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14/09/2009

"Doit-on se taire sous prétexte qu’on risque de se faire lyncher ?"


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Commentaires

LE LYNCHAGE, REFLEXE CRETIN D'AUJOURDHUI

> Le "lynchage" est un réflexe crétin typique d'aujourd'hui : au lieu de réfléchir à ce qu'on vient de lire ou d'entendre, au lieu de peser le pour et le contre, et éventuellement de dire : "il a raison" (même si "il" n'est pas qqn de notre paroisse), on dégaine et on tire : toujours le même geste, la même arme, la même balle qui n'atteint aucune cible parce que la cible est imaginaire. C'est de l'autisme : individuel ou de groupe, ça revient au même.
Quand redécouvrira-t-on cette merveille : l'objectivité, le respect de l'objet réel partageable ? Quand sortira-t-on de ce subjectivisme crétin de droite ou de gauche, carburant du relativisme puisque si chaque groupe a sa vérité, au final il n'y a plus de vérité, car la vérité est universelle ou elle n'existe pas ?

Écrit par : Didi, | 14/09/2009

> Didi, veux-tu cesser ?

Écrit par : Mitsuhirato, | 14/09/2009

PAUL VI

> "Mais que se passe-t-il dans l'opinion publique, avec la presse, trop souvent si superficielle, si malveillante, si avide de découvrir et de créer du sensationnel et aussi irresponsable qu'affirmative dans ces propos sur les devoirs et les défaillances de la Hiérarchie ?" Paul VI, Audience générale du 7 mai 1969.
Comme quoi, tout cela n'est pas nouveau ! Sans changer un mot, nous pouvons appliquer cette phrase à notre temps.
PS.: Rien à voir, mais je conseille à ceux qui aiment l'Eglise la lecture de "Face à la contestation" chez Fayard, d'où j'ai extrait cette phrase, mais dont il faudrait citer de plus larges extraits. Il s'agit des textes de Paul VI, en particulier des audiences, des années 68-69. Un grand pape qui s'exprime très clairement, dont on dit facilement n'importe quoi (dans un sens ou son opposé) et qui a certainement beaucoup souffert.

Écrit par : Abbé Dedieu, | 14/09/2009

LES GRANDS EXEMPLES

> Pour répondre à cette question, voir la réponse des grands saints et docteurs de l'Eglise des 3e et 4e siècles, au moment des grandes persécutions. Il y avait les prophètes tonitruants, les intellectuels doux et insistants, les simples témoins de la foi par leur vie évangélique. Et Dieu sait que les grands adversaires, tels les néo-platoniciens, étaient actifs jusqu'à utiliser parfois les pires accusations d'une populace avide de sensationnel, superficielle et malveillante. Comme quoi ...

Écrit par : gdecock, | 15/09/2009

DISCUSSION DIFFICILE

> Bonjour,
J'ai trouvé très surprenant le fait que se présente hier cet article, auquel je n'ai pas eu le temps de réagir de suite : le midi même s'était engagé un débat un peu "tendu" sur le pape à mon bureau. Nous parlions de la polémique sur les propos de B. Hortefeux, et j'indiquais que je trouvais toujours étrange le talent qu'on avait pour reprendre un bout de phrase, éventuellement le sortir de son contexte et en faire une polémique (scandale, tollé, levée de boucliers, etc...), et que n'ayant pas été sur place, je m'évitais de porter des jugements trop "prononcés", préférant faire confiance a priori à celui qui s'en explique qu'à ceux qui veulent sa peau.
Un collègue me connaissant bien, et voyant à quoi je faisais allusion, a prolongé en disant : "et encore, ce n'est pas le pape !". Sur quoi ma manager qui avait écouté les échanges d'une oreille distraite lance soudain : "Le pape, c'est pire, c'est un vrai facho, lui !" Mes collègues connaissant bien ma position sur la question, il y a eu un blanc pesant, ma manager a levé la tête et m'a regardé. J'avais les sourcils qui me remontaient jusqu'au sommet du crâne, et j'ai lu dans ces yeux quelque chose comme "merde, j'aurai mieux fait de me taire".
Elle a enchainé par un "après tout, chacun pense comme il veut". Et j'ai approuvé à la condition qu'on appelle penser le fait d'émettre des opinions sans le moindre fondement et parfaitement insensés. Je lui ai alors proposé de se faire une opinion sur des faits plutôt que des on-dit, et j'ai pris le temps d'exposer le détail de la polémique sur la pseudo réintégration d'un évêque négationniste, sur cet ersatz d'article de Rue89 titrant "Quand le pape écrivait dans une revue facho" et tous les a priori qu'on connait bien. J'ai transmis les liens vers l'article de Guillaume de Prémare sur Médias et Evangile, et sur différentes sources d'information sur la question. Finalement mon collègue plein d'humour à l'origine de ce déclenchement a conclu en disant "Non, moi je préfère rester sur mes a priori plein de mauvaise foi !".
Et moi d'ajouter avec un sourire, juste avant de tomber sur cet article : "Si vous voulez, après on peu parler du préservatif..."
Au-delà de la bonne humeur apparente dans ce cas là, c'est quand même toujours source d'une certaine tension, même entre amis (surtout même parfois). Ce midi-là, j'ai préféré, m'isoler et déjeuner seul pour me ressourcer un peu. Ce ne sont pas les moments que je préfère dans le témoignage chrétien, pour tout avouer.

Écrit par : Pneumatis, | 15/09/2009

LA DICTATURE DE LA MASSE

> Il faut dire que la presse du web a repris le mode d'action de la presse écrite et de la radio. On peut encore concevoir que ces dernières, qui ne sont après tout que des entreprises marchandes, cherchent la rentabilité en faisant du sensationnel qui flatte l'opinion générale.
Mais là où c'est moins compréhensible, ce sont ces nouveaux journaux du Net qui eux, recherchent encore le sensationnalisme stupidifiant alors qu'ils n'ont, en tout état de cause, aucun souci de rentabilité, puisqu'ils ne vendent pas (ou alors peut-être seulement des espaces publicitaires ?). C'est peut-être simplement pour l'audience : on est toujours plus heureux lorsqu'on est lu par 1000 que lorsqu'on l'est seulement par 10...
Mais tout cela mène au pathos. Alexis de Tocqueville avait raison : La dictature de la masse n'est pas moins dangereuse que la dictature d'un seul..!

Écrit par : edophoenix | 15/09/2009

PARTICIPER A LA PASSION DU CHRIST

> Le lynchage n'est pas, pour les chrétiens, un problème parmi d'autres : c'est une participation à la Passion du Christ. C'est donc un phénomène central de notre foi, et de notre vie spirituelle. J'ai entendu récemment Mgr Dubost, évêque d'Evry, dire que le procès de Jésus ne serait jamais fini. Que nous tous, clercs et laïcs qui prenons l'Evangile au sérieux, pouvions à tout moment nous retrouver sur le banc des accusés. Que devions nous y préparer. Le lynchage n'est pas "un réflexe crétin typique d'aujourd'hui" : c'est une logique humaine de toujours, qui peut saisir la foule à tout moment, et auquel il est parfois difficile de résister. Il est parfois difficile de parler, par peur des vexations, des réactions virulentes, au travail ou en famille. Mais comment se dire chrétien sans porter le joug de la croix?

Écrit par : Olivier C. | 15/09/2009

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