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16/08/2010

Eric Woerth, 112 euros de revenus ?

bqs.jpgLa classe politique

hors des réalités communes :


 

Mediapart publie un document bancaire signé par Eric Woerth, en 2008, pour obtenir un prêt de 6500 euros couvrant ses frais de campagne électorale. Se présentant dans la catégorie « ingénieur cadre technicien », le ministre s'y disait endetté au point de ne disposer que de 112 euros par mois de revenus. (En fait il gagnait 14 000 euros par mois, plus 2 000 euros en tant que maire de Chantilly). Bizarre allégation, et bizarre procédé que de minimiser ses revenus pour demander un emprunt... Celui-ci a néanmoins été accordé par la banque, comme si elle ignorait les fonctions et les émoluments de son client.

La semaine dernière, Mediapart révélait que le ministre (toujours en 2008) avait remis la Légion d'honneur au comptable qui avait certifié ses comptes de campagne ainsi que ceux de son micro-parti, l'Association de soutien à l'action d'Eric Woerth. Fâcheuse révélation, alors que le truc des micro-partis (à droite et à gauche) soulève l'indignation des observateurs.

Réaction du ministre : il qualifie ces informations d' «acharnement ». Son entourage crie à la « provocation ». La pauvreté de vocabulaire de la classe politique est connue, de même que l'étroitesse de ses préoccupations. Mais on constate que ces politiciens (de tous bords [*] et de tous sexes ) continuent, comme par le passé, à fonctionner en dehors de la réalité commune.

 

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[*] partis "de gouvernement".. et partis aspirant à le devenir.-

 

Commentaires

ASSEZ ABSURDE

> "minimiser ses revenus pour demander un emprunt" ?? N'y a-t- il pas un problème dans l'analyse de Mediapart ? Ca me parait assez absurde de vouloir minimiser ses revenus pour demander un emprunt... étrange cette "révélation", en tout cas elle me semble défier toute logique...
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Écrit par : Louis Coupiac / | 16/08/2010

IL Y A UNE AFFAIRE WOERTH

> Le paravent Bettencourt a fait long feu. Il y a une « affaire Woerth ». Le ministre cumule les conflits d’intérêt. Lui et les grands donateurs de l’UMP. Lui et la rosette du comptable de son micro-parti. Lui et les affaires de son épouse. Lui… et cet autre lui, schizophrénique quémandeur d’argent pour sa campagne municipale. Lui et ses nombreux amis de la politique et de la finance, rien que des braves gens, transparents et francs comme l’or… qui ne peuvent que saluer cet acteur engagé et si dynamique de la vie publique !
Ceci dit, cher PP, je souscris aux exclamations de Mgr Vingt-Trois dans son homélie de la messe solennelle de l’Assomption en la cathédrale du Puy-en-Velay, à l’occasion du 150e anniversaire de l’édification de la statue Notre-Dame de France, ce dimanche 15 août : « Comment accepter que nos médias se laissent enfermer dans cette logique du spectacle, quand ce n’est pas du cirque, alors que de grandes questions s’imposent à l’humanité entière ? L’avenir de l’humanité de se réduit ni au Mondial de foot, ni au Tour de France, ni à l’exposition complaisante des déchirements provoqués par l’argent et les séductions qu’il entraîne. Pourquoi si peu d’informations sur les morts du Pakistan, la famine du Niger qui touche plusieurs millions d’habitants, et tant de conflits armés dans le monde ? Pourquoi si peu d’informations sur les jeunes volontaires qui partent pendant plusieurs années mettre leurs capacités au service des pays en voie de développement ? Pourquoi ne rien dire des milliers d’immigrés, étrangers ou français, grâce auxquels les tâches les plus ingrates de notre société sont assumées ? » A sa manière, le cardinal nous signale que les maux qui fascinent le plus nos médias ne nous font pas de bien et ne nous mettent pas en marche dans le bon sens. Toujours cette séduction du malin !
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Écrit par : Denis / | 16/08/2010

MEME PAS

> Eric Woerth n'a pas dit que la révélation de Médiapart était une calomnie; non, ce serait un « acharnement»!
Il n'a même pas honte.
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Écrit par : Blaise / | 16/08/2010

ETONNEMENT

> Je partage l'étonnement de Louis Coupiac : je ne comprends pas à qui profite le crime. On ne minimise pas ses revenus pour obtenir un prêt. En outre, s'agissant d'un prêt garanti par l'Etat, le risque pour la banque est nul. Enfin, il ne s'agit que de 6.000 et quelques euros, pas d'un emprunt immobilier. Pour quel bénéfice Eric Woerth a-t-il ou aurait-il pris le risque d'une falsification de la sorte ?
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Écrit par : Koz / | 17/08/2010

@ Louis,

> Et comment expliquez-vous que le Crédit Agricole accepte un tel dossier de prêt venant d'un ministre déclarant 112 euros (même pas le RMI ou le RSA) de revenus et un endettement de 80% ? Qui se moque le plus du monde ?
C'est la direction de la banque elle-même qui a un grave problème. Un tel dossier n'est pas conforme aux exigences prudentielles de la commission bancaire de la Banque de France. Comment l'explique-t-elle ?
Le Crédit Agricole prétend ensuite que tout cela est faux quand Médiapart publie les documents du Crédit Agricole que Eric Woerth a remis lui même à la commission de contrôle des comptes de campagne.
On montre aux Français que les banques font n'importe quoi (Société générale affaire Kerviel et Crédit Agricole affaire Woerth) avec le soutien (crise de 2008) ou la complicité du politique, quand ces mêmes banques sont sévères avec leurs petits clients soumis à des exigences qui paraissent clairement être disproportionnées et injustifiées, voir discriminatoires.
Des ménages surendettés se voient refuser un aménagement de leur dette et certains sont réellement confrontés à la misère que se contente d'invoquer un ministre incapable d'économiser quelques milliers d'euros.
Tout cela témoigne d'un profond mépris pour l'opinion et d'une grande indécence.
On aura rarement connu une présidence collectionnant les bourdes et les inepties comme celui-ci. Ca ne s'arrête pas. Ils se sont dopés...
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Écrit par : patrick / | 17/08/2010

Les commentaires sont fermés.