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06/03/2009

First Global Hypocrisy Award : "Et la gagnante est… Hillary… Clinton !"

11020308_1234742416394_2[1].jpgPour la phrase suivante,

proférée aujourd’hui :

« Nous ne sommes pas d’accord

pour qu’un pays ait une sphère d’influence. »

 


 

 

 

 

 

 

Dans la bouche du ministre des Affaires étrangères de la seule République impériale au monde, c’est d'une énormité à faire tomber les lustres.

 

D’autant que Mme Clinton parlait en faveur de deux protectorats américains : a) le gouvernement fantoche de la Géorgie, à propos de la guerre folle dans laquelle celui-ci s’était lancé contre la Russie – sur directives étatsuniennes ; b) le non-gouvernement de l’Ukraine, régime anarchique en train de s’effondrer dans  les  luttes  de  clans, et dont le Premier ministre doit menacer d’arrestation le président de l’agence gazière (ukrainienne) si ce dernier continue à refuser de payer ses dettes à  Gazprom ! Mais dans ces deux cas, Mme Clinton ne voit qu’une chose : l’ennemi, c’est la Russie. Ce qui est singulier, c’est qu’elle fait ces déclarations alors qu’elle était officiellement chargée par M. Obama de réparer les pots cassés par Bush, et de rétablir un semblant de dialogue diplomatique avec Moscou. D’où alternative : ou bien Mme Clinton fait sa propre politique étrangère qui n’est pas celle de M. Obama ; ou M. Obama fait en sous-main la politique étrangère du lobby militaro-industriel américain, c'est-à-dire une politique proche de celle de Bush – en moins rustique. On ne serait pas surpris que la seconde réponse soit la bonne.

 

Au même instant, M. Pierre Lellouche, atlantiste à 150 %, exécute pour l’Elysée (non moins atlantiste) une mission sur l'Afghanistan. Objectif : aggraver encore le fourvoiement de la France dans une guerre : a) ingagnable, b) meurtrière pour les populations, c) menée pour aider Washington à ne pas perdre contenance trop vite. Motif de cet engagement français : le retour de la France dans l’OTAN, organisation au service exclusif de la vision américaine du monde.

 

Mais bien entendu, Washington « n’est pas d’accord pour qu’un pays ait une zone d’influence ».

 

 

Commentaires

OBAMA

> Parce que quelqu'un de sensé pensait vraiment qu'avec Obama les choses changeraient du tout au tout ?
Parce quelqu'un de sensé ignorait qu'Obama serait subtilement pire que Bush ?
Ah bon ?
Pardon de ces remarques qui vont me faire classer immédiatement dans le camp des néocons hyperlibéraux (éventuellement intégristes)... auquel je n'appartiens pas ! Mais bon, à force de jeter l'opprobre sur ceux qui n'ont pas partagé l'obamania ambiante, on a fini par oublier la réalité. (Je ne vise ni ce blog, ni son auteur !)
Edouard

[ De PP à E. - Mais enfin QUI avait dit qu'avec Obama les choses iraient mieux du tout au tout ? Des commentateurs éperdus qui ne partagent aucune des priorités de ce blog, dans aucun domaine.
Mais certainement pas moi, contrairement à ce que vous avez l'air de dire a contrario.
Relisez ce que j'écrivais durant la campagne présidentielle US, et ce que j'écrivais après la victoire d'Obama.
Ne m'obligez pas à redire le fond constant de ma conviction depuis toujours :
- De Gaulle voyait juste ! même américanisés dans leur mode de vie, les Français ne sont pas des Américains et ne se résigneront pas à le devenir : notre destin n'est pas de jouer les vassaux fascinés (et fascinés par quoi, grand Dieu);
- Il n'y aura aucune Europe si elle ne se libère pas de la Babel étatsunienne.
Une fois de plus, je vous dis (du seul point de vue chrétien valable: celui de la justice et de la paix, donc de la liberté des peuples) que la question n'était pas : "méchant Obama avorteur contre gentil McCain qui faisait au moins semblant d'être chrétien", angle qui n'était pas du tout à l'usage des Français ; la question était, est et sera : comment nous libérer de la tutelle absurde de Washington, quelle que soit sa couleur politique.
Me suis-je exprimé clairement ? ]

Cette réponse s'adresse au commentaire

Écrit par : Edouard | 06/03/2009

PLANCHE

> Quand la droite française comprendra-t-elle enfin que l'atlantisme est une planche pourrie ?

Écrit par : Fulup | 06/03/2009

SANS DOUTE

> Il faut sans doute entendre : Washington « n’est pas d’accord pour qu’un [autre] pays ait une zone d’influence » !

Écrit par : Michel de Guibert | 06/03/2009

@ Edouard

> Trop facile de traiter d'obamaniaques (quel mot idiot) ceux qui se contentaient à l'époque de voir que Mc Cain et Palin étaient deux gros nuls ! S'ils avaient été moins minables, Obama ne gagnait pas aussi facilement. Est-ce que vous vous preniez pour un Américain républicain à l'époque, comme une partie de la pauvre droite française, poor guys ? Du point de vue géopolitique, celui de de notre intérêt français et européen, McCain aurait été pire qu'Obama. Du Bush bis. Je laisse les collabos innés dire "on s'en fout, il aurait été de droite, il fallait le soutenir même contre nos intérêts".

Écrit par : Beuzec | 06/03/2009

LA REPUBLIQUE IMPERIALE

> Je confirme : je ne visais ni PP ni les habituels contributeurs de ce blog. Je sais parfaitement que l'obamania n'a pas sévi ici. Et mon ironie ne s'adressait (même a contrario) à quiconque ici. Qu'on se le dise ! Maintenant, elle a sévi ailleurs, et notamment dans TOUS les médias (hormis quelques-uns politiquement incorrects). Et ceux qui ont osé dire que c'était pire que Bush ont été diabolisés. En disant cela je ne soutiens pas ce pauvre Bush, dont chacun s'accorde à dire qu'il n'était pas brillant, c'est le moins que l'on puisse dire... Je ne dis pas non plus que ses successeurs étaient brillants à leur tour. Je dis simplement qu'il est injuste de diaboliser ceux qui ont pensé, lucidement me semble-t-il, qu'Obama ferait sinon pire, au moins aussi mal, avec moins de balourdise et plus de charme. Qu'on a traités de tous les noms à cause de cela !
Alors encore une fois, ne vous sentez pas visés, ce n'est pas le cas ! Je partage votre analyse sur le plan international, le seul qui intéresse les Français sans doute.
Edouard


[ De PP à E. - Dont acte.
Il y a eu en 2008 :
1. un débat moral "transnational" sur des questions morales, où des Français "jugeaient" Obama et McCain par rapport à un seul problème (l'avortement) et comme s'ils étaient eux-mêmes des électeurs US ;
2. un débat géopolitique (hélas beaucoup moins public), sur la nature du pouvoir impérial américain.
Les tenants du débat 1 refusaient le débat 2. (D'autant que les "McCainistes français" étaient, la plupart du temps, les ex-bushiens français. Vous les connaissez comme moi : ils sont contre l'Europe mais pour l'Amérique, attitude pourtant indéfendable du point de vue de Paris).
Nouvel instrument de la République impériale, Obama se révélera peut-être un démocrate belliciste à la manière de feu Lyndon B. Johnson (qui déclencha la méga-catastrophe de la guerre du Vietnam en fabriquant pour prétexte un faux incident naval). On sait aussi que les crises économiques systémiques se résolvent par des guerres mondiales. On devine que Mme Clinton serait à l'aise dans le rôle d'une mère Ubu bombardière.
On devine aussi que les ex-"McCainistes français" (!) applaudiraient à une guerre de ce genre, à condition qu'elle soit dirigée contre un pays d'islam, cette religion étant leur obsession numéro Un bis. Ils se retrouveront alors et une fois de plus en contradiction avec le Saint-Siège, mais c'est une habitude de leur part (songez aux précédentes guerres US) - de même qu'injurier les conférences épiscopales tout en se posant en zouaves pontificaux.
Je suis heureux que vous partagiez l'analyse géopolitique "néogaullienne" ; cependant je tenais à redire, à l'occasion de cet échange de vues, ce qu'une vision du type Justice & Paix suggère quand on regarde la république impériale étatsunienne en 2009. ]

Cette réponse s'adresse au commentaire

Écrit par : Edouard | 06/03/2009

@ Edouard

> On ne peut qu'être admiratif devant l'esprit de parti. C'est un système dans lequel on peut faire les questions et les réponses.
"Vous êtes contre Bush, donc vous êtes un Obamaniaque". Si c'est cela un raisonnement, il vaut mieux aller se coucher. Au moins, on ne perd pas son temps.
Oui Bush a conduit une guerre inadmissible en Irak. Oui, Bush a été un pro-life et on sait maintenant que ceux qui tiraient les ficelles de son élection avaient des visées électoralistes vers les évangéliques. Et il faut espérer que nous aurons demain à proposer des leaders chrétiens d'un autre genre...On est d'ailleurs en droit de penser que si Bush n'avait pas été ce qu'il a été, un démocrate ne serait pas sorti du chapeau.
Enfin tout le monde sait bien qu'un pays a d'abord des intérêts. C'est nous qui devons changer pour changer le pays.
Et CE N'EST PAS POUR CELA QUE L'ON EST OBAMANIAQUE.
Vous avez dit binaire?

Écrit par : olivier le Pivain | 07/03/2009

LA MEME CHOSE

> Si on observe la politique étrangère des USA depuis Roosevelt, on s'aperçoit que, démocrates ou républicains, c'est quasiment la même chose. La question est de savoir si, nous, Européens, nous avons envie et surtout le courage de prendre en main notre avenir, loin du parapluie et de la domination US. Je pense que non. L'Europe, actuellement, n'a plus les forces vives nécessaire à cette ambition. Nous sommes un continent de vieux jouisseurs sans idées et sans aucun courage, donc sans avenir.

Écrit par : vf | 07/03/2009

A PARIS

> Hilarante Hillary Chérie ! Ont-ils ri à Paris ?
Annie

[ De PP à A. - Mais non. Ils écoutent religieusement tout ce que dit mère Ubu.]

Écrit par : Annie | 07/03/2009

A Olivier le Pivain.

> Ce qui se passe en ce moment est comparable à ce qui s'est passé au cinquième siècle. A ceci près qu'actuellement se déroule la « longue »chute de l'empire mondial, alors qu'au cinquième siècle ce n'était "que" la chute de l'empire romain qui donna naissance à ces trois dynasties des Lys: la mérovingienne, la carolingienne, la capétienne. Cette dernière façonna quasi toute l'Europe et étendit le pré carré jusqu’à l’hexagone.
Bien entendu, à l'époque, personne ne pouvait concevoir que l'onction de Clovis, obscur chef d'une tribu franque, donnerait naissance au Royaume de France. Tout comme très peu pressentent que la chute de l’Empire du Prince de ce Monde est en train de donner naissance au ROYAUME de toute la terre, ce Règne du Père que les chrétiens demandent chaque jour depuis deux mille ans.
À Vincennes, le 5 octobre 1947, Charles de Gaulle affirme: « Depuis l’aurore de notre histoire, nos malheurs furent toujours en proportion de nos divisions, mais jamais la fortune n’a trahi une France rassemblée. »
Point.
Dans cette France qui « vient du fond des âges », ceux qui se tiennent encore debout savent que « ceux qui ne nous gouvernent pas » ont bâti leur fond de commerce sur la division des Français. Et ce, depuis 40 ans. Ces mêmes qui, il y a 40 ans, ont pris le pouvoir en divisant les Français, sont en train de le perdre par le même moyen.
Avec la chute de l’Empire mondial capitaliste devient possible ce que Charles de Gaulle prophétisait le 31 mai 1960 : « Or, en définitive et comme toujours, ce n’est que dans l’équilibre que l’univers trouvera la paix. Sur notre ancien continent, l’organisation d’un groupement occidental, tout au moins équivalent à celui qui existe à l’Est, pourra permettre un jour, sans risque pour l’indépendance et la liberté de chacun et compte tenu de l’évolution vraisemblable des régimes, d’établir l’entente européenne entre l’Atlantique et l’Oural. Alors, l’Europe tout entière, cessant d’être coupée en deux par des ambitions et des idéologies qui deviendraient périmées, redeviendrait le foyer capital de la civilisation. »
C’est de cette future réalité dont les États-Unis d’Amérique ont peur : des États unis de l’Europe totale. Tant est vrai ce que disait Charles de Gaulle à Grenoble, le 7 octobre 1960 : « Il est nécessaire que l’Europe se construise, c’est-à-dire qu’elle s’unisse de manière que ce qu’elle représente, que ce capital ne soit pas dispersé, de manière que les Européens défendent ensemble la liberté et la dignité humaine, de telle manière que dans le monde où déferle un flot de haine et de démagogie, ce foyer magnifique de raison, de progrès et de fraternité ne soit pas submergé.
La France ne peut le faire qu’avec les réalités. Il n’y a pas d’autres réalités européennes que nos nations et les États qui les expriment. » (Inédit. D’après le Dauphiné libéré, 8 octobre 1960.)
Mais ce dont les États-Unis d’Amérique ont le plus peur, c’est que la France ne soit plus divisée telle qu’elle est depuis longtemps, c'est-à-dire depuis Charles de Gaulle. Ce dont ils ont peur, c’est qu’UN homme rassemble les Français sur la France, et UNIQUEMENT sur elle.
Mais cet homme viendra quand « tout sera perdu ». Ce qui n’est pas le cas. Il y en a encore qui croient qu’il y a encore quelque chose « à sauver » : le capitalisme par exemple. Mais ceux-là, dorénavant, font partie des détritus de l’Histoire du vingtième siècle. L’Histoire vient de les JUGER en ce début du 21ème siècle.
Le peuple est prêt. Les peuples sont prêts.
Quant à Madame Clinton, je crois que c’est une pauvre aveugle qui ne vit que des beaux souvenirs du siècle PASSÉ.
Toute sa vie Charles de Gaulle ne soutint que deux querelles qui n’en sont qu’une : « Il n’y a qu’une querelle qui vaille, c’est la querelle de la France. » & « En notre temps, la seule querelle qui vaille est celle de l'homme. C'est l'homme qu'il s'agit de sauver, de faire vivre et de développer. »
A mon sens,ce sont les deux seules querelles qui vaillent pour un Français.

Écrit par : Arold | 14/03/2009

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