05/11/2008
Obama 44ème président des Etats-Unis. Et maintenant ?
Première leçon :
De la victoire de Barack Obama, de nombreuses leçons se dégagent. La première est celle-ci : les Américains ont puni la droite républicaine de son inqualifiable politique économique et financière, donc sociale. Contrairement à ce que pensent certain somnambules, l’économie a une importance cruciale : y compris - et surtout - dans le domaine de la morale sociale et de la responsabilité collective, notions qui devraient être le premier souci des chrétiens. Des millions de gens fragilisés ou jetés dans la misère, c’est redoutable ; quand ils sont ainsi frappés par une mauvaise gestion, c’est un crime ; si des bourgeois chrétiens justifient cette gestion au nom d’on ne sait quelles « lois » (?) économiques, c’est une honte. C’est même un péché, au sens indiqué récemment par le Vatican (sous les lazzis de notre presse bobo) ! Oui, le règne des « marchés » est une aberration. Oui, il faut une nouvelle POLITIQUE économique. Rien ne dit qu’Obama y parviendra. Mais la leçon est éclatante et tout le monde – y compris les somnambules – devrait l’admettre. La lucidité est un devoir. Réveille-toi, ô toi qui dors.
PP
PS/ Leçon subsidiaire : on ne fait pas de politique au nom d’un seul bon sentiment, surtout si on le mélange avec des sentiments détestables – comment le faisait Mme Palin. Cette personne gâchait le meilleur (son attitude envers l’enfant à naître) en l’associant au pire : l’arrogance, l’ignorance, la brutalité, l’incroyable prétention de vouloir devenir vice-présidente (et sans doute présidente) quand on est inapte. Mme Palin était un cadeau à ceux qu’elle prétendait combattre ; ils ne pouvaient rêver adversaire plus caricatural. Les chrétiens qui défendaient Mme Palin (à cause du bon sentiment, arbre cachant la forêt) devraient réfléchir à l’ampleur des responsabilités du croyant vis-à-vis de la société.
09:24 | Lien permanent | Commentaires (27)
Commentaires
EN REACTION
> Obama a été élu en réaction à la crise financière. Cette crise est venue, nous dit-on des "subprimes"; ces emprunts pour gens peu solvables. Ces dispositions ont été poussées en leur temps, sauf erreur de ma part, par les démocrates afin de permettre aux "pauvres" d'avoir accès à la propriété. Cela part d'un bon sentiment.
Maintenant que la crise financière est là, les américains ont voté pour quelqu'un dont les idées ont permis d'en arriver là. Wall Street et les grandes fortunes financières (Buffet, Soros...) ne s'y sont pas non plus trompés en votant pour Obama afin de les sauver également.
Obama a beaucoup promis, je pense que les désillusions seront grandes. De plus son coté culture de mort (avortement) est aussi insupportable.
En face l'unique attrait de Mc Cain à mes yeux était son coté nettement plus pro-vie.
Bonne chance quand même aux USA.
Écrit par : VD | 05/11/2008
AU PIED DU MUR
> Bravo OBAMA !...Mais n'oublions pas que :"c'est au pied du mur qu'on voit le maçon." On comprend l'attente du peuple US, on comprend aussi que l'élection de leur nouveau président le soulève de joie et d'espérance. On se réjouit avec eux. La leçon de démocratie qui nous est donnée a de quoi faire réfléchir, de même que la très digne attitude de son challenger ; certains hommes politiques européens peuvent en prendre de la graine ! Mais la victoire d'Obama ne semble pas le griser, en tout cas pas pour le moment. L'heure est grave et il le sait.
Prions pour lui.
Écrit par : gilles DAULPHIN | 05/11/2008
PAS DE REPONSE
> Je n'aurais pas aimé être un catholique américain hier : comment plébisciter un libéral pro-choice ? Comment choisir un conservateur ?
Je n'ai pas de réponse pour moi-même, certains blogueurs catholiques américains que je lis avaient fait leur choix contre Obama.
R.
[ De PP à R. - Et d'autre, pour Obama. Quand les raisons sont contradictoires et indissociables, il n'y a pas de choix cohérent. ]
Cette réponse s'adresse au commentaire
Écrit par : Renaud | 05/11/2008
MENSONGE
> Le côté "pro-life" de McCain était un mensonge électoral pur et simple pour prendre les voix des évangéliques. En tant que sénateur, McCain était "pro-choice" !
Écrit par : Amicie T. | 05/11/2008
Mme PALIN
> Sans porter un jugement sur les compétences techniques ou politiques, peut-on parler de "bons sentiments" quand il s'agit de l'accueil d'un enfant trisomique? Mme Palin est allée au-delà du sentiment elle a accueilli son enfant handicapé. Elle a donc agit courageusement et en pleine cohérence avec son engagement pro-vie. Cela est suffisamment rare pour qu'au moins on lui en sache gré.
F.
[ De PP à F. - C'est exactement ce que j'ai dit. J'ai même souligné que c'était "le meilleur". Mais le courage privé de Mme Palin n'excuse pas son embardée sur le terrain politique, ni les théories qu'elle professe dans ce domaine ainsi qu'en économie, etc. J'ai écrit cette note pour vider l'abcès : on doit cesser de dire qu'en politique seul compte le problème de l'avortement, et que déclencher des guerres injustes et fragiliser les pauvres (bilan des républicains US) n'a aucun importance. ]
Cette réponse s'adresse au commentaire
Écrit par : François | 05/11/2008
OBAMA ET LA RUSSIE
> Medvedev annonce aujourd'hui qu'il déploiera des missiles russes face aux nouveaux missiles américains de Pologne, et qu'il espère que "la nouvelle administration de Washington" montrera une perception des réalités internationales un peu moins grossière que la précédente. Mais Obama a dit pendant la campagne des âneries sur la Géorgie (les mêmes que McCain et la triste Rice). Etait-ce pour ne pas perdre de voix, les rednecks étant persuadés que la Russie est tojours "communist" ?
Écrit par : Jitomir | 05/11/2008
> Merci à VD de nous ramener sur terre et de rappeler quelques vérités
Écrit par : Caillaud | 05/11/2008
Le vote chrétien n'a pas pu sauver McCain
> Aux Etats-Unis, le vote chrétien conservateur est un facteur capital pour le camp républicain dans la course à la présidence et durant cette campagne des questions morales comme l’avortement ont avantagé le républicain McCain sur le terrain religieux. Mais cette fois-ci, le vote de la droite morale n’a pas suffi à sauver McCain car il avait pris trop de retard sur Obama dans les sondages.
Sans le vote des chrétiens confessants en 2000, George W. Bush n’aurait pas pu battre Al Gore. Et en 2004, il a profité contre John Kerry du fait que pour la première fois depuis longtemps une majorité de catholiques ont voté républicain. Dans certains Etat comme l’Ohio et la Floride, le revirement des catholiques en faveur du camp républicain a sans doute donné la victoire finale à Bush. Mais le vote que tout candidat républicain se doit de conquérir, c’est d’abord celui des conservateurs protestants. Il s’agit essentiellement de chrétiens évangéliques, mais aussi «post-confessionnels». Ces derniers forment une galaxie d’églises indépendantes en forte croissance qui mélangent des éléments multiples (pentecôtistes, évangéliques, etc.). Sarah Palin se rattache à cette mouvance éclectique. L’épiscopalien (anglican américain) McCain, n’a par contre jamais été le candidat de cœur des chrétiens conservateurs américains qui le perçoivent comme un républicain laïc peu authentique et qui lui ont préféré au début de la campagne à l’investiture l’ancien pasteur baptiste Mike Huckabee. McCain le savait et c’est pourquoi il n’avait pas d’autre choix que de se choisir une vice-présidente susceptible de faire remonter son ticket électoral dans les couches conservatrices sociales. Mais cela n’a pas suffi malgré le fait que le thème de l’avortement a occupé fortement la campagne. Trois Etats (Californie, Colorado et Dakota du sud) votaient d’ailleurs également hier sur des référendums visant à limiter ou supprimer l’IVG.
Obama, lui, a cherché le vote catholique - confession des latinos et de 25% de la population américaine - en se choisissant comme co-listier le catholique Joseph Bidden favorable comme lui à l’avortement. C’était un choix risqué quand on sait que 59% des catholiques américains sont opposés à l’interruption volontaire de grossesse. On notera pour l’anecdote qu’Obama avait dû renoncer à la catholique Kathleen Sebelius, interdite de communion eucharistique par l’archevêque du Kansas. Mais cette fois-ci, la crise économique a relégué au second plan les enjeux moraux chez les chrétiens pratiquants indécis et surtout l’écart entre Obama et McCain était trop grand. Même la polémique entretenue autour de l’éducation musulmane d’Obama enfant lorsqu’il était en Indonésie n’a pas effrayé l’Amérique profonde. Il faut dire qu’Obama s’est montré paradoxalement plus convaincant dans ses discours à connotation chrétienne que son adversaire malheureux. Obama a su faire passer tout au long de cette campagne un message, comme un vrai prêcheur.
Vincent Pellegrini- http://religions.blog.lenouvelliste.ch
Écrit par : Vincent Pellegrini | 05/11/2008
LES OBSESSIONNELS
> je suis bien d'accord avec vous, cher Patrice quant Mme Palin et surtout quant à l'attitude de certains catholiques obsédés par la question de l'avortement aux USA. Personnellement, les élections US m'indiffèrent au possible voire me gonflent prodigieusement. Quel que soit le président, il n'y aura que peu de changement pour nous européens. De plus, les USA sont en déclin (cf leur part dans l'économie mondiale ou leur incapacité à à bâtir une coalition militaire autre qu'avec quelques nains politiques européens par-exemple). Bâtir l'avenir en fonction d'eux eux est une faute de première grandeur et la preuve de la nullité infinie du personnel politique européen. Enfin, puisque partout c'est la question du jour, j'aurais voté blanc (le bulletin bien sur!) car là-bas comme ici, il n'y a rien à attendre des politiques.
Écrit par : vf | 05/11/2008
OBAMA PIRE QUE BUSH
> Sur le plan de la politique étrangère, je pense même que Obama est "pire" que Bush, en ce sens que son inexpérience -qui vaut celle du président sortant- est assorti d'une image "positive" qui cache ses intentions.
J'ai pris la peine de suivre plusieurs candidats sur la question de l'Irak, qui est le sujet de ma thèse. Si McCain était pour un maintien dans l'immédiat des troupes US, il préconisait un retrait au rythme indiqué par Petraeus. Obama n'a cessé de fluctuer sur le sujet (encore plus lorsque Joe Biden -qui s'est beaucoup exprimé sur la question dans les années précédentes- est devenu son colistier. Il a évolué d'un retrait pur et simple, à une option d'intervention à distance, à un maintien "pour l'intérêt du peuple irakien". En témoignent les bourdes que son colistier (nouveau Vice-Président) et lui commirent à quelques jours d'intervalles en septembre ou octobre lors de leurs débats avec leurs adversaires respectifs: Biden notamment y soutenait Obama sur l'idée que Chiites et Sunnites "se font la guerre depuis 700 ans en Irak et que cela ne peut que durer"... Faisant fi de l'histoire réelle de la société irakienne pour laquelle la "communautarisation" est relativement neuve (1979 peut-être, 1990 surtout).
J'ajouterai volontiers que McCain incarnait le véritable changement à ce sujet, puisque -notamment- il promettait de trancher avec les "méthodes" de l'appareil doctrinal techno-sécuritaire américain tant exacerbé sous les deux mandats qui viennent de se terminer: il faut se souvenir en effet que la loi "anti-torture" votée en 2007 pour contenir les "aménagements" de l'administration Bush porte son nom......
Écrit par : ST | 05/11/2008
LE REVEIL RISQUE D'ÊTRE BRUTAL
> Je ne m’inquiète pas tellement des orientations personnelles d’Obama, puisqu’il n’a pas eu le courage de les défendre (flou sur l’avortement, ambigu sur le mariage homo comme sur l’euthanasie). Sur ces sujets, il a préféré l’esquive et les échappatoires au combat d’idées argumenté,... courageux mais pas téméraire.
Ce qui m’inquiète plus chez Obama, c’est son formidable pouvoir de séduction, son sens de la réthorique, son charisme, sa capacité à devenir l’icône non seulement de la majorité des Américains, mais aussi des trois-quarts du monde (et je me demande bien quel pourcentage de gens ont vraiment prêté attention au programme d’Obama pour l’aimer autant, donc quel est le pourcentage de gens « raisonnables », qui raisonnent de façon cartésienne).
Les grands leaders charismatiques qui ont à leurs pieds des gens aveuglés par leur aura finissent souvent soit… assassinés, soit ils entraînent avec eux les foules dans leurs délires. Car la réalité reste la réalité, et on ne change pas la réalité en étant charismatique, séducteur ou grand orateur, on améliore la réalité avec des solutions souvent peu plaisantes, cartésiennes, loin du rêve et de l’illusion.
Obama veut être aimé, et il ne résoudra pas les problèmes en se faisant aimer, alors je me demande à quel moment il se rendra compte que la réalité est plus difficile à changer qu’à écrire et réciter un beau discours.
A ce moment, lorsqu’il aura compris que les gens l’aimeront pour le rêve qu’il leur donne et non plus pour ce qu’il fait réellement, il pourrait bien être tenté de fuir la réalité dans un grand délire qu’il communiquera aux masses grâce à son talent de séducteur et de … « manipulateur de l’inconscient ? ».
L’histoire nous a appris à nous méfier des grands leaders charismatiques, j’espère que l’histoire a tort, sinon le réveil risque d’être brutal pour pas mal de gens.
David
[ De PP à D. - D'accord avec vous.]
Écrit par : David | 05/11/2008
à Caillaud
> Qu'est-ce que ça veut dire, "sur terre" ? Hors de la réalité ? Là où les Palin sont intelligentes, où les McCain ne rêvent pas de bombarder les Iraniens, où les Bush ne font pas le malheur des Irakiens, où Wall Street ne ruine pas des millions d'Américains moyens, et où les intégristes français sont chrétiens ? Là où les petites théories des salons de droite sont l'horizon normal de l'univers ? Dans la cité de la méchante utopie ?
Écrit par : Reep | 05/11/2008
DAVID A RAISON
> Oui, David a raison. Bien plus que ceux qui regardent dans le rétroviseur et ne se consolent pas du crash prévisible du vieux bombardeur et de la hurleuse d'Anchorage. Il y a toujours des gens pour vous prouver la supériorité morale des mauvais travailleurs.
Écrit par : Torbenn | 05/11/2008
LES INAPTES ET LES INEPTES
> Inapte ou inepte ? Il ne suffit pas de revendiquer l'Evangile ou le Coran, il faut le vivre. L'Abbé Pierre, Mere Teresa, Soeur Emmanuelle ne sous assénaient pas des vérités au nom de l'Evangile. Ils l'avaient mis en pratique. Ce que Madame Palin, GW BUsh ou toute autre ne font pas sauf à singer des postures.
Encore une fois, dans la pensée de Saint Paul dont on fête le deux millième anniversaire, ce n'est pas la forme qui compte mais le fond, ce ne sont pas les apparences mais la conscience, ce n'est pas la loi mais l'esprit qui doit l'emporter.
Quels sont donc ces catholiques qui se contentent d'une rhétorique aussi peu scrupuleuse et donnent leur soutien à des personnes aussi nulles ?
Écrit par : Annie | 05/11/2008
GIROUETTE
> L'élection d'Obama est un triste jour pour la défense de la vie à naître (avortement)et la défense de la cellule familiale (mariages homosexuels), mais en même temps il nous évitera peut-être des guerres sanglantes et même finales contre la Russie par exemple. Quoique son conseiller sur l'Iran Denis Ross préconise ouvertement la guerre contre l'empire perse et est un dur entre les durs. Obama est une girouette. Seul l'avenir dira si la Providence peut passer par lui à l'insu de son plein gré ou pas...
Écrit par : Vincent | 05/11/2008
CE JOUR-LÀ
> Comme beaucoup, je ressens une immense joie à l'idée qu'un afro-américain est à la Maison Blanche aujourd'hui. Après l'euphorie de ce jour, un grand travail attend Mr Obama.
Il y a 40 ans, un chanteur breton écrivait cette chanson:
"Qu'il Vienne Ce Jour-là !"
François Budet
Les choeurs de l'Armée Rouge iront donner l'aubade à Luna Park
Quand les GI's en permission iront voir le tombeau de Lénine
Et les enfants demanderont : "Dis-moi papa, c'est quoi la guerre ?"
"Je ne m'en souviens plus, fiston, après tout qu'est-ce ça peut faire ?"
Qu'il vienne ce jour-là !
Qu'il se lève sur la terre, ce matin-là !
On pourra voir Mao Tsé Toung jeter ses fusées à la mer
Et les chinois en liberté qui danseront dans les rizières
Les paysans israéliens n'auront plus l'arme en bandoulière
Et le Danube à Budapest n'aura plus la couleur du sang
L'Allemagne enfin réunie fera sauter son rideau de fer
Elle oubliera la déchirure qu'on avait bien voulu lui faire
Et les habitants de Berlin pourront chanter comme naguère
Et sur les ruines d'un vieux mur, on servira des pots de bière
Les exilés retrouveront le chemin qui mène au pays
Les Espagnols pourront revoir Madrid et puis mourir en paix
On pourra voir à Washington sans que personne ne s'étonne
Un Président à la peau noire habiter à la Maison Blanche.
Écrit par : Arnaud Le Bour | 05/11/2008
ON VA VOIR
> « La première chose que je ferai, si je suis élu Président, ce sera de signer le Freedom of Choice Act [FOCA]. Ça, c’est la première chose que je ferai ». Voici ce qu'a déclaré Obama le 27 octobre 2007 devant le Planned Parenthood. Daniel Hamiche consacre un article à ce sujet : http://americatho.over-blog.com/
Hamiche explique qu’une telle législation interdirait toute “clause de conscience” chez les professionnels de la santé et obligerait tous les hôpitaux catholiques à pratiquer des avortements de complaisance, à ses organismes de charité à les financer ou bien à être poursuivis en cas – évident – de refus et donc à disparaître du paysage américain ! »
Les élections américaines, c'était pile ou face : dans les deux cas des politiques auxquelles des Chrétiens ne peuvent souscrire. Puisque les jeux sont faits, l'Eglise Catholique va devoir affronter le rouleau compresseur de l'Etat.
La liberté devient une valeur rare au pays de la liberté.
Blaise
[ De PP à B. - On va bien voir. Une telle politique officielle des Etats-Unis aurait le mérite de démasquer définitivement la vraie nature de la société étatsunienne. Et si l'Eglise catholique était obligée de se battre contre Washington, ce serait une belle leçon de choses pour le monde. ]
Cette réponse s'adresse au commentaire
Écrit par : Blaise | 05/11/2008
@ Vincent
> "Seul l'avenir dira si la Providence peut passer par lui à l'insu de son plein gré ou pas..."
...et Vincent l'initié expliquera les voies de la Providence aux profanes et aux impies...
Alleluia !
Écrit par : Maugrée | 06/11/2008
BARACK
> Obama a eu la Baraka, mais il ne faudrait pas que Obama casse la Barack, je veux dire la Maison Blanche !
Mouis... on peut mieux faire comme jeux de mots, mais c'est ma façon d'exprimer ma perplexité devant le personnage séduisant mais finalement peu connu encore.
Écrit par : Michel de Guibert | 06/11/2008
@ Vincent Pellegrini
> ..."se choisissant comme co-listier le catholique Joseph Bidden favorable comme lui à l’avortement" (sic); C'est quoi un "catholique favorable à l'avortement" ?
Écrit par : Michel de Guibert | 06/11/2008
FOCA
> Ce qui se prépare actuellement aux Etats-Unis avec le FOCA est tragique. Tout le tissu hospitalier Catholique américain risque d'être démantelé. Un phénomène voisin, concernant l’adoption par des homosexuels a eu lieu en Angleterre, lorsque Blair était Premier Ministre (il s’est pourtant converti). Quant à la France, je me souviens que dans son émission Du Grain à Moudre Brice Couturier remettait en cause la clause de conscience des médecins (justement sur ce problème de l’avortement).
Écrit par : Blaise | 06/11/2008
A QUI LA FAUTE
> OK, Blaise. Obama fera peut-être ainsi. Mais qui est responsable de son accession au pouvoir ? Qu'est-ce qui a motivé le transfert de voix d'une partie des chrétiens américains en sa faveur ? Sinon l'ignoble "politique" financière et économique de la droite républicaine ? Sacrée leçon pour les Français "conservateurs" : quand on mélange valeurs morales et saloperie économique, voilà les conséquences dans l'opinion. La droite a ruiné l'Amérique, on comprend que l'Amérique soit passée à "gauche". Enfin, une gauche bien hésitante, sauf sur la Question des Moeurs qui comme chacun sait remplace le social de nos jours. Quand vous ne voulez rien faire pour les chômeurs, mariez donc les gays, ça fera diversion.
Écrit par : Amicie T. | 06/11/2008
à Amicie
> La page Bush est tournée. Maintenant c'est Obama qui est au pouvoir. Pas MacCain.
Si par "français conservateur" vous me visez, vous faites fausse route. Je n'ai pas plus de sympathie pour les Républicains que pour les Démocrates : aucun de ces deux partis n'est acceptable pour un catholique. D'ailleurs mes interventions sur le blog de Daniel Hamiche tentaient plutôt un certain rééquilibrage, ce dernier ne percevant les élections qu'avec l'unique critère de l'avortement.
Et bien sûr, les Républicains sont entièrement responsables de leur échec aux élection; ils ont été suffisamment odieux comme ça.
J'apprécie la position du prêtre américain de ma paroisse. Lorsqu'on lui a demandé pour qui il allait voter, il a insisté sur la difficulté qu'il y avait pour un catholique de se prononcer, lorsque les deux programmes étaient résolument antichrétiens.
Vous ne devriez pas séparer la justice sociale du droit à la vie : ce sont deux facettes indissociables d'une même vérité. La dignité éminente de la personne humaine faite à l'image de Dieu, tout simplement!
Non, je ne partage pas votre enthousiasme. Ce n'était comme dans les romans de Cape et d'Epée, le combat d'un gentil contre un méchant.
Écrit par : Blaise | 06/11/2008
REDUCTRICE
> Au risque de choquer, focaliser une élection sur l'avortement est une vision proprement réductrice pour un catholique. D'ailleurs, la note fameuse du cardinal Ratzinger sur les points non négociables ne se limite pas à cela même si elle a été construite en réponse à l'élection Kerry-Bush.
Le Christ nous a dit qu'il était venu pour les pauvres, en l'occurence les plus faibles, ceux qui ne peuvent pas se défendre qu'ils soient dans le sein de leur mère ou obligés de prendre les miettes du festin de la riche Amérique lorsqu'ils sont sous la table c'est-à-dire, par exemple, Haïti. Donc que font les catholiques américains pour les haïtiens ou plus généralement les plus faibles, que font les américains pour les catholiques en Irak ?
et cette question s'adresse à tous les catholiques qu'ils soient américains ou français.
Et c'est pour cela que j'ai du mal à supporter certains blogs qui se disent catholiques et qui regardent tout à travers cette lorgnette.
Le Christ est venu, au risque de me répéter, pour les plus faibles, qu'elles que soient les circonstances de leurs faiblesses et là ça pose question...comme on dit. Et ce n'est pas la discussion sur la taxation des parachutes dorés des grands dirigeants qui résoudra le problème.
Olivier Le Pivain
[ De Pp à OLP - Je partage votre souci dans ce domaine. ]
Écrit par : olivier le Pivain | 06/11/2008
AFRICA
> Lu dans le Times d'aujourd'hui (peu suspect d'anti-américanisme primaire) : selon Fox News (peu suspecte d'antirépublicanisme primaire), "Sarah Palin ignorait que l'Afrique n'était pas un pays mais un continent". Bon, on commence à voir pourquoi McCain s'est crashé. Mais qui avait choisi cette hillbilly ? Lui. Drill, baby, drill.
Écrit par : Till | 06/11/2008
LE VOTE CALIFORNIEN
> Je note avec intérêt que la Californie a dans le même mouvement voté massivement pour Obama et voté tout aussi massivement contre le mariage des homosexuels et contre l'avortement dans les deux référendums soumis au suffrage universel le même jour...
Selon les sondages sortie des urnes, ce sont les noirs et les hispano-américains qui ont voté le plus massivement en ce sens.
Écrit par : Michel de Guibert | 07/11/2008
LA MONSTRUEUSE CONTRADICTION
> Je crois qu'on focalise beaucoup ici sur les "pro-life" à l'américaine, comme si ça donnait un certificat de bonne catholicité. Quelle farce ! N'y a-t-il pas une monstrueuse contradiction à rejeter l'avortement tout en détenant chez soi un véritable arsenal permettant de tirer sur tout ce qui bouge selon le sacro-saint principe d'auto-défense ?
la main sur la bible et le colt à la ceinture, droit dans ses bottes, tel est l'apostolat de Sarah Palin. Qu'on arrête de jouer les hypocrites...
Écrit par : Frederic Ripoll | 07/11/2008
Les commentaires sont fermés.