10/06/2010
"Croit-on vraiment que les cathos sont stupides ?"
Sur l'affaire Boutin, Cécile (lectrice de ce blog) nous envoie cette réflexion qui va à l'essentiel :
<< Croit-on vraiment que les cathos sont stupides ? Qu'ils marchent uniquement aux bons sentiments et sont privés de réflexion ? C'est la question que pose l'affaire Boutin. Notre président, en confiant à Mme Boutin une mission sur les conséquences de la mondialisation, reconnaît ainsi (pense le brave catho) l'importance de la foi catholique. Et Mme Boutin étant vraiment catholique, le rapport qu'elle livrera en octobre reflètera forcément l'esprit évangélique. A travers elle, les cathos se sentent honorés.
Là, nous parlions de bons sentiments. Voyons maintenant l'utilité et l'efficacité du rapport de Mme Boutin. La mondialisation ? Mme Boutin (elle le confie à France Info) découvre le sujet. Si elle ne cache pas son ignorance, elle parle avec flamme de sa mission qui lui permettra d'oeuvrer, dit-elle, à la « pacification mondiale ». Un tel enthousiasme est réconfortant et exaltant. La dame en parle comme une stagiaire émerveillée devant le beau rapport de stage qu'on vient de lui confier. Et en plus il est très bien payé ! C'est magnifique ! On comprend qu'elle ne veuille pas l'abandonner. Elle se sent capable de faire du bel ouvrage, et puis elle va rencontrer, dit-elle, des personnalités « au plus haut niveau ». Nous sommes dans un monde merveilleux.
Puis, on se demande si notre président ne se moque pas de nous. Lui, ses collaborateurs et son gouvernement ignorent-ils vraiment les conséquences sociales de la mondialisation ? Sujet sur lequel abondent depuis des années rapports, livres, suggestions d'économistes, d'organisations internationales privées ou publiques, caritatives ou non... S'il fallait vraiment un rapport, n'importe quel haut fonctionnaire aurait pu faire une synthèse des problèmes et des solutions. Ce n'est que dans un but politicien que l'on a demandé à une retraitée de 66 ans de faire un tel rapport. Confier une mission à un homme ou une femme politique, permet de se le concilier, et avec lui, croit-on, ses électeurs. Et dans ces conditions, l'utilité de la mission importe peu.
Or David Cameron, par exemple, vient de supprimer la plupart des consultants : rigueur budgétaire oblige... Le temps des amabilités, des rapports inutiles, se termine. La mission confiée par Sarkozy à Mme Boutin correspond aux moeurs d'un âge révolu. Les rapports de ce genre sont inutiles. Ce qu'il faudrait, c'est que le gouvernement ait une volonté politique face aux conséquences sociales de la mondialisation : c'est à dire, face aux pouvoirs qui manipulent la mondialisation ! Tant que cette volonté ne se concrétisera pas, le gouvernement perdra son temps et son argent.
Cécile
elle aussi "brave catho", mais pas dupe >>
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10:35 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (18) | Tags : la crise
Commentaires
BIEN VU
> Bien vu, bien dit, Cécile.
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Écrit par : Paula / | 10/06/2010
CONTRE LE PAPE
> C'est une honte du point de vue budgétaire, et de la part d'une catho c'est indéniablement choquant. Je m'intéresse aux pauvres, mais je dois gagner ma vie très bien... Elle l'a dit : "je garderai cette mission coûte que coûte." Au moment où le pape parle du don et de la gratuité bénévole !!!
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Écrit par : Jeanne Paynel / | 10/06/2010
QUALIFIIEE ?
> Cécile écrit : "S'il fallait vraiment un rapport, n'importe quel haut fonctionnaire aurait pu faire une synthèse des problèmes et des solutions". A mon avis non, car c'est une question qui implique une vision politique au sens large (bien commun universel, vision de l'homme etc.) et non une vision technique voire technocratique. Pour cela Mme Boutin n'est pas plus mal placée qu'un autre.
Quant à apprécier l'intérêt de la chose, attendons éventuellement que Mme Boutin ait terminé son travail, remis son rapport...
Doit-on se plaindre qu'on se soucie de toutes ces questions ? Si personne n'y réfléchissait dans les cercles proches du pouvoir, ne serions-nous pas les premiers à le déplorer ?
Trop payée Mme Boutin ? Distribution de prébendes ? Privilèges ? A voir. Le système libéral est structurellement pourri, mais même dans un système vertueux, vous verrez aussi des faveurs et des prébendes, dans une certaine mesure. Attention à l'égalitaro-puritanisme...
GP
[ De PP à G. :
1- "Pour cela Mme Boutin n'est pas plus mal placée qu'un autre. Quant à apprécier l'intérêt de la chose, attendons éventuellement que Mme Boutin ait terminé son travail, remis son rapport..." Non. La question qui se pose est la QUALIFICATION. Mme Boutin ne connaît rien à la mondialisation et n'a que quatre mois pour faire ce rapport ; elle est donc incompétente.
2- D'autre part, c'est une bonne chrétienne mais ça n'a jamais suffi à donner une "vision politique au sens large" : le Politique (au sens large) est un charisme particulier que Mme Boutin n'a pas, ce n'est pas injurieux de le constater ; sinon elle n'aurait pas refusé le poste - où elle eût été utile - d'ambassadrice de France près le Saint-Siège. Pourquoi l'a-t-elle refusé ? pour rester dans son cadre naturel, celui de la vie politique parisienne, qui n'est pas "le politique au sens large", c'est le moins qu'on puisse dire... Mme Boutin dans sa carrière s'est occupée non de politique au sens large, mais de domaines très circonscrits, sans grands résultats d'ailleurs et en disant du mal de ses collègues.
3 - Donc, svp, ne confondons pas action gouvernementale et bons sentiments, et ne nous interdisons pas de réfléchir et d'analyser. ]
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Écrit par : Guillaume de Prémare / | 10/06/2010
à Guillaume de Prémare
> Vous raisonnez à côté du problème. Les revenus de Mme Boutin choquent tout le monde. Mme Boutin est une catholique affichée, ostensible. Donc elle fait une mauvaise publicité au catholicisme, qui n'en avait pas besoin en ce moment.
On se demande où les cathos de droite ont la tête. Rappelez-vous Mme Gaymard donnant des "enseignements" (sic) dans les églises aux jeunes bourgeois catholiques, malgré le scandale de son immense appartement de grand luxe aux frais de l'Etat ! Il serait temps que la bourgeoisie catholique se réveille et regarde le monde réel. Sinon le monde réel risque de lui faire sentir son mécontentement.
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Écrit par : Savonarole / | 10/06/2010
ADAM u. EVA
> Wenn Adam grub und Eva spann
Wo war denn da ein Edelmann ?
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Écrit par : Anna Batist / | 10/06/2010
à Guillaume de Prémare
> J'ai envoyé le texte que PP a mis en ligne, après avoir écouté l'interview de Christine Boutin sur France Info dont on trouve la vidéo sur le Net. J'avais été atterrée par la nullité de ses propos. C'est sûrement une bonne dame, mais elle manie la langue de bois et parle pour ne rien dire : c'est frappant, de la part d'une femme qui ne cesse de clamer qu'elle tient avant tout à "sa liberté de parole". J'ai trouvé qu'elle manquait d'envergure. C'est ça le vrai problème : les bons sentiments ne remplacent pas les capacités.
Je pense qu'on ne manque pas en France de catholiques plus qualifiés pour traiter de la mondialisation.
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Écrit par : Cécile / | 10/06/2010
TRIBU ?
> Ce n'est pas parce quelqu'un fait partie de la tribu catho qu'on doit justifier tout ce qu'il fait, y compris quand il se met dans son tort.
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Écrit par : Mariejoseph / | 10/06/2010
APPRECIATIONS
> En effet Patrice, il est tout à fait légitime de porter une appréciation, sur le bilan de l'action politique passée de Mme Boutin. Mais je maintiens qu'il sera intéressant d'apprécier son rapport sur pièces. Quant à la rémunération, je suis assez convaincu par les arguments de Jeanne et Savonarole : un peu de gratuité et de mesure ne feraient pas de mal. Mme Boutin a déjà un revenu lié à son action publique. Mais je propose de ne pas "diaboliser" cette personne en appuyant uniquement sur ses faiblesses.
GP
[ De PP à GP - Loin de nous l'idée de diaboliser quiconque. Mais personne n'obligeait Mme Boutin à faire de la politique. A partir du moment où elle en fait, elle se met dans la situation de devoir affronter les libres critiques... On ne peut pas avoir le beurre (la carrière) et l'argent du beurre (a solidarité automatique de tous les cathos quoi qu'on fasse). Quant aux aptitudes de l'homme oui de la femme politique, elles peuvent être évaluées objectivement, quel que soit par ailleurs leur profil philosophique ou spirituel. ]
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Écrit par : Guillaume de Prémare / | 10/06/2010
ADAM, suite
> Traduction proposée pour le commentaire allemand ci-dessus : « Quand Adam bêchait et Eve filait, qui en vérité était l’honnête homme ? »
A cette question d’Anna Batist (protestante anabaptiste ?), je répondrai volontiers « les deux ». En vérité, je ne pense pas que la solution soit d’attacher Christine Boutin à un rouet (le supplice du rouet ?). D’autant qu’elle subit déjà celui du « roué », après s’être imprudemment fendue d’une interview pas franchement favorable au chef de l’Etat, il y a quelques jours dans « Valeurs actuelles ».
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Écrit par : Denis / | 10/06/2010
> Pardon mais la traduction de la chanson anabaptiste est celle-ci :
"Quand Adam bêchait et Eve filait,
Où y avait-il un noble ?"
Il ne s'agit donc pas de vertu mais de classe sociale.
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Écrit par : bundschuh / | 10/06/2010
NE SOYONS PAS DUPES
> Comment les cathos peuvent-ils croire que le président de la République va prendre en considération le rapport sur la mondialisation et ses conséquences sociales (sujet énorme, difficile et complexe) de Mme Boutin, alors qu'il l'a virée du logement en n'estimant pas utile de lui confier un autre ministère. Ne soyons pas dupes!
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Écrit par : Marc / | 10/06/2010
@ Bundschuh
> Merci !
La question posée par Anna serait-elle donc la suivante?
– Où est le noble bouc émissaire dont nous devons, en bons Français, couper la tête pour solder cette affaire ?
Désolé, mais je ne marche pas dans la combine.
Autre hypothèse : le noble est le Bon Dieu – puisque nous sommes au jardin d'Eden – et Anna nous invite à tout remettre entre Ses mains. Là, pas de problème, je la suis.
L'amour du Christ nous suggère que ces deux hypothèses peuvent aussi n'en faire qu'une...
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Écrit par : Denis / | 10/06/2010
"CONCUPISCENCE SCANDALEUSE"
> Comme Guillaume de Prémare, je ne me permettrais pas de juger des compétences de Mme Boutin pour la mission qu'on lui a confiée. J'ai même tendance à penser qu'un regard vierge peut parfois présager de bonnes surprises. Il est même possible que sa virginité sur le sujet laisse une grande part d'inspiration à l'enseignement de l'Eglise auquel, j'espère, elle ne manquera pas de se référer.
Cependant, ses justifications sur ses revenus sont simplement aberrantes. Que la mission soit rémunérée selon une certaine grille de salaire, en rapport avec la haute responsabilité, soit. Mais que dire d'une retraite, dont la fonction est normalement d'assurer un revenu à qui s'est retiré de la vie professionnelle ? et d'un autre mandat dont on peut douter de la légitimité à mesure qu'on écoute Mme Boutin s'étendre sur la très très haute responsabilité de sa nouvelle fonction ?
Cumul de responsabilité qui semble injustifiable + retraite injustifiée en l'état de sa vie professionnelle ! Sa diatribe sur la conformité de son traitement aux règles des mandats pourrait s'entendre de la bouche de quelqu'un qui n'a rien à redire de la logique économique et gouvernementale actuelle, quelqu'un qui s'en satisferait pleinement. Mais de la part de quelqu'un censé oeuvrer pour plus de justice au nom des principes dont elle prétend s'inspirer, son discours sent la corruption pure et simple.
Je suis très déçu finalement, non pas parce que Mme Boutin représenterait un cas d'abus des biens publics exceptionnel - ce qui n'est évidemment pas le cas - mais justement parce qu'elle fait comme tous les autres feraient dans sa situation, et qu'elle s'en satisfait très bien.
A moins qu'elle reverse le plus gros de ses traitements à des oeuvres caritatives, n'y a-t-il pas là un exemple de concupiscence scandaleuse ? D'autant plus lorsqu'elle s'attache à un témoin de l'évangile ?
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Écrit par : Joël Sprung / | 10/06/2010
"IMBECILLES"
> Pour juger de cette situation, il faut se rappeler le mot de Jacques Maritain : "L'Eglise a sa tête dans la ciel mais les pieds sur la terre". Les catholiques sont des êtres humains comme les autres qui partagent toutes le caractéristiques de la condition humaine, mais avec cette différence qu'ils devraient se savoir pécheurs et faibles ( "imbecilles"au sens pascalien du terme). Je pense que le comportement de tel ministre même se disant catholique n'entache en rien la mission divine de l'Eglise : "les portes de l'Enfer ne pourront rien contre Elle". C'est ainsi.
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Écrit par : Bernard / | 10/06/2010
EFFET
> Cette réflexion a aussi été la mienne, au premier abord : Boutin s'est faite acheter, pour que Sarkozy puisse garder les voiX catho qu'il avait captées (il avait déclaré que l'homme qu'il admirait le plus était JP II !!!).
Et ensuite, je crois que j'ai vu le deuxième effet : une fois que Boutin a accepté la mission "qui lui permettra d'œuvrer, dit-elle, à la « pacification mondiale »...", une fois qu'elle a accepté le salaire aussi, elle s'est faite balancer au Canard Enchaîné. Et sa carrière est ruinée, elle ne viendra plus emm... le monde à critiquer Sarko (même si elle n'est pas très dangereuse pour lui, reconnaissons le). Et elle va perdre Poisson comme député dans un mois par la même occasion.
Et c'est comme ça que Sarko dégage la place à droite, pour se représenter dans 2 ans...
http://losservatore.wordpress.com/2010/06/09/des-salaires-des-politiques/
Que pensez-vous de ma théorie ?
Goéland
[ De PP à G. - Comme vous l'avez lu, je fais l'autre hypothèse : Boutin instrumentalisée par l'Elysée, comme naguère Villiers, pour geler des voix catholiques au premier tour et les apporter à Sarkozy au second. Vous savez qu'à chaque présidentielle, Villiers appelait à voter Chirac après l'avoir critiqué de la façon la plus acerbe. Miroir aux alouettes cathos !
La prébende actuelle de Mme Boutin servirait ainsi, non à la dissuader de se présenter en 2012, mais au contraire à l'utiliser à ce moment-là - selon la recette éprouvée. Recette qui mise chaque fois sur l'absence de réflexion de la part des catholiques, tout heureux de pouvoir voter pour "quelqu'un de la tribu"... sans voir quel mépris envers eux inspire cette manoeuvre.
A titre personnel, on sait quelle fut ma position à la dernière présidentielle : abstention militante aux deux tours. On s'est assez payé notre tête, basta cosi. ]
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Écrit par : Goéland / | 10/06/2010
VERS LA SORTIE
> C'est intéressant, d'observer cette polémique autour de C. Boutin. J'ai voulu croire à son indépendance politique quand elle a créé le PCD, mais j'ai vite déchanté en voyant qu'elle conservait ses atavismes de droite. Quand donc les cathos de France perdront-ils leurs réflexes sociologiques et politiques acquis, pour enfin inventer des manières d'agir d'abord chrétiennes, dans la ligne de la DSE ? Ce qui est intéressant, c'est que peut-être Mme Boutin est en train d'être doucement poussée vers la sortie et la retraite politique. Ce ne serait pas du luxe, en effet, qu'un nouveau visage, plus crédible, moins labellisé "droite catho conservatrice avec des idées sociales bizarres" (genre dividende universel), communiquant mieux, notamment, apparaisse enfin ! J'en ai assez d'être un orphelin politique dans ce pays.
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Écrit par : Alex / | 10/06/2010
RIEN A VOIR
> Et qu'on ne nous fasse pas le chantage aux grands principes théoriques (appliqués par personne), genre "elle tient bon sur la bioéthique", sous-entendu "celui qui critique Boutin est pour la culture de mort". C'est un peu facile et abusif. D'abord j'ai le droit de dire que Mme Boutin ne sert à rien, sans qu'on me jette à la figure la loi Veil et les manipulations génétiques. Ensuite sa présence à l'Assemblée n'a évidemment jamais rien empêché dans ce domaine, pas plus que celle de Bernadette Chirac jadis à l'Elysée. Au contraire : ça servait de caution.
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Écrit par : Louise M. / | 10/06/2010
ILS NE SE RENDENT PLUS COMPTE
> Luça pointe une question très juste. Boutin a accepté cette rémunération car c'est la pratique de ces milieux de pouvoir. Ils ne se rendent plus compte car tous vivent ainsi. Comme le dit Cécile, ces pratiques doivent prendre fin, mais pas seulement pour Boutin, c'est pour l'ensemble des dirigeant politiques de "haut niveau" (hormis élus de proximité) qui vivent au dépend d'une population qui trime (tout comme les traders et les grands patrons).
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Écrit par : ld / | 10/06/2010
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