Deux sondages percutants : les Français souffrent du système ultralibéral

...mais ne discernent pas encore sa nature :

 Sondage TNS/Sofres publié hier dans Les Echos :

- 8 % des salariés français estiment que les intérêts des entreprises et des salariés ne vont pas dans le même sens,

- 64 % jugent que "dans certains cas, il est normal que les salariés aient recours à la force pour faire valoir leurs revendications",

- près de 60 % se voient "plutôt perdants" dans leur relation de travail.

Interrogée, Mme Parisot récuse ce sondage. (Etrange propension des "réalistes" à rejeter les faits). Récusera-t-elle aussi l'autre sondage TNS/Sofres publié le même jour, dans Le Monde ? Cette enquête apporte des réponses très sombres :

- 74 % des Français estiment que "malgré la crise et les erreurs commises", les dirigeants économiques et financiers "ne vont pas changer de comportement",

- 53 % (c/ 37 %), que le système économique et financier mondial ne va pas "être davantage régulé",

- 60 %, que la mondialisation est "plutôt une mauvaise chose" pour la qualité de vie au travail,

- 49 % (c/ 35 %), qu'elle est "plutôt une mauvaise chose" pour les entreprises françaises,

- 47 % ( c/ 37 %), qu'elle est "plutôt une mauvaise chose" pour la France.

A la question : "quel est pour vous le principal inconvénient de la mondialisation", 70 % des Français répondent : "les délocalisations" ; 48 % (c/ 19 %) répondent : "la concentration des pouvoirs entre les mains des entreprises multinationales".

Cependant, 3 % seulement voient un inconvénient grave dans "l'uniformisation des cultures", alors que celle-ci est l'outil principal du marketing mondial - et l'éteignoir des velléités de résistance, en Europe et ailleurs.

Le pessimisme des Français s'accompagne donc de myopie ou de résignation.

Pour l'instant...

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