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06/10/2008

Election américaine : les vrais problèmes, et les faux

2008090402199953059292[1].jpgEn pleine catastrophe économique,     esclandre aberrant de Mme Palin –                 Et lancement des « Républicains                     pour Obama »


 

Les sondages donnent une avance substantielle à Obama sur John McCain. Demain, le duel télévisé entre les deux hommes menace d’être dur. Quant à  Mme Palin (que l’on éloigne maintenant  – avec prudence –  de  tout débat sérieux), elle hurle dans les meetings qu’Obama est « copain avec les terroristes » : « Notre adversaire est quelqu’un qui considère l’Amérique, semble-t-il, si imparfaite qu’il fraye avec des terroristes ayant pris pour cible leur propre pays !» Pour preuve, clame Mme Palin : « un article du New York Times ! ». En réalité il s’agit d’une enquête déjà ancienne sur la rumeur (républicaine) de relations entre le candidat démocrate et le vieil universitaire Bill Ayers, de l’université d’Illinois, naguère membre d’une organisation ayant commis des attentats pendant la guerre au Vietnam [1]. Rumeur infondée, avait constaté le NYT : Obama et Ayers s’étaient simplement côtoyés - dans les années 1990 -  dans une fondation de prêts aux étudiants à Chicago. Quant aux attentats commis par Weather Underground, ils eurent lieu quand Obama avait 8 ans. Mme Palin a donc abusé en invoquant « l’article du new York Times » pour taxer le candidat démocrate de philo-terrorisme, auprès de foules de l’Amérique profonde qui n’allaient évidemment pas vérifier.

 

L’équipe de campagne d’Obama juge que ce nouvel esclandre de Mme Palin relève de la «politique de caniveau». « Aujourd’hui, le ticket McCain-Palin a franchi un pas supplémentaire dans sa campagne de discrédit, de déshonneur, en annonçant qu’il allait essayer de tourner la page de la crise financière et en lançant de nouvelles attaques personnelles contre le sénateur Obama », dit le porte-parole Hari Sevugan: «Plutôt que d’offrir des solutions pour les Américains qui travaillent et pour les familles qui bataillent face à une économie malade, ils ont privilégié la politique de caniveau et des attaques erronées.»

Commentaire personnel d’Obama : «La plupart des gens  sont fatigués de la politique de diversion et de division selon laquelle il faut simplement diffuser des spots désagréables et mentir sur ses adversaires pour gagner une élection.»

 

 

Pendant ce temps, le conservateur catholique Andrew Bacevich, 61 ans, professeur d’histoire et de relations internationales à l’université de Boston, ancien de West Point, colonel vétéran du Vietnam et de la première guerre du Golfe (et père d’un soldat tué l’an dernier en Irak), lance avec d’autres républicains le comité Republicans for Obama.

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Bacevich déclare : « Obama est certes un démocrate libéral et non un conservateur, mais c’est le candidat qui a été le plus clair dans son opposition à la guerre d’Irak, à laquelle il a promis de mettre un terme. Immorale et stupide, la guerre d’Irak est vraiment la pierre angulaire de cette présidentielle, qui sera un référendum sur sa légitimité de ce conflit. Si Obama l’emporte, sa victoire a de grandes chances de susciter un débat national salutaire sur la nouvelle direction que doit prendre notre politique étrangère. »

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Parlant en historien, en géopolitologue et  en militaire, Bacevich explique que la politique « impériale » des républicains était un produit de « l’empire de la consommation » : « abondance, crédit, pétrole bon marché ». Ces trois choses s’effondrant aujourd’hui, toute la politique républicaine est réfutée par le réel. Dans son livre The limits of power (2008), Bacevich souligne : « C’est la fin de l’exception américaine… Il va nous falloir changer l’american way of life et abandonner nos illusions impériales. »

 

 



[1]  On connaît la fixation du pilote de bombardier McCain sur la guerre du Vietnam. On découvre aujourd’hui que Mme Palin partage cette fixation.  Ni l’un ni l’autre ne semblent savoir que les USA ont perdu cette guerre après avoir causé des ravages inouïs. (Plus de bombes sur le Vietnam que sur l'Allemagne durant la Seconde Guerre mondiale). Et en tout état de cause, on voit mal ce que cette guerre vient faire dans la campagne de 2008, en pleine catastrophe économique provoquée par les amis financiers du parti républicain.

 

 

 

Commentaires

COMPTER LES COUPS

> Je note qu'Obama semble être plus réaliste sur les sujets de l'Irak ou de l'économie mais en même temps le plus opposé à la Vie, notamment en prenant parti pour un développement de l'avortement.
Comment dans ces conditions un catholique peut-il voter pour l'un ou l'autre des candidats ?

Boris


[ De PP à B. - Ni vous ni moi ne sommes des électeurs américains. Bornons-nous à compter les coups.
ps/ "Développement", vraiment ? J'ai lu des déclarations inverses de lui sur sur ce sujet. ]

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Écrit par : boris | 06/10/2008

RON PAUL ?

> Je n'aimerais pas être un électeur catholique US pour ces élections... La seule alternative est-elle de voter pour Ron Paul?!!

Écrit par : vivi | 06/10/2008

OBAMA ET McCAIN

> Certes Obama a des positions qui rejoignent celles de l'Eglise notamment en matière de développement durable et de guerre en Irak mais il est malheureusement en opposition avec celle-ci au sujet de l'avortement et de la recherche sur les cellules souches embryonnaires.
Obama pour s'attirer les voix des pro-vie a trouvé l'argument qui fait mouche "nous sommes tous d'accord pour réduire le nombre d'avortements", belles paroles, beau discours à l'image du personnage icône du changement mais de quel changement ?
Que prévoit-il pour atteindre ce but ? pas grand chose.
En revanche il a reçu le soutien de la puissante organisation pro-avortement NARAL aux dépens d'Hillary Clinton ! Vous avez peut être oublié les primaires démocrates où chaque candidat se présentait comme le meilleur défenseur du "droit" à l'avortement...
Enfin Obama en tant que sénateur de l'Illinois a voté a plusieurs reprises contre une loi visant à sauver les foetus ayant survécu à un avortement...
Un catholique doit être vigilant avant de voter pour tel ou tel candidat et examiner tous les points de son programmes à la loupe et pas seulement ceux qui ont une incidence direct sur notre quotidien (écologie, guerre) mais aussi ceux qui touche au caractère sacré de la vie (manipulation d'embryon, avortement).
N'oubliez le pape Benoît XVI a félicité le nouvel ambassadeur des États-Unis auprès du Vatican pour l'opposition de son pays à l'avortement et au mariage gay.
Obama ou McCain, je ne sais pas si l'un est meilleur que d'autre pour un catholique, en tout cas on ne peut pas se jeter dans les bras de l'un ou l'autre...

Michael


[ De PP à M. - Vous êtes Américain. Ne l'étant pas, je ne suis pas appelé à faire un choix électoral entre McCain et Obama. Bon courage à vous. ]

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Écrit par : michaël | 06/10/2008

OÙ PLACER L'ESPERANCE

> Mr de Plunkett : que des sujets démoralisants pour aujourd'hui ! SVP lancez nous sur un thème où l'on puisse se dire : voilà ce qui va bien, voilà comment continuer ...

F. Lecoufle


[ De PP à FL :
Ces sujets ne sont pas démoralisants. Au contraire. L'espérance, c'est justement de faire confiance à Dieu quand ce qui est humain va mal ! Et non de se cacher ce qui va mal...
Rappelez-vous le livre de Job.
C'est par la confiance en Dieu qu'il faut continuer. Et ça n'empêche pas (au contraire) de baliser précisément les fautes d'aujourd'hui, pour ne plus y tomber demain !
Ces choses qui vont mal, pourquoi ne pas dire qu'elles vont mal ? C'était signalé d'avance par les encycliques sociales de Jean-Paul II. Elles nous mettaient en garde : "remédiez à cela, rompez avec ce système, ou bien vous aurez les conséquences". Nous les avons.
Remercions Dieu de nous donner des guides d'Eglise lucides. Demandons-nous si nous avons assez médité leur enseignement. Et comment nous pourrions le mettre en oeuvre demain.
N'attendons pas qu'un système lamentable se régénère tout seul et se mette à faire des miracles, et n'appelons pas "espérance" une telle attente.
Le veau d'or est à briser, pas à adorer. En lui nulle espérance. Elle est ailleurs.]

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Écrit par : F. Lecoufle | 06/10/2008

L'INCOMPETENTE

> A rapprocher de l'analyse sévère du politologue américain Ezra Suleiman (Libération du 12 octobre) :

" A cause de Sarah Palin, McCain ne va pas avoir les 10 ou 12 % d'indépendants dont il a besoin, parce que Palin est apparue comme incompétente. On l'a compris au cours de sa première interview à la télévision, quand elle n'arrivait pas à terminer ses phrases : elle n'a pas de pensée structurée, elle part dans tous les sens, c'est pénible à regarder. Et quand Katie Couric lui a demandé ce qu'elle lisait, elle n'a pas pu répondre autre chose que : 'J'absorbe plein de choses, je lis les médias que je trouve devant moi...'
Nous sommes très nombreux à ne pas pardonner à McCain d'avoir choisi Sarah Palin. Il s'est révélé tel un vieillard irresponsable : il sait qu'il a 72 ans, qu'il a un cancer, qu'il est possible qu'il meure avant la fin de son mandat. Mes amis républicains de Wall Street sont très déçus par le choix de McCain, beaucoup ont décidé de voter pour Obama."

Écrit par : Liré | 11/10/2008

ANIMAUX

> Pour faire un peu diversion, et en pensant au livre de P. de Plunkett et de Jean-Marie Meyer, 'Nous sommes des animaux, mais nous ne sommes pas des bêtes', je vous recommande la lecture d'un placard publicitaire du Monde d'hier soir, intitulé 'Déclaration des droits de l'animal'. On ne sait pas s'il faut en rire ou en pleurer.
Pardon aux maîtres de toutous et de chachats!

Écrit par : françois | 15/10/2008

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