidité et consumérisme d'un côté, esprit de révolte et envie de l'autre. Matérialisme partout.
Et pour finir, un chef de l'Etat qui a tout oublié de la vertu de prudence lançant une réforme explosive quoique nécessaire au moment où sa légitimité est remise en question par l'usure du pouvoir et les scandales. A croire que NS n'a pas envie d'être réélu. Il paraît qu'aujourd'hui le pantouflage (la retraite?)des anciens chefs d'Etat est particulièrement rémunérateur...
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Écrit par : Hubert Houliez / | 16/10/2010
LEUR NIVEAU DE SALAIRE
> Quand on connaît le niveau de salaires, mais aussi les multiples rémunérations complémentaires et indemnités de toutes sortes des fonctionnaires du Sénat et de l'Assemblée Nationale, on a vraiment envie de les plaindre ! Debout les damnés de la terre !
Lesdits fonctionnaires ont d'ailleurs non seulement la garantie de l'emploi, mais aussi une grande stabilité: depuis 140 ans, le Sénat n'a connu que trois déménagements, à Versailles dans la décennie 1870-1880, à Bordeaux et à Vichy de Mai à Juillet 1940 avant d'être mis en vacances pour quatre ans... Pour le reste il n'est jamais sorti du Palais du Luxembourg. Debout les damnés de la terre !
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Écrit par : B.H. | 16/10/2010
> Prêts pour une dictature ?!
A vos rangs fixe !
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Écrit par : giles / | 16/10/2010
METAPHYSIQUE
> J'ai l'impression que le problème de la réforme des retraites est d'abord métaphysique, avant d'être social ou économique. Que signifie en effet la retraite pour beaucoup de gens, sinon le paradis sur terre enfin réalisé dans leur existence individuelle ? Enfin du temps pour accomplir ses rêves, après une vie de labeur / tripalium, véritable purgatoire, parfois vécu comme un enfer (d'où la question compliquée de la "pénibilité"), surtout si on a l'impression que ce qu'on fait n'a pas de sens particulier... Bref, la retraite, c'est notre eschatologie immanente.
Quand on voit l'énergie employée tant à réformer les retraites qu'à s'opposer à cette réforme (est-elle injuste ? nécessaire ? je ne sais), on a l'impression que c'est le graal de la vie moderne, et qu'il est tabou, intouchable, sacré. Nous avons oublié, semble-t-il, que nous ne sommes ici-bas que pèlerin, "in via", et non pas encore "in patria", ce qui ne sera pas à l'âge de la retraite, mais dans la béatitude éternelle, le seul vrai paradis au-delà de notre mort... et du véritable purgatoire !
(Voir la suite romanesque de F. Taillandier, La grande intrigue, pour plus de développements sur cette théorie de l'Option paradis - titre du premier tome...)
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Écrit par : Alex / | 16/10/2010
QUESTIONS
> Je vous prie de bien vouloir pardonner le caractère nombriliste de ce commentaire. Je suis persuadé que la seule solution, pour éviter une nouvelle crise financière aux conséquences incommensurables est de changer le système dans sa globalité. Mais bon, en n'en prend pas le chemin. Et, au cas-même où la volonté serait là, c'est le temps qui ferait défaut.
Mon souci immédiat, c'est de réfléchir à la meilleure stratégie, pour mettre autant que faire se peut les miens à l'abri de la tempête. Avec des interrogations d'un grand prosaïsme. Exemple : j'ai du revendre l'an dernier,à perte,mon appartement de banlieue parisienne acheté trois ans plus tôt. Je suis de nouveau locataire. Question : dois-je essayer de racheter un logement, histoire d'avoir un toit pour mes vieux jours et de laisser quelque chose à mes enfants (et compte tenu du fait que les prix de l'immobilier à Paris et proche banlieue ne sont pas près de rebaisser) ? Ou dois-je éviter à tout prix d'avoir un boulet au pied, en cas de crise majeure dans notre pays (guerre civile, ...). Dans ce dernier cas, que faire de mes économies ? Vous posez-vous également ce genre de question ?
Question subsidiaire : connaissez-vous des ouvrages décrivant de façon convaincante le déroulement prévisible de cette nouvelle crise financière ?
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Écrit par : Feld / | 17/10/2010
AVANT L'EXPLOSION
> La question est: qui aujourd'hui est prêt face à l'explosion sociale, économique et financière qui se rapproche chaque jour davantage? Qu'est-ce-qui va en sortir? (des jeunes sont venus me voir pour me dire leur crainte face à l'augmentation exponentielle du nombre de jeunes"skin" à Calais ces derniers mois; et voir des élèves du privé catholique passer leur matinée à balancer des pétards "donnés" par de commerçants appeurés,par-desssus le portail de leur établissement de campagne, sous le regard passif d'une cohorte de gendarmes,avant de rejoindre les cheminots,sans véritable agressivité du reste, mais comme par désoeuvrement("que faire d'autre?" semblent-ils dire)scène surréaliste qui n'augure rien de bon. Epoque, oui,nihiliste, qui se traduit par un anarchisme pratique,désidéologisé. Suicidaire. L'Espérance plus que jamais est une toute petite fille.
O monde de vieillards avorteurs qui a besoin, non de héros antiques, mais d'une grâce d'enfance, peux-tu naître de nouveau?
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Écrit par : Anne Josnin / | 17/10/2010
@ Feld
> Qui sait concrètement comment tout cela va tourner ? La plus grande partie de nos contemporains ne croit pas à un effondrement du système. Ils croient à une sorte de cycle perpétuel avec des crises périodiques que l’homme parvient à surmonter. Il y a dans cette posture une force, celle d’une confiance anthropologique sur la capacité de l’homme à rebondir ; et une faiblesse, celle de ne pas parvenir à imaginer que cette capacité de rebond puisse s’exprimer dans un autre cadre systémique. Cela rejoint cette idée de « fin de l’histoire » reprise par Fukuyama : le modèle philosophique, politique et économique de la modernité (démocratie libérale) constitue l’achèvement des aspirations collectives de l’homme après des siècles de tâtonnements. En résumé : après avoir épuisé toutes les options possibles et toutes les idéologies, l’homme a enfin trouvé son modèle. Ce modèle est inscrit à perpétuité et il est irréformable dans ses fondements, et simplement aménageable à la marge au gré des événements. C’est cette philosophie qui prévaut aujourd’hui dans l’approche de la crise et qui est imprégnée dans la conscience collective (que les gens soient de droite ou de gauche). Ce qui s’exprime aujourd’hui n’est pas tant un nihilisme qu’une espérance sécularisée qui se substitue à l’Espérance théologale. Tout porte à croire que cette espérance a toutes les chances d’être déçue, assez cruellement d’ailleurs.
Si vous pensez que vos économies sont en danger, c’est que vous ne croyez pas aux dogmes modernes. Et c’est assez légitimement que vous vous posez la question : que faire de mes quelques modestes biens qui sont le fruit légitime de mon travail et de mes efforts ? Mon avis est qu’il est davantage confortable aujourd’hui de ne rien posséder que de posséder ! Et que l’avenir appartient à ceux qui ne possèdent rien, ou qui possèdent avec ce détachement qui fonde la liberté intérieure : « ce que je possède le lundi, je peux ne plus le posséder le mardi. » Probablement vos valeurs mobilières sont en danger ! Quant à vos éventuelles valeurs immobilières, tout dépend de la manière dont vous les appréhendez : soit vous leur attribuez une valeur patrimoniale, ce qui est très hasardeux, soit une simple et pragmatique valeur d’usage (un « toit sur la tête » comme vous dites).
Quant à ce que nous pouvons transmettre à nos enfants, choisissons pour eux le meilleur. Attachons-nous à leur transmettre ce qui ne passe pas, ce qui est immatériel : l’espérance surnaturelle, la charité de Dieu, le sens du bien commun. Ils n’auront besoin de rien d’autre pour rebondir dans la vie, mais ils en auront un besoin impératif. Si nous faisons ressentir à nos enfants que nous sommes angoissés sur le plan matériel, ils prendront sur eux cette angoisse et le matérialisme aura une emprise de choix sur leur conscience. Si nous leur faisons ressentir que nous sommes détachés, si nous leur apprenons à vivre sereinement l’éventualité de ne plus posséder, nous les ouvrons à la liberté intérieure qui est la porte d’entrée de l’espérance surnaturelle. Cela passe, à mon avis, bien sûr par la transmission de la foi, mais aussi par un mode de vie sobre, une forme de joyeuse austérité !
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Écrit par : Guillaume de Prémare / | 18/10/2010
TOUS GAGNANTS
> Et oui, comme dit Guillaume, "l’avenir appartient à ceux qui ne possèdent rien", je le crois aussi.
Mais cela n'est pas possible pour tout le monde : ceux qui ont une famille à nourrir ont le devoir de la nourrir, ceux qui ont une entreprise ont un devoir de rentabilité (devoir "éclairé" et équilibré, mais devoir tout de même) et cela demande bien évidemment d'avoir un minimum de possessions. Alors, apprendre ce détachement dont parle aussi Guillaume.
J'ai personnellement fait ce choix de n'avoir rien, parce que je le peux : je suis seul. Mais je vis et travaille chez une famille qui possède une exploitation agricole ; eux connaissent par la force des choses ce détachement (nul ne sait de quoi sera fait demain, surtout dans le domaine paysan, et ils vivent quasiment au jour le jour depuis plus de trente ans), qui passe entre autres par l'accueil de personnes comme moi qui n'ont rien.
Je les aide dans leur travail, en échange d'une vie de famille. J'ai besoin d'eux, ils ont besoin de moi, nous sommes tous gagnants !
Voilà pour le témoignage : à chacun de voir comment il peut agir. Et je crois sincèrement que le meilleur investissement à faire, c'est le retour à la terre !
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Écrit par : PMalo / | 18/10/2010
DE TOUTE FACON
> Je suis assez d'accord avec Guillaume de Prémare. Soyons libre et confiant en la providence. Transmettons d'abord la foi, le courage et le sens de l'effort à nos enfants avant de penser à transmettre épargne et héritage. Il est plus important qu'ils aient la foi et une certaine force de caractère pour le monde qui vient que des valeurs qui peuvent s'évaporer en un rien de temps. De toute façon, si le système saute, les banques aussi et donc nos dettes comme nos avoirs iront en fumée. Et si l'effondrement est vraiment grave, il n'y aura même plus d'huissiers ou de flics pour nous saisir.
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Écrit par : vf / | 18/10/2010
PELERINS LEGERS
> Je vous rejoins totalement, cher Guillaume, sur vos conseils d'éducation évangélique: voyageons en pèlerins légers et joyeux!
Pour ce qui est de cette vision d'une histoire circulaire , fin du modèle d'une histoire orientée depuis un big bang "Création" vers un "big crunch" Apocalypse, telle que nous la concevions depuis la Révélation du Salut, c'est la marque d'un retour sans précédent au paganisme pré-judéo-chrétien.
Mais c'est aussi la conséquence de ce que dénonçait Marx( qui croyait aussi au sens de l'histoire, et peut-être l'a fait involontairement rejeter avec le communisme),la domination des lois du machinisme, aujourd'hui "technologisme", qui impose la reproduction à l'identique de cycles de production sur lesquels nous n'avons pas de prise: désappropriation, déshumanisation de l'histoire.
Bergson a vu aussi ce risque dans sa description magnifique de l'évolution qui va des premiers êtres unicellulaires jusqu'à la création de soi par soi chez l'homme moral ("L'énergie spirituelle"):
"mais la conscience a failli être prise au piège. La matière s'enroule autour d'elle, la plie à son propre automatisme, l'endort dans sa propre inconscience. Sur certaines lignes d'évolution,celle du monde végétal en particuliers,automatisme et inconscience sont la règleces imprévisibles formes, une fois crées, se répètent machinalement: l'individu ne choisit pas."
C'est dire qu'aujourd'hui, le moteur de l'évolution pour sortir de ce piège qui s'enroule sur nous, et nous rend esclave du déterminisme de la technique-technologie-technocratie, c'est plus que jamais la foi judéo-chrétienne, mais aussi tous ceux qui croient en la supériorité des forces spirituelles sur les déterminismes de la matière.
Il me semble que la pensée de Bergson permet de dégager des principes naturels universels tirés de l'observation de la nature( via les sciences notamment) et de l'histoire de l'humanité, qui rassemble bien au-delà de notre petite minorité "catho-écolos", il y a peut-être là une piste à creuser pour se réapproprier notre histoire?
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Écrit par : Anne Josnin / | 18/10/2010
A Guillaume de Prémare :
> Merci pour votre réponse, qui m'a beaucoup touché.
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Écrit par : Feld / | 19/10/2010
MEME THIERS
> Ce président est une calamité. Il incarne le mécontentement. Il doit partir. On en a jamais connu de pire depuis 1789. Même Charles X paraît plus sympathique et Adolphe Thiers plus grand.
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Écrit par : Patrick / | 20/10/2010
MONNAIE
> vous dites : "Les syndicats et les sociaux-libéraux du PS devraient réfléchir à ceci : entre le peuple et le Moloch du Marché, il n'y avait que l'Etat" C'est faux ... Je corrigerai de façon suivante : " ... avant Maastrich, entre le peuple et le Moloch du Marché, il n'y avait que LE POUVOIR REGALIEN DE l'Etat SUR LA MONNAIE" car c'est elle qui contrôle et régule le marché. Alors fallait-il faire une monnaie européenne ? oui, je le pense, mais encore une fois nous avons mis la charrue avant les boeufs en créant une banque centrale hors de tout contrôle politique, simplement parce que L'EUROPE POLITIQUE N'EXISTE PAS. Les banques centrales des pays ne peuvent (traité de Lisbonne) intervenir au niveau de leur état ... en deux mots, la Banque de France ne peut plus soutenir l'état français ... pas besoin d'explication supplémentaire : tout pays de l'Europe est à la merci des banques privées pour fonctionner.
Didier
[ De PP à D. - Pour que vous ayez raison, il faudrait que tout se réduise aux questions monétaires. Mais ce n'est pas le cas. Le social existe, ne l'oubliez pas. Le politique aussi. Et l'économie réelle. Etc. ]
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Écrit par : Didier / | 21/10/2010
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