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26/03/2010

L'épreuve des catholiques : assumer l'horreur des prêtres pédophiles, mais ne pas laisser l'anti-papisme des médias déformer ce problème !

L'acharnement anti-pape des médias exprime-t-il aussi une incompatibilité entre leur univers et la pensée catholique ? Précisons et nuançons :


 

La nuance : ce lynchage médiatique (auquel s'associent les papophobes de toute nuance, y compris chez des chrétiens) n'existerait pas sans le dossier affreusement réel des prêtres pédophiles : scandale métaphysique, que les croyants doivent assumer avec courage et douleur.

Les précisions : la raison de la "haine de classe" politico-médiatique envers Benoît XVI, ce n'est pas une compassion envers les victimes de la pédophilie des années 1970. C'est une hostilité envers le catholicisme d'aujourd'hui. Pourquoi ? Parce qu'il incarne la seule résistance à la vision matérialiste mercantile, idéologie du système occidental. La machine médiatique est le centre nerveux de ce système économique et financier. Elle fonctionne donc spontanément contre le catholicisme. Elle utilise contre lui tous les carburants disponibles, y compris les fautes catholiques (les prêtres pédophiles étant de loin la pire).

Comprendre cela, c'est comprendre ce qu'il faut éviter et ce qu'il faut faire.

- Eviter de tout mélanger : l'horreur des prêtres pédophiles doit être assumée, mais ne doit pas mener les catholiques à déserter leur mission de témoignage sur l'essentiel (même si cette mission devient encore plus difficile) ;

- éviter de se laisser impressionner par les revenants (Golias ou intégristes) qui profitent de la crise actuelle pour ressortir leurs rengaines : "c'est la faute à Vatican II" (!), ou "la pédophilie est l'effet du dogme et de la hiérarchie".

Que faire ? Assumer la question des pédophiles dans toute son atrocité (inversement proportionnelle à la grandeur du sacerdoce en soi). Mais montrer que la machine médiatique surajoute significativement à cette question une offensive contre l'Eglise en tant qu'institution porteuse d'une pensée. Puisque l'attaque vient du matérialisme mercantile, il faut faire savoir ce qu'il veut éradiquer en réalité : le catholicisme social, en tant qu'alternative et force de résistance. On est loin de la question affreuse des pédophiles ? Non, puisque cette question est instrumentalisée et déviée par les médias du système matérialiste mercantile.

Pour expliquer cela, nous ne sommes pas assez nombreux  –une fois défalqués : a) ceux qui usurpent le drapeau du pape pour défendre le système, b) ceux qui prétendent que pour combattre le système il faut abolir le pape.

Pourtant l'urgence est là : mettre en lumière la pertinence du catholicisme social né de l'Evangile, c'est aider nos contemporains à voir que le catholicisme ne se réduit pas aux fautes des siens. C'est aussi démasquer la vraie nature de la campagne des médias.

Toute la difficulté est de rendre cela audible en n'esquivant pas le scandale des prêtres pédophiles. L'entreprise est aléatoire. Elle est même impossible sans la grâce de Dieu, à qui tout est possible.

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10:07 Publié dans Eglises | Lien permanent | Commentaires (44) | Tags : christianisme

Commentaires

STALINIENS ?

> Cher Monsieur,
Il faut quand même se poser des questions. Ne soyons pas des staliniens du Vatican. Quand on lit, comme dans le dernier Canard, ce qu'il s’est passé avec le fondateurs des "légionnaires" on se dit qu’il est incompréhensible que le Vatican n’ est pas dissout cet ordre. Tant que de tels gestes ne seront pas fait l’Eglise ne concoure-t-elle pas à sa propre perte ?
Cordialement
Dominique


[ De PP à D. :

- Où voyez-vous du stalinisme ? Ce que nous disons, c'est que les fautes ou les crimes de chrétiens n'entament pas la révélation du Christ ni la mission des croyants.

- Une chose est l'incroyable perversité de Maciel ; une autre chose, l'entrée de jeunes chrétiens (pensant répondre à l'appel de Dieu) dans la congrégation qu'il avait fondée. Ce que vivent ces prêtres peut-il être identifié aux infections du fondateur ? Répondre "oui" serait un peu rapide. Le pape a donc désigné une commission d'enquête. Attendons les résultats.

- Il faut se mettre au clair avec nous-même. Que souhaitons-nous ? voir l'Eglise épurée ? ou voir disqualifier le catholicisme ? Je suis d'accord avec une épuration. Mais en désaccord avec la guerre des médias capitalistes occidentaux contre l'Eglise romaine. ]

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Écrit par : Dominique / | 26/03/2010

DOGMES ?

> Je vois d’abord un stalinien du Vatican potentiel en moi dans le réflexe que j’ai à défendre mon Eglise. Oui nous pouvons nous interroger, rien que sur le mot « légionnaire » et l’orientation qu’il donne. Un légionnaire obéit sans réfléchir. Est-ce compatible avec l’intelligence de la foi ? Ce type de doctrine aboutit inéluctablement à des déviances. Les perversions du fondateurs se retrouveront à coup sûr chez ses disciples. Les errements sa doctrine provoqueront les mêmes maux. Ces évènements pourraient être une opportunité pour l’Eglise pour s’interroger et faire évoluer son dogme. Y intégrer les apports de la psychologie. Aider le pape n’est surement pas abdiquer tout esprit critique comme vous les savez. L'Eglise pourrait appuyer davantage sur l'incarnation et moins sur la perfection et la sainteté qui sont des voies périlleuses ; la porte ouverte au déni du corps et du psychisme et les drames qui en découlent.
Dominique

[ De PP à D. - Mais qu'appelez-vous "dogme" ? Il y en a très peu et ils sont dans le Credo. Voulez-vous changer le Credo, autrement dit le coeur de la foi ? Ou appelez-vous "dogmes" des choses qui ne sont pas des dogmes mais des structures historiques (et qui, elles, sont modifiables) ? ]

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Écrit par : Dominique / | 26/03/2010

"EPURATION" ?

> Bonjour,
Je me permets une remarque : le terme "épuration" me fait un peu froid dans le dos. A moins qu'il s'agisse seulement et surtout d'une épuration de notre péché.
Cordialement,
J.M.P.


[ De PP à JMP - Je ne tiens pas spécialement à "épuration". mais si vous craignez les froids dans le dos, ne lisez pas le terrible discours du cardinal Ratzinger au Sacré Collège en 2005... La situation qu'il décrivait appelait quelque chose comme une épuration. Ou une régénération. Ou un assainissement. Ou ce que vous voudrez de radical... et qui n'a pas encore eu lieu ;
on mesure aujourd'hui les effets de ce retard. ]

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Écrit par : J.M.P. / | 26/03/2010

Cher PP,

> Comme d'habitude, d'accord avec le constat, mais, une fois n'est pas coutume, quelques légères divergences sur l'origine et le fond des choses. Je ne crois pas que le but profond de ces attaques soit l'éradication du catholicisme social. L'éradication de la foi en une vérité transcendante oui. Mais il y a cependant, vous avez raison, une dimension sociale ; peut-être plus pastorale d'ailleurs, pour être tout à fait juste.

Partons juste de la fille ainée de l'Eglise, la France. Pour les autres je ne sais pas. Nous assistons à une crise d'adolescence, un complexe d'Electre. La fille ainée veut tuer sa maman. Clairement. Et si le verbe "tuer" semble exagéré dans la situation réelle, ce n'est que parce qu'il est simplement refoulé. Je m'explique...

Si vous faites un petit sondage chez les français sur les crimes les plus odieux, historiques ou imaginaires, pour lesquels certains réhabiliterait volontiers la peine de mort, vous trouverez en vrac (pure spéculation, mais qui doit pouvoir se vérifier aisément) : les nazis, les violeurs d'enfants, les terroristes (le comble étant à l'arme biologique), les meurtriers en série, ...

Maintenant regardez ce qu'il y a derrières les accusations lancées contre le pape : ses propos sur le SIDA s'apparente à un crime de masse à l'arme biologique (les mots ont été lancés), la béatification de Pie XII, la levée d'excommunication de Mgr Williamson, ainsi que divers anecdotes sur ce thème l'assimilent à un horrible nazi, et aujourd'hui on cherche simplement à en faire un complice de pédophilie de masse. Bref, on mettrait volontiers notre cher Pape sur la guillotine, au moins symboliquement, histoire de pouvoir terminer notre crise d'adolescence tranquille.

Voilà ce que me laissent penser toutes ces attaques contre le Pape. Ici je vois plus le matérialisme mercantile comme une concomitance que comme une motivation profonde. M'est avis que la motivation profonde, c'est surtout un gros combat spirituel qui s'est engagé entre l'Eglise et Satan, et dans lequel nous avons juste à choisir notre camp. Bon je sais, dis comme ça, ça fait un peu extrême, mais les catholiques comprendront ce que je veux dire.

JS



[ De PP à JS - On peut ne voir la situation que sous l'angle métaphysique. Mais ce qui monte dans les états-majors médiatiques et politiques à l'encontre de Rome, depuis l'époque de Jean-Paul II à partir de 1990, c'est un rejet de l'Eglise en tant que force de conbtestation politique, économique et sociale. J'en suis témoin. J'ai vu et entendu cela. De la part de ministres en exercice. Chirac étant président de la République... ]

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Écrit par : Joël Sprung / | 26/03/2010

CONTRADICTION

> oui le terme "légionnaire" du christ est au fond une contradiction avec le sens même de la "Kénose". Si le Christ Lui-Même s'est dépouillé, humilié, s'est laissé compter pour rien, il n'a pas fait appel aux armées des anges pour se défendre, je ne vois pas comment des légionnaires du christ pourraient devoir défendre ce qu'IL n'a pas voulu Lui Même défendre.
c'est exactement le genre de mélange qui a été rendu possible dans la théologie de la libération; cette théologie partant du constat de la préférence de Dieu pour les pauvres, et prenant à son compte le sens du combat pour la défense des pauvres aux moyens de l'idéologie d'inspiration communiste.
C'est ce mélange des genres, tout droit sorti du XXème siècle, tentant pour la théologie de la libération (terme équivoque puisque seul le christ sauve, et rend libre "déjà" du pêché) de marier "la Révélation chrétienne" au "communisme", de façon à rapprocher ces deux entités fondamentalement différentes, tandis que les "légionnaires du christ" tentaient d'affirmer une présence hautement visible du Christ et de son Eglise, à la face du monde, par une dénomination un peu militaire.
C'est deux formes, sont aujourd'hui lézardées, et posent problème à l'Eglise à cause de leurs oeuvres, ou à cause de leurs discours.
La Grâce de Dieu a jailli autrement dans ce 20ème siècle, et ces deux expressions "a priori" catholique, non plus le vent en poupe dans a voilure de l'Eglise.
Reste que ces prêtres, engagés dans ces mouvements, sous les auspices de leurs fondateurs, sont, je le pense (et l'espère) plus perméables aux véritables choix de l'Eglise, qu'aux expressions de ces dits mouvements, fut-il de leur pasteur premier.
JC

[ De PP à JC - Plutôt que "théologie de la libération", vous devriez dire : "christo-marxisme".
Il peut exister des théologies de la libération orthodoxes : c'est le cardinal Ratzinger lui-même qui le dit, dans son Instruction (historique) sur la liberté chrétienne et la libération (1986). Sans théologie de la libération, le chrétien social a les mains pures - mais il n'a pas de mains.
Et pourquoi une théologie de la libération serait-elle impossible, puisque le Christ libère ?
Et que serait la foi sans les oeuvres (épître de Jacques) ?]

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Écrit par : jean christian / | 26/03/2010

CONTRE DIEU LUI-MÊME

> "montrer que la machine médiatique surajoute significativement à cette question une offensive contre l'Eglise en tant qu'institution porteuse d'une pensée. Puisque l'attaque vient du matérialisme mercantile, ... "
Ayant grandi dans un milieu agnostique / athée, je suis aussi sensible au fait que cette attaque est - à travers ses prêtres et pasteurs une attaque contre Dieu, Lui-même. Chez mes proches, je me suis aperçu que c'est la hantise et la détestation de Dieu qui sont finalement en question.
Attaque diffuse, "unanime" (comme disait un autre commentaire) assise sur la conscience d'une supériorité de la pensée rationnelle et libérale sur le discours religieux supposé irrationnel, débile et obscurantiste (Cfr : l'attaque de l'athée Onfray contre les théocraties et ce qui est supposé apparenté, dont le catholicisme). Le bénéfice de telle attaques n'est pas uniquement pratique (libéro- consumérisme), mais "morale" : se sentir "supérieur à" ou "libéré" de Dieu.
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Écrit par : Roque / | 26/03/2010

LEGIONNAIRE

> Il y a dans ma paroisse un Légionnaire du Christ qui, comme les autres prètres de la paroisse, célèbre la messe à tour de rôles dans les différentes églises regroupées dans la paroisse.
Je peux vous assurer qu'il n'a rien d'un militant armé, et qu'il ne correspond en rien ni aux descriptions des commentaires ci-dessus, ni à toutes les horreurs que Maciel aurait commises.
Certes, ce n'est pas forcément révélateur de tout son ordre, et il peut bien cacher son jeu... mais ce n'est vraiment pas l'impression que j'en ai...
Un prètre jésuite m'a dit un jour que "Légionnaire du Christ" pouvait avoir été choisi pour rappeler à une ancienne appelation des jésuites : "milites Christi". Si c'est vrai, ça donnerait une connation beaucoup plus missionaire à ce nom, un peu à la saint François Xavier... mais peut-être que j'affabule...
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Écrit par : Louis Coupiac / | 26/03/2010

;-)

> Allons-y pour les expériences extrêmes ;-) Pouvez-vous me donner un lien vers ce discours ?
D'avance merci.
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Écrit par : J.M.P. / | 26/03/2010

@ PP :

> je ne nie pas les faits, et je conçois aisément à quel point l'Eglise est un bâton dans la roue du matérialisme mercantile. Ce que je veux dire c'est qu'il y a, disons "aussi", une explication psychologique profonde. La crise d'adolescence dont je parle, et son complexe d'Electre pour les petites filles (ou d'Oedipe pour les petits garçons), est avant toute chose une crise identitaire succédant à une remise en cause, sinon une perte, des repères. Or que ne voit-on poindre des débats sur l'identité nationale justement de nos jours ! Pas besoin d'être fin psychologue pour voir l'analogie entre la crise identitaire si horripilante de nos ados et celle de la France, qui l'un comme l'autre manifestent tous les symptômes d'un désir refoulé de tuer le Père ou la Mère. Sans vouloir être optimiste à tout prix, cela peut nourrir notre espérance : tout cela passera en prenant de la maturité. La fille ne tuera pas la mère, elle restera toujours fille de sa mère, et pourra même devenir à son tour une mère aimante, à l'oeuvre au service du bien commun.
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Écrit par : Joël Sprung / | 26/03/2010

L'ÂNERIE MAXIMALE

> L'ânerie de presse maximale a été écrite par le 'Guardian' imputant la pédophilie, non seulement au célibat (chose réfutée par toutes les statistiques judiciaires) mais... à l'infaillibilité pontificale. C'est vrai, ça, comme aurait dit le pasteur Paisley : no popery !
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Écrit par : Denied / | 26/03/2010

RIEN À VOIR

> Pour le peu d'expérience personnelle que j'ai de "légionnaires du christ" (en ayant rencontré par hasard dans mes activités professionnelles), je suis surtout gênée par leur conformisme politico-économique. Uniformément à droite et faisant les yeux doux aux milieux patronaux, comme si c'était la seule hypothèse possible pour un catholique ! Rien à voir avec ce qui m'attire dans le christianisme.
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Écrit par : mara / | 26/03/2010

ENCORE LE NYT

> 26.03 Nouvelle "révélation" à la une du NYTimes. Décidément ce quotidien n'a plus rien à dire pour en être réduit à jouer les Golias. A quand une petite enquête sur les fréquentations de la famille Sulzberger pour découvrir ce que cette famille a à cacher pour s'attaquer ainsi quotidiennement au Saint Père ?
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Écrit par : Pierre-Aelred / | 26/03/2010

ET 'LE MONDE'

> Comme si le Vatican n'avait pas donné les éléments d'appréciation et le contexte de l'affaire Murphy, Le Monde continue la campagne du NYT. Faisant sembant d ene pas savoir que le prêtre en question était très vieux, reclus, à quelques mois de la mort, et que cela se passait plus de vingt ans après les faits !
L'objectif est d'empêcher la béatification de Jean Paul II (l'article le dit noir sur blanc). La clameur des journaux finit par recouvrir tout et se substituer à la réalité. C'est un effet d'avalanche.
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Écrit par : Jeanmi / | 26/03/2010

cher PP vous me répondez :

"""""De PP à JC - Plutôt que "théologie de la libération", vous devriez dire : "christo-marxisme".
Il peut exister des théologies de la libération orthodoxes : c'est le cardinal Ratzinger lui-même qui le dit, dans son Instruction (historique) sur la liberté chrétienne et la libération (1986). Sans théologie de la libération, le chrétien social a les mains pures - mais il n'a pas de mains.
Et pourquoi une théologie de la libération serait-elle impossible, puisque le Christ libère ?
Et que serait la foi sans les oeuvres (épître de Jacques) ?]""""
Je dirai même plus : "lorsque j'aurai la foi, une foi jusqu'à transporter les montagnes, si je n'ai pas la charité, je ne suis rien" 1co13,2" ou encore "c'est par les oeuvres que l'homme est justifié et non par la foi seule" jc 2,24;
Bref tout ceci pour vous dire mon approbation dans votre conclusion, et ma limite dans mon écriture, lorsque j'ai écrit : "Ces deux formes, sont aujourd'hui lézardées, et posent problème à l'Eglise à cause de leurs oeuvres, ou à cause de leurs discours."
Je ne remets pas tant en cause leurs oeuvres ni leurs discours fondés sur la foi en Christ, et produits par l'Esprit, non, dans mon esprit, et pour être encore plus précis, je regarde d'un oeil critique autant les problèmes de vie privée du fondateur des légionnaires du Christ, que la tentation très lourde de la théologie de la libération, qui a validé une mixité de la pensée marxiste et chrétienne (que vous avez justement appelé christo-marxiste) dans la recherche de solutions extra-évangéliques, qui sont de l'ordre de la révolution, donc de la force, donc du combat d'homme à homme;
Cela ne disqualifie pas toute théologie que l'on pourrait appelé "libération" puisque Jésus libère ici et maintenant de nos pêchés, nous qui sommes encore esclave du péché.
Benoit XVI explique très bien cela dans son livre "Jésus de Nazareth", ou il nous demande de réfléchir et de méditer fortement sur ce choix extraordinairement poignant que devait faire le peuple juif au prétoire : libérer jésus ou Barabas?...
d'ailleurs, en ce temps de carême, et en s'approchant de cette semaine sainte, nous pouvons vraiment méditer son enseignement à ce sujet !
En effet, nous éclaire Benoit XVI, Jésus est le Fils du Père selon l'Esprit du Père (l'Amour, la compassion, le don total de soi, l'humilité, la dernière place en somme, la seule et vraie Kénose finalement réussie dans toute l'histoire de l'humanité) tandis que Barabas, qui veut dire en hébreu FILS DU PERE (bar=fils et abbas=père), est bien le fils du père selon la chair, selon le choix de l'homme, (le choix du peuple juif qui crie ici "libère nous barabas", figure l'humanité croyante toute entière!) dans sa volonté de s'extraire de sa misère, de sa petitesse, de sa souffrance, de sa dépendance des autres, par le combat fratricide, par la guerre, par la révolution, puisque barabas était en prison justement parce qu'il s'était rebellé contre l'occupant.
voilà plus clairement ma pensée; merci de m'avoir fait connaitre en revanche cette expression de "libération" utilisé par le futur benoit xvi. Si vous avez des références plus précises, pour me permettre de lire ce texte de Ratzinger en 1986, je suis terriblement preneur.
Merci.
JC


[ De PP à JC - "Instruction sur la liberté chrétienne et la libération" (1986) est en vente chez Téqui. ]

Cetet répônse s'adresse au commentaire

Écrit par : jean christian / | 26/03/2010

ETERNITE

> Ce qui est amusant c'est que les campagnes les plus immondes n'auront jamais raison de l'Eglise du Christ. Je viens de lire que l'Eglise Catholique aux Etats-Unis faisait partie des dénominations chrétiennes à avoir gagné des fidèles en 2009, pas par le baptême de nouveaux nés mais par adhésion d'adultes. Quand je songe aux tombereaux d'ordures déversées sur l'Eglise durant les affaires de pédophilie voici quelques années, je me dis que le Christ est vraiment maître de la moisson et que ses voies ne sont vraiment pas les nôtres. A l'époque certains médias américains annonçaient (et avec quelle joie comme vous pouvez l'imaginer...) que l'on voyait arriver les dernières heures de l'Eglise catholique aux Etats-Unis et blah blah blah.
En tous cas on sait maintenant que les pires traditionalistes peuvent compter sur les médias libéraux pour mener campagne contre le Saint Père. Il y a vraiment des raccourcis surprenant dans le monde séculier, non ?
______

Écrit par : Pierre-Aelred / | 26/03/2010

QUARANTAINE

> Au lieu de "crise d'adolescence" pour parler de l'attitude de la société vis à vis du christianisme, dont on a ces jours-ci un exemple soigné, je dirais plutôt "crise de la quarantaine" : beaucoup plus profond et violent...
______

Écrit par : Laurence / | 26/03/2010

RETENUE

> Il serait utile que soit entreprise une étude exhaustive des phénomènes de pédophilie et d'éphébophilie ainsi que des déclarations et écrits complaisants à l'égard de ces comportements. Cela inciterait sans doute certains milieux à faire preuve de retenue notamment à l'égard de ceux qui, comme notre Pape, cherchent réellement à affronter ces problèmes.
XB


[De PP à XB - Quand on entend (aujourd'hui même) le vieux Serge July réclamer la démission du pape en l'accusant de complicité avec les pédophiles, on est pris de stupeur - en se rappelant que le propre journal de July (le 'Libération' première manière) revendiquait la sexualité "sans tabous d'âges". Benoît XVI n'a jamais couvert la pédophilie. Mais le journal de July l'a encouragée. Ce sont des choses qu'on n'exhumerait pas si July ne nous y contraignait. ]

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Écrit par : xb / | 26/03/2010

@ Pierre-Aelred

> Je pense sans cesse à cette moisson faite par le Christ, Tête du Corps, il y a autour de nous des conversions discrètes grandes ou petites, des rencontres du Christ petites ou grandes qui vont complètement à contre sens de l'histoire vue par nos médias (et pas des conversions à l'intégrisme ... je le précise). Aux infos : une soeur très tonique disait à peu près : "s'il y a crise, il y a remise en question et s'il y a remise en question, il y a sursaut et nouveau départ".
______

Écrit par : Roque / | 26/03/2010

DESACCORD

> Je partage comme tous ceux dont j'ai lu les commentaires écrits avant le mien, la peine de voir l'Eglise dans la tempête.
Cependant, à la différence de la tonalité générale des commentaires, même de ceux du modérateur, Patrice de Plunkett, pour moi, cette tempête est d'abord due aux fautes de certains prètres, égarés, qu'à l'exploitation de ceux qui dénoncent ces fautes. Le moment n'est pas de faire entre nous diversion, en nous attardant à reporter sur l'anticléricalisme, ou sur le combat des athées, l'origine de la crise.
Comme Benoit XVI le reconnaît, la crise est d'autant plus grave que les responsables écclésiastiques, en Irlande comme aux Etats-Unis, ont le plus souvent tenté de cacher les faits, de garder le silence sur les faits, et reculé le moment de faire appel à la justice des hommes pour condamner ce qui est condamnable et réparer le moins mal possible les torts causés.
Face aux attaques,convertissons-nous, et prions, et agissons dans le sens où la foi et la charité nosu guident. Merci d'avoir publié le sermon du carême préché à Rome devant Benoit XVI. On y parle de conversion, de retour au Seigneur, on n'y voit aucune dénonciation des vilains qui révèlent et exploitent sans vergogne les fautes de prètres.
Comment voulez-vosu que ceux qui ne croient pas en l'Eglise modèrent aujourd'hui leurs commentaires à l'heure où elle subit une telle épreuve intérieure? A quoi nous sert de faire diversion en parlant de prurit anti religieux, de complot de la socièté matérialiste?
C'est le moment de retour à la foi.
Jean-Marc


[ De PP à JM :

1. Depuis le début de ce scandale, je souligne chaque fois l'atrocité métaphysique du crime de prêtre et l'infamie de l'omertà diocésaine ! et je souligne que c'est l'aspect essentiel du drame ! Je l'ai ait aussi à la radio et à la télévision. Alors s'il vous plaît, ne nous faites pas dire ce que nous ne disons pas.

2. Par ailleurs je serais lâche, étant journaliste de métier, de ne pas signaler la vraie nature
de la campagne de la presse capitaliste contre le pape. C'est mon devoir déontologique. Pourquoi ne pas parler aussi de cet aspect de la situation ? Serait-il interdit de critiquer l'idéologie de la presse commerciale ? Venant de vous, cette réaction me surprend. C'est
le genre d'hémiplégie mentale qui paralyse le catholicisme français depuis quarante ans :
les uns ne veulent voir qu'une mottié de la réalité, les autres ne veulent voir que l'autre moitié. Ici nous essayons de considérer la totalité. Cet exercice nous valait la haine des intégristes ; maintenant il nous vaut aussi votre sévérité. Hélas elle est mal placée.]

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Écrit par : de Préneuf / | 27/03/2010

@ Monsieur de Préneuf

> vous auriez raison, comme vous l'a répondu PP, si en effet, si cette dénonciation du complot médiatique s'était présentée comme un réflexe viscéral et brutal aux attaques, sans que personne ne considère un instant la gravité des situations en jeu.
Mais il ne faut pas oublier une chose, et c'est là que le travail de PP, celui de Médias & Evangile, et de bien d'autres est essentiel : nombreux sont les catholiques qui n'ont pas une foi inébranlable, nombreux sont les catholiques qui n'ont pas forcément accès aux bonnes informations pour discerner... Les actes de pédophilie en plus d'être une abomination morale sont un scandale pour la foi. La foi de tous s'en trouve ébranlée à différents niveaux. Comment Dieu peut-il laisser son Eglise faire autant de mal ? Comment faire confiance à ceux qui se disent serviteurs de Dieu ? Voilà les questions que tout le monde peut se poser face à ces tragédies.
Vous parlez de conversion, mais comment espérer la conversion des fidèles si on s'évertue à enfouir dans la boue ce roc de la foi qu'est l'Eglise ? C'est un devoir de reconnaitre les faits, mais les faits et rien que les faits. Consentir en silence à ébranler toute l'Eglise, et son représentant en chef, ne peut que nuire à la foi des fidèles. Quel chemin de pénitence y a-t-il à consentir à des mensonges sur l'Eglise ?
Et entre nous, je ne suis pas sûr que jeter l'opprobre médiatique sur des innocents (je pense notamment au pape) ou entretenir de faux débats (mariage des prêtres) aille nécessairement dans le sens de la compassion aux victimes et soit pour eux source de guérison et d'apaisement. Les victimes ont le droit à la vérité, et c'est une exigence autant pour l'Eglise que pour ceux qui l'accusent.
JS


[ De PP à JS - Et vous oubliez le 'Guardian' expliquant la pédophilie par l'infaillibilité pontificale... Décidément la papophobie british (même de gauche) est obstinée. ]

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Écrit par : Joël Sprung / | 27/03/2010

Pour info, à XB et à PP qui lui répond :

> ... un récent et excellent article de Koz, qui comme beaucoup d'entre nous en a marre et s'est fâché, remet les pendules à l'heure notamment sur ceux qui défendaient la pédophilie dans les années 70 (l'article ne parle pas que de ça, mais il met bien les pieds dans le plat quand même) : http://www.koztoujours.fr/?p=7211
______

Écrit par : Joël Sprung / | 27/03/2010

à JM de Préneuf

> Sincèrement, vous pensez qu'on doit laisser le marteau des grands médias pilonner le catholicisme ? car tout y passe en ce moment : la papauté en elle-même, le dogme, la morale chrétienne. Bientôt on en sera à l'historicité du Christ. Alors je sais que la mode dans les milieux catholiques français 1980 était de donner raison à l'antichristianisme, en disant que capituler sur la foi était de l'humilité chrétienne, mais on voit ce que ça a donné : la chute de la foi, donc la déliquescence des séminaires, l'ordination de prêtres qui n'auraient jamais dû être ordonnés, etc - et donc le repli craintif de l'institution sur elle-même, avec les conséquences qu'on a vues et dont nous souffrons maintenant !
C'est maintenant que nous payons ces décennies d'abrutissement complaisant. Et c'est le pape Ratzinger qui paie tout le premier, alors qu'il dénonçait cette complaisance depuis les années de l'après-concile. Et qui'il avait fait de l'assainissement de l'Eglise (y compris sur la question sexuelle) un des durs chantiers de son pontificat ! D'où son fameux "aidez-moi" en 2005. Prions pour notre pape martyr.
______

Écrit par : Luc Lambrecht / | 27/03/2010

POUR LA REPUBBLICA..

> ...au moins les choses sont claires puisque selon Mr Giancarlo Zizola (un journaliste de cet autre journal de référence, décidément vive la presse libre MDR) il faut aller plus loin dans la remise en cause de l'Eglise que tout ce qui a été fait jusqu'ici (puisque intrinsèquement l'institution ecclésiale est mauvaise... je vous passe la glose küngienne ceux qui auraient le moindre intérêt là dedans peuvent toujours acheter Le Monde...) et donc il faut passer à l'étape suivante et mettre en cause - roulement de tambour - celui qui était le supérieur du cardinal Ratzinger des années durant, mais oui vous avez bien compris : Jean-Paul II.
C'est donc bien lui que l'on cherche à atteindre depuis plusieurs mois maintenant mais que ces engeances de vipère n'avait même pas eu le courage d'attaquer de front.
Je ne sais pas pour vous mais pour ma part je commence sérieusement à être fatigué de toutes ces attaques et ce n'est vraiment pas bon... pour conserver un semblant de raison dans tout ce fatras.
______

Écrit par : Pierre-Aelred / | 27/03/2010

L'ENJEU

> A ceux qui sont gênés de la défense du pape: Sortez des schémas éculés (matérialistes et politiques) d'accusation du Vatican et comprenons le véritable enjeu, qui est spirituel. Nous avons affaire là à une persécution contre l'Eglise et le pape.
Cette persécution confirme que BXVI est dans la bonne direction.

Écrit par : ld / | 27/03/2010

IRREPROCHABLE

> "La situation est d'autant plus douloureuse pour Benoît XVI que c'est lui, comme préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, qui, par sa lettre du 18 mai 2001, intitulée 'De delictis gravioribus' (Des délits les plus graves), a rompu avec la très longue tradition du secret sur ces questions. "Ratzinger est irréprochable, insiste le vaticaniste Giancarlo Zizola ('L'Eglise, le pouvoir et les religions dans la mondialisation', éd. Desclée de Brouwer). Il a prôné la tolérance zéro, engagé les évêques à dénoncer les prêtres fautifs et permis une assistance matérielle aux victimes."
http://www.lexpress.fr/actualite/societe/religion/l-enfer-des-scandales-de-l-eglise_856187.html
(L'Express 18/03/2010)
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Écrit par : Michel de Guibert / | 27/03/2010

QUE DIRE ALORS

> que dire alors du célibat des évêques orthodoxes et coptes orthodoxes, si le célibat ecclésial = pédophilie !!!!!
que dire des religieux et des religieuses protestants désormais fortement lancés dans ce mouvement d'ermite dans la chasteté ou le célibat intégral?.....
ces attaques, sont tout simplement la manière fasciste de traiter ce problème médiatique : aucun de ces grands penseurs de gauche n'attaque Mr Cohn Bendit pour son apologie passé de la pédophilie, ni le journal Libération, ni tous ces extrémistes de l'époque soixante-huitarde criant à la même apologie, ni Mickaël Jackson, ni Roman Polanski....
pour nos médias, il y a deux poids deux mesures, et j'y suis habitué; sauf que le passé parle encore, et nos langues ne se tairont pas devant des campagnes de dénigrement total contre l'Eglise du Christ, tout sim-ple-ment !!!
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Écrit par : jean christian / | 27/03/2010

FACEBOOK

> Un groupe s'est constitué sur Facebook pour appeler à une manifestation demain Dimanche des Rameaux devant la cathédrale Saint Patrick de New York, pour protester contre le soi-disant silence de Benoît XVI dans l'affaire Murphy. Parmi les plus ardents sponsors de cette manifestation : un mensuel gay américain.
Je pense honnêtement que les victimes et victimes présumées qui sont à l'origine de cette initiative seraient vraiment bien inspirées de ne pas laisser n'importe qui s'associer à leur manifestation. Je pense que le temps d'un retour de bâton n'est pas loin si les accusations diffamatoires (qui n'ont rien à voir avec d'éventuelles affaires de pédophilies mais cherchent avant toute chose à salir le pape) ne finissent pas par se calmer.
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Écrit par : Pierre-Aelred / | 27/03/2010

Réponse à Plunkett,

> ...Les attaques contre l'Eglise partent d'abord de faits réels. Ceux qui ne croient pas en l'Eglise et pensent qu'elle est une institution non seulement dépassée, mais plus encore fondée sur une erreur, forcent le trait dans leurs attaques. Ce n'est pas d'abord pour protèger leur règne sur l'argent et le pouvoir mercantile qu'ils attaquent l'Eglise, mais c'est parce qu'ils pensent que le voile tombe, ce qu'ils pensent être à la base de la structure chrétienne apparaît pour eux comme comme une supercherie.
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Écrit par : Jean-Marc de Préneuf / | 27/03/2010

N'EXCLUONS AUCUNE VERITE

> Les journalistes ont le droit de penser ce qu'il veulent : mais considérer la pédophilie comme un problème ne concernant que l'Eglise catholique, rejeter dans l'oubli toute l'idéologie des années 70-80, traîner le pape dans la boue, rechercher de fausses causes comme le célibat, bref, et recouvrir tous ces mensonges idéologiques du voile de l"indépendance journalistique" peut être dénoncé comme une imposture, non ? Hiérarchisons les vérités, d'accord, mais n'en excluons aucune.
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Écrit par : Gilles Texier / | 29/03/2010

à Gilles Texier

> Oui et d'autant plus que se prépare la deuxième vague fétide : la relance de la campagne paophobe dans les journaux par le "témoignage" et les "doléances" des "catholiques critiques". En clair : les postchrétiens qui ne croient pas au Credo et qui se servent de l'affaire épouvantable des pédophiles pour faire avancer leur idéologie, ce qui n'a aucun rapport avec le sujet. Mais comme les médias du big business adorent ces "catholiques critiques", vous pensez quel bon accueil va leur être fait.
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Écrit par : knulp / | 29/03/2010

@ Jean-Marc de Préneuf

Vous dites : "mais c'est parce qu'ils pensent que le voile tombe, ce qu'ils pensent être à la base de la structure chrétienne apparaît pour eux comme comme une supercherie".
C'est un peu ce que je disais plus haut, ce n'est pas seulement l'institution et ses prêtres qui sont visés, mais Dieu, Lui-même.
Et vous même qu'en pensez-vous ?
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Écrit par : Roque / | 29/03/2010

@ Gilles Texier

> Après une toute petite recherche, je pense que l'épidémiologie de la pédophilie n'est pas bien connue : âge de début, facteurs causaux, facteurs déclenchants et méthode de traitement (efficacité, rechutes). Je pense qu'on se trouve là devant un phénomène difficile à cerner, à prévoir, à dépister et à traiter. D'après ce que j'ai lu, le pédophilie appartient au paquet des déviances sexuelles difficiles à traiter.
Dans ma compréhension, l'Eglise peut être jugée : 1. sur le nombre des victimes (et leurs séquelles, suicide compris) et la durée d'impunité des prédateurs, 2. sur le choix de ses ressources humaines, 3. sur sa vigilance à l'égard des prédateurs sexuels, 4. sur la pertinence de sa législation et de ses moyens en la matière par rapport au problème (échec des psychothérapies, non recours à la justice en cas de récidive), 5. sur la mise en application de cette législation,y compris les lenteurs bureaucratiques.
Si on applique le même canevas d'évaluation pour les grandes institutions du service public et les familles ... Ca va chauffer ! ! !
Autre vérité (me semble-t-il) : la plupart des cas de pédophilie sont découverts de façon incidentes : à l'occasion d'un mot d'enfant, d'une lettre découverte, d'une rencontre forfuite. La dénonciation courageuse et délibérée de la vérité est très rare dans les affaires de justice documentées. La règle sociale (toute la société) est plutôt celle de la dissimulation, de la crainte des représailles ou pour la "réputation" et de la minimisation des faits et du déni. Il est clair que l'iceberg est plus gros qu'il n'y parait !
Le meurtre et l'abomination sont parmi nous. Quelle famille n'a pas quelques IVG dans son histoire, quel groupe familial n'a pas son pédophile latent ou manifeste ? A mon avis, il faut partir de là pour réfléchir à ce problème.
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Écrit par : Roque / | 29/03/2010

Ces affaires sont certe lamentables. Mais jamais les médias ne parlent jamais des bonnes actions menées de par le Monde par des milliers de prêtres "normaux". On ne les entend pas non plus sur ce qui se passe dans les écoles coraniques et autres. Alors s'il faut faire de l'information,que l'on parle de tout au lieu de se focaliser sur ces faits condamnables, mais qui existent chez les autres religieux. Assez de repentence. Nous les chrétiens on ne lapide pas les femmes et on ne marie pas nos filles à 12 ans ! Merde à la fin.
Bernard


[ De PP à B. :
- Le grand bruit autour de la pédophilie de prêtres n'est pas fait par ceux qui lapident les femmes ou marient de force les fillettes. Il est fait par la presse bourgeoise parisienne, berlinoise, londonienne.
- Ne tombons pas dans le relativisme. Si nous croyons que le Christ est la vérité universelle, nous devons attendre de ses prêtres qu'ils soient un exemple et un témoignage universel. Donc leurs crimes, s'ils en commettent, sont infiniment pires que les crimes de ceux qui ne sont pas les ambassadeurs de la vérité universelle.
- Ne relativisons pas la vérité de la foi chrétienne (et ses exigences) dans l'espoir d'estomper l'horreur de la pédophilie de prêtres.
- Ne disons pas "assez de repentance". L'exemple de la repentance a été donné par l'Eglise catholique en l'an 2000.
- Je suis fils de cette Eglise. Donc j'assume les fautes de ses fils. Sinon je ne serais pas un chrétien, mais un stalinien. L'Eglise ne se "défend" pas comme on "défend" un parti, en niant ses fautes et ses erreurs. ]

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Écrit par : Bernard / | 05/04/2010

@ roque

> je cite ton commentaire !
"Le meurtre et l'abomination sont parmi nous. Quelle famille n'a pas quelques IVG dans son"

"non recours à la justice en cas de récidive"

pourquoi attendre la récidive pour recourir à la justice ?

Un viol ca va 2 bonjour les dégâts ???? serait ce ta "morale "

pour l' IVG cessez donc d'essayer d'imposer votre intolérance à toute la société ou des gens comme moi qui sont athées ont le droit de ne pas considérer cela comme un crime ou une abomination .
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Écrit par : patrick / | 05/04/2010

PROJET

> L'église catholique, et le pape en particulier, est évidemment la cible des groupes dont le but est de mettre au rancart les valeurs chrétiennes de notre société. Ces groupes ont d'ailleurs bien avancé dans leur projet depuis une trentaine d'année. Pour certains, ce sont le mêmes qui dans les années 70 faisaient l'éloge de la pédophilie ... Cela écrit, on parle du viol des enfants, crime insupportable, même dans les années 70, mais on parle moins du viol de leurs consciences. Personnellement, je ne supporte pas certains aspects du catholicisme, qui n'ont rien à voir avec le message évangélique ("c'est ma faute, c'est ma très grande faute ...") pas plus que je ne supporte cette réification en marche de l'être humain, dont l'idéal ultime doit résider dans la consommation du tout et n'importe quoi, de l'être humain aussi , du moment qu'il a passé les 18 ans.
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Écrit par : Hal / | 05/04/2010

à Patrick

> mais qu'est-ce que tu racontes ? Ceux qui trouvent l'avortement une chose atroce ne peuvent imposer quoi que ce soit à qui que ce soit : ils n'ont pas le pouvoir et ne sont pas près de l'avoir dans notre société. Donc c'est juste leur avis. Tu ne tolères pas qu'on ait un autre avis que toi ? Tu te sens menacé quand tout le monde n'est pas de ton avis ? Alors c'est toi qui fais peur.
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Écrit par : Marianne / | 05/04/2010

D'UN MUSULMAN

> J'assiste avec un étonnement modéré à la charge médiatique contre le pape, c'est à dire la chrétienté non anglo-saxonne, de la part de médias dirigés par des anglosaxons.
Je ne peux m'empêcher de faire des rapprochements entre les prises de positions du catholicisme sur certains sujets géopolitiques et cette attaque de la part d'organes de presse otanisés.
Cependant en tant que musulman, je ressens un certain malaise de voir que les croyants ne sont pas capables de s'unir pour défendre des valeurs communes contre les nihilistes matérialistes qui déclenchent la guerre et le malheur dans le monde entier, en particulier parmi les pays musulmans.
Je pense que les musulmans ont donné suffisamment de signes d'ouverture pour que les forces de la foi s'unissent pour mettre fin à la profanation permanente et à la dérision des religions.
J'espère en tout cas que cet épisode aménera certains catholiques à remettre en cause leur prise de position islamophobe afin de recadrer la mire de leurs attaques.
Avec mes respectueuses salutations.
Julien Pélissier
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Écrit par : pelissier / | 05/04/2010

CA NE VA PAS

> Papophobie? Ça ne va pas non? Il mérite ce traitement, tout comme l'Eglise catholique qui est plus intéressée à maintenir ses dogmes que de promouvoir l'amour, l'ouverture, l'acceptation, les valeurs fondatrices de la religion chrétienne. Lorsque le pape aura compris cela, les choses bougeront. Mais en attendant, la société, elle, a évoluée et attends de l'église qu'elle en fasse autant.
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Écrit par : christophe / | 05/04/2010

DESINCARNATION ?

> Vous faites semblant de comprendre la gravité des faits et des accusations, mais c'est pour immédiatement, dès vos premieres lignes, retourner celles-ci vers les médias qui feraient du "lynchage médiatique" (sic !) et seraient animés par une hostilité du "catholicisme". Il faut être sacrément gonfler pour affirmer cela. La plupart des médias sont favorables au catholicisme. Cet après-midi, BFM-TV organisait une discussion-débat avec deux représentants du catholicisme ! C'est comme si, sur le sujet des banlieues dont les médias aiment se repaître à propos de "l'insécurité", on demandait à deux jeunes membres de "bandes" de venir parler et répondre aux critiques ! Or, ces jeunes des banlieues peuvent toujours attendre, tandis que ces représentants du catholicisme ont pu tranquillement répondre à de gentillettes questions. Et ce n'est pas un cas isolé.
De toute façon, vous ne pouvez pas faire face à la problématique de cette "perversité", puisqu'elle provient du coeur de la pensée religieuse catholique. Il va de soi que les prêtres pédophiles ne sont qu'une minorité, il va de soi aussi que tous les prêtres prétendent pouvoir vivre sans désir humain et qu'ils font la propagande d'une pensée de la desincarnation, et les place dans une situation de folie.
grellety

[ De PP à G. :
- "Une pensée de la désincarnation", cette foi religieuse qui repose, justement, sur... l'incarnation ?
- Permettez-moi (si vous acceptez les suggestions) de vous conseilelr de lire toutes les notes publiées par ce blog sur cette affaire. Et éventuellement celles de la Semaine sainte.
- Sauf si le catholicisme ne vous intéressait pas du tout, sinon comme nuisance à supprimer... (auquel cas votre intervention serait celle d'un éradicateur plus que d'un débatteur : ce que je ne veux pas croire).
- Si vous lisez ce que je vous ai indiqué ci-dessus, vous verrez que je ne minimise aucunement l'atrocité de la pédophilie de la part de prêtres. Et même : elle est infiniment plus atroce aux yeux d'un catholique croyant (pour qui le prêtre est "configuré au Christ") qu'aux yeux d'un athée (pour qui le prêtre n'est rien de particulier, sinon peut-être un imposteur).
- Par ailleurs il y a un problème des grands médias capitalistes à l'encontre des religions en général, et de la religion chrétienne en particulier. Libre à vous de le nier. Mais ça ne vous donne pas le droit d'interdire à autrui de le voir et de le commenter (ce qui ne veut absolument pas minimiser l'horreur de la pédophilie de prêtres). Faites un effort, et vous constaterez que deux phénomènes différents peuvent exister en même temps ; on n'est pas obligé de nier l'un pour voir l'autre ; reconnaître l'existence de l'un n'est pas vouloir effacer celle de l'autre ; etc. Rien n'est simple, univoque ni unidimensionnel. Tout est complexe. En tenir compte porte un nom, cela s'appelle : objectivité. ]

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Écrit par : grellety / | 05/04/2010

IL EST TEMPS

> Il est temps que les catholiques se débarrassent de leurs archaïsmes comme interdire la prêtrise aux femmes, empêcher les prêtres de se marier, toute cette pantalonnade issu du Concile de Nicée ;et de revenir au vrai enseignement du Christ qui n'a rien avoir avec un quelconque sacrifice, ni de notion de péché, ni d'enfer.
Lisez plutôt" Le Christ revient, dit sa vérité"...Si les catholiques s'attelaient plutôt à faire monter la conscience christique en chacun d'entre eux ,à devenir des Christs eux même au lieu de rendre des cultes erronés, ils seraient pas empêtrés dans des histoires de pédophilie
Clair

[ De PP à C. - Je lirai ça. En retour, je vous suggère de lire les quatre évangiles. Vous y découvrirez des choses sur le sacrifice et le péché, par exemple. ]

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Écrit par : Clair | 05/04/2010

@ marianne

> l'avortement est interdit en Irlande et très menacé en Pologne par la pression de l' église catholique qui dans ces pays ne tolère pas que l' on pense autrement !!
Et je suis sur que si l' église retrouvait son pouvoir d'antan en France , elle ferait tout ce qu'elle peut pour rétablir dans les lois sa morale qui n'engage qu'elle .
Alors je tolère et même j' encourage tout le monde à avoir un avis mais je vous laisse libre du vôtre sauf à me l'imposer .
Cordialement
patrick


[ De PP à P. - Et comment pourrait-on vous "imposer un avis", à supposer qu'on veuille le faire (ce qu'à Dieu ne plaise) ? ]

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Écrit par : patrick / | 05/04/2010

à Marianne

> En Belgique la libération de l'IVG date de 20ans.Je crois savoir que la ligne de démarcation entre les pour et les contre n'était pas cathos d'un côté et laïcs de l'autre.D'ailleurs chaque parti, de la gauche à la droite,s'est abstenu de donner des consignes de vote.Certains chrétiens anti-avortement ont simplement considéré qu'il ne fallait pas condamner des mamans et des médecins à des années de prison pour meurtre.D'autre part, le principe de la démocratie, le moins mauvais des régimes, tient précisément à ce qu'une partie de la population majoritaire (50+1) impose ses lois à l'autre (50-1) (Sauf en Belgique pour certains domaines comme la protection des minorités linguistiques et pour la révision de la constitution où il faut une majorité spéciale des 2/3).Donc l'Eglise n'a aucun pouvoir sur la législation.Mais si les chrétiens comme n'importe quel citoyen trouvent une majorité pour faire passer leur vision des choses en terme de lois, et bien c'est un droit démocratique. Au nom de quoi n'auraient-ils pas le droit de vote?
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Écrit par : Chandernagore / | 06/04/2010

OUI, POURQUOI !

> pourquoi s'étonner des toutes ses attaques contre un Pape qui est bien la représentation de toute l'hypocrisie catholique en tant que systeme et une structure pourrie jusqu'a son coeur. Toute les microscopiques chapelles qui pronent le retour aux sources de l'Evangile n'y changeront rien car elle sont ecrasées par ce systeme ou le dogme justifie tout.
Un Pape ancien membre des jeunesses hitleriennes (avec un tel passé il eu été eclairé de ne pas accepter une telle responsabilité et de la laisser a un autre) de plus beaucoup de ses discours poussent a l'affrontement plutot qu'a l'apaisement (memorable discours de Rathisbone, intervention sur les relations sexuelles). un Pape élu par une curie romaine ou les intrigues de palais passent avant toute considération des valeurs de fond pronées par l'évangile. comment ne pas se retrouver en ligne de mire de maniere systematique surtout en prenant la posture de la vierge effarouchée quand on est la pire des quatains. On eu apprécié la posture d'un Monseigneur Gaillot plus honnete sur ses propres erreurs.
Quant aux supposées valeurs antimaterialistes du catholicisme ce n'est surtout pas le Vatican qui peut se targuer d'une telle posture. état dont la richesse est bien l'expression de se materialisme. Si les catholiques voulaient vraimnent s'interessés a l'islam de plus pres ils se rendraient compte que le succes de celui ci se fait justement sur le refus du materialisme. Chez les musulmans la relation a Dieu est directe ce qui explique aussi leur grande diversité. le clergé bien qu'influant n'a pas qu'une tete.
n'oublions pas que ce systeme matérialisme a trouvé son apogée dans les pays chretiens et donc il faut bien se poser la question de la responsabilité de notre vision chretienne du monde. l'affrontement islam chretienté y trouverait peut etre un apaisement.
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Écrit par : Paul Metay / | 06/04/2010

@ chandernagore

> La majorité ne joue pas dans le cas de l'avortement , c'est une question d'avis personnel et de libre choix, si 99.99 % des gens ne veulent pas de l'avortement le 0.01% qui reste doit garder son libre choix . la religion doit se limiter a conseiller ses partisans sur ce choix et à leur dire que leur religion le désapprouve. sinon c'est du fanatisme , c'est comme un pays musulman à 99% qui interdirait à certains de ses citoyens d'être chrétiens ( ce qui est hélas le cas en réalité sous une forme cachée ) . Le fait pour une religion d'être majoritaire ne lui donne pas le droit de se mêler des lois du pays au nom de ses principes qui ne concernent que ses religionnaires .
Cordialement
patrick

Écrit par : patrick / | 06/04/2010

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