12/01/2010
Après le discours de Benoît XVI au corps diplomatique : le message de l'Eglise est à étudier dans sa totalité
...sans faire le tri selon des critères séculiers :
L'homme est responsable de ses actes. La somme des actes pécheurs (égocentrisme, cupidité, hédonisme, matérialisme) finit par produire des "structures de péché", machineries sociales qui prennent leur autonomie et se mettent à usiner leurs propres conséquences, en orientant la vie des populations. C'est le cas du productivisme industriel et agro-alimentaire, ainsi que du casino financier qui tyrannise actuellement le monde. Ce système a une responsabilité dans la crise environnementale et l'iniquité du nord envers le sud. Pour cette raison, l'Eglise appelle à agir pour combattre les structures de péché en changeant le modèle économique [*], afin de modifier nos comportements sociaux et de protéger l'environnement dont nous dépendons ; afin aussi de faire justice aux peuples pauvres.
Il serait monstrueux de chercher des échappatoires et des (mauvaises) raisons pour ne pas écouter l'Eglise dans ce domaine aussi.
Le pire serait d'invoquer une partie des directives de l'Eglise - par exemple sur le droit à la vie - pour en occulter une autre partie, par exemple sur l'économie et l'écologie. Car les deux sont indissociables, comme Benoît XVI vient de le dire au corps diplomatique.
[*] Voir Caritas in Veritate, Centesimus Annus, etc.
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11:53 Publié dans Idées | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : christianisme
Commentaires
PECHE ECONOMIQUE
> Absolument. Ras le bol du vieux bourgeoisisme : comme s'il était permis de coopérer au péché économique à condition de se montrer à la messe et de ne pas tromper sa femme.
Écrit par : Ned, | 12/01/2010
GEOMETRIE VARIABLE
> Comique : un site écolophobe pousse un cri de joie à la lecture d'un des divers articles
de L'Osservatore Romano sur le film 'Avatar' ; cet article-là critique le côté New Age panthéiste du film. Ce qui est comique, c'est que le même site, depuis trois mois, multipliait les mises en garde contre L'Osservatore Romano et son nouveau directeur (soupçonné d'être un dangereux moderne), en répétant que ce n'était "pas la voix du Saint-Siège"... Alors maintenant, ce l'est ? Et seulement pour un seul article ?
Soulignons que ce site a caché à ses lecteurs jusqu'ici les prises de positions écologiques du Saint-Siège, ou les a dénaturées ; en particulier lors de Copenhague.
Une loyauté à géométrie variable... Voilà comment sont informés les braves cathos de droite qui prennent ce genre de médias pour de vaillants avant-postes de la foi.
Foi Nationale, en fait.
Écrit par : Hildegarde, | 13/01/2010
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