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14/05/2009

Benoît XVI pour « une patrie palestinienne souveraine » – Il prie pour la suppression rapide du mur de séparation, tout en condamnant le terrorisme

2009051400579957097501[1].jpgFerme soutien du pape aux droits           du peuple palestinien :


 

Ce jeudi, Benoît XVI dit la messe dans la ville où Jésus a grandi : Nazareth en Galilée, dans le nord d'Israël où vivent la plupart des 154.000 chrétiens du pays. Benoît XVI doit y rencontrer le Premier ministre israélien Netanyahu. La journée d'hier a mis en lumière l'engagement de l'Eglise catholique en faveur des droits des Palestiniens. Compte-rendu des médias :


 

<< ''J'ai vu, dominant une bonne partie de Bethléem, le mur qui empiète sur votre territoire, sépare les voisins et divise les familles", a déclaré le pape à la fin du sixième jour de sa visite en Terre Sainte : "Si l'on peut édifier facilement des murs, chacun sait qu'ils ne durent pas éternellement. Ils peuvent être supprimés". Soulignant la nécessité de supprimer d'abord "les murs que nous construisons autour de nos coeurs", il a ajouté :"Mon souhait le plus cher pour vous, peuple de Palestine, c'est que cela arrive rapidement et que vous soyez au moins en mesure de jouir de la paix, de la liberté et de la stabilité qui vous échappent depuis si longtemps".

Auparavant, prenant la parole au camp de réfugiés palestiniens d'Aida, Benoît XVI avait estimé que le mur israélien symbolisait "l'impasse" dans les rapports entre l'Etat juif et les Palestiniens.

Dans la matinée, à son arrivée à Bethléem, il avait appelé à la création d'un Etat palestinien. Venant d'Israël, il avait dû passer le mur de sécurité, construit par les Israéliens afin de prévenir les attentats, pour gagner le territoire palestinien où il a été accueilli par le président Mahmoud Abbas. Alors que son convoi franchissait à faible allure trois barrières successives pour pénétrer en Cisjordanie, le pape a pu voir les tours de guet et le mur qui sépare Bethléem de Jérusalem. "Un mur d'apartheid", comme l'a appelé le président de l'Autorité palestinienne.

Dans les rues en pente de la ville natale du Christ, le souverain pontife avait été accueilli dans la matinée par une foule en liesse aux cris de "Vive le pape, vive la Palestine". "Je sais combien vous avez souffert et combien vous continuez à souffrir en raison des bouleversements qu'a connus cette terre depuis des décennies", a déclaré le pape. "Mon coeur se tourne vers toutes ces familles qui ont tant perdu", a-t-il ajouté, en soulignant qu'il se rendrait dans un camp de réfugiés. Le pape a eu des mots particuliers à l'adresse des habitants de Gaza, victimes de l'offensive israélienne de janvier dernier.

S'adressant à Mahmoud Abbas, il a déclaré : "M. le président, le Saint-Siège soutient le droit de votre peuple à une patrie palestinienne souveraine sur la terre de vos ancêtres, sûre et en paix avec ses voisins, à l'intérieur de frontières internationalement reconnues".

Il a rappelé les paroles prononcées par son prédécesseur Jean Paul II lors de la visite de ce dernier en Terre sainte en 2000 : "Il ne peut y avoir de paix sans justice, et de justice sans pardon".

De son côté, le président de l'Autorité palestinienne a rappelé les difficultés que connaît son peuple, composé majoritairement de musulmans mais qui comprend aussi des dizaines de milliers de chrétiens. "Sur cette terre sainte, il y a ceux qui continuent à bâtir des murs de séparation plutôt que des ponts, et qui tentent avec leurs forces d'occupation d'obliger chrétiens et musulmans à quitter le pays, afin que les lieux saints deviennent de simples sites archéologiques plutôt que des lieux vivants de prière", a-t-il déclaré. "On exerce contre tous les citoyens arabes, qu'ils soient chrétiens ou musulmans, toutes les formes possibles d'oppression, de tyrannie et d'expropriation de terres", a ajouté Mahmoud Abbas, qui a souhaité un avenir "sans occupation, sans barrages, sans murs, sans prisonniers, sans réfugiés". "Jérusalem (...) est entourée d'un mur d'apartheid qui empêche notre peuple de Cisjordanie de se rendre à l'église du Saint-Sépulcre et à la mosquée Al Aksa", a-t-il déploré.

Benoît XVI lui a indirectement répondu en faisant allusion aux impératifs sécuritaires d'Israël. "Mon espoir le plus sincère est que les graves préoccupations concernant la sécurité en Israël et dans les territoires palestiniens soient rapidement et suffisamment dissipées pour permettre une plus grande liberté de mouvement". A cet égard, le pape a exhorté les populations de la région à ne pas "recourir au terrorisme".

Benoît XVI a visité dans la matinée la basilique de la Nativité, où Jésus est né, selon la tradition chrétienne, avant de célébrer la messe sur la place de la Crèche, devant 5.000 fidèles. Un énorme drapeau palestinien décorait la place.

Des applaudissements ont éclaté quand le pape est revenu dans son homélie sur le sort de la population gazaouie. Il a souhaité la levée rapide du blocus imposé par Israël au petit territoire côtier palestinien, contrôlé depuis juin 2007 par les islamistes du Hamas. >>

 

09:29 Publié dans Terre Sainte | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : christianisme

Commentaires

LES PENSE-PEU

> Bref, le courant passe entre le pape et les populations palestiniennes, contrairement à ce que répétaient d'avance les "envoyés spéciaux" des "grands moyens d'information" franco-français. Ces pense-peu ne changeront jamais. Ils sont ignorants au point où ça rend fou.

Écrit par : Rembar | 14/05/2009

DES SOCS DE CHARRUE

> Pourquoi vouloir créer une patrie de plus sur terre ? Pourquoi ne pas rêver d'une palestine unifiée dans les limites du mandat anglais (Israel+Cisjordanie+gaza) ?
on va me prendre pour une folle mais c'est assez rationnel pourtant :
Ainsi les arabes auraient la même nationalité que les juifs et formeraient 30 à 40% de la population. ils auraient donc le droit de vote aux élections israeliennes. cela rendrait impossible l'arrivée de l'extrême droite au pouvoir ! et rendrait possible l'alternance d'un Juif et d'un arabe à la tête de l'Etat !
Searit-ce rêver que de penser à un etat d'Israel dont le président serait juif et le premier ministre musulman - ou l'inverse ?
"faire des épées des socs de charrue" ?

Écrit par : Cathy | 14/05/2009

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