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05/05/2009

Face à la crise : les USA font le contraire de l’UE

Deux points de vue intéressants :

- celui de Marc Fiorentino sur Obama protectionniste,  

http://www.allofinance.com/journaldemarcfiorentino/obama-...

- celui des « économistes non libéraux » sur l’UE,

http://www.lemonde.fr/opinions/article/2009/04/30/le-diri...


 

 L’éditorial de Marc Fiorentino, Allofinance.com, 5 mai :

 

<<  Après le tollé du Buy America, voici venue l'heure du Invest in America. Les démocrates mettent en place une politique qui leur est chère: le protectionnisme. Barack Obama semble décidé à s'attaquer aux paradis fiscaux.

Alors que les Européens en pointe sur ce sujet n'ont toujours rien décidé de concret et se querellent déjà avant même d'avoir commencé, Barack Obama a surpris tout le monde hier en s'attaquant aux paradis fiscaux, ou pour être très exact à l'évasion fiscale. Ce ne sont pas les hedge funds qu'Obama a visés hier, ni l'industrie financière, mais l'industrie, la vraie, et en particulier les grosses entreprises américaines. Celles-ci bénéficient depuis longtemps de déductions fiscales pour toutes leurs filiales à l'étranger tant que les profits réalisés sur place sont réinvestis. Obama veut non seulement supprimer cet avantage mais inciter au contraire fiscalement les entreprises américaines à investir aux Etats Unis.

Il évoque une économie de 210 milliards de dollars sur 10 ans. Un chiffre crédible. Mais surtout il insiste sur le fait qu'une entreprise américaine doit plutôt créer des emplois à Buffalo qu'à Bangalore. L'administration américaine qui avait déjà déclenché un tollé avec un volet du plan de relance qui s'appelait Buy America, une incitation à consommer américain, continue dans une voie chère aux démocrates: le protectionnisme. Les Etats Unis ont entamé un repli sur eux mêmes et sont décidés à ne plus être les locomotives de l'économie mondiale pour être les locomotives de leur propre économie.

Réaction immédiate des grosses entreprises américaines : elles ont pour le principe crié au scandale en prédisant une perte de compétitivité pour les entreprises américaines si on leur mettait des bâtons dans les roues pour leurs implantations à l'étranger. Mais elles ont perdu le combat d'avance car il est impopulaire. Il a suffi d'une phrase d'Obama pour remporter l'adhésion du grand public contre le Big Business. Je cite: « Dans un immeuble des Iles Caiman il y a 18000 entreprises américaines qui sont hébergées. Soit cet immeuble est le plus grand du monde, soit c'est la plus grande escroquerie du monde... » >>

 

14:56 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (2)

Commentaires

DEUX LIENS

Sur le protectionnisme et sur l'alternative au libre-échangisme :
http://www.france.attac.org/spip.php?article9894
http://www.france.attac.org/spip.php?article9893

Écrit par : Fulup | 05/05/2009

GIGANTESQUE IMPOSTURE

> Obama se moque du Monde. Pas besoin d'aller aux ïles Caïmans, il suffit d'aller dans le Delaware, un Etat des Etats-Unis qui est certainement l'un des paradis fiscaux les plus attractifs au monde, à commencer pour les entreprises US elles-mêmes !
http://fr.wikipedia.org/wiki/Delaware#.C3.89conomie
Il suffit de voir le nombre de conseillers fiscaux qui vous incitent à défiscaliser vos revenus dans le Delaware (prudence quand même).
L'histoire des paradis fiscaux est une tarte à la crème parce que de nombreux paradis fiscaux ont échappé à la mise à l'index. Les esprits curieux s'interrogeront sur la motivation des politiques à épargner ainsi un certain nombre d'entre eux.
Les observations - pas forcément désintéressées mais néanmoins fondées - de Monsieur Juncker sur l'établissement de la liste grise des Paradis fiscaux les aideront :
http://www.europaforum.public.lu/fr/actualites/2009/04/juncker-libre-belgique/index.html
L'article complet :
http://www.lalibre.be/index.php?view=article&art_id=497331
Cela confirme Frédéric Lemaître dans Le Monde ou Marcel Gauchet dans Libération qui nous ont détaillé la mécanique d'une gigantesque imposture dans laquelle l'opinion publique est faussement prise à témoin pour tenir en fait le rôle du dindon de la farce.

Écrit par : Annie | 05/05/2009

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