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01/04/2009

G 20 : le premier sommet du post-libéralisme et du monde multilatéral

L’analyse de Bernard Guetta : http://www.liberation.fr/monde/0101559464-londres-moment-capital


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20:05 | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : g 20

Commentaires

BONNE DEFINITION

> Guetta a l'esprit clair. Je suis moins convaincu que lui que "les gauches européennes" soient en situation de quoi que ce soit (elles sont aliénées au capitalisme libéral autant que les droites) ; mais il définit bien les problèmes.

Écrit par : Philon | 01/04/2009

CRISE

> L'étymologie du mot "crise", du grec "κρίσις" (krisis), qui signifie décision, jugement, renvoie à l'idée d'un moment clef, charnière, où, pourrait-on dire, "ça doit se décider". Le mot latin "crisis" signifiait "phase décisive d'une maladie".
Il est bon de se le rappeler quand on parle de la crise actuelle et des décisions à prendre pour y porter remède.

Écrit par : Michel de Guibert | 02/04/2009

INSTITUTIONS FLASQUES

> Ce n'est pas tant le manque de réglementation - il y en a une - que le manque de rigueur des institutions à les faire respecter. L'affaire ENRON à démontré la responsabilité des commissaires aux comptes ayant accepté de certifier de fausses informations - ce qui n'est pas limité à cette affaire...
http://fr.wikipedia.org/wiki/Enron

Les gouvernements aussi gèrent l'apparence des choses en parfaite connaissance de cause. C'est mentir à l'opinion que de prétendre le contraire. Les juges et les policiers ne rencontreraient pas sinon de difficultés à enquêter (Thierry Jean Pierre - Gaudinot - ...). Le départ d'Eva Joly illustre ce refus des institutions à s'améliorer, non pas spécialement dans la forme, mais surtout sur le fond.

Un article du MD d'avril rappelle la responsabilité de la gauche en France dans la déréglementation des marchés financiers ("Nous avons eu le pouvoir, maintenant il nous faut l'argent" p. 8 et 9) L'auteur s'étonne que le débat évite d'évoquer la responsabilité sociale de la finance. Cette remarque rejoint la préoccupation de Chantal Delsol prétendant que la solution ne passe pas tant par les outils que par un changement de mentalité, le progrès intellectuel dont Benoît XVI constate l'absence.

Cette crise n'est donc pas celle du capitalisme, ni de la finance. Elle ne préfigure pas un retour ou une quelconque justesse du communisme - au moment où sort le film Katyn - mais illustre - une fois de plus - la faiblesse humaine et son incapacité d'autant plus dramatique à se maîtriser qu'elle tutoie le le sommet de la pyramide sociale.

Il paraît irréaliste d'attendre grand chose d'un sommet de Londres où se réunissent ceux qui désignaient - il n'y a pas si longtemps - les Golden Boys à leur opinion comme un modèle de réussite.

L'économie ne repose sur des estimations et des fluctuations depuis le 15 août 1971 où elle a perdu son repère fixe. Le niveau de vie s'évalue par un SPA (standard de pouvoir d'achat) fondé sur le montant des dépenses. Il place en tête les USA qui s'enfoncent dans l'endettement et licencient à tour de bras.

Le problème paraît donc être un manque de sérieux. Voir la difficulté des gens sérieux à rester en poste. Plus la structure est grande, moins on en veut.

L'observation des mesures de restructuration prises dans le cadre de la RGPP seront intéressante à ce point de vue. Des médecins agréés démissionnent pour ne pas supporter l'idée de cautionner des pratiques contraire à l'éthique, frappant les petites gens payant pour l'absence de courage à sanctionner les véritables responsables de la crise.

Cui Bono ?

http://agoraclass.fltr.ucl.ac.be/concordances/cicero_Roscius/lecture/1.htm

Térence relevait que l'obséquiosité fait les amis et que la vérité engendre la haine. Guy Béart l'a mis en chanson. On connaît la musique.

Écrit par : Annie | 02/04/2009

LE PAPE ET LE G 20

> Benoît XVI s'adresse aux chefs d'état et de gouvernement réunis pour le sommet du G 20
Le pape Benoît XVI a appelé, mardi 31 mars dernier, le G20 à restaurer l’éthique dans le monde financier et à ne pas oublier les pays les plus pauvres, en particulier l’Afrique, dans une lettre au premier ministre britannique Gordon Brown publiée à la veille du sommet de Londres.

Le pape a salué leur engagement à "coordonner les mesures nécessaires pour stabiliser le marché financier et permettre aux entreprises et aux familles de surmonter la récession et à la relance de l'économie mondiale en réformant et renforçant la gouvernabilité globale de manière à ce que ce type de crise ne se reproduise plus... La sortie de crise est possible ensemble et en évitant toutes mesures d'égoïsme national ou de protectionnisme".

Benoît XVI a évoqué ensuite son récent voyage africain, qui lui a permis de voir de près la pauvreté extrême et la marginalisation, que cette crise mondiale risque d'aggraver. Il a déploré que la partie subsaharienne du continent ne soit représentée au G 20 que par l'Afrique du Sud, et pas même par un organisme régional. Ce fait devrait conduire les participants de la réunion londonienne à "une profonde réflexion car ceux qui ont le moins droit au chapitre sont ceux mêmes qui souffrent le plus d'une crise dont ils ne sont pas responsables".

Un déficit d'éthique

Cette crise mondiale, a ajouté le Saint-Père, découle d'un déficit d'éthique et montre que l'éthique ne peut être étrangère aux mécanismes économiques. L'économie ne fonctionne bien que si elle inclut la dimension éthique".
Il a souligné ensuite la nécessité d'un sérieux renforcement de la coopération internationale en vue d'un développement humain intégral. La confiance fondamentale en l'homme, dans les hommes et femmes les plus pauvres d'Afrique comme d'autres régions frappées par la misère, constituera la preuve qu'on entend sortir de la crise sans exclusions et de manière stable, en évitant tout risque de nouveaux désordres. Benoît XVI a uni sa voix aux autres croyants et à toutes les cultures, "qui partagent la conviction de ce que l'élimination de la misère d'ici 2015, objectif du Millénaire, demeure un des devoirs primordiaux de notre temps".

Le chef du gouvernement britannique a fait écho à cette lettre en manifestant son adhésion aux lignes concrètes qu'elle indique.

Source : Vatican Information Service

http://www.eglise.catholique.fr/actualites-et-evenements/actualites/benoit-xvi-sadresse-aux-chefs-detat-et-de-gouvernement-reunis-pour-le-sommet-du-g-20.html

Écrit par : Michel de Guibert | 02/04/2009

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