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05/01/2009

Le réquisitoire de Pascal Thomas contre la publicité et la société dépensière "obscène"

« Cinéaste,  ancien patron de la Société des réalisateurs de films, Pascal Thomas réagit aux polémiques qui accompagnent la suppression de la publicité sur les chaînes publiques à partir du 5 janvier » :


http://www.lemonde.fr/archives/article/2009/01/03/a-mes-yeux-c-est-comme-si-on-avait-demantele-une-filiere-importante-de-la-drogue_1137417_0.html   

 Extraits :

 

 <<  La suppression de la publicité sur les chaînes publiques est inattendue… A mes yeux, c'est comme si on avait démantelé une filière importante de la drogue […] La publicité dévore l'entreprise, change son caractère. Regardez ce que sont devenus les journaux, les films, l'édition, le commerce, bref la société en général. Le pire triomphe de la publicité est d'avoir perverti les esprits et surtout imposé la dictature de l'Audimat, au point que chacun pense ne pas pouvoir s'en passer... 

 

La publicité, on le sait, est en crise. D'abord parce qu'elle a lassé, ensuite parce qu'elle est le produit d'une société dépensière, obscène, profitant de la crédulité des gens, qui n'a plus lieu d'être aujourd'hui...

Il est incroyable que depuis tant d'années, aucune impulsion à la création ne soit venue de la télévision. C'est la question que devraient se poser ces parlementaires irresponsables, qui préfèrent vociférer et invectiver, au lieu de voir dans la proposition qui leur est faite la possibilité de participer à une véritable modernisation de l'audiovisuel public, qui peut conduire à une révolution des esprits. >>

 

12:32 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (13)

Commentaires

LE TSUNAMI

> Ah comme il a raison, là, Pascal Thomas, même si on n'est pas obligé de trouver géniaux ses films. La publicité a salopé l'ambiance, crétinisé la production, tout aligné sur le standard de masse (ou l'idée que s'en font les grands vulgaires friqués). Les amoureux de la qualité pourraient tout de même s'en rendre compte, si les programmes des grandes chaînes sont devenus aussi minables et en dessous du minable, c'est depuis le tsunami publicitaire qui a imposé ses normes. Ne nous trompons pas de diagnostic. Si la qualité a disparu ce n'est pas la faute à un complot international des mal-pensants. C'est la faute du fric. Donc laissez moi rigoler quand je lis les pisse-vinaigre des syndicats du service public feignant de croire que la qualité va se casser la gueule faute de "moyens" financiers ! Jusqu'ici ils les avaient, les moyens financiers, et ils avaient tout de même bradé la qualité. Alors c'est que le problème était ailleurs. En tout cas je trouve drôle de voir la gauche syndicale s'affoler comme la droite libérale parce qu'on vire la grande gentille pub ! On dirait Hervé Dumont, le syndicaliste ripou dans le bon vieux Caméra Café.

Écrit par : totoro | 05/01/2009

SIMPLE ET EFFICACE

> Une solution radicale, que je pratique : ne pas regarder la télévision !
On peut passer un DVD : pas de publicité !
Et quant à la radio, j'ai préréglé les stations et je passe de l'une à l'autre dès qu'il y a de la publicité (ou du foot...).
Simple et efficace !

Écrit par : Edouard | 05/01/2009

FERMER LES YEUX DANS LE METRO

> Merci Edouard, vous m'ôtez les mots de la bouche. Mais cela n'est que de la résistance passive...
Dans le métro parisien, station Charles-de-Gaulle-Etoile, le mois dernier, quatre panneaux publicitaires d'un nouveau type ont été installés, ultime test grandeur nature avant leur multiplication d'ici à la fin de l'année 2009 ; ce sont des écrans LCD, la publicité est animée et attire d'autant plus l'oeil. Suprême stratagème, ces écrans sont équipés de capteurs comptant le nombre de regards (!), et même, si j'ai bien compris, déterminant quelle zone de l'écran est la plus zieutée...
Dès le lendemain de leur inauguration, ils ont été 'vandalisés' et taggués : "marre de la pub". Faut-il en arriver là ? Ca, ce n'est même pas de la résistance active : si ces écrans sont installés, il est déjà trop tard... mais la tentation est grande de sortir son marqueur. (MAM, arrêtez-moi, je sens que je passe doucement à "l'ultra-gauche")
Pauvres idiots que nous sommes, si on enlève la pub des couloirs du métro, le prix du billet augmentera d'un pourcentage frôlant l'indécence...
Les griffes de la bête se referment sur nous, nous sommes piégés, la nasse est déjà fermée, que pouvons-nous faire, à part prendre le métro en priant les yeux fermés ?

Écrit par : PMalo | 05/01/2009

LES ENJEUX

> Si je voulais vous répondre par une boutade, PMalo, je vous dirais : habitez en province ! Ou ne prenez pas le métro !
Mais au dela de la boutade, le provincial que je suis est privilégié. Demandez à VF, qui ahane en tirant son vieux 4x4 rouillé des ornières de neiges de la France profonde ! La pub sur écrans LCD, nous en sommes loin ! Pensez : je peux aller au bureau à pied et ma préoccupation ces jours là ce sont les crottes de chiens et la dégradation de la qualité urbaine, en raison de l'entretien déplorable des immeubles rafistolés à la petite semaine...
Sans aller jusqu'à la dégradation grave du bien d'autrui (casser les écrans), je crois que les colleurs de papiers sur les panneaux publicitaires ont raison. Mais ils seront nécessairement poursuivis, les enjeux sont trop importants...

Écrit par : Edouard | 06/01/2009

ILS ONT RAISON

> Merci cher Edouard de penser à moi par ces temps polaires. En ce moment le land rover est en carafe (je vais devoir me mettre à la mécanique en priant le bon saint - au fait, si quelqu'un connaît le saint patron des mécanos, qu'il me le donne-). En plus, je me suis remis à la moto (une petite 125) histoire de faire des économie et de moins polluer (2,5l/100). Mais c'est holiday on ice plus gla gla party tous les jours. Parfois le métro chauffé me manque. Lol. Pour rien au monde je ne quitterais mon trou de campagne. Pas de foule, pas de pub, pas de sonorisation des rues ou du métro. etc. C'est vrai que les collectifs anti-pub ont raison. Je ne sais pas si la dégradation des écrans ou des panneaux est plus grave que la dégradation des esprits de nos concitoyens et surtout de nos enfants. C'est une question à approfondir.

Écrit par : vf | 06/01/2009

A Edouard

> Moi aussi, j'ai renoncé à la télévision (ça va maintenant faire un peu plus de 5 ans). Je m'en porte très bien...et ma famille aussi. D'ailleurs, dans le centre de PMI dont je dépends, une affiche proclame : "pas de télévision avant l'âge de 3 ans". Mes deux enfants étant concernés, tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes.

Écrit par : Feld | 06/01/2009

Cher VF,

> le saint patron des mécaniciens est... le Grand Saint Eloi ! Pour la campagne, je vous envie. Mais comme vous le savez, le mariage est une association nécessitant des compromis ! Et la ville présente évidemment des avantages pratiques non négligeables. Mais quel bruit, quelle agression permanente, quel gaspillage insensé ! La pub en fait partie. A la radio, il est intéressant de temps en temps, à dose homéopathique, d'écouter les publicités : au delà de la bêtise des slogans, c'est surtout l'agression sonore qui frappe. Essayez, vous comprendrez. Quant aux panneaux publicitaires, ils ont envahi nos rues. Ils ne sont pas seulement laids sur nos pignons, ils sont également agressifs et, la plupart du temps, suggestifs (c'est leur rôle), mais suggestifs d'une manière assez malsaine. J'en vois les ravages sur mes enfants : même élevés du mieux que nous pouvons, ils sont totalement contaminés par le consumérisme et sensibles à ces sollicitations constantes.
Bon, dimanche, chasse au fond des bois du Cher ! Je penserai à vous, en me rapprochant de votre France profonde, comme toujours (et déjà dit !) : bottes aux pieds et pipe aux lèvres ! (Pardon cher PP de polluer vote blog par ces considérations conviviales qui nous éloignent du sujet !)

Écrit par : Edouard | 06/01/2009

A VF

> Saint Eloi !

Écrit par : Michel de Guibert | 06/01/2009

PILOTAGE

> Je prends très peu le métro, et habite dans une oasis de verdure à la limite de la banlieue urbaine. Ce n'est pas encore la Province profonde, mais nous en avons certains avantages, ainsi que certains avantages de la vie parisienne. Je passe, dans un accès soudain d'optimisme, sur les inconvénients de l'une et de l'autre.
Vos réflexions sur l'art de la conduite de 4x4 dans les ornières boueuses de nos arrières-contrées bucoliques, agrémentées d'un rapide flash-info entr'entendu sur le 'Dakar' (apparemment personne n'a osé leur dire qu'ils s'étaient trompés d'embarcadère lors de l'embarquement) m'ont inspiré une petite image de pilotage-politique...
Il serait amusant de placer tous ensemble nos responsables politiques dans l'habitacle d'un semi-remorque obèse lancé en droite ligne vers un mur d'une conséquente épaisseur, à une vitesse à faire péter tous les radars de France.
Obnubilés par leur cravate emportée par le vent (ce qui, vous en conviendrez, est indécent pour faire la converture de Gala) et éblouis par les flashes (bientôt la couverture, hélas pas de Gala, mais de "Attention, ça va beaucoup trop vite, on vous avait prévenu, l'amende sera salée", bientôt dans tous les kiosques), nos braves responsables seraient bien dans l'embarras. Et nous autres, bêtement entassés dans la remorque, tous en train de bêler...
Là, qui serait capable de leur rappeler les règles élémentaires de la négociation d'un virage d'urgence sous peine d'aller droit dans le mur dans un grand bling-blang général ? Le subtil dosage de freinage anticipé, de changement de direction, de léger contre-braquage si nécessaire, de passage du point de corde, de remise dans l'axe, d'accélération progressive, ... Qui ?
Sébastien Loeb à la rescousse !

Écrit par : PMalo | 07/01/2009

CARABINE

> Merci à vous Edouard et MdG pour la réponse. Je m'en vais de ce pas parler à saint Eloi. J'ai pensé à vous, Edouard, avant-hier car j'ai laissé passé un beau sanglier (dans les cent kilos) à 50 m de chez moi. J'étais en train d'allumer ma pipe justement (j'ai toujours fumé dehors) et j'ai eu la flemme de courir chercher la carabine. Que PP nous pardonne ces écarts de post plutôt futiles.

Écrit par : vf | 07/01/2009

CHASSE ECOLOGIQUE

> Oui, nous nous amusons à propos de ces échanges "futiles", mais je voudrais quand même souligner, sur ce blog très porté vers l'écologie, que la chasse, telle que j'aime la pratiquer, est un acte véritablement écologique.
Mettons de côté les excès de certains (viandards et autres excités), pour voir simplement deux choses :
- l'acte de chasse est une régulation des populations animales, notamment de grand gibier, dont la prolifération cause des dégâts considérables à l'agriculture, avec un accroissement de 40% par an pour les chevreuils par exemple. Et, si nous parlons écologie, je ne crois pas qu'il soit mieux de donner la pilule aux chevrettes et aux laies !
-l'acte de chasse met le chasseur en communion avec la nature, parce qu'il doit se fondre dans l'environnement, se taire, ne pas bouger, écouter, regarder, et qu'au cours des longs temps d'attente, au poste, il est extrait de la fureur et du bruit, des cris et des lumières, de la publicité et de la pollution, pour se contenter de contempler la création sans y intervenir. Combien de fois, au cours de ces longs moments, ai-je spontanément prié et remercié le Créateur !
Tout n'est pas idyllique, il y a des imbéciles partout, des 4x4 de luxe remplis de nouveaux riches arrogants, des accidents, et le danger est toujours présent. Enfin, mille fois moins que sur la route ! C'est la même chose au ski ! Et puis je ne veux pas non plus tomber dans une sensiblerie Rousseauiste de mauvais goût. La chasse reste un acte de mise à mort d'un animal, ce qui ne constitue pas une faute morale dès lors que cette mise à mort se fait sans souffrances et sans esprit d'accumulation inutiles. Mais je puis vous assurer que les chasseurs que je fréquente sont des gens finalement beaucoup plus écolos que les écolos institutionnels, qui connaissent énormément de choses sur la nature dans laquelle ils se trouvent. Avec un vrai esprit de responsabilité, de sécurité et de respect de la nature, la chasse est un art à découvrir !

Écrit par : Edouard | 07/01/2009

CREATION ET CHASSE

> Pour répondre à Edouard sur la chasse, il m'est déjà arrivée d'aller accompagner des amis lors de leurs parties de chasses en tant que rabatteur. Même si nous en sommes revenus bredouilles, ça m'a procuré beaucoup de bien, de marcher dans la forêt, d'apercevoir des sanglier ou des cerfs. Je n'oublierai jamais les animaux que j'ai la chance de voir, cette expérience, pour moi c'était vraiment le respect de l'homme envers la création.
Les chasseurs sont parfois demandés par les communes pour réguler un peu la populations animales qui ont effectivement tendance à faire pas mal de dégâts dans les propriétés privées ou les champs. Ce qui est normal et même indispensable.
Tuer un animal pour se nourrir ou dans un but de régulation n'est pas un irrespect envers l'animal.

Écrit par : Théa | 07/01/2009

ASTERIX

> Entièrement d'accord avec vous Edouard mais je rajouterais une chose que vous ne dites pas: l'aspect nutritif et gustatif de la chasse. Bien sur, de nos jours on peut manger de la viande sans courir après mais chasser nous rappelle que manger de la viande c'est d'abord la tuer. Et puis, des côtes de sanglier rôties ou un cuisseau de chevreuil aux girolles, ça vaut le détour (et c'est une viande sans hormones). C'est comme Astérix, après les aventures, c'est bien de finir autour d'une table, non?

Écrit par : vf | 08/01/2009

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